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POUR LA GLOIRE de JAMES SALTER
Le capitaine Cleve Connell arrive en Corée via le Japon où il va participer à la guerre. Pilote de chasse expérimenté il va retrouver des connaissances dont le colonel Imil. L'ambiance est tendue car l'escadrille vient de perdre Tomeson qui était crédité de 13 migs russes abattus. Il a hâte de voler et après quelques jours on va lui confier une escadrille, il va croiser une soixantaine d'ennemis en formation mais le combat ne sera pas engagé. le but de tous ces pilotes est le même, descendre 5 avions ennemis ou plus pour être considérés comme des as avec les médailles et les honneurs qui accompagnent cette performance. C'est le cas de trois d'entre eux. Cleve s'impatiente, d'autant que la rumeur parle d'un cessez le feu imminent et sur les pilotes autour de lui ne le regardent plus avec le même respect. de plus, Pell un pilote arrogant et hâbleur avec lequel il a de mauvaises relations en est à six migs abattus et laisse entendre que Cleve n'est plus dans le coup. Cleve prend quelques jours de permission à Tokyo, femmes et alcool, quand il apprend que le grand as de l'aviation ennemie a été aperçu en vol entouré de dizaines d'avions. Il va rentrer rapidement et tenter de faire croître son tableau de chasse…
On suit avec un certain plaisir les aventures de Cleve et ses déceptions militaires. On voit bien le côté grisant du pilote de chasse à la fois tout puissant et vulnérable. Nul doute quant au réalisme du roman puisque SALTER a été longtemps pilote. Néanmoins, ça reste pour moi un roman assez mineur, les nombreuses sorties infructueuses, la montée des frustrations créent des répétitions un peu lourdes malgré un style très élégant. SALTER a écrit des livres plus intéressants, notamment son très bon « Et Rien D'autre »
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Ayant lu « un bonheur parfait » de cet auteur, j'ai eu envie de te ter un autre livre de celui-ci sur un sujet qui a été peu traité par la littérature et le cinéma. La guerre de Corée qui m'intéresse particulièrement car l'un de mes oncles iconiques dans ma famille et que je n'ai jamais connu à participé à la guerre de Corée. Ce livre commence très bien, le personnage est aimable et j'ai eu envie d'aimer ce livre. Un peu comme si je me trouvais dans « les têtes brûlées », feuilleton américain des années 70 que j'ai adoré, version littéraire et en Corée plutôt qu'au Vietnam... peut être trop d'attentes ... en tout cas il m'a manqué ce petit quelque chose qui fait que je me serais sentie concernée. Je suis restée à la porte de ce livre qui m'a laissé un arrière goût de frustration...
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Une description des états d'âme de pilotes de chasse pendant la guerre de Corée. Là où les hommes sont ce qu'ils font. Là où la l'on mesure la réussite au nombre d'avions abattus.
C'est bien écrit mais cela manque selon moi du « petit piment » qui donne de l'âme au héros. C'est un peu trop mécanique à mon goût...
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Les pilotes de guerre sont la noblesse des militaires. Leurs avions sont appelés chasseurs, comme l'étaient les nobles à leurs - nombreuses, heures perdues. Ils portent sur un tableau ou sur la carlingue de leurs appareils des trophées de guerre symboliques, comme un taxidermiste le ferait pour les plus belles prises d'un seigneur. Leur combat avec l'adversaire s'apparente à un duel à mort, à l'image des ci-devant qui réglaient leurs affaires d'honneur par ce biais. C'est l'ancienneté qui prime telle une longue lignée et la vaillance est aussi récompensée comme celle de ceux dont les titres ont été obtenus par le fait d'arme d'un lointain ancêtre. Aristocratie encore, car confrérie aussi : le risque partagé crée une émulation certes mais tisse aussi des liens très solides.

C'est tout cela que nous montre James Salter dans ce superbe roman qui a pour toile de fond la guerre de Corée qui fit rage entre 1950 et 1953. C'est une belle leçon d'humanité qui nous est faite. Salter est de ses grands auteurs dont le style est de n'en avoir pas. Cette simplicité relève de la limpidité, c'est la manière de quelques-uns de nos plus illustres écrivains français. Pas d'esbrouffe, de l'humain, de la vie. James Salter est sans doute un des plus grands auteurs américains contemporains. À ma connaissance c'est un auteur qui n'est pas assez célébré dans notre pays. Deuxième lecture après un Bonheur parfait, deuxième coup de coeur. À découvrir, vraiment.
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Décevant.
La vie d'un pilote de chasse durant la guerre de Corée, côté américain.

