courants
nos parcours varient
parfois les figures se touchent
à un degré précis
l’espace d’un instant
tu trouveras ce que je dois rejoindre
depuis toujours sans même savoir
ce que je poursuis
la nuit égrène le jour
avant de disparaître
la lumière se promène
sur le dos des dunes
la nuit avance
et l’inflexion de la solitude
commence autrement
stupéfaits devant la boussole
une enveloppe de sable
le timbre, des bribes de lumière
on voudrait s’adresser au silence de la terre
forgé par le vent
la géographie de la nuit me traverse
j’erre au gré des ruelles
lignes de main tendues vers l’abîme
notre histoire brûle dans le feuillage de l’arbre
tige d’étoile
au tournant de la rue
à un doigt du ciel
un éclair dans les veines
lettres accrochées les unes aux autres
chaîne de montagnes qui plonge dans la mer