AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 177 notes
BIenvenue dans une ville qui n'a pas de bol (mur qui s'écroule, cobra en liberté) tout comme la plupart des personnages de ce roman qui sont tournés en dérision par l'auteur mais toujours de manière bienveillante. On sent tout l'amour de l'auteur pour ses personnages et il nous le transmettre.
Cette ville a pour chef de police Raymer, un peu trouillard, qui en prend pour son grade en essayant de gérer tout ce petit monde malgré son manque de confiance en lui et une déprime depuis la mort de sa femme qui le hante. C'est une télécommande de garage qui le rattache encore à sa femme et qui doit lui permettre de retrouver son amant. Heureusement, Raymer est aidé dans ses fonctions par Charice, pleine de malice, qui pourtant est postée au standard du poste de police et qui le guide par radio.
Les situations sont hilarantes portées par des personnages parfois loufoques, la femme du maire qui communique avec les morts grâce à son téléphone, Jérémy, qui fait une crise d'angoisse, l'entrepreneur véreux Carl. Tous sont attachants. On retrouve Sully, le personnage principal d' “un homme presque parfait”, avec un chien qui aime le mordiller le zizi. Il y a bien sûr un méchant violent auquel on ne peut pas s'attacher Roy mari violent sorti de prison prêt à se venger.
QUel plaisir de retrouver le sarcasme de Russo que je n'avais pas lu depuis un petit bout de temps. Malgré les railleries de l'auteur, les personnages nous charme, ils ne sont jamais grotesques et on ne peut que regretter de les quitter. D'ailleurs, le fait de ne pas avoir lu un homme presque parfait m'a trotté dans la tête tout le début de ma lecture mais les personnages et les liens entre eux sont bien posés donc cela ne manque pas.


Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          20
De Richard Russo, j'ai lu "le déclin de l'empire Whiting" il a cela plusieurs années, un livre que j'avais beaucoup aimé. Et paradoxalement je n'ai pas cherché à lire un autre roman de cet auteur. Une erreur réparée par la lecture de ce roman, une erreur à ne pas reproduire. Cet auteur est vraiment un très grand de la littérature américaine et ce livre est un sacré roman. Plus léger dans le ton que "le déclin de l'empire Whiting" il nous offre pourtant une photographie saisissante de cette Amérique "profonde". Sous des dehors de comédie c'est une formidable chronique sociale que nous livre l'auteur. On suit pendant 48 heures les déboires de Douglas Raymer chef de la police locale et de plusieurs de ses concitoyens. C'est un roman tout a la fois drôle, tendre mais aussi profondément humain. Car on s'y attache a cette bande de losers, ces hommes et femmes qui ne sont jamais sortis de leur trou, qui ont toujours vécus ensemble, qui s'aiment, se détestent. En plus d'être parfaitement écrit, ce roman se distingue par son inventivité, par son rythme trépidant. On n'a pas le temps de s'ennuyer en le lisant. On en redemande.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
Commenter  J’apprécie          10
À MALIN, MALIN ET DEMI de Richard Russo
Traduit par Jean Esch
Éd. Quai Voltaire / La Table Ronde (grand format)
Ed. 10/18 (poche)

"Ça ne vous gêne pas de ne pas avoir tiré meilleur profit de la vie que Dieu vous a donné ?" C'est la question que Miss Beryl, professeur retraitée, posait constamment à Sully dans "Un homme presque parfait". Une question qui s'adressait tout autant aux autres habitants de la ville de Bath qu'à la ville elle-même.
Parce qu'il faut dire que dans la ville de Bath tout est toujours allé de travers alors que dans la ville d'à côté, Schuyler Springs, tout prospère. Même le projet de parc d'attraction a finalement échoué... les promoteurs ayant finalement opté pour la Californie car ils trouvaient les habitants de Bath trop bizarres pour être embauchés.

