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3,63

sur 889 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman car il met en scène des personnages très humains, confrontés à un véritable séïsme dans le courant du 19ème siècle à Paris. La destruction de quartiers entiers pour assainissement et aussi la création des grands boulevards et la construction des immeubles haussmaniens. L'auteur raconte simplement le bouleversement que subissent les gens expropriés, chassés de leur quartier, de leur rue, de leur maison, et le déchirement qu'ils peuvent vivre.
Rose, la narratrice se dévoile dans une longue lettre qu'elle écrit à l'attention de son mari défunt, sa vie simple, sa tristesse de ne plus reconnaître son environnement, mais aussi les rencontres amicales qu'elle a pu faire, et au travers de cela son intérêt pour la littérature... Je suis particulièrement sensible aux livres qui évoquent les livres et l'amour de la littérature et des librairies...
Un beau livre, une histoire simple mais surprenante teintée de nostalgie.
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Voici un livre assez étonnant. En effet, je l'ai choisi au départ uniquement en raison du nom de son auteure Tatiana de Rosnay dont le livre « Spirales » m'avait beaucoup plu, ( adapté au cinéma sous le titre « tout contre elle » )
Le récit épistolaire n'étant pas précisément mon style de lecture favori, j'ai éprouvé quelques difficultés à vraiment entrer dans l'histoire, mais le personnage de Rose, personne distinguée, très digne, voire un peu « vieille France » m'a séduit et reste des plus attachant tout au long du roman.
Alors que cette dame dont la vie quotidienne, agréable et tranquille à première vue, se bat pour tenter d'éviter l'expropriation de la maison familiale pour raison d'utilité publique, la voici maintenant, veuve, se rattachant à la promesse faite à feu son mari de ne jamais abandonner leur demeure.
S'ensuivent alors des révélations plus que surprenantes à son égard.
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Ce roman de Tatiana de Rosnay est un roman épistolaire.

Le personnage principal, Rose, qui est menacé d'expulsion et même d'expropriation par le préfet pour pouvoir rebâtir un nouveau boulevard, va se lancer dans la rédaction de lettres à l'attention de son défunt mari.
Liée par une promesse qu'elle a fait à ce dernier, elle va se lancer corps et âmes dans une bataille visant à empêcher la démolition de sa maison.
Au fur et à mesure, on va découvrir les secrets que Rose s'était bien empressée de cacher à son mari.

Je me suis très vite attachée au personnage de Rose. Dès le début, on devine très bien ce qu'il va lui arriver. Un autre personnage qui est celui d'Alexandrine, va se révéler aussi très touchant et très important pour Rose.

J'ai trouvé que c'était vraiment un joli roman, qui plus est, très touchant !!
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J'ai adoré être plongée dans l'ambiance du Paris d'avant, fait de petits villages aux ruelles sombres et entrelacées, où l'on croisait veaux et cochons au détour des marchés, où l'on allait chercher l'eau au puits sur la place. Paris peuplé de braves gens à la vie modeste, dans une maison et un quartier qui étaient les leurs.
Vint la nomination du préfet Haussmann et sa folie des grandeurs, ses travaux gigantesques pour assainir la ville. Illustre personnage à qui l'on érige des statues aujourd'hui, en ignorant le prix qu'on dû payer les habitants de l'époque, expropriés sans vergogne pour que leurs quartiers soient rasés et cèdent la place aux boulevards majestueux que l'on connaît.
Rose est une vieille dame de l'époque, qui nous livre au travers de son journal immensément touchant son combat pour conserver la maison dans laquelle elle a toujours vécu.
Mon livre préféré de Tatiana de Rosnay.
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magnifique livre -
certains quartiers de Paris sont détruits pour être remodelés selon les ambitions de Mr Haussmann et beaucoup de personnes son expulsées. Rose ne veut pas quitter son quartier - On découvre la vie simple de Rose et son passé. très beau portrait et également belles descriptions du Paris des petits quartiers et du Bon Marché
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Ce roman magnifique et bouleversant nous entraîne dans les ruelles, places, d'un Paris révolu, au côté de personnages pittoresques et attachants ; des reflets d'une vie vie de quartier, de bâtisses familiales transmises de génération en génération. C'est aussi le récit sur la fin d'une capitale plus que séculaire aux vestiges moyenâgeux. Haussmann, le baron éventreur, amorce les prémices d'une ville moderne. Emile Zola et son roman "La curée" ne sont pas loin. La romancière, Tatiana de Rosnay, livre une histoire poignante, abordant avec finesse et brio des thèmes comme le deuil, la perte d'un enfant, la solitude et l'amour. Rose nous apparaît authentique, chaleureuse, comme une femme qui a du caractère avec un petit côté bourgeoise parisienne. Elle apprécie les belles choses et son coquet confort. Nous ne sommes pas indifférents à sa détresse ! La maison reste un personnage à part entière, témoin silencieux d'époques révolues, de drames et de joies. Un abstrait et dernier compagnon pour Rose.
Une très belle découverte, un roman épistolaire a une seule voix et la succession de lettres captive et intrigue agréable laissant planer un charme suranné aux parfums d'encre violette et crissements de plume.

