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3,27

sur 696 notes
Quand j'ai commencé ce livre, j'ai immédiatement senti que je n'allais pas le lâcher. Quand on connaît l'univers, ses thématiques au fil de ses ouvrages et un peu la vie de l'auteur, on la retrouve au travers de son héroïne et de cette histoire. Je trouve que Tatiana de Rosnay a une écriture pleine de charme, intelligente et dans une simplicité tranquille. Elle aborde des thèmes terribles et contemporains au travers d'une femme attachante et bouleversante de par son vécu douloureux. C'est également une ode à deux auteurs dont on a envie de découvrir les ouvrages grâce à cette lecture. J'ai adoré.
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Un livre qui se lit bien. On retrouve la belle écriture de Tatiana de Rosnay : fluide, touchante dans ses descriptions de lieux, dans les introspections des personnages.
Mais, et c'est déjà un premier écueil, Tatiana de Rosnay ne s'est pas renouvelée. On retrouvait déjà les thèmes de l'isolement, de la surveillance malsaine et de l'importance des lieux dans "le voisin" , "l'appartement témoin" ou même "Rose".
Quand on connait les romans de cette auteure, on ne peut donc qu'être déçue.
Certes le décor a changé : on se retrouve dans un futur proche, à Paris, où des attentats ont fait des ravages. Les insectes, la flore ont disparu, le monde est régi par des robots.
C'est d'ailleurs le thème dominant du roman : l'Intelligence Artificielle. C'est vrai que Tatiana arrive à nous emporter dans cet univers aseptisé, angoissant, étouffant. On a peur avec Clarissa. Tout devient sujet à suspicion.
Mais l'auteur a compris les rouages d'un bon livre. du coup, tout semble artificiel : on surfe sur l'écologie, la surveillance, le féminisme.
Au bout d'un moment, on se lasse comme un soufflé qui, à la sortie du four, s'affaisserait.
Les références à Virginia Woolf et Romain Gary m'ont parue intéressantes, au premier abord, car je ne connaissais pas leur histoire. Cela m'a même donné envie de lire leurs livres (un bon point pour cela). Mais ensuite quel intérêt ? Sinon de nous emmener sur une piste savonneuse ?
Et la fin… Mon Dieu, la fin… Dommage que je ne puisse rien dévoiler. Je crois que si la fin n'avait pas été sabotée, j'aurais pu aimer ce roman. Car, malheureusement, la fin ne répond à aucune question.
Bref, très décevant.
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Comme je n'avais pas trop apprécié la lecture de Sentinelle de la pluie, j'avais envie de me "réconcilier" avec la plume de Tatiana de Rosnay. C'est chose faite avec Les fleurs de l'ombre :-).

Fidèle à ses thèmes de prédilection : l'empreinte des murs, le chagrin d'un deuil, le poids des secrets , les problèmes liés aux changements climatiques , la famille bilingue, etc... Tatiana de Rosnay nous amène dans un futur (2034) assez menaçant. C'est un dystopie où suite aux attentats la Tour Eiffel et toute une partie de Paris n'existent plus, les immeubles qui les remplacent sont ultra modernes et gérés par des robots et l'intelligence artificielle. Les courses sont livrées par des drones, Les fruits et légumes n'ont plus leur goût authentique.

Je pense que dans le personnage de Clarissa Katsef, il y a beaucoup de la personne de Tatiana de Rosnay : femme issue d'une famille bilingue, écrivaine passionnée par les empreintes des lieux, concernée par le changement climatologique, il y a aussi beaucoup de références vers Virginia Woolf et Romain Gary, les auteurs préférés de Tatiana de Rosnay.

Lecture intéressante (et inquiétante) qui incite le lecteur à réfléchir sur notre future pas si loin que ça. A-t-on vraiment envie que l'intelligence artificielle gère notre vie, a-t-on envie que l'on soit surveillé 24H/24H sur les moindres de gestes que l'on fait. A-t-on envie de connaître davantage les ravages des inondations ou des canicules ? La réponse est évidente !

