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3,27

sur 696 notes
Clarissa vient de quitter son mari et est à la recherche d'un logement ... Cette femme dans la soixantaine, est devenue écrivain il y a une dizaine d'années après avoir été géomètre .Nous sommes dans un futur proche où une vague d'attentats a touché le coeur des principales villes occidentales et la Tour Eiffel , effondrée est remplacée par un hologramme .

Clarissa est intégrée dans le programme CASA fournissant un appartement dans une résidence neuve pour artistes . Bientôt elle a l'impression d'être surveillée , a des nuits perturbées, même le chat est inquiet ...Que cache vraiment CASA ?

On peut voir cette lecture de deux façons , celle qui a mon avis est la plus intéressante où l'auteur par l'intermédiaire de Clarissa explore l'âme des maisons , en particulier les demeures où ont vécu et sont morts Virginia Wolf et Romain Gary . Parcourir les pièces où elle ressent la présence de ces personnalités a une résonance dans mon vécu . Lorsque Clarissa emménage dans un logement neuf, l'atmosphère est toute autre surtout avec les nouveaux gadgets de surveillance , l'absence de mémoire entre ces murs impersonnels lui devient pesante . Chacun a pu vivre les mêmes expériences .

L'autre versant du roman m'a laissé un sentiment plus tiède , c'est à la fois assez banal et surtout nettement moins abouti avec une fin qui n'en est pas vraiment une et abandonne le lecteur au milieu de ses questionnements , dommage .

Je remercie NetGalley et les Éditions Robert Laffont .

#LesFleursdelombre #NetGalleyFrance

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Nouvelle variation sur un thème qui tient à coeur l'autrice : le rapport des écrivains aux lieux.
Le personnage principal, avatar de l'autrice, évolue dans un monde dystopique dans lequel le monde réapprend à vivre après des vagues d'attentat sans commune mesure.
Confrontée à une intelligence artificielle, l'autrice se sent prise au piège d'une forme d'enfermement.
Ce roman se lit facilement et j'ai apprécié la description du nouveau mode de vie dans ce futur parallèle (enfin j'espère). Les petits détails du quotidien sont bien brossés.
Sur un mode thriller, l'autrice déroule son récit. Même si c'est assez léger, je me suis prise au jeu. Malheureusement, la chute tombe comme un cheveu sur la soupe. J'ai eu l'impression qu'elle n'avait pas su gérer le dénouement de l'intrigue.
Par ailleurs, un style assez plat mais non irritant.
Une petite déception
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Clarissa Katsef, romancière, décide suite à une rupture brutale avec son mari, d'emménager dans un nouvel appartement. Ce dernier appartient à la résidence CASA, un organisme mécène qui loue exclusivement ses biens à des artistes sélectionnés sur le volet. C'est donc dans un immeuble flambant neuf et moderne, érigé sur les ruines causées par les attentats qui ont foudroyé Paris il y a 15 ans, que Clarissa, auteure très sensible à la mémoire des lieux, s'installe. D'abord très heureuse de son appartement doté d'un assistant virtuel et de bien d'autres technologies destinées à lui faciliter la vie, l'auteure sent peu à peu que l'on grignote son intimité. Voire plus.

C'est dans une écriture fluide et prégnante que Tatiana de Rosnay nous entraîne dans le sillage de son héroïne Clarissa. Réflexion sur la mémoire des lieux, mise en perspective d'un futur proche aseptisé où le monde doit se relever des violences terroristes et des effets catastrophiques du changement climatique, dénonciation des dérives liberticides des nouvelles technologies où une intelligence artificielle omniprésente prend le pas sur notre intimité et la réalité, le roman de Tatiana de Rosnay est pour le moins intriguant et pluriel.

A la fois angoissant et et pessimiste sur le devenir de l'homme face à de nouvelles technologies de plus en plus inquiétantes, il met également en avant l'importance des émotions, de la création artistique, des traumatismes - bien humains - et des liens familiaux qui demeurent un point d'ancrage essentiel et salvateur dans un monde où l'humanité se désintègre progressivement. La relation entre Clarissa et sa petite-fille est notamment très émouvante et gaie. Au contraire, les confessions de François nous plongent dans une perplexité glaçante...
"Les Fleurs de l'ombre" développe une intrigue diablement efficace, l'angoisse monte crescendo et l'habile introduction des "Carnets de note" de Clarissa dans le récit lui-même ajoute une note addictive. On veut en savoir plus ! Bien plus qu'un roman d'anticipation, cette histoire très riche entraîne le lecteur sur différents chemins.
Pour une première rencontre avec Tatiana de Rosnay, c'est plutôt réussi.





