Louise Harel : sans compromis

Le commentaire de Martine :
Louise Harel, une petite femme qui a fait sa place au sein de la politique québécoise, sans faire aucune controverse. Je dois vous dire que je connais Louise depuis que je suis tout jeune, elle a été la députée de mon quartier pendant plus de 27 ans, pour les gens de mon quartier, en majorité, elle était une femme douce avec un timbre de voix, qui lui est propre. Dès que Louise Harel arrivait en quelque part et que l'on entendait sa voix, on savait qu'elle venait d'arriver. Cette femme, qui portait des gants de velours, était une femme qui assumait ses propres convictions, proposait des stratégies logiques et intéressantes, en s'exprimant habilement sur ses pensées, sur ses croyances et sur ses inquiétudes concernant des sujets importants comme la pauvreté, la place de la femme, le logement social, les conditions de travail, le salaire, etc. Plusieurs réformes ont passé entre ses mains, comme les fusions municipales, l'aide sociale, la mise en place d'Emploi-Québec et l'équité salariale.
Louise Harel était une jeune femme impliquée dans la société, dès son parcours universitaire, elle occupe un poste au sein de l'Union générale des étudiants du Québec (UGEQ), en s'impliquant dans une grève étudiante. Déjà, les mouvements étudiants revendiquaient une autre université francophone à Montréal, une réforme des prêts et bourses et l'abolition de la prise de présence au CEGEP. Après elle s'implique dans les univers du communautaire, du social, du nationaliste et du féministe. Elle a une formation en sociologie, une licence en droit et elle est membre du Barreau du Québec.
Louise Harel est militante pour le parti québécois depuis plusieurs années où elle occupe des postes intéressants. C'est en 1981, qu'elle dépose sa candidature aux Élections comme députée d'Hochelaga, puis d'Hochelaga-Maisonneuve, c'est un poste qu'elle a eu la chance d'être élue pendant 27 ans. Je pense que cette partie de sa vie est la plus connue, ma mère, mon frère et moi avons côtoyé souvent et pour ma part, je peux vous dire c'est à partir de ce moment que j'ai constaté l'ampleur, la grandeur, l'implication, la détermination, la volonté et ainsi soit-il du caractère de Louise, comme j'ai travaillé dans des organismes communautaires, j'étais impliqué dans plusieurs organismes à différents niveaux, ce qui m'a permis d'être témoin de la vie de député qu'a donné Louise, aux gens de mon quartier. Elle a eu une carrière politique controversée, elle a défendu le pauvre, les enfants, la monoparentalité, les personnes âgées, les ouvriers, les personnes qui recevaient de l'aide sociale, les retraités, etc. Pour chacun, elle était la femme qui pouvait se battre jusqu'à ce que les choses bougent et que l'on avance tous ensemble.
Je dois avouer que Philippe Schnobb a sûrement eu un travail difficile à faire afin de condenser la vie de Louise Harel, parce que nous pouvons le dire, que l'auteur a réussi à dresser honnêtement et sincèrement le portrait d'une femme complexe. Une femme, une guerrière, une battante, la première femme nommée présidente de l'Assemblée nationale du Québec et la première femme présidente de l'Assemblée des parlementaires de la francophonie. Elle a reçu de multiples reconnaissances, qui étaient toutes méritées. Louise Harel est un monument respectable de la vie politique du Québec pour laquelle Philippe Schnobb a respecté sa condition de survivante et de combattante, qui n'a eu que les actions et les mots pour se tracer son chemin personnel et professionnel. Je vous recommande de lire la biographie d'une grande dame intègre, attentive, lucide et d'une persévérance qui n'a peur de rien, qui eut une longévité remarquable dans le coeur de milliers de Québécois.
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Un récit qui nous plonge aussi dans des moments clés de l'histoire du Québec. L'auteur décrit le parcours de Louise Harel à travers les témoignages de plus de 70 personnes qui l'ont croisée de l'école primaire jusqu'à l'hôtel de ville de Montréal en passant par l'assemblée nationale.