AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A noter : j'ai lu ce roman en anglais ; alors, dans cet article, je vais utiliser les orthographes anglaises pour tous les personnages (exemple : Ayesha en place d'Aïcha).

Le titre du roman est connu de tous, compte tenu de la controverse il a généré dans les années quatre-vingt, d'après sa publication au Royaume Uni. La synthèse d'évènements qui a suivi sont ; une prime de $1 million a été placée sur la tête de l'auteur par le Guide suprême de l'Iran de l'époque, l'auteur a dû se cacher pendant plusieurs années dans sa résidence au Royaume Uni. Salman Rushdie est un de mes auteurs favoris, indépendamment de la controverse ; bien sûr, j'ai entendu de parler de son nom pour la première fois grâce à elle parce que je suis né après la fatwa d'Iran. J'ai pris beaucoup plus du temps avant que je puisse commencer ce livre et c'est un livre j'ai cherché frénétiquement (et j'ai envie de posséder une copie physique du livre pour faire une déclaration).

Afin d'introduire l'intrigue ; un avion est détourné au-dessus de la Manche, et finit par exploser, présumé n'avoir aucun survivant. Par miracle, deux survivants se retrouver dans une plage en Angleterre – Gibreel Farishta, un acteur célèbre en Inde et Saladin Chamcha, un artiste basé à Londres, qui a plus de mille vois différentes. Les problèmes commencent ici, Gibreel est réuni avec sa copine anglaise, mais il est dérangé par des hallucinations qui l'ont conduit à prendre la personnalité d'archange Gabriel. Dans l'autre côté, Saladin a eu un passé troublé, un présent où il semblable qu'il est content avec un avenir qui va prendre un virage pour le pire. Il commence de prendre la personnalité du diable, dans l'apeurance et aussi le comportement. Après une trahison par Gibreel, il est arrêté pour être un « immigrant clandestin » car personne n'a cru son histoire de survie ; et il cherche désespérément à se venger de ceux qui l'ont mis dans cet état.

Le thème primaire de ce roman est la question d'identité – les deux personnages principaux ont l'origine de musulman indien ; Gibreel qui est connu pour avoir joué des rôles avec des thèmes religieux (à travers toutes les religions) et Saladin qui a l'envie de sortir de l'Inde et adopter complétement une identité anglaise. Cette crise d'identité a créé des problèmes dans leur relations et dans le cas de Saladin – il n'était pas accepté comme « l'un d'entre nous » ni en Inde, ni au Royaume Uni, que se lui rendre comme un personnage très intéressant.

Il y avait plusieurs thèmes politiques sous-jacents – quelques hallucinations de Gibreel ont été allusions aux évènements politiques de l'époque, avec la révolution islamique en Iran (soit dit en passant, une fatwa a été émise plus par la personne même à laquelle il a fait l'allusion). Toutes les hallucinations étaient accompagnées du style d'écriture habituel de Rushdie et bien que cela semble contradictoire, « subtil mais direct » - c'est-à-dire que ceux qui sont habitués de lire ses oeuvres savent exactement à quoi il fait référence dans chacun de ces évènements.

Les autres hallucinations de Gibreel portaient sur la religion et comment le foi aveugle fait aux gens. Il y avait l'histoire d'un village indien où une femme avec une maladie grave et n'ayant rien à perdre fait suivre le village vers un pèlerinage dangereux (bien sûr, les autres avait tout à perdre). Les hallucinations couvraient également la manière dont la religion était utilisée par les personnes au pouvoir afin de servir leurs intérêts politiques ou commerciaux.

En vu de la complexité du livre, j'avais l'impression de lire deux romans différents (mais pas entièrement déconnecté) – un, avec des hallucinations de Gibreel (plutôt, il a finalement senti qu'elles pouvaient être des révélations) et de l'autre, l'histoire dans le monde réel – de Gibreel et Saladin, celles de vieilles relations tendues, des histoires d'amour et jalousie et d'identité confuse. La satire impliquant la chasse au chat et à la souris entre le mal et bien (étant Saladen et Gibreel) étaient bien placées dans le livre. Si l'intrigue de Les enfants de minuit est complexe, l'intrigue de ce livre me semblait au moins trois fois plus complexe que celle de son précèdent. Ce n'est ni une simple lecture ni un genre de livre qui vous permet de quitter après un certain temps.