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Je ne rajouterai pas un énième résumé de ce roman situé dans un avenir proche où l'autrice nous emmène dans un Paris ravagé puis partiellement reconstruit. J'ai lu ce roman presque d'une traite, emportée par le talent de conteuse de T.de Rosnay...et puis soudain c'était fini ! Je n'avais vu aucune critique de ce roman avant de me mettre à rédiger cette chronique, et je suis rassurée de voir que ma frustration est largement partagée par nombre de lecteurs : car en effet la fin m'a vraiment laissée sur ma faim, sans mauvais jeu de mot. Non que le fait de ne pas savoir ce que va faire ou ne pas faire l'héroïne me gêne, je suis assez adepte des fins ouvertes où le lecteur s'approprie le récit, mais c'est surtout que rien de ce qui nous tient en haleine dans l'histoire n'est éclairci ou expliqué : qu'est devenu Jim l'autre écrivain ? que cherche réellement CASA ? qui est en réalité Mya la jeune étudiante ? Voilà au moins trois points qui auraient mérité d'être élucidés en tant qu'enjeux dramatiques de ce livre. J'ai presque envie d'écrire à Tatiana de Rosnay pour qu'elle me raconte la suite ! ;) Un goût d'inachevé qui m'a vraiment contrariée...
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Une femme écrivain, qui vient de quitter son mari, trouve un logement dans une résidence high-tech pour artistes. L'essentiel de l'intrigue repose sur la présence envahissante de l'intelligence artificielle qui gère son quotidien, en alternance avec des chapitres sur la cause de son divorce, elle aussi en lien avec les changements dans la société...
Si le romans e veut glaçant parce que tout à fait possible, à mon sens tout ceci est vu et revu, pas forcément très prenant ni inquiétant, honnêtement je n'ai guère accroché.
Le style ne m'a pas plu non plus, j'ai du mal avec cette auteure... Trop plat, fade, vite oublié...
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Tatiana de Rosnay est une écrivaine, dont la renommée n'est plus à faire. Seulement, avec ma manie de lire tout azimut, je n'avais pas encore eu l'occasion de m'y aventurer. Ma curiosité a enfin pu être satisfaite grâce à son dernier né.

Alternant mes lectures entre différents styles et ne regardant pas les quatrièmes de couverture, je pensais me lancer dans un roman de littérature blanche. Or, « Les fleurs de l'ombre » a tout d'un thriller noir. Un monde futuriste où l'intelligence artificielle tient une place importante, un immeuble expérimental qui surveille ses locataires, une héroïne torturée par son passé… on retrouve un grand nombre d'ingrédients propices au genre. En suivant le quotidien mouvementé de Clarissa, le lecteur navigue entre paranoïa et manipulation. On ne sait jamais si les évènements inquiétants sont réels ou sont le fruit d'un esprit dépressif. Grâce à une plume maîtrisée, la tension reste constante et on est emporté par l'histoire.

Mais le récit n'est pas uniquement une machination diabolique. L'auteure profite de cette trame narrative pour parler de thèmes plus profonds. Elle aborde le deuil d'un enfant, l'échec des relations amoureuses, le rapport à notre habitation, l'intrusion du progrès dans nos vies…

Il y a deux ans, j'avais lu « La fille d'avant » de JP Delaney, dont l'idée de départ était identique. J'avais loué son efficacité et reproché son manque de profondeur et de crédibilité. Tatiana de Rosnay aborde donc le même sujet, mais avec plus de finesse et substance. Elle ajoute à son thriller psychologique une dimension humaine, qui accentue sa réalité.