Écrit en 56 et adapté au cinéma en 58, il n'a été traduit en français que tardivement (97). Mettant en scène un chef d'escadrille dans sa vie quotidienne, plus qu'une succession de combat, on s'attarde plutôt sur la psychologie du personnage, sa solitude, sa peur de la mort, son désir de devenir un as (5 victoires).

Au final, l'avion n'est qu'un prétexte. En ce qui me concerne, les combats sont mal mis en scène, mal décrits. L'auteur ne nous emmène pas avec lui dans le cockpit. On reste clairement au sol et on assiste, de loin, à la vie et aux états d'âme de son personnage. Une vie de pilote, qui n'a d'ailleurs rien de bien passionnant. Où c'est l'auteur qui l'a rendue insipide ?

En conclusion, une lecture décevante, sans relief. Les ailes coupées.
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Well, well, well...

"Pour la Gloire" est un roman assez court, et se lit avec facilité. Je ne sais pas si l'auteur a cherché à ce qu'on s'attache vraiment aux personnages, en tout cas il parvient à mettre au jour la vanité qu'il y a au coeur de chaque homme.
L'histoire se passe durant la guerre de Corée. On suit le quotidien d'un groupe de pilotes de chasse américains ; dans le ciel, à la recherche de Mig russes à descendre, à la base, à fumer cigarettes sur cigares et buvant à plus soif. J'ai ressenti la frustration du personnage principal, sa honte et son impuissance dans le manque de succès, malgré un maigre capital sympathie. Il y a une distance intéressante entre les protagonistes, l'auteur, le lecteur. Pas de détails techniques sur les avions, ni le pilotage, mais des états d'âmes, et une obsession, devenir un As, pour la gloire.

Ce livre écorne sans aucun doute l'image du pilote de chasse (américain); mais peut-être est il un pendant nécessaire aux récits héroïques qui entourent ces hommes; car à les imaginer ainsi évoluer dans les hautes sphères inaccessibles aux communs, courageux et dévoué, on est tenté de les considérer comme des modèles d'accomplissement.
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Ce livre m'a été conseillé et je l'ai lu. Je n'ai pas été enthousiasmé. J'ai beaucoup apprécié les rapports entre ces pilotes et la rivalité qui s'installe. Mais autant j'apprécie les romans qui ont pour sujet la vie des civils en temps de guerre, l'espionnage ou la résistance, autant une histoire ayant pour sujet une unité militaire de base ne m'enchante pas.
J'ai eu parfois l'impression d'être au milieu d'un épisode des "têtes brulées", ce ne doit pas être la même guerre, mais il me manquait l'humour de "Pépé" et sa bande.
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Vous avez toujours voulu intégrer le club des cinq ?
Non pas celui d'Enid Blyton à la portée du premier lecteur venu.
Ledit club, réservé à l'élite des pilotes affichant au compteur cinq avions ennemis abattus, ultime motivation de ces hommes cuirassés d'acier et rêvant leur quotidien comme un fantastique ballet aérien dont ils sortiraient forcément vainqueurs, auréolés d'une gloire éternelle.

Terrain de jeu : la guerre de Corée.
Nouvelle affectation pour le capitaine Cleve Connell.
En vieux baroudeur aguerri, sa nouvelle mission, s'il l'accepte -sinon la bande s'auto-détruira...-, sera de prendre en charge une escadrille de bleusailles, la transformer en machine à tuer et affoler les compteurs en pertes adverses.
Mais les égos, exacerbés au possible, pourraient bien pourrir une situation tristement stérile en nourrissant une guerre larvée au sein de cette élite.

En fan de la première heure des Têtes Brûlées, mais si, souvenez-vous, Greg « Pappy » Boyington et toute sa clique de repris de justice de justesse, j'ai surkiffé de la balle ce Salter court mais intense.

Tout y est.
Du héros vaniteux frôlant le candidat au suicide récidiviste à celui de pacotille.
L'humain faillible, en proie au doute, et pourtant habité d'une conviction presque inébranlable.
Un pur méchant, véritable porte-drapeau du camp adverse et cible privilégiée désignée de fait.
Une dramaturgie puissante, maîtrisée, qui livre son verdict dans un final époustouflant.