Rushdie a toujours admis d'être inspiré de Gabriel García Márquez et j'ai vu quelques parallèles avec Cent ans de solitude – les thèmes politiques (la bataille entre conservateurs et libéraux inclus), les relations familiales complexes et plusieurs personnages avec le même nom ! Il y avait trois personnages avec nommés Ayesha dans ce livre et j'ai apprécié chacun des personnages dans leur partie respective partie de l'intrigue.

Pour parler de la controverse, j'ai lu plusieurs comptes-rendus où certains sont affirmés que c'était absolument offensifs et d'autres qui on dit qu'il n'y avait rien de chose d'être offenser et les choses étaient démesurées. Dans ce livre, avec l'approche subtil mais directe de Rushdie, l'attaque contre l'islam était apparente et toute personne avec une connaissance étendue de la religion et de ses pratiques (ce que vous avez probablement si vous avez au moins un ami musulman dans votre entourage) comprendrait à quoi il fait allusions dans ses allusions. Cela dit, il n'a pris le nom de l'islam, même si le nom il a choisi dans ce livre rendait pitoyablement évident – qui était une traduction du mot de l'arabe en français (je crois que c'est pareil dans la version française comme la version originale). Ainsi, je comprends pourquoi un musulman, même à moitié dévot, pourrait être offensé par ce livre ; mais mon avis personnel sur ce sujet a toujours été que les gens ont les droits, les idéologies qu'ils tiennent n'ont pas. Et la religion est un type d'idéologie et on est permis de critiquer comme on a des droits de critiquer, moquer ou faire une satire sur les idéologies politiques comme communisme, nationalisme, etc. Il y a plusieurs raisons lesquelles les gens peuvent se sentir offensés par le livre ; dans ce cas, écrire de mauvais avis sur le livre, inciter tout le monde à boycotter le livre, mais les droits arrêtent là ; personne n'a les droits de menacer ou d'interdire un livre pour s'être moqué d'une idéologie ou d'une religion (mon opinion diffère si un livre / discours incite à des menaces violentes contre un groupe). Bien que Rushdie soit toujours vivant, malheureusement, beaucoup de ses traducteurs n'ont pas eu de chance comme lui et c'est dommage, mais j'adore Rushdie de ne pas avoir reculé.

Pour conclure, c'est un livre où j'étais surchargé de travail en termes de marquage de paragraphes ou de citations intéressantes pour la lecture future. Comme j'ai mentionné déjà, ce n'est pas un livre destiné à un séance de lecture intensive de huit heures, vous devez prendre la lecture lentement et il est probablement plus agréable de le lire une deuxième fois dans un certain temps. C'est une oeuvre de fiction complexe, mais c'est une des meilleures que j'ai lues ces derniers temps. J'attribuerai une note de 4,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          30
J'avais lu ce livre à sa sortie presque par militantisme pour protester contre la barbarie Khomeiniste . La relecture m'a permis d'en apprécier la richesse littéraire. L'histoire de ces deux personnages transformés par une chute d'avion en personnages mythologiques (Archange et diable) se déroule sur plusieurs plans : entre Inde ,Arabie et Angleterre . Entre fantastique (pouvoirs magiques , personnages fabuleux) et réalisme ( problèmes de l'assimilation culturelle, racisme, fanatisme religieux) . Entre mythe (prophètes, ange,diable…) et histoire ( émeutes en Angleterre, conflit inter religieux en Inde, prise de pouvoir des mollahs en Iran ,attentats aériens … ) . Il est clair aussi que la manière très voltairienne que Rushdie a de traiter les mythes religieux et en particulier la naissance de l'Islam ne peut qu'irriter le poil(qu'ils ont abondant) des fanatiques dont l'humour est loin d'être la qualité première. Et il en a payé et en paie encore le prix .Hommage à lui.
Commenter  J’apprécie          171
J'avoue que c'est la persécution par les islamistes enragés dont il a été victime qui m'a fait découvrir cet immense écrivain. ses romans fourmillent d'inventivité et d'humour, ce sont des récits d'un conteur remarquable. Si vous n'avez pas lu ce roman, précipitez-vous pour le faire, ainsi que ses autres ouvrages.
Commenter  J’apprécie          00
Un jumbo jet (Bostan AI-420) explose en plein ciel (pour l'anecdote : fait divers réel datant de 1985 …) pendant que deux des passagers, des acteurs indiens : Gibreel Farishta et Saladin Chamcha (ou plutôt un acteur et un chanteur, aussi différents l'un de l'autre que le sont le jour et la nuit …) tombent sans la moindre protection (ni parachute, ni gilet de sauvetage, ni masque à oxygène …) vers une plage enneigée d'Angleterre. Une chute qui va – à coup sûr – les aplatir au sol comme deux chapatis !