J'ai passé un bon moment avec mon premier livre de cette auteure. J'aurais juste un reproche à faire au niveau de sa fin. Je sais que l'auteure aime laisser le lecteur finir ses histoires. Néanmoins, j'ai trouvé le dénouement très très ouvert, peut-être trop… d'où ce petit gout de frustration, qui ne remet pas en cause la réussite globale de cette aventure !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Clarissa Katsef dont le pseudonyme est un hommage à Virginia Woolf et à Romain Gary, est une auteure franco-anglaise d'un certain âge. On apprend au début du roman qu'elle vient de quitter son mari et qu'elle cherche un nouveau logement pour recommencer sa vie.
Vouant un culte aux deux écrivains, Gary et Woolf, qui ont tous les deux mis fin à leurs jours chez eux, elle aborde très souvent dans ses romans les thèmes de l'intime, du deuil et de l'influence des lieux que l'on habite.
Nous sommes dans un futur proche. de terribles attentats ravagent l'Europe. La tour Eiffel n'est plus. de même, les abeilles ont disparu et de fortes canicules s'abattent sur Paris. Les robots et l'intelligence artificielle ont envahi toutes les sphères de la vie, notamment la sphère privée.
Dans ce contexte, Clarissa apprend qu'une résidence, située dans le quartier rénové de la Tour Eiffel, propose à des artistes des appartements neufs. le programme CASA régit ces logements et sélectionne les artistes.
N'y croyant pas, Clarissa est retenue et obtient un magnifique et grand appartement au huitième et dernier étage de la résidence. Elle fait la connaissance de Mrs Dalloway, son assistante virtuelle, tout spécialement programmée pour la servir et ne répondant qu'à sa voix.
Bienvenue à CASA ! Clarissa ne se sent pas bien dans ce grand appartement entièrement robotisé et sous vidéo-surveillance. Elle est soumise à un contrôle quotidien. Ce qu'elle écoute, son poids, ses rêves, ses mails, ses appels... tout transite par le programme CASA, lui ôtant toute intimité.
Qui se cache derrière ce programme ? Pourquoi son chat ainsi que sa petite-fille semblent ressentir une présence et entendent des claquements étranges ? Clarissa n'arrive pas à habiter les lieux... Entre son passé douloureux, sa séparation d'avec son mari et son manque d'inspiration, elle perd peu à peu pied.
J'ai plutôt aimé ce roman de Tatiana de Rosnay, premier que je lis de l'auteure. J'ai été maintenue en haleine par ce futur proche inquiétant, par cette résidence mystérieuse et par la vie de Clarissa, à un tournant de sa vie. Oscillant entre roman psychologique, thriller et science-fiction, ce livre se lit agréablement.
Cependant, j'ai un peu été déçue par le dénouement. Beaucoup de pistes sont lancées sans qu'on ait vraiment de réponses. A ne pas lire comme un bouquin de SF, ni comme un thriller, donc, mais plutôt comme un roman de littérature blanche.
L'écriture est fluide, mais certains dialogues m'ont paru superflus.
C'est un roman dont je me souviendrai sans doute, le décor futuriste est plutôt bien amené, mais il m'a manqué quelque chose.
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Ecrit dans un style fluide et agréable, le dernier roman de Tatiana de Rosnay nous transpose dans un Paris futuriste en partie défiguré par une vague d'attentats qui ont eu raison de la Tour Eiffel.
A travers l'expérience d'une écrivaine sexagénaire, en rupture avec sa vie, on entre dans une résidence bien particulière réservée aux artistes où une équipe en apparence chargée de veiller sur eux sonde le fond de leur âme.
Basé sur le rapport qu'entretiennent les créateurs et les artistes avec les lieux qui les environnent, on partage les expériences de Virginia Woolf et de Romain Gary, qui tous deux se sont donné la mort dans des endroits qui leur étaient familiers.
Malgré un suspense bien entretenu, on se doute vite de ce qu'est la vocation de cette résidence pour artistes, et le dénouement vient le confirmer.
On retrouve dans le parcours de cette romancière des éléments qu'on imagine autobiographiques, comme le goût pour les films de Stanley Kubrick et le choix des auteurs fétiches.
Un livre agréable à lire qui permet de passer un moment agréable, un peu hors ud temps, même si le futur que nous offre l'auteure n'a rien de réjouissant.
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Mon premier Tatiana de Rosnay et la rencontre fut belle !

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, frais et naturel. Ce bouquin se boit comme du petit lait.

L'histoire m'a beaucoup plu même s'il y a quelques scories.
Clarissa est attachante et les personnages secondaires ne sont pas en reste. Il y a pas mal de suspense et j'ai eu du mal à lâcher le bouquin avant la fin.

Et surtout, ce roman fait réfléchir sur de nombreuses thématiques : la place des artistes dans le monde, l'écologie, la sexualité, le développement de l'Intelligence Artificielle... Ainsi énumérée, ces sujets peuvent sembler ne pas avoir de rapport entre eux mais Tatiana de Rosnay mène son récit de main de maître et l'ensemble est cohérent.

