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Le résumé du livre m'a plu.
Ce qui m'a intrigué au premier abord c'est que cet ouvrage est « le tableau de l'Amérique populaire ».
Comme je suis curieuse, je voulais savoir à quoi ressemble l'Amérique profonde, perdu dans une terre désolée.
En faite c'est le combat quotidien, d'une terre oubliée. Où chacun essaye de s'en sortir à sa manière…

J'ai trouvé ce livre très touchant. Une relation d'un gamin qui ne connaît pas son père est qui apparaît dans sa vie au compte-goutte.
Entre enfance, adolescence et adulte, ce fils partage des moments de vie avec un père hors du commun.
On rit, on pleure, on s'insurge et on espère.
Un auteur à lire…

Bonne lecture !
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Après « le déclin de l'empire Whiting », je poursuis ma découverte des romans de Richard Russo. Et autant le déclarer de suite, « Quatre saisons à Mohawk » confirme que je ne vais pas m'arrêter de sitôt.
Dire que ce roman est une plongée dans l'Amérique profonde fait un brin cliché. Mais, c'est pourtant un peu le cas et ce n'est en rien un jugement négatif. « Quatre saisons à Mohawk » raconte la relation entre un fils et un père, et ce, par les yeux de Ned, le fils.
De retour de la seconde guerre mondiale, le père Sam Hall est un homme différent, en proie aux démons de l'alcool et du jeu. Les parents finissent par se séparer, le père par quitter le domicile familial. La mère, fragile psychologiquement, en perdant ensuite son boulot, finit, elle, peu à peu, par sombrer dans la dépression, se bourrant de cachets. le père récupère alors l'enfant.
Et Ned va mettre le pied dans un autre monde, bien différent de ce qu'il avait vécu auparavant avec sa mère. Pas de règles. Les repas ne se passent plus dans le foyer mais dans des bars alentour où le père est un habitué apprécié ou parfois encore chez Eileen, la nouvelle petite amie de Sam. Pas d'obligation de se laver, de porter des habits propres, de faire ses devoirs, d'aller se coucher à l'heure. Des soirées souvent seul dans l'appartement quasi vide, le paternel étant avec ses potes à faire la tournée des bars. La vie de Sam Hall tourne autour de l'alcool, de cuites, de jeux et de paris en tout genre (poker, billard, etc.) et, de temps en temps, de nuits au poste de police. L'argent va et vient selon les saisons. le père est généreux avec ses amis, ne s'encombre pas de comptabilité ou de remboursement de dettes (qu'il doit ou qu'on lui doit).
Le monde de Sam est sans contrainte, libre et fier aussi. Pas le genre de père responsable ni modèle qu'il faudrait à l'éducation d'un petit garçon. Mais le choix de vie du père est peut-être aussi comme une sorte de bouffée d'air, une façon d'apprécier le quotidien, sans trop de prises de tête parce que la vie est assez compliquée comme ça pour s'imposer trop de règles strictes.
Le « P'tit Sam » est d'abord déstabilisé et intimidé par ce père taiseux, fort en gueule, avec un humour un peu pète-sec ou sarcastique, qui ne semble pas trop s'inquiéter du fils, qui l'emmène dans ses virées avec ses potes piliers de bar, sans vraiment trop s'occuper de lui. Assez rapidement, Ned s'habitue à ce nouvel environnement, faits de cette solitude, de son indépendance, des expériences qu'il fait par lui-même, de ces silences aussi peut-être moins mensongers que les paroles de sa mère, qui tente, elle, de se raconter des histoires ou que cela ne va pas si mal.
Les saisons passent, le fils grandit, apprend, se forge un caractère. Ned n'est pas toujours tendre quand il parle de ses parents, de ces deux mondes bien distincts. C'est cela aussi une famille.
Mais, au fil des mois et des années, sans que les choses soient vraiment dites, sans qu'il n'y ait jamais de vrais gestes tendres mais, à l'inverse, plutôt maladroits, on sent la relation se nouer entre eux. En filigrane, ils s'attachent l'un à l'autre, comme nous, on s'attache à ces deux-là. On reconnaît par de petites touches ce lien qui se fortifie, qui se bonifie. On reconnaît leur besoin l'un de l'autre. Une relation forte, protectrice, vraie. Un amour entre un père et un fils évident. Il suffit de gratter un tout petit peu la surface, de savoir lire les silences ou les plaisanteries faites entre eux, pour le voir apparaître, cet amour éclatant, vibrant.