La fin de l'histoire me laisse un peu sur ma faim, mais c'est peut-être voulu par l'auteure.

Challenge Multidéfis

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Le livre de Tatiana de Rosnay est déstabilisant à bien des égards ... Il est futuriste et se passe dans un avenir proche. On y parle d'intelligence artificielle, de nature sans pollinisation, de chaleur démentielle, de manque d'eau et toutes les problématiques actuelles dues notamment au dérèglement climatique et à ses dérives. C'est dans cette ambiance que l'on découvre l'héroïne, Clarissa, qui vient de quitter son mari pour une raison mystérieuse; ce départ précipité fera l'objet d'une seconde histoire dans l'histoire, et c'est dans le journal de la narratrice que finalement, nous découvrirons la raison de cette rupture. L'histoire principale se concentre autour de l'emménagement de Clarissa dans un nouvel appartement complètement automatisé et géré par une intelligence artificielle. CASA, c'est le nom de cet organisme qui loue l'appartement de Clarissa, une sorte de résidence d'artistes dont l'objectif premier est de permettre aux musiciens, écrivains et poètes de se consacrer à leur art. Mais est ce réellement son but ? le mystère entourant cet étrange immeuble se fait plus précis. Toute une galerie de portraits de personnages apparaissent d'ailleurs autour de Clarissa. Tout dans le roman est fait pour que le lecteur se pose des questions. Une atmosphère des plus étrange que semble apprécier Tatiana de Rosnay depuis ses quelques derniers romans. C'est toujours un plaisir de recouvrer ses romans qui parlent aussi toujours de psychologie humaine, de relations de couples, de familles. Celui ci n'échappe pas à la règle mais il est beaucoup plus prenant, plus angoissant et plus mystérieux que ceux qu'elle a l'habitude de nous livrer. Toutefois, c'est peut être aussi celui dont elle est le plus proche... Son héroïne semble beaucoup lui ressembler à certains égards. Rappelons aussi que c'est le premier livre qu'elle a écrit parallèlement en deux langues : le français et l'anglais. C'est d'ailleurs aussi une des mises en abyme dans ce roman des plus novateur. Même s'il m'a interrogé, et si l'ambiance et l'histoire étaient des plus prenante, je ne saurai dire s'il m'a plu ... Mais sans nul doute, il est à découvrir ! merci à netgalley pour le prêt de ce livre et aux éditions Michel Lafon et Héloïse d'Ormesson pour cette lecture des plus étonnante.
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Parano ou pure cauchemar, Clarissa Kartsef bénéficie, en tant qu'écrivaine, d'un appartement terrasse au huitième étage d'une résidence pour artistes. En effet, après sa séparation d'avec son mari, sa candidature a été retenue pour un programme particulier. Elle accepte de participer à une recherche sur la création artistique mis en place par la société CASA en échange de bénéficier d'un appartement somptueux, équipé d'une domotique très novatrice, d'un assistant personnel expérimenté et d'un suivi médical très pointu.
Des attentats ont eu lieu dans le monde entier, y compris à Paris. Son personnage, comme Tatiana de Rosnay, voue une passion à deux auteurs Virginia Woolf et Romain Gary et est complétement bilingue.
Clarissa Kartsef traverse une période trouble qui va rappeler d'autres fantômes. Désemparée, elle raconte au fil des pages, l'évènement qui l'a amenée à quitter ce second mari. Il avait su, en son temps, la sortir de la dépression. Là, fragilisée, elle se méfie de tout, et même, de l'invisible…
« Les fleurs de l'ombre » sont ces pensées qui envahissent et deviennent rapidement obsédantes. Brouillant la réalité, elles produisent de la défiance vis à vis des autres. Et, quand l'autre n'a pas d'humanité, l'esprit vacille… Car, jusqu'à la fin du roman, Tatiana de Rosnay montre combien c'est possible de perdre pied.
Lire ce roman lors du confinement, lorsqu'il s'agit de se protéger de la contagion en privilégiant la distanciation sociale, c'est étonnant ! Car, cette uchronie est tellement proche de notre vécu actuel où nous sommes connectés virtuellement à la terre entière m si éloignés des personnes qu'on aime.
En reprenant ses thème favoris, Tatiana de Rosnay renouvelle brillamment ses obsessions concernant les lieux et leurs impacts sur nos vies. « Ces fleurs de l'ombre » interroge la place des robots dans nos vies, leur intrusion dans notre intimité et la liberté qu'ils peuvent réduire au lieu de l'agrandir. Tatiana de Rosnay sait rendre addict son lecteur avec un style fluide et une intrigue qui grandit au fil des pages.
En prenant Virginia Woolf et Romain Gary comme maître à écrire, Tatiana de Rosnay interroge le processus créatif, mais aussi la place des fêlures dans cet acte. Néanmoins, Tatiana de Rosnay ne nous livre pas ces propres failles : est-ce le bilinguisme ? Est-ce la douleur du deuil ? Ou…
Tatiana de Rosnay nous conte dans « Les fleurs de l'ombre » une uchronie agréable et inquiétante qui ressemble étrangement au monde de demain. A découvrir pour éviter, peut-être, de devenir paranoïaque pendant cette période particulière.
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/04/22/les-fleurs-de-lombre-tatiana-de-rosnay/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Un livre facile à lire qui nous plonge dans un futur proche marqué par un grand attentat (dont on saura peu de choses) et des progrès colossaux de la domotique. C'est cela qui finalement est au coeur de ce livre très "Black Mirror" dans l'intrigue. Une écrivain parvient à décrocher un logement dans une super résidence, mais n'est-elle pas espionnée ? Et au fait pourquoi son deuxième mari et elle ne vivent-ils plus ensembles ?
Un livre qui se lit donc sans déplaisir, mais rien de bouleversant à mon goût. Tatiana de Rosnay a pourtant mis pas mal de choses d'elle dans ce livre (une écrivain dans la "fleur de l'âge" voire plus, une écrivain, qui plus est anglo-française), mais il y a quelque chose qui m'a un peu gêné à la lecture du livre. Je ne saurais trop dire quoi. Est-ce l'intrigue qui mêle des thèmes un peu trop disparâtes ? Est-ce cette impression de lire un livre banalement traduit de l'anglais alors qu'il semble écrit en français ?
Quoi qu'il en soit ce n'est pas un moment désagréable de lecture, mais en le commençant j'avais cru que cela donnerait un livre plus puissant !
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Après avoir découvert une énième tromperie (mais quelle tromperie ! ) de son mari François, Clarissa Katsef rompt et cherche un nouveau logement à Paris. Elle voudrait un endroit pour se réfugier et écrire son prochain roman.