Lien : https://billetsdelecture.blo..
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Rose, de Tatiana de Rosnay, est à la fois un livre à part dans sa bibliographie en même temps qu'un roman très cohérent par rapport au reste de son oeuvre. À part car il s'agit – et c'est inhabituel chez elle – d'un récit historique se déroulant dans le Paris du Second Empire ; cohérent car l'écrivain franco-britannique continue de creuser ses réflexions sur l'importance des lieux et de la mémoire.
Rose Bazelet est la narratrice de ce roman épistolaire. Elle s'adresse à son mari Armand, disparu quelques années plus tôt, alors que sa propre vie est en train de prendre un tour tragique. Nous sommes en 1869 et la capitale française est en train de vivre une transformation spectaculaire. de 1852 à 1870, le préfet de Paris, le Baron Haussmann, impose la modernisation de Paris : des rues et des immeubles anciens sont rasées au profit de boulevards aérés et rectilignes, des faubourgs sont absorbés faisant passer la capitale de douze à vingt arrondissements, la cité se dote d'un système moderne d'alimentation en eaux et égouts et des monuments sont construits (la gare de Lyon et celle du Nord, l'opéra Garnier, l'église Saint-Augustin ou la mairie du 13e arrondissement).
Cependant, ces transformations voulues par Napoléon III ont leur côté sombre : des quartiers populaires entiers doivent être détruits, poussant des populations entières à l'extérieur de la ceinture parisienne ou dans des arrondissements éloignés. C'est cet aspect des travaux haussmanniens qui intéresse Tatiana de Rosnay dans son roman publié en 2011.
Rose est le portrait d'une femme déterminée à ne pas quitter la rue Childebert, vouée à disparaître pour être absorbée par le boulevard Saint-Germain. "Jamais elle n'abdiquera" annonce en couverture l'éditeur. Cette veuve est en effet déterminée à préserver une demeure qui est bien plus qu'un lieu de vie : "Cette maison est mon corps, ma peau, mon sang, mes os. Elle me porte en elle comme j'ai porté nos enfants. Elle a été endommagée, elle a souffert, elle a été violentée, elle a survécu , mais aujourd'hui, elle va s'écrouler." C'est un combat à la David et Golitah que mène Rose, aidée de Gilbert, un misérable chiffonnier, et de la fleuriste indépendante et romanesque Alexandrine : sauver sa rue et sa maison des travaux du préfet Haussmann et, ce faisant, préserver cette mémoire des murs, un thème cher à l'auteur de Boomerang.
Il n'est pas seulement question dans ce récit de nostalgie ou du refus de la modernité. La maison de la rue Childebert est importante pour la narratrice car c'est un lieu portant en lui des drames, un double deuil, des rêves mais aussi un événement secret (car il en fallait bien un dans ce livre de Tatiana de Rosnay!) que le lecteur découvrira dans les derniers chapitres. La question de "refaire sa vie" ailleurs, auprès de sa fille qui lui ressemble pourtant si peu, et trouver un peu de légèreté auprès de l'étonnante baronne de Vresse, n'a finalement aucun sens pour une femme qui n'a connu que sa demeure et sa rue, pour le meilleur et pour le pire.
Pour parler de lieux disparus il y a 150 ans, à l'instar de Patrick Modiano, Tatiana de Rosnay s'est transformée en historienne et archéologue mentale. Celle qui prend plaisir à déambuler dans Paris, sa ville, part à la recherche de quartiers disparus. Elle fait naître ou renaître des lieux comme des personnages fictifs et imaginaires. Rose, c'est aussi la chronique de ces gens simples écrasés par la grande histoire et les puissants. Les grands événements (les trois glorieuses de juin 1830, la rencontre de Napoléon III et du Baron Haussmann et la transformation urbaine de Paris) rencontrent ces micro-événements qui font toute une existence (la naissance d'un enfant, la mort d'un autre et la destruction programmée d'une maison).
Rose pourrait être un authentique roman écrit au XIXe siècle, d'autant plus que les références à cette époque jalonnent le récit, jusqu'au portrait cinglant du Baron Haussmann ("Le grain de sa peau légèrement mouchetée, son teint rougeaud, sa barbe drue et bouclée, son regard bleu et glacé. Il était large, un peu gras, avec des mains énormes.") Tatiana de Rosnay a pris le risque d'écrire un livre que l'on pourrait qualifier "d'anti-moderne" mais qui nous parle à nous, personnes du XXIe siècle, des lieux où nous vivons, des êtres que nous aimons et des morts que nous chérissons.
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La vie à Paris sous le règne du baron Haussmann et ses rêves de faire de la Capitale une ville salubre. Certains en ont payé le prix, telle Rose qui souhaite si fort terminer ses jours dans sa maison...
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Rose est une lecture agréable. le thème de cette vieille dame qui ne veut pas partir de chez elle et laisser les souvenirs de toute une vie est touchant.L'écriture est fluide : on est happé au fil des pages et on se laisse charmer par la relation qui naît entre Rose et une jeune fleuriste, Alexandrine. le personnage d'Alexandrine permet de mettre un peu de jeunesse dans un roman où le personnage central est âgé.