Russo est de ces auteurs que j'apprécie particulièrement, comme les David Lodge, Paul Auster ou encore Russel Banks. Ces écrivains qui savent raconter des histoires, montrer la vie telle qu'elle est, peindre des portraits d'hommes et de femmes simples, du quotidien, avec parfois ces revers de fortunes, avec toutes ces failles et ces faiblesses, ces relations pas toujours évidentes, un peu brinquebalantes, quelque fois violentes. Mais, ce sont aussi des vies emplies de tout un tas de belles choses : une large dose d'humour (des anecdotes truculentes, dont je me suis régalée avec notamment Wussy, le pote de Sam), des moments de tendresse et de sensibilité, des moments émouvants partagés ensemble qu'on n'oublie pas… Et avec tout cet amour qui fait du bien, qui nous amène la petite larme à l'oeil ou le sourire jusqu'aux oreilles.
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Rares sont les livres qui, le dernier chapitre avalé, la dernière phrase lue et le dernier verre bu (autant le dire tout de suite, on boit beaucoup dans ce roman) vous tirent une larme. C'est le cas de ces Quatre saisons à Mohawk dans lequel le narrateur paye une dernière tournée à ce père, tellement éloigné de l'archétype idéal du pater familias, qu'il n'a pas choisi, mais qu'il a fini par aimer.
« Contrairement à beaucoup de soldats, mon père savait très bien ce qu'il voulait faire une fois la guerre finie. Il voulait boire, courir les filles et jouer aux courses. »
Entre ce père volage, fuyant, joueur et alcoolique, et une mère aimante mais dépressive et solitaire, l'enfance d'Ed, le narrateur, avait tout pour tourner au cauchemar. Ce roman, et c'est un tour de force, échappe à la noirceur d'un quotidien à priori désespérant pour dérouler la chronique, souvent gaie, toujours admirable de finesse et de sensibilité, de l'enfance et de l'adolescence d'un gamin de la classe populaire américaine des années soixante qui avait tout pour mal tourner et qui retombera sur ses pieds.
« Pendant un court moment, je suis redevenu son fils, le fils de cette curieuse femme qui avait fait de son mieux pour me sauver du probable. »
On retrouve, comme dans La Chute de l'empire Whiting, certains des thèmes et des décors chers à l'auteur. En premier lieu, il y a les femmes, dont on a tellement besoin, qu'on ne comprend pas, qui finissent par faire peur et dont on s'éloigne en s'accrochant à son verre et en se la racontant avec les autres piliers de bar. Ces femmes qui s'éloignent et qui ne sont plus là lorsqu'on se rend compte, bien trop tard, seul et prêt à crever comme un chien, qu'elles étaient une bénédiction.
« Mon père et Wussy étaient des hommes de Mohawk, c'est à dire que l'un et l'autre avaient un jour tourné le dos à une femme. Leurs compagnons étaient nombreux à en avoir abandonné plus d'une. La plupart se rendaient compte maintenant qu'ils avaient fait une connerie. Certains l'admettaient même au bout du énième verre. »
Il y a aussi le décor. L'action de l'Empire se passait beaucoup dans un grill-bar, institution tellement emblématique de l'Amérique populaire. Ici aussi, les Quatre saisons de Mohawk se déroulent la plupart du temps « Chez Mike », autour de Sam, le père, juché sur son tabouret au centre des discussions fumeuses des autres boit-sans-soif.
« A sa façon, le Grill a participé à mon éducation. J'y ai tout appris sur les chevaux et les pronostics. »
Mais il y a aussi, et c'est le thème principal du roman, ce père démissionnaire, capable de disparaitre sans un mot et de réapparaitre dix ans plus tard sans crier gare. Ce père qui vit au jour le jour, sans projets, sans attaches, et qui a toujours plus soif que faim…
"Fils !" a gueulé le pater lorsqu'il m'a aperçu. Il avait devant lui un verre de whisky vide et la bière qui va avec, à moitié pleine. Plein, lui, il l'était vraiment. »