Elle s'inscrit sans conviction au programme CASA. Il s'agit d'un organisme qui gère un immeuble flambant neuf et entièrement domotisé réservé à des artistes. Elle obtient un duplex au 8e étage.
A peine a-t-elle franchi la porte de son nouvel appartement, Clarissa s'y sent mal à l'aise. Il y a des cameras partout sauf dans les WC. Elle se sent épiée en permanence. Outre ces caméras intrusives, tout est contrôlé par son assistante virtuelle personnelle qu'elle a baptisée, Mrs Dalloway. Sa famille met ce malaise sur le compte de la fatigue due au déménagement, puis plus tard, sur le compte de son imagination d'écrivaine. Lorsque le malaise et la fatigue accumulée s'installent au point de la rendre presque folle, c'est son âge qui est mis en cause.

Seule sa petite-fille Andréa la soutient. Un autre résident, a la même sensation qu'elle et bizarrement quelques jours après s'être "rebellé" contre CASA, disparaît sans laisser de trace. Quelles sont donc les intentions réelles de CASA ?

Le roman situe l'intrigue dans un futur proche : Paris a été ravagée par des attentats: la Tour Eifel est détruite ; le réchauffement climatique a produit un désastre naturel : plus de fleur, plus d'insecte, une canicule permanente ... ; l'intelligence artificielle occupe une place primordiale au détriment des libertés individuelles.

