J'ai adoré l'idée de départ et les réflexions qu'elle présuppose : le narrateur, un certain R., est engagé par une société secrète, laquelle provoque des catastrophes partout dans le monde, dans le but de stimuler la création littéraire. Il y aurait vraiment eu moyen d'interroger le rapport entre l'art et la souffrance, qu'elle soit individuelle ou collective : crée-t-on parce que l'on souffre, parce que l'on a besoin d'extérioriser quelque chose à tout prix, ou que l'on veut changer les choses? Que penserait-on d'un monde où tout le monde est heureux, mais où l'art n'existe pas?
Malheureusement, l'auteur n'en fait pas grand-chose : l'intrigue tourne rapidement en rond et ne mène nulle part, et le style ampoulé m'a donné la désagréable impression de ne pas être assez intelligente pour comprendre ce que veut dire l'auteur (ou de me faire jeter de la poudre aux yeux par de jolies phrases creuses, c'est selon…) Peut-être suis-je passé à côté de l'aspect expérimental du roman. Au moins, c'est court et ça se finit rapidement.
Note un peu rehaussée par la réflexion qu'elle entraîne (même si le·a lecteurice doit faire tout le boulot) et par la manière originale d'aborder l'autofiction, qui sort un peu des canons du genre. J'hésiterais à affirmer que l'auteur n'a aucun talent, bien qu'il ne m'ait pas vraiment convaincue…
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R. reçoit une étrange lettre chez lui après une étrange scène dans un bar. Lui qui souhaitait toujours écrire, est élu dans la société secrète des Détectives du vivant. Il perd son identité et doit tout mettre sa vie au profit de cette société mondiale au centre de la littérature et des arts. Rapidement, R. s'aperçoit que la société a un impact sur tous les faits divers du monde, pour but de créer de la littérature et des événements pouvant être utilisés dans diverses oeuvres.
Une bon début de roman, une bonne idée principale mais qui s'étouffe et qui va nulle part plus le texte avance.
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