…ce père, sans illusions sur lui-même (« Smooth lui a demandé : « Comment t'as fait pour avoir un fils aussi intelligent ? _ J'ai confié son éducation à sa mère. »), est tout de même attachant. Et le fils s'attache, de silences en réflexions amères (« j'ai quand même fait deux guerres, une contre les Allemands et une avec ta mère. »), l'affection est bien là, silencieuse mais réelle et solide quand les temps deviennent plus durs. Elle s'affirme et va grandissante jusqu'à la pirouette finale, la dernière phrase du roman, celle qui doit normalement, si vous êtes un père et que vous avez été un fils, déclencher votre flux lacrymal.
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Sam Hall, père absent se retrouve dans l'obligatiion de s'occuper de son fils Ted, alors que sa mère est hospitalisée. Mis face à ces responsabilités, commence une relation et une éducation loin du modèle familial car Sam, n'a pas l'intention de changer son train de vie (bars, jeux et femmes). Russo n'a pas son pareil pour nous faire aimer ces personnages, du duo aux personnages secondaires tout sonne vrai, Sam le père atypique, Ted, l'enfant en demande de repères et d'affection sont formidablement vivants et humains. Et petit à petit, la relation se tisse et l'éducation de Ted se fait malgré tout car Sam est au fond un être généreux. Russo décrit l'Amérique des petites gens avec une générosité et un talent de conteur hors pair. Bourrés de scènes cocasses, drôles, Russo nous emmène avec une grande virtuosité pour "4 saisons à Mohawk". Plaisir garanti.
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Quatre saisons à Mohawk est le second roman de Richard Russo. Paru en 1985 il est bien antérieur au très mérité prix Pulitzer qui lui sera décerné en 2002. La traduction française du présent The Risk Pool a été publiée dans la foulée de l'obtention du prix.
Je n'en suis pas autrement étonnée.
Comment la chronique d'une ville banale de l'état de New York au cours des années 50 et 60 aurait-elle pu attirer un lecteur étranger ?
On est bien loin du temps où les tanneries faisaient la renommée de la ville et garantissaient le plein emploi. En proie au déclin inexorable les populations se sont tournées vers des emplois précaires. Mohawk est en totale déshérence. Il ne s'y passe rien d'extraordinaire et on se demande un temps quand l'histoire va-t-elle vraiment commencer.
Dans cet univers délétère Ned grandit avec une mère exigeante et dépressive puis avec un père, Sam, ...comment dire...insaisissable, pour rester fidèle au personnage qui n'aurait pas aimé les étiquettes. Après son retour du Débarquement de Normandie plus possible pour lui de renouer avec une vie tranquille.
C'est en partie un roman d'apprentissage. Ned revient sur son passé. Silencieux et gauche, véritable caisse d'enregistrement et d'observation il est doté d'une capacité de résilience et de débrouillardise remarquable.
Roman d'ambiance surtout, assez inclassable. On traîne de grill en taverne, on parie sur les courses de chevaux ou aux jeux de cartes, on s'éternise en interminables palabres de poivrots ou en joutes verbales trop arrosées. L'essentiel est là, dans ces moments de rencontre de gens de presque rien, des arsouilles pour la plupart qui tuent le temps.
Les hommes trouvent leur place, même bancale, dans cet entre soi rassurant.
Les femmes sont serveuses de bar ou mères au foyer, déprimées, rongées par l'échec de leur mariage avec des maris partis ou violents.
Empli d'empathie et de rejet pour ce Mohawk et pour ce père qui semble en être la parfaite incarnation, Ned va faire revivre ce petit peuple et lui donner sa dignité et son humanité. Il va éviter le règlement de comptes avec son passé, privilégiant à l'inverse les silences et les ambiguïtés.
Un passé foutraque, une famille cabossée, un roman sincèrement émouvant. Tout sonne juste, jamais simple.
Richard Russo abordait déjà la question récurrente qui hante son oeuvre : comment faire pour survivre et passer à autre chose quand ce monde s'acharne à broyer ce qui a du sens et fait lien.