Le climat est donc plutôt angoissant, oppressant même. Tout en puisant dans l'actualité, Tatiana de Rosnay nous fait entrer dans le futur possible.
Elle dissèque le côté psychologique des protagonistes et nous pousse (sans le dire) à nous poser des questions sur notre avenir.

Ce roman plein de mystères est plaisant à lire. Même si j'aurais aimé en savoir un peu plus sur CASA. Je reste un peu sur ma faim.


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Après avoir lu et adoré Elle s'appelait Sarah de la même auteur, je me suis tentée à ce titre. Pour être sincère, j'ai regretté de ne pas m'être arrêté là ; le livre fait sans arrêt des références à la très connue écrivaine Virginia Woolf, et plus précisément à son ouvrage Madame Dalloway. L'histoire est celle de Cécilia, également écrivaine et bilingue, qui change d'appartement et, sur conseils d'une connaissance, choisit un appartement chez CASA : magnifiques ateliers meublés d'articles très demandés. Mais en échange d'avoir l'honneur d'habiter dans un de ces ateliers, les habitants sont contraints de signer un contrat stipulant qu'ils acceptent d'être filmés 24h/24, d'avoir chacun un robot à leur côté, qu'ils devront passer des tests médicaux dans leur salle de bains chaque jour à l'aide d'un appareil, etc... Toutes ces contraintes rendent rapidement Cécilia dépressive, et méfiante ; ses proches la prennent pour une folle, elle se persuade au fur et à mesure qu'on veut la tuer, etc... elle décide finalement de se libérer de toutes ces règles, après avoir failli mourir plusieurs fois. Bien différent en somme que Elle s'appelait Sarah qui relate davantage une histoire vraie.
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C'est marrant comme quelques avis en couverture te donnent direct des idées reçues. Pensais-je en lisant la jaquette dans la queue. Bidule des Bois du journal LePoint aime ça. Pareil chez le figaro. Luria de Babelio aussi mais comme elle se proletarise en achetant cet exemplaire en supermarché, le pied de nez est déjà là.

Comme souvent à lire Tatiana de Rosnay j'ai beaucoup aimé. Aimé son héroïne qui croit à la mémoire des murs autant que j'ai apprécié de vivre parmi mes fantômes du 19ème et début vingtième, à regarder avec émoi les marches de marbre polies par les ans, comme on caresserait, ému, les pierres des châteaux et cathédrales. (Ceci écrit, mes actuels fantômes portent des pattes d'Eph' ça le fait tout de suite moins bien).
J'ai aimé cette fiction façon thriller post apo, le suspense monte bien en puissance, aidé par des extraits en début de chapitre des lettres d'adieu de Virginia Woolf et Romain Gary. On se dit, au fil des pages, que ça pue un peu.
J'ai regretté certains dénouements (la fin de sa précédente histoire d'amour) et non dénouements (l'ambivalence santé mentale et big brotherisme jamais conclue). On reste un peu sur sa faim avec un petit goût de regret. Mais c'est souvent le cas pour le lecteur épris de son récit. Il y met de lui-même dans sa lecture et forcément ça ne se termine pas souvent comme son moi l'aurait écrit.
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C'est un roman d'anticipation que nous propose Tatiana de Rosnay. Certes ses thèmes de prédilection sont présents, l'empreinte des lieux, le poids des secrets, mais elle nous emporte également sur les sujets de l'intelligence artificielle, du réchauffement climatique, du terrorisme, des ressorts de la création artistique.
Au centre de l'histoire Clarissa, une romancière qui vient de quitter son second mari et d'emménager dans une résidence pour artiste dans un appartement ultramoderne. Mais très rapidement un malaise va saisir Clarissa : serait-elle surveillée? Est-ce elle qui commence à perdre a tête?
Tout le livre tourne autour de ses deux questions et de la description du monde de demain.
J'ai regreté que les nombreux sujets abordés ne soient pas un peu plus approfondis. Les pistes de réflexion sont nombreuses mais laissées à la réflexion du lecteur.
Enfin un bémol sur la fin qui n'en est pas vraiment une.
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