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EAN : 9782897114619
178 pages
EDITIONS DRUIDE (30/01/2019)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Maryse Rouy rêvait depuis longtemps de traverser l'Atlantique en cargo. C'est après avoir accompagné sa mère atteinte de la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Lou Gehrig) pendant les derniers mois de sa vie que ce voyage s'impose à elle comme une nécessité. Elle l'entreprend et sa cabine devient le lieu d'une retraite d'écriture. Au rythme des vagues, des aubes et des crépuscules, elle raconte la dégradation physique et les souffrances psychologiques... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La narratrice entreprend un voyage d'écriture sur un cargo. C'est l'occasion pour elle de se remémorer la maladie et la mort de sa mère et de se délivrer de tout ce temps passé à alléger ses souffrances.

D'un côté, le calme et la paix, de l'autre le quotidien des aidants avec tout ce que cela comprend de fatigue, de culpabilité et d'impuissance. J'aurais aimé connaître un peu plus la jeunesse et la vie de cette vieille dame. On s'y serait attaché plus il me semble et, avec cela, la narration aurait été plus émouvante. N'empêche, voilà que j'en connais un peu plus sur la sclérose latérale amyotrophique.
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Le commentaire de Martine :
Je viens de refermer ce très beau récit qui quelquefois m'a vraiment touché droit au coeur, Maryse Rouy nous offre l'histoire de fin de vie de sa mère atteinte d'une maladie incurable et aussi de son voyage en bateau-cargo pour traverser l'Atlantique. Quel texte rempli d'une authenticité sans failles, elle nous ouvre son coeur et puise au coeur de ses souvenirs afin de les coucher sur papier.
Un récit rempli d'émotion pure, elle relate les étapes de la dégradation de la maladie sur le corps de cette femme qui lui a démontré le courage, la compassion et l'acceptation qui tout au long de ma lecture perdait ses forces, et souffrait de plus en plus, sans compter toutes les pertes du côté de son physique. Difficile moment pour une personne active, dynamique et pleine de vie comme l'était la mère de Maryse Rouy. Maryse et sa soeur, ont donné tout ce qu'elles pouvaient comme proches aidantes, pendant plus d'une année.
De l'autre côté, Maryse Rouy a fait un voyage en cargo où sa cabine va devenir son lieu d'écriture de l'histoire des derniers moments de la vie de sa maman. Elle nous relate ce voyage, les échanges avec l'équipage et les autres passagers qui sont agrémentés par les flots de l'océan, chacun partage un peu de lui et c'est cela que nous transcrit Maryse.
Une lecture très émouvante, sensible et je me suis sentie privilégié que Maryse Rouy partage avec moi les derniers mois de la vie de sa mère. Une écriture limpide, facile à lire, mais qui comporte une charge émotive grandiose puisque tout ce que vit cette dame et ses deux filles, c'est l'immensité d'un amour inconditionnel pour l'autre. Je ne peux que recommander de lire ce récit, laissez-vous porter au gré des flots de cette merveilleuse histoire d'amour et de courage.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Vous, les jeunes, vous ne vous rendez pas compte de votre chance d’avoir un métier ! Vous vous plaignez d’être trop fatiguées pour bien vous occuper des enfants, que les vacances sont trop courtes, le salaire, trop faible… Mais c’est votre argent que vous dépensez ! Vous l’avez gagné vous-même ! Tu ne sais pas ce que c’est que de demander de l’argent à son mari pour faire les courses ! — C’était difficile, avec Papa ? — Non, ce n’est pas ça. Il me donnait de l’argent au début du mois et je le gérais comme je voulais. Il ne me demandait jamais de comptes. Mais de temps en temps il disait : Tu as intérêt à me conserver longtemps, parce que sans moi… Sans lui, je n’étais rien du tout, tu comprends ? C’était lui qui ramenait un salaire.
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Partir de la maison est toujours pour moi un déchirement. La maison, c’est la demeure familiale du sud de la France – mais Montréal, où je vis la plus grande partie de l’année, c’est aussi la maison, et lorsque je la quitte pour quelques mois, j’ai également de la peine. Cette demeure commingeoise est à moi désormais, même si les villageois continuent de dire chez Odette et même si, dans ma tête, elle reste la maison de ma mère. À cause de ma propension à m’attacher aux endroits où j’habite, même provisoirement, je pressens que j’aurai du mal à quitter le navire à la fin de la traversée.
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Chaque fois que nous avons évoqué un épisode difficile, nous nous sommes aperçues que nous ne l’avions pas vécu ni retenu de la même manière. D’une certaine façon, sa décision me soulage : je me sens plus libre de m’exprimer. Ce n’est pas que je veuille dire des choses qui la blesseraient. Régler des comptes n’est pas mon propos. Je préfère me souvenir que cette épreuve traversée ensemble a fait ressortir ce qu’il y avait de bon en nous, mais cela m’évitera de me demander si elle approuverait ce que j’écris et d’effectuer, consciemment ou non, une autocensure.
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La journée était d’un ennui interminable. Pourtant, même s’il n’y avait rien à faire, il ne fallait jamais relâcher l’attention parce que les vaches sont sournoises. Elles avancent lentement en broutant sans autre but apparent que de se remplir la panse, mais il ne faut pas s’y tromper, elles ont un objectif : la vigne ou le champ de maïs qui est en lisière. Et quand elles y parviennent, finie la feinte indifférence ! Elles foncent résolument, en courant parfois, vers les délices interdits, qui sont le plus souvent la propriété d’un voisin.
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Parcourir les Ramblas, où nous promener avait été si agréable, en pensant aux attentats d’il y a quelques semaines ? Je ne veux pas affronter l’angoisse que j’aurais à évoquer la terreur des gens, leurs cris de douleur, la proximité de la mort. Barcelone doit rester la ville que j’ai aimée, la ville de la Sagrada Familia où je n’aurais pas le temps d’aller et où je ne devrais de toute façon jamais retourner pour ne pas abîmer le souvenir de l’émotion qui m’a bouleversée lorsque j’y suis entrée.
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