Dix ans plus tard, dans "À MALIN, MALIN ET DEMI", rien n'a vraiment changé, les gens ont continué "de croire que la chance gouvernait le monde, qu'elle leur avait tourné le dos, depuis toujours et pour toujours, amen, un crédo qui les dédouannait et les dispensait de s'investir pour de bon dans le présent, et à plus forte raison dans l'avenir."
Pourtant, le nouveau maire croît qu'il pourra changer les choses... et pour Sully, la chance semble avoir tourné en sa faveur mais il est condamné par les médecins suite aux excès qu'il a commis pendant toute sa vie... Douglas Raymer, le flic peu sûr de lui que Sully avait cogné suite à une bavure policière, est devenu chef de la police...

En prenant Douglas Raymer comme personnage central de son roman Richard Russo nous démontre que même si aujourd'hui nous ne sommes pas "à la hauteur des tâches qui nous incombent", demain nous pouvons être "une meilleure personne qu'aujourd'hui".

J'ai beaucoup aimé "À MALIN, MALIN ET DEMI" pour son humour mais je le trouve un cran en-dessous par rapport à "Un homme presque parfait". Il y a de (toutes) petites incohérences entre les deux récits (dans la biographie de certains personnages) qui m'ont un peu déçues... c'est pourquoi je déconseille de les lire à la suite l'un de l'autre (ce que j'ai fait) alors que les deux livres peuvent parfaitement se lire indépendamment l'un de l'autre.

Livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois d'octobre"
Commenter  J’apprécie          210
Tout d'abord un grand merci à Léa du Piccabo River Book Club et aux Editions 10 /18 pour ce livre gagné lors d'un concours. Cette fois la magie a opéré et j'ai eu grand plaisir à le lire. J'ai découvert cet auteur récemment au festival L'Amérique à Oron, j'ai vraiment eu envie de le découvrir après la conférence à laquelle j'ai assisté et je n'ai pas été déçue.

Ce roman nous raconte quarante-huit de la vie de Bath, une ville (imaginaire) du New Jersey, mais qui ressemble à beaucoup de petites villes de la région selon Russo. Toutefois c'est une ville marquée par la malchance, elle était autrefois prospère comme sa voisine, mais les sources thermales se sont taries depuis plus d'un siècle et le déclin ne s'est jamais arrêté. Nous suivons les aventures de quelques personnages. Il y Gus, le maire, venu de la cité voisine dans l'espoir de sauver Bath, ainsi que sa femme Alice qui souffre de graves troubles psychiques. Douglas Raymer, le chef de la police locale est en pleine dépression depuis la mort de sa femme Becka survenue un an plus tôt. Non seulement il l'aime encore mais ce qui le tourmente le plus c'est de savoir qu'elle l'a trompé et allait partir avec un autre. Il ne reste qu'une télécommande de garage de cet adultère et Douglas veut absolument découvrir quelle porte elle ouvre. Tout le monde connaît l'identité de l'amant, mais personne ne veut rien lui dire. Ruth, patronne d'un restaurant, son mari Zack le ferrailleur et Sully, un petit voyou devenu riche, ennemi de Douglas forment un triangle amoureux. Janey, fille de Ruth est séparée de son mari Roy, un homme violent qui la bat et qui vient de sortir de prison en affirmant qu'il a changé. Nous avons encore Carl un entrepreneur indélicat, pour ne pas dire carrément un escroc et les deux Rub, l'un étant le meilleur ami de Sully, plutôt demeuré et le deuxième le chien de Sully, celui qui figure sur la couverture. Tout ce beau monde va être pris dans des situations cocasses, même si elles peuvent être tragiques.

Par un matin caniculaire du mois de mai, l'enterrement du vieux juge Barton n'en finit plus, Douglas a un coup de chaleur et s'écroule dans la tombet où il perd sa précieuse télécommande. le mur d'une vieille usine en rénovation s'effondre et Roy n'en réchappe que de justesse…. c'est ainsi que commencent deux jours de folie qui s'abattent sur la ville et qui toucheront tous les personnages avant de déboucher sur un happy end.

Ce roman m'a fait penser à l'univers décalé d'Arto Paassilina, un univers plein d'humour et aussi de tendresse. A part Roy, les méchants ne le sont pas vraiment et la justice immanente s'occupera d'eux. Pour les autres ce sera deux journées de remise en question qui leur permettra d'avancer dans la vie, de se découvrir de nouvelles ressources et de dépasser leurs blocages. Toutes les situations sont drôles et l'on ne s'ennuie jamais tout au long des sept cent vingt pages du roman. Un très belle découverte pour moi et une grande envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur.

