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Stand by me Kakuemon tome 1 sur 2
EAN : 9782368777954
176 pages
Meian (22/02/2024)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Cela fait maintenant quatre ans que Kakuo Manga est monté à la capitale, guidé par son rêve de devenir mangaka… mais la réalité est bien loin d’être aussi douce : jour après jour, il s’embourbe dans son rôle d’assistant, et n’a que peu de temps pour dessiner ses propres histoires. Et c’est sans compter sur le vieillard qui squatte chez lui ! Ce dernier prétend être son « moi du futur » et semble déterminé à le détourner de la voie du manga… Jusqu’à ce qu’il gagne un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Meian sort un manga aussi vif que percutant sur le monde du manga, les coulisses, avec un trait graphique qui l'est autant, mais qui a aussi un côté extrêmement malaisant.
Il est à noter que Meian a fait fort en édition, et assuré un bon rapport qualité / prix, des pages de qualité, grand, mais aussi près de 50 pages (46) couleurs pour commencer ce manga.
Le manga reste à réserver à un public mûr et averti, sachant pendre du recul, autant pour les sales choses qu'il met en avant, et rappelle qu'il faut lire un contrat avant de le signer, que des scènes de sexe très détaillées.
Il met aussi en avant quelque chose d'horrible dans notre chère société, si bien que Kakuo Manga ne sait plus vraiment pour quoi il est apprécié et se sent déposséder de son oeuvre, alors qu'il finit publier, par avoir du succès et avoir mis la fille tant désirée dans son lit.

Quand nous commençons, Kakuo Manga, 23 ans, passionné et avec le rêve de devenir mangaka est avec un vieil homme qui dit être son lui du futur. Cela paraît complètement dingue, mais vu tout ce qu'il sait, comment ce serait possible autre chose ? Il l'averti, lui donne des conseils, est-ce que l'histoire se répétera ?
Ce manga débute chez nous, il est toujours en cours à son tome 3 au Japon. Shuho SATÔ assure le dessin et le scénario, cela doit être étrange de parler de son propre métier. Il introduit une dimension fantastique uniquement à ce jour avec la présence du vieil homme.

C'est sans concession et ça fait mal, cela rend curieux de lire la suite. Mais il faut quand même avoir conscience à quoi on s'engage.

Kakuo est assistant, il travaille pour un grand mangaka, qui a la fille qu'il désire. Au final, Machiko ne fait qu'aller là où est le succès. Ainsi va le monde (?) !
Tout le travail accompli autour du manga est dur, harassant, alors quand certaines remarques lui sont faites surtout une fois qu'il fait le sien, c'est vraiment très dur à se prendre en pleine face.
Nous verrons le travail d'assistant, de mangaka, d'éditeur ... Et tout ce qui peut dériver du manga.
Kakuo va avoir la "chance" de commencer à réaliser son rêve, mais pour cela doit il s'oublier lui-même ? On lui commande ce qu'on souhaite vendre, ainsi ses envies ne comptent pas. Peut-il créer des histoires qu'il ne souhaite pas faire et le doit-il ? Il nous raconte aussi comment il a aspiré à devenir mangaka.

Ainsi la "réussite", être enfin publié, n'est pas non plus la fin du calvaire. de même, charger quelqu'un d'autre, ses assistants, de certaines tâches n'est pas simple, il faut superviser, et souvent ce sont des gens qui rêveraient d'être à sa place. Puis, eux peuvent faire des pauses...
Kakuo lui a un délai pour rendre ses planches, il a dû beaucoup chercher, faire le scénario à partir de bases minmimes, s'occuper du graphisme, alors quand celui qui a donné des documents à l'origine prétend être le scénariste, il se sent humilé, spolié, ce n'est absolument pas vrai, tout ce qu'il a dû faire n'est pas reconnu. Même si cela ne change rien fondamentalement pour lui, c'est très dur psychologiquement,
et pour la reconnaissance. Il s'ajoute à cela ceux qui ne savent rien qui y vont de leurs commentaires.