Salter nous plonge dans le quotidien guerrier de ces héros modernes en nous narrant par le menu leurs aspirations les plus profondes, tout en déclinant fantastiquement moult combats célestes, usitant d'un vocable spécifique sans que ce dernier ne soit jamais propre à vous faire quitter l'escadrille pour cause d'indigestion sévère.

Alors enfilez vos tenues de combat, investissez vos F-86 semeurs de mort mais surtout méfiez-vous, l'ennemi intérieur pourrait bien fausser la donne.
Et que la force soit avec vous !
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Voici un roman historique et une histoire de guerre avec les qualités d'un mythe. À première vue, Salter raconte l'histoire très autobiographique d'un pilote de chasse, Cleve Connell, au service pendant la guerre de Corée. En effet l'auteur, après s'être porté volontaire pour une affectation en Corée et avoir suivi un entrainement au pilotage du F-86 Sabre, a rejoint la 335e escadrille de chasse et d'interception, une unité réputée de chasseurs de Mig. du 12 février au 6 août 1952, il participe à plus de cent missions. Une victoire contre un Mig-15, le 4 juillet, est officiellement portée à son crédit.
L'histoire se situe sur une base aérienne isolée, proche du Japon, en Corée du Sud, où des missions d'interception sont effectuées régulièrement dans le Nord pour détruire des avions de chasse nord-coréens. Cela plaira aux amateurs de jeux-videos, pour qui l'horreur de la mort n'a aucune importance face à la gloire guerrière. le champ de bataille est le ciel, la localisation et le ciblage de l'ennemi se font à vue d'oeil. Cela a presque des airs de Saint-Exupéry.

Les Américains utilisent leurs F-86 Sabre pour descendre des Nord-Coréens qui utilisent des MIG-15 russes. La réflexion quasi obsessionnelle du personnage principal, Cleve Connell, porte sur la compétition que se livrent les pilotes entre eux. On assiste, impuissant à la lente auto-destruction du jeune et brillant pilote de chasse, devenu capitaine de l'US Air Force grâce à ses prouesses en voltige aérienne. Mais celui-ci ne trouve que de la frustration dans chacun de ses combats, tandis que d'autres autour de lui, parviennent à la gloire. En particulier un détestable rival aux valeurs opposées aux siennes qui réussit à s'inscrire régulièrement au palmarès américain grâce à la chance, par la manipulation des autres et grâce à des faits parfois inventés.

Salter brosse des portraits vibrants des héros du ciel et des paysages dans lequel se déroule l'action. le ton est fataliste dans la peinture des portraits des protagonistes. Il faut que Cleve Connell surmonte son conflit entre la réputation dont il rêve et la perception de sa fragilité et de la fragilité humaine. Il est impuissant devant le sort quand il voit des camarades tués dans l'exercice de leurs fonctions, alors qu'un intrus et un profiteur ramène sans cesse à lui une gloire injuste. On suit Cleve Connell avec émotion dans son insatiable introspection tout en côtoyant la sagesse du mythe.

Et si le livre descendait tout simplement l'inanité de cette compétition et l'absurdité totale de la guerre? le manque de réflexion politique à propos des raisons de cette guerre souligne justement l'absurdité du jeu auquel, malgré soi, le lecteur lui-même finit par se prendre. On éprouve vite une réelle empathie pour ce rêveur isolé plein d'audace et de ténacité qu'est Cleve Connell. Son objectif compulsif d'atteindre la gloire en descendant cinq avions ennemis et devenir ainsi un « as » est constamment contrarié, …un signe du ciel ? Des jeux de jalousie et d'hypocrisie mettent le feu aux poudres et une rivalité sans merci s'est installée entre les aviateurs rivaux. Se retrouverait-on face à la force d'écriture d'un Hemingway? Un thème sous-jascent est le rapport à la femme et leurs fantasmes lors des permissions au Japon. Un havre de réflexion? On ne lâche bientôt plus le livre et la fin est …soufflante. C'est le propre des mythes.
Lien : http://artsrtlettres.ning.co..
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Chronique de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :

le premier livre que le Grybouille adolescent a lu se nomme « Les généraux du désert », pendant 10 ans je n'ai lu que cela, je voulais à l'époque devenir professeur d'histoire et spécialiser mon cursus dans les guerres de décolonisations.
Adulte, je me suis ouvert à d'autres lectures, mais J'ai toujours un oeil bienveillant lorsque j'ouvre un roman historique, un manuel d'histoire, une biographie qui couvrent ce type d'événements.
Mes lectures m'ont fait découvrir de Jeanne d'Arc jusqu'à récemment les conflits dans le Moyen-Orient, passant de Max Gallo, Pierre Sergent, Erwan Bergot, Sven Hassel, Paul Carrère, Christian Bernadac, Correl Barnett, Adam Zamoyski, Pierre Schoendoerffer, Michael Herr et tellement d'autres….

C'est donc avec plaisir que j'ai ouvert cette grande signature américaine.

La Corée, le premier acte d'une confrontation idéologique à la sortie de la seconde guerre mondiale. Les forces en présence : Corée du Nord appuyée par la Chine et l'Union Soviétique, en face la Corée du Sud renforcée par les troupes de l'ONU.
Pour faire simple, quelle horreur, trois ans de guerre, plusieurs millions de morts, au final les forces en présence stabilisent le front sur le 38ème parallèle là où tout avait commencé…
Déjà la théorie des dominos…

L'Histoire,

Le Capitaine Cleve Connell, pilote de chasse américain confirmé et volontaire, débarque dans ce conflit.
Son contrat, comme pour tous les autres pilotes, il doit assurer une centaine de missions avant de pouvoir rentrer au pays.
Sa motivation, « … le désir de frôler la mort de près, le sentiment de pureté… apprendre quelque chose du silence, et peut-être de la dévotion… une vie secrète, vécue seule… un pilote de chasse. »

Première étape le Japon où il passe quelques jours, puis la Corée.
Séoul et le transfert vers la base de Kympo.
« … tout avait l'air misérable. le bois brut des maisons était noirci, même la neige était grise sur les toits… les arbres étaient nus… des enfants en haillons couraient après les soldats pour mendier… »

L'accueil par des têtes connues, puis les sorties d'entrainement, les cours pour se familiariser avec le théâtre des opérations puis viennent les missions…

Une guerre en altitude face à un ennemi souvent insaisissable où seul compte le nombre de Mig (avions soviétiques qui équipent la Corée du Nord) abattus, « C'était le jugement ultime. Tout se résumait aux Mig… si vous n'aviez pas de Mig à votre actif, vous n'étiez rien. »
En descendre 5, peu importe comment, ce qu'il importe c'est qu'ils le soient !

Une fixation, un ennemi intime chez l'ennemi, il est surnommé « Casey Jones ».
Une frustration, le jeune S/Lt Ed Pell dit « Docteur », nouveau pilote, c'est un arriviste sans état d'âme qui est affecté dans son unité.

Ambiance sinistrose…




Le style de l'auteur,

L'auteur étant reconnu par les critiques mondiales comme une référence, je pense, cela reste mon avis intime que la traduction, à certains moments, n'a pas servi ce livre.
Je m'explique, certaines expressions traduites « mot à mot » pénalisent la compréhension et la construction de certaines phrases, ralentissent la lecture.
Rien de rédhibitoire, mais le lecteur que je suis se doit de le signaler.

Le « spleen » de notre guerrier est très bien retransmis, « Dark is dark », l'idée que l'on peut se faire d'une guerre héroïque est remise à sa juste valeur, les petites bassesses du quotidien dans ce monde de seigneurs sont très bien analysées.
La vie sur une base loin des combats terrestres, l'attente, le vide, les disparitions, les victoires, la vie dans le foyer… Tout y est.

Les personnages,

Capitaine Cleve Connell, j'ai envie de dire : « Mais qu'est-il venu chercher dans cette galère ? »
Colonel Imil « Dutch », un casse-cou, un golden boy.
Commandant Carl Abbot,a perdu sa motivation : « Une guerre pourrie… »
L'escadrille à Cleve : Deleo, Daughter, Hunter, Petitbone, Pell.


« Les pilotes, penchés à l'intérieur, sans visage, inhumains sous les casques et les masques à oxygène. »

Un rayon de ciel bleu, la permission à Tokyo…

La Fin, pourquoi ? La Gloire ?

Voilà, le p'tit Duc part vers de nouvelles découvertes,
@ Bientôt chers tous,
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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