#PicaboRiverBookClub
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai terminé il y a quelques jours mon premier Richard Russo et depuis je n'ai qu'une envie: en lire un autre très vite! A malin, malin et demi c'est 700 pages qui défilent à toute vitesse grâce à une écriture vive et à un incroyable sens de la narration, des dialogues souvent drôles, des personnages attachants plus ou moins paumés et désespérés, une série de péripéties mettant en émoi une petite ville en pleine décrépitude.

Richard Russo nous emmène pour 48h dans la vie des habitants d'une petite ville industrielle sinistrée située sur la côte Est des États-Unis. À North Bath, l'éternel parent pauvre de sa prestigieuse voisine Schuyler Springs, rien ne va plus. le mur d'une usine désaffectée s'écroule dans la rue, des odeurs nauséabondes empestent l'atmosphère, un cobra s'échappe d'une résidence plus que douteuse et un repris de justice revient semer le chaos en ville.

Si la pauvreté, la violence et la délinquance sont omniprésentes, Richard Russo fait preuve de beaucoup d'humour et d'humanité pour traiter de sujets difficiles et dresse un portrait à la fois drôle et touchant d'une palette de personnages cabossés par la vie et auxquels - pour la plupart- il manifeste tendresse et bienveillance.

Vous l'aurez compris: je me suis régalée! À malin, malin et demi est une tragi-comédie tout simplement savoureuse. À lire sans modération!
Commenter  J’apprécie          40
Mais quel bonheur ce roman! Richard Russo (qui va avoir son couvert ici sur ce blog, autant le savoir) a repris la petite ville de Bath de Un homme presque parfait (Nobody's Fool, il y a donc une suite dans les idées pour les titres d'origine) mais dix ans après.

La roue a tourné pour Sully, le pilier de bar vivotant de petits boulots, car sa situation financière s'est plus qu'améliorée, alors que celle de Carl, son employeur (au noir) s'est vraiment dégradée. D'où l'obligation de Carl d'emprunter de l'argent à Sully pour pouvoir lui payer son salaire (oui, faut suivre). Mais sa santé est atteinte, le cardiologue lui donnant 'deux années, pas plus'.

Le policier Raymer, avec lequel Sully avait eu des rencontres musclées, est désormais chef de la police. Veuf, sa femme Becka victime d'un accident alors qu'elle s'apprêtait à le quitter. Mais pour qui? Cette recherche le conduira entre autres à déterrer un cercueil, rien que ça. A moins qu'une télécommande de garage ne puisse l'aider?

Je ne vais pas tout raconter, mais les 611 pages filent toutes seules, les situations parfois improbables s'imbriquent parfaitement et le lecteur -moi en tout cas- s'amuse bien avec ces personnages sympathiques (sauf peut être le premier 'mari ' d'Alice et celui de Janey).

Un petit passage page 609 (!)
"Après tout, au cours de ces dernières vingt-quatre heures, il avait été frappé par la foudre et il avait maîtrisé un serpent corail mortel, deux choses qui éclairaient d'un jour nouveau la prise de parole en public."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          40
Si le roman met un peu de temps à se mettre en place, c'est ensuite un plaisir de suivre les protagonistes dans leurs démêlés du quotidien, dans ces petites histoires qui font les grosses embrouilles. Richard Russo s'en sort à merveille avec ce sac de noeuds et propose là une piste de réflexion assez maligne sur le vivre-ensemble dans une société morose et sans débouché apparent.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          10
Je me suis souvenue au bout de quelques chapitres de ce roman que j'avais noté tout d'abord de lire Un homme presque parfait, puisqu'il constitue un premier volet avec les mêmes personnages une ou deux décennies plus tôt. Malgré cette omission, j'ai énormément apprécié, cette fois encore, les personnages créés par Richard Russo, et ai lu le roman avec autant d'enthousiasme que lorsque javais découvert l'auteur dans Quatre saisons à Mohawk ou le déclin de l'empire Whiting. Comme ses autres romans, si on excepte le pont des soupirs qui se déroule à Venise, Richard Russo met en scène une petite ville de la côte Est des États-Unis, et ses habitants. Ici, il s'agit de Bath, une cité du New Jersey, toujours dans l'ombre de sa voisine et concurrente mieux lotie, Schuyler Springs. En effet, les mauvais coups du sort s'acharnent sur Bath, le cimetière y est victime d'écoulements inopportuns, une puanteur d'origine inconnue se répand sur la ville, un immeuble s'effondre…