C'est un livre à l'intrigue simple, sans trop de personnages mais plein de poésie. Les relations humaines sont bien décrites et Tatiana de Rosnay parvient à créer des liens très forts qui unissent les personnages les uns aux autres sans qu'ils ne fassent pour autant partie de la même famille (alors que dans les autres livres que j'ai lus de la même auteure, les sentiments forts sont exprimés au sein d'une famille).

Ce livre aborde les thèmes qui sont chers à Tatiana de Rosnay et que l'on retrouve dans ses autres livres : l'amour, la perte, le deuil, les souvenirs, etc. Mais en comparaison à d'autres romans que je n'ai pas aimés (A l'Encre russe, Boomerang), elle parvient à réunir ses thèmes d'une façon vraiment touchante et avec la douceur de la pudeur.

Rose est un beau roman qui vous dévoilera le côté caché de l'hygiénisation d'Haussmann (1809-1891) et de sa politique des boulevards parisiens. Derrière le propre, le neuf et le beau, une partie du Paris populaire a été sacrifiée…

Plus de chroniques littéraires sur :
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L'histoire se passe à Paris sous le Second Empire. Les grands travaux d'urbanisme menés par le baron Haussman vont bon train et le tracé des grands boulevards qui transperce la capitale menace des quartiers entiers d'expropriation et de démolition.
Rose habite ici depuis toujours, dans cette rue où elle a ses amis et ses habitudes. Elle est très attachée à sa maison et elle croit que l'église St Germain toute proche va la mettre à l'abri d'une destruction possible. Pourtant, les bulldozers approchent ...

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai côtoyé Rose un instant, le temps d'un livre pris au hasard à la bibliothèque.
Avec Rose, j'ai senti le sol trembler sous mes pieds, entendu le bruit effroyable des murs qui tombent et respiré la poussière des gravats.
Je suis Rose, et dans ma rue d'Aubagne, j'ai peur. Déjà, les bulldozers approchent ...
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