Premier « miracle » : les deux comparses vont inexplicablement survivre à cette vertigineuse dégringolade (non sans avoir eu le temps de cogiter sur leur périlleuse situation …) : voilà comment débute cet improbable récit de notre ami indien, Salman Rushdie, écrivain aussi facétieux que brillant !

Dès lors, nous allons suivre les pérégrinations passées et à venir des deux compères, à travers les époques et les références religieuses – ou non – (le malheureux Gibreel Farishta a un sommeil très « perturbé » : il est constamment poursuivi par des rêves énigmatiques, voire des cauchemars qui le hantent …) Une narration emplie d'humour, de causticité et de dérision. Des récits tout en symboles et paraboles qui nous échappent parfois. Un voyage religieux, philosophique et politique entre l'Inde, l'Iran et la Grande-Bretagne …

Si vous lisez ce roman dans le but de découvrir de « légitimes » (?!…) raisons, qui auraient pu être la cause directe de l'acharnement d'un grand imbécile (dont je ne citerai pas le nom : tout le monde connait ce triste sire …) qui a réclamé à d'autres sombres crétins « la tête » de l'auteur des « Versets Sataniques » il y a plus de trente ans, sous prétexte d'irrespect envers le prophète (mais surtout d'atteinte à sa propre image …) : vous risquez fort d'être déçus ! À moins d'être un spécialiste des dérives sectaires ou « Docteur ès intégrisme » vous avez peu de chance d'y parvenir …

Si vous le lisez – juste pour le plaisir de l'intrigue loufoque – le style enlevé et l'écriture tonique ou encore les incroyables « espiègleries » des nombreux protagonistes, (le tout basé sur des évènements véritablement survenus ou des contes religieux) alors vous passerez un très bon moment avec Gibreel Farishta et Saladin Chamcha. Tel fut mon cas et je ressors de ce texte quelque peu perplexe mais heureuse d'être arrivée à mes fins ! Je vais à présent prendre un peu de repos avec un livre moins « cérébral » !
Commenter  J’apprécie          140
Je fais relâche pour marquer mon total soutien à l'écrivain Salman Rushdie qui vient d'être blessé au couteau dans une rue de New York alors qu'il s'apprêtait à tenir une conférence.
SR faisait l'objet d'une fatwa de l'Iran depuis la publication des Versets.
Commenter  J’apprécie          2713



Vendredi 12 Aout 2022

Combien en faut il encore pour que TOUS comprennent le problème inhérent à l'islamisme.

Et les Prédicateurs et Medersas sur nos sols.

On ne peut pas dire que c'est le retour à des heures sombres.
Cela n'a jamais cessé.

La Fatwa venait des chiites, il y a 33 ans.
33 ans vous vous rendez compte.
L'assaillant n'était peut être même pas né.

Et Charlie, 2015. Il y a 7 ans.
Cela venait du sunnisme.

Et je ne parle pas du Bataclan, de Nice, tant d'autres.

Et tant d'autres à venir.
Ces versets, je vais les lire.