Enfin, j'ai adoré la fin ouverte. Il reste des zones d'ombre que chacun est libre d'interpréter comme bon lui semble.
J'aime quand un écrivain laisse ses lecteurs réfléchir par eux-mêmes, c'est tellement vivifiant !

Malgré tout, le roman a des petits « défauts » comme le faux suspense concernant François (il ne faut pas être grand clerc pour comprendre, il y a trop d'indices). Et j'ai trouvé l'auteur trop critique concernant la sexualité de celui-ci.

Mais cela n'a pas gâché mon plaisir, Les Fleurs de l'ombre est une belle surprise :-)
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Vous connaissez l'histoire qui débute super bien, qui est palpitante, qui gagne en intensité au fur et à mesure, qu'on n'arrive pas à lâcher,... et qui finit en eau de boudin? Et bien je crois bien l'avoir lue.

Nous sommes à Paris, dans un futur proche, en 2034 si je sais bien compter. Clarissa, écrivaine reconnue, vient de quitter son mari, cherche un nouveau logement et a bien du mal à trouver un lieu où vivre, comble pour celle dont l'oeuvre tourne autour justement de la mémoire des murs. Jusqu'au jour où elle entre dans le programme CASA, immeuble réservé aux artistes de tous horizons, et qui possède une nouvelle technologie de pointe. Mais, très vite, Clarissa se sent épiée, scrutée, et commence à se méfier de tout et tout le monde. A-t-elle raison ou est-ce simplement un retour de la dépression dont elle a souffert des dizaines d'années auparavant?

Comme indiqué précédemment, le roman débutait très bien, je me laissais embarquer dans le tourbillon des pensées et de la vie de Clarissa, trouvant le tout intéressant et plutôt bien écrit. J'imaginais très bien l'appartement luxueux où elle vivait et sa drôle de relation avec son assistante virtuelle, Mrs Dalloway. Malheureusement, le sujet n'est pas suffisamment approfondi, les idées sont pour la plupart sous-exploitées, on tourne vite en rond et ça part dans quelque chose que non seulement je n'espérais pas mais, en prime, je n'attendais pas du tout, et qui ne fut pas une bonne surprise. Je n'ai vraiment pas compris pourquoi, et comment elle avait pu prendre ce virage-là.

Il y a de très bonnes choses dans ce roman, notamment les passages sur Romain Gary et Virginia Woolf, je pense que Tatiana de Rosnay, en plus de très bien maîtriser ce sujet, s'est fait plaisir. Oui, il y a de très bonnes choses mais cette fin... Cela ne me gêne pas particulièrement quand une fin de me plaît pas (après tout, c'est le choix de l'auteur), quand une fin reste ouverte (cela peut même se révéler très intéressant) ou même quand il n'y a pas vraiment de fin, ce n'est pas nécessairement cela qui me gâchera mon plaisir de lecture. Mais ici, non, je suis désolée, mais non, elle n'a aucun intérêt, elle n'a rien à voir avec le reste du livre. Pourtant, Tatiana [m'] avait prévenu[e],: "Elle tenait à leur dire une chose: pour elle, un artiste n'avait pas besoin d'expliquer son oeuvre; si le public ne comprenait pas ou passait à côté, c'était son problème. Pourquoi un artiste devrait-il se justifier? Sa création parlait d'elle-même. Des lecteurs lui demandaient de temps en temps d'expliquer la fin de ses livres. Cela la faisait rire, pleurer parfois, ou la mettait dans une rage folle. Elle écrivait pour inciter à réfléchir, et non pour donner des réponses" (page 32).
Voilà, tout est dit. Certes l'auteur n'a pas à expliquer son oeuvre; de mon point de vue, d'ailleurs, une fois publié, un roman appartient autant à son auteur qu'à son lecteur (dans ce qu'il met derrière bien sûr). Mais le lecteur a le droit d'être déçu et de le dire. Alors, moi cette fin m'a fait rire (jaune), ne m'a pas fait pleurer (ou alors de déception) ni mise dans une rage folle. Mais elle m'a donné un gros goût d'inachevé et de bâclage pas du tout agréable.

En résumé, je vous laisse faire votre propre avis sur ce roman. Peut-être que la fin vous plaira.

Lu en mai 2021


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