Les habitants ne sont guère mieux lotis, et que ce soit le chef de la police Douglas Raymer, Sully et Rub, deux piliers de comptoir aux vies compliquées, Carl et ses projets aussi ambitieux que précaires, Charice l'adjointe de Douglas, ou son frère Jerome, tous vont de malheurs en déconvenues, de contrariétés en catastrophes. Et il faut bien avouer que certaines de ces mésaventures sont plus hilarantes que désolantes !
L'humour de Richard Russo se conjugue toujours d'une grande tendresse pour ses personnages, qu'il rend particulièrement vivants et sympathiques, malgré ou à cause de leurs déboires. Il traite avec empathie des relations familiales et amicales, explore les comportements violents ou délictueux, ausculte les effets de la pauvreté, n'oublie pas nos amis les animaux…
Les six cents et quelques pages de ce roman m'ont accompagnée lors d'une semaine de vacances, et ce fut un très grand plaisir de lecture !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          110
Voilà un auteur que je ne connaissais pas et qui promet de très belles heures de lecture devant moi.
Ce roman est un bijou, l'écriture est belle, la plume est vive, le rythme est incroyable, pas une minute je ne me suis ennuyée en 600 pages.
L'histoire se déroule dans une ville américaine imaginaire, une petite ville plutôt pauvre, jouxtant sa jumelle bien plus riche et imposante. Raymer est un chef de police entre 2 âges, sa femme est morte il y a peu, d'un accident stupide (tombée dans les escaliers) et lorsqu'il a découvert son corps, Raymer s'est rendu compte dans le même temps que cette femme tant aimée était sur le point de le quitter, valises faites sur le perron.
De là, l'auteur tisse le fil de son récit et nous emmène dans cette petite ville découvrir les mensonges, les rancoeurs, la solitude, la violence aussi, les souvenirs qui hantent encore les personnages habitants de cette ville, les contradictions, les apparences trompeuses, la détresse également..
Pourtant, Richard Russo est tendre et bienveillant avec ses personnages, il les aime et nous les offre à nous, lecteurs.
Jamais il ne cède à une ambiance glauque, la violence des rapports humains est toujours contrebalancée par une vraie tendresse, une humanité qui prend le dessus.
Car les personnages sont certainement liés entre eux par de la rancoeur, mais ils sont aussi bienveillants les uns envers les autres, pétris de contradictions, en dehors du personnage de Roy qui représente le mal en personne!
L'humour est décapant, noir, pour décrire la maladie qui surgit, la vieillesse qui vous transforme, la folie qui s'immisce dans la vie, la honte, les mensonges..J'ai beaucoup ri, j'ai pris un vrai plaisir à lire ce roman poétique et plein de finesse, à mi chemin entre l'enquête un peu foldingue (qui était l'amant de sa femme?) et une vraie réflexion sur la vie tout simplement..
"ça ne vous gêne pas de ne pas avoir tiré meilleur profit de la vie que Dieu vous a donnée?" , car donnée par Dieu ou pas, il y a de quoi réfléchir..
Commenter  J’apprécie          80
Richard Russo continue ses chères études sur les petites villes du nord des États Unis en faillite économique et comme toujours c est absolument savoureux.. C est très bien écrit, les personnages sont attachants et .. c est hilarant !! Il m est arrivé plusieurs fois d éclater de rire à la lecture de ce (gros) pavé... À lire sans modération ce livre vous mettra la banane pour la semaine
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (419) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}