.
Commenter  J’apprécie          316
Magistral, j'ai aimé la construction savante de ce roman, la fluidité de la narration qui permet de lire 550 pages sans ennuis, les jeux de mots (je l'ai lu en anglais ) mais surtout cette analyse pertinente des dérèglements psychologiques qu'entraînent les croyances et la célébrité. Toutefois, il ne s'agit pas d'un roman de plage et j'ai trouvé la mémorisation de tous les noms ainsi que leurs surnoms n'aidait pas à la compréhension. Rushdie est un excellent conteur d'histoires et son utilisation de la langue est incroyable.
Commenter  J’apprécie          71
Bon, au départ, j'ai lu ''Les versets sataniques'' parce que j'avais lu dans le journal le Devoir du 24 et 25 novembre 2012 que l'auteur Salman Rushdie vivait dans la clandestinité pour avoir été mis sur la liste noire de la fatwa. Cela m'a intrigué. Mais, lorsque j'ai lu que c'était à cause de son roman ''Les versets sataniques'', cela m'a encore plus intrigué, à cause du titre de ce roman. Je m'attendais à un livre du genre ''La bible satanique'' d'Anton Lavey... Je me suis trompé dès le départ.

Mais, ''Les versets sataniques'' est un roman que je considère comme écrit intelligemment. Les quelques passages qui ont pu choquer autant la droite politique de l'Inde que la gauche de la Grande-Bretagne, je les ai adorés. L'auteur connait bien, justement, la politique de ces deux pays, pour y avoir résidé pendant plusieurs années. D'ailleurs, ce roman ce veut la critique virulente des croyances musulmanes du Moyen-Orient et de la politique de certains pays du monde.

Un accident d'avion tue tous les passagers, sauf deux personnages, qui sont les personnages principaux du romans. L'un des deux se transforme en archange, tandis que l'autre devient un démon. L'archange qui vit dans un pays du Moyen-Orient, se voit dans l'obligation d'entrainer tout les habitants d'un village dans un pèlerinage vers un lieu saint, tandis que le démon, vivant à Londres, doit tenter tout le monde à réfléchir par eux-mêmes. Une longue bataille s'ensuit entre le bien et le mal.

D'ailleurs, tous les éléments sont là pour scandaliser les fanatiques du Coran, sexe, violence, etc, etc... Par contre, il n'y a aucun élément de terreur, de fantastique ou d'horreur, tel que le décrirait Stephen King, Anne Rice, H.P. Lovecraft ou encore Robert Bloch, à l'exception de la description du personnage démoniaque, qui ressemble étrangement à un satyre ou encore au Dieu Pan.

Un excellent roman, qui est un peu dur et lourd à lire par endroit, mais excellent à mon avis, car il nous fait voyager d'un endroit à l'autre, et nous fait découvrir les horreurs de la secte Musulman qui se rapproche étrangement du satanisme, d'où le titre du livre ''Les versets sataniques''.
Lien : https://critiqueslibres.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Le Prix Nobel m'intéresse beaucoup et je suis les différents favoris au fil des années et notamment ceux qui sont souvent cités et jamais récompensés. L'hypothèse de voir Salman Rushdie l'obtenir me semblait pouvoir être un signal politique fort, mais je craignais que cela ne se fasse que pour cette raison et pas sur des critères littéraires qui restent pour moi les plus importants pour ce prix... Après l'avoir enfin lu pour me faire mon avis propre... je ne comprends maintenant pas comment l'Académie a pu passer à côté... à part si cela signifie une volonté politique, et là ce serait encore plus triste et dommageable.

En effet, l'écriture de Rushdie est foisonnante, son récit baroque, son style recherché, accouchant de formules fortes, de néologismes brillants. Il sait nous embarquer pour une épopée de plus de 700 pages sans jamais nous lasser, en menant de front un tableau brillant de son époque et un suspense haletant. Il est même terriblement actuel pour un livre publié en 1988, puisqu'on y retrouve toutes les problématiques de notre époque, presque 35 ans avant... ou alors est-ce notre monde qui stagne depuis 35 ans.