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Années 1960. Mohawk est une petite ville comme il en existe tant dans l'Etat de New York et sert de cadre à l'histoire de Ned, dit P'tit Sam, le narrateur.
Les parents de Ned sont séparés. Son père Sam, après avoir fait la guerre dans le Pacifique, est rentré au bercail avec l'intention de profiter de la vie, ce qui se résume à boire des coups avec les copains, courir les filles, jouer aux courses et pêcher. Il se souvient, épisodiquement, qu'il a un fils et lorsque cela lui arrive, il « kidnappe » son garçon de six ans pendant 24 heures. Avant de le ramener et lui faire un petit coucou de temps à autre… A dix ans, la mère de Ned fait une dépression nerveuse et c'est donc son père qui le prend sous sa coupe. Entre Sam et P'tit Sam, c'est une découverte. le jeune garçon découvre une toute autre vie, partagée entre l'école, les bars où l'entraîne son père et les parties de pêche à la truite. Ned garde également ses rêves d'enfant, notamment celui qui lui fait briller les yeux lorsqu'il regarde la « maison de diamants », la plus belle et grande maison de Mohawk, où vit la belle Tria Ward.

Enfance pittoresque et peu banale que celle de Ned, partagée entre un père peu fréquentable et une mère dépressive. Sam Hall, personnage haut en couleur pétri de nombreux défauts, très certainement impossible à vivre pour sa femme Jenny, n'en est pas moins un père généreux et attachant. Il ne sera pas du genre à réclamer à Ned de se laver les mains avant de passer à table mais il lui apprendra les plaisirs de la pêche et autres amusements divers. Entre deux taloches pour remettre les idées en place… Les dialogues entre le père et le fils ne sentent pas la guimauve et c'est tant mieux. Ils sont avant tout savoureux, drôles et naturels.
Entre fresque sociale et chronique familiale, Richard Russo sait avec talent et sensibilité dépeindre la vie de la middle-class et décrire les joies et revers des paumés de la grande Amérique. La vie quotidienne des habitants de cette petite bourgade ne nous ennuie pas un instant et on entre de plain pied à leur côté. Personnages touchants, humains et réalistes, Ned, son père et les autres nous offrent un très bon moment de lecture.
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Un enfant, puis ado, qui grandit entre, ou malgré, une mère dépressive et un père joueur, irresponsable, maladroit et éternel ado...mais toujours le coeur sur la main, prêt à aider les copains.
Un livre sans doute moins abouti que d'autres Russo mais on y retrouve tous les ingrédients, tous les personnages garants d'une lecture jubilatoire et attachante.
On se sent plus humain après avoir lu un roman de Russo.
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QUATRE SAISONS À MOHAWK de RICHARD RUSSO
Ned Hall a toujours été appelé P'tit Sam référence à son père, Sam. Il vit à Mohawk dans l'état de New York entre son père et sa mère, enfin son père c'est très théorique. Parti faire la guerre à peine marié, au retour il n'a qu'une envie, profiter de la vie, faire la fête, boire, les femmes, sortir et peu travailler, pas du tout si possible. La maison est donc un lieu de passage ce que Jenny sa femme supporte mal, les relations vont se dégrader au point qu'elle demandera le divorce…qu'elle n'obtiendra pas! P'tit Sam va donc vivre les quatre saisons selon son grand père, Quatre Juillet, La Fête Foraine, Mange Ta Dinde et L'hiver. Sam passe à la maison, disputes, réconciliations et on recommence. Personne ne sait où vit Sam, en dehors des bistrots qu'il fréquente, il n'a jamais d'argent bien qu'il fasse des chantiers à la belle saison mais c'est uniquement pour éponger les dettes contractées quand il ne bosse pas. N'étant pas divorcé il va « enlever » légalement son fils pour quelques jours ou semaines, lui apprendre à pêcher mais surtout le faire vivre dans des conditions précaires et lui faire connaître ses maîtresses et ses compagnons de beuverie.
C'est une histoire pleine de charme et curieusement d'amour que nous conte Russo, car ce père irresponsable à tous les égards ou presque aime son fils de toute évidence, même s'il est totalement incapable de le gérer au long cours. La mère au milieu de ce tumulte familial fait ce qu'elle peut et P'tit Sam va survivre et se construire malgré tout. Bien que les racines et les origines familiales soient différentes, j'ai souvent pensé à Bandini, à ce père insupportable que raconte John Fante, en lisant ce livre. On ne peut que s'attacher à ces personnages. Un très bon Russo.
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Le véritable héros de ce livre est le père du narrateur.

A 13 ans, Ned devra vivre avec celui qui a refusé de divorcer d'avec sa mère et vit une vie d'anarchiste et d'anarchie, dans une petite ville paumée où ne s'est pas arrêté le boom économique.

La mère a bien tiré au pistolet une fois sur Sam Hall, le père, pétant le pare-brise et un pneu d'une grosse voiture qui a de l'allure, même déglinguée et vieille.

Mais l'affaire est sans suite, pas de psys ou de flics. On est aux USA aux années 50, et pas en France, et on a le droit encore de péter un câble sans que toutes les institutions bien-pensantes s'en émeuvent et vous broient.

Y a encore un peu de liberté chez le petit monde que décrit Russo.

Pourtant la mère est fragile, connaîtra la dépression, et finira par ne plus pouvoir assumer la garde du gamin, dès lors confié au père.

C'est-à-dire au mieux livré à lui-même, mais le plus souvent suivant le paternel dans des histoires abracadabrantesques.

C'est un festival ce père, travailleur mais éternel bringueur et anar. Entre deux bières et deux whiskys, entouré de personnages tous plus ou moins fantasques et attendrissants.

J'en dis pas plus.

Russo a l'art de vous faire aimer ses personnages, les petits, les piliers de bar, on dirait l'Amérique profonde, les exploités du système, les laissés-pour-compte. le fils grandit et finit par adorer son père.

J'en écoute Elvis, depuis.
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Une relation Père-fils sensible. Des personnages secondaires touchants. du Russo bien ficelé. Tentez Russo: vous ne le regretterez pas.
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