Jeune, ne connaissant pas ce milieu, si reconnaissant d'être enfin publié, avec la peur au ventre d'être remplacé, il accepte de faire les histoires qu'on lui demande, et surtout de signer les contrats standards qu'on lui donne, sans les lire. Tout le monde le fait, pas de souci, pourtant ils ont leur importance.
C'est un peu comme si on le pressait comme un citron pour ne lui laisser que des miettes de son dur labeur. Mais c'est complexe, sans l'investissement en temps et en argent de la maison d'édition, son manga n'aurait jamais vu le jour non plus.

C'est assez dur et atroce à lire, tout en étant intéressant. Certaines scènes sont malaisantes, les relations et le succès ne tiennent qu'à un fil.
La fin nous donne envie de voir ce qu'il va faire (peut être vs à ce qu'il avait déjà fait ou non)
Nous avons une postface du mangaka
Et je serai preneuse de cette continuité niveau pages couleurs.
Ayez consience que oui c'est un manga choc.
J'espère aussi avoir d'autres exemples de femmes mieux que Machiko.
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Des mangas jouant à parler d'eux-mêmes et de leurs mécanismes, on commence à en avoir quelques uns sur le marché. Ça va du jeunesse Bakuman, sûrement le plus connu, jusqu'au témoignage reconnaissant envers son maître de Trait pour trait. L'éditeur Meian vient aussi nous l'offrir un plateau, mais en mode sociétal rageur. C'est d'un catharcisme explosif.

L'auteur de cette oeuvre revendicatrice, Shuho Sato n'est pas un débutant. Nous le connaissons en France pour Say hello to Black Jack, son manga médical, mais aussi pour l¨'ile des Téméraires et Umizaru, qu'il semble directement citer ici, pour évoquer sa vision de la vie réelle d'un mangaka, une vie bien plus sombre et difficile que celle un peu trop lisse et romancée de Bakuman d'Obata, que Shuho Sato ne semble pas avoir beaucoup appréciée ^^!

Nous voici donc devant un objet qui joue sur plusieurs registre pour mieux capturer et captiver son lecteur. le premier niveau, évident, est celui d'un réalisme cru pour évoquer ce que peut être la vie d'un mangaka, d'abord assistant exploité, puis jeune auteur prometteur qui tombe dans de nombreux pièges. le second niveau découle de celui-ci, il y a un ton fort revendicateur et criard ici, porté par une narration énergique et brailleuse, où l'auteur dénonce les travers de cette industrie et ses conséquences sur les individus connus ou non. Et de là aussi découle le troisième niveau, un niveau plus humain, une sorte de mise en abime de l'auteur lui-même où un fantastique futuriste et une romance un peu scabreuse viennent s'insérer. C'est très riche à lire.

C'est donc un titre entièrement sociétal que nous présente l'auteur. le ton est volontiers dramatique, montrant la misère de l'état d'assistant : faible salaire, pas de reconnaissance, grand nombre d'heures, mauvaises conditions de travail. Il présente un peu un héros au bout du rouleau qui n'arrive à rien même pas à pécho la fille qui lui plaît qui se tape leur maître, car elle n'aime que ceux qui réussissent. L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère. Et même quand un horizon d'espoir est face à nous quand notre jeune talent se fait connaître, ce n'est que pour tomber de Charybde en Scylla et découvrir les mille et une façons de se faire encore exploiter. N'en jetez plus !

Du côté, j'ai aimé que ce soit moins lisse qu'un Bakuman. de l'auteur, j'ai peut-être trouvé cela un peu trop poussif, un peu trop excessif. Ç'avait été aussi le cas avec Inio Asano quand il avait ainsi parlé de lui-même. Ok, on sait qu'il y a des requins, mais a-t-on besoin d'en montrer autant, partout, de son maître à sa copine, en passant par son responsable éditorial et celui qui lui fournit sa documentation ? du coup, comme l'auteur semble insérer par mal d'éléments de sa propre vie, la question se pose : qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui tient de l'ajout narratif ? Parce que quand on voit le Lui du Futur qui interagit, on a déjà un élément fantastique, alors et le reste alors ?

Ça reste cependant passionnant à lire car l'auteur a parfaitement scénarisé tout cela. C'est dynamique et rythmé dans les déboires que ne fait que vivre l'auteur. C'est drôle et grinçant dans un sens du côté de la romance, qu'on peut difficilement appeler ainsi tant l'un est naïf et l'autre intéressée. C'est percutant aussi car ça dénonce et que tout le monde en prend pour son grande et bien sûr, on cherche et cherche les détails qui viendrait de sa propre expérience. N'est-ce pas ce manga sur les forces spéciales ;)

Côté objet, il faut saluer le rapport qualité/prix offert par Meian car le titre, qui au passage devrait être court, il a 3 tomes pour le moment au Japon, s'ouvre sur un long chapitre de plus de 40 pages toutes en couleur ! Nous sommes sur un grand format avec couverture au grand spécial et le tout pour moins de 10€. Certains pourraient prendre exemple.

Quand on est mangaka, on peut se permettre de commettre sa propre oeuvre quand on n'est pas satisfait de celle d'un collègue sur un sujet qui nous intéresse, c'est ce que propos Shuho Sato. C'est cru, c'est percutant et grinçant. La vie de mangaka n'a décidément rien de facile et on se demande pourquoi tant veulent encore le faire mais la réponse vient vite : la passion. Et qu'est-ce qu'on a envie de suivre celle de notre héros malgré ses déboires incessants !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Jamais 1 sans 2 (quoi, c'est pas ça l'expression?), je vais donc encore vous parler d'un titre qui m'a décu et là, ça m'embête vraiment.

Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que j'avais eu un énorme coup de coeur pour Give my regards to BlackJack, une oeuvre poignante, humaine et bouleversante du même mangaka : Shuho Sato. C'est donc tout naturellement que j'ai voulu tenter cette nouvelle aventure qu'est Stand by me Kakuemon!

Sur la papier, ce titre était fait pour moi. A la façon de Doraemon qui voyage dans le temps, Kakuo Manga (oui, quel nom!) un jeune homme rêvant de devenir mangaka rencontre son lui du futur qui lui fait comprendre qu'il ferait mieux d'arrêter d'espérer. Et pourtant, Kakuo va persévérer.

Ce manga, c'est une satire acide et violente du monde l'édition japonaise. Les conditions de travail sont rudes avec des heures supp à gogo, de l'humiliation et des délais aussi serrés qu'un ristretto en Italie. le dessin est toujours aussi fabuleux, aussi gras et expressif.

Et pouf, la désillusion a pointé son nez.

Je n'ai pas réussi à m'attacher à notre héros. Je comprends son rêve, je comprends son but, mais il ne m'a pas touché. A la limite, je l'ai trouvé pathétique, ou misérable, mais c'est tout. Mais soit. Ce qui m'a vraiment dérangé, le point numéro 1 de cette déception, c'est les scènes X. Qu'il y ai de l'égotisme dans les mangas ça me dérange pas, quand ça a une utilité, que ça sert un propos. Là, c'est juste obscène. Les scènes sont multipliées, montrées de façon graveleuse et réductrice. de la bave, la langue bien en évidence, les mises en scène m'ont vraiment mises mal à l'aise.

Et je vous avoue qu'en cherchant des visuels et en voyant les extraits des chapitres suivants en japonais, les allusions et les moments hot sont encore de sortie. Ce sera donc un arrêt définitif pour moi! Dommage!

Mention spéciale à l'édition qui est tout de même sublime, grand format, avec beaucoup de pages couleurs et un papier de qualité.

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critiques presse (1)
MangaNews
29 février 2024
Dans l'ensemble, et malgré certains partis pris qui diviseront, Stand by me Kakuemon frappe déjà assez fort, en dévoilant des coulisses de l'industrie du manga généralement tus, et en secouant facilement. Difficile, alors, de ne pas avoir envie de découvrir la suite de ce récit engagé.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La BD, c’est pas une question de talent. Plus, on dessine, plus on se rapproche de son rêve. Tu crois pas ?
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Et pourtant, certains jouent leur vie pour