A la lecture, on ne peut évidemment s'empêcher de rechercher les raisons de la fatwa qui s'est abattu sur lui... et on ne peut aboutir à mon avis qu'à une seule justification : l'humour. En effet, Rushdie prend comme il l'a lui-même dit la précaution du récit indirect quand il s'agit de retranscrire (dans 100 pages sur les 750 que compte le livre) sa vision de l'histoire de Mahomet. Il décrit le rêve d'un de ses personnages principaux et concernant un certain Mahound, récit indirect donc et "anonymé". Quand on connait un peu la "vraie" histoire, on se rend compte qu'il y est vraiment fidèle... tout en maniant l'ironie. Et on découvre donc suite à sa condamnation que, au delà de la représentation iconique du Prophète, c'est la vision ironique et humoristique qui est interdite par les islamistes. C'est d'ailleurs le point commun avec la tristement célèbre affaire de Charlie Hebdo qui mènera à l'assassinat d'une grande partie de sa rédaction : l'humour. On meurt d'avoir fait rire.

Mais passé cette curiosité (malsaine ?) sur ce qui a fait de ce livre le phénomène médiatique qu'il est devenu, il ne faut définitivement pas l'y réduire. Ce livre est un pur bijou de littérature, un livre puissant et utile. L'histoire personnelle de Rushdie, musulman ayant grandi dans un pays où se confronte une religion monothéiste importée et une religion polythéiste traditionnelle le place dans la position idéale pour observer les questions religieuses actuelles. Et son émigration vers l'Angleterre lui apporte en plus la vision occidentale qui complète le tableau. Son choix de deux acteurs pour les personnages principaux, symboles des incarnations multiples, lui permet également d'aborder la question de la réincarnation, de la résurrection. Les différents concepts sont très intelligemment et finement évoqués, et la question religieuse n'est même pas la seule qui est discutée, les rapports homme-femme, les relations familiales, l'immigration et l'exil, la quête d'identité sont tour à tour mises sous le microscope, notamment par le biais d'une galerie foisonnante de personnage, hauts en couleurs mais qui parviennent à travers une certaine caricature à une vérité humaine profonde.

A l'heure où une ancienne membre de la rédaction de Charlie Hebdo est nommée pour le prochain prix Nobel de la paix, on peut y voir un signe intéressant que l'Académie semble disposée à des signes forts face à une menace destinée à nous empêcher de rire de tout, et Rushdie pourrait enfin accéder à une récompense qu'il mérite tant. Dépêchez-vous car on sait que le Prix Nobel est réservé aux vivants...et qu'il vit en sursis depuis tant d'années.
Commenter  J’apprécie          9126
J'ai mis longtemps à me décider à commencer ce monument. J'imaginais une lecture ardue, un livre dans lequel il serait difficile d'entrer.
Erreur, dès les premières pages, j'étais accrochée, c'est un des meilleurs débuts de livre que j'ai jamais vu. Quel extraordinaire talent de conteur! Quel foisonnement, avec des contes, des rêves (parfois à demi éveillés) emboîtés les uns dans les autres, des sauts dans l'espace et dans le temps. C'est un roman dense qui crée son propre univers, fort éloigné d'une conception linéaire du récit. Au fait de quoi parle ce roman ? du bien, du mal, présents en chacun de nous,et de leur lutte, symbolique, mythique mais aussi parfois réelle. A travers notre société, en Angleterre, en Inde, à travers les personnages de Gibreel Farishta, plutôt angélique et de Saladin Chamcha, plutôt démoniaque, qui revisitent de nombreux mythes. le propos central est de se méfier de toutes les croyances ou religions non pas à cause d'elles-même, mais parce qu'elles peuvent être détournées, instrumentalisées par des hommes dans leur propre intérêt. En fait, ce livre est surtout impossible à résumer comme à raconter. Je n'ai qu'un regret : ne pas l'avoir lu plus tôt.
Commenter  J’apprécie          240




Lecteurs (1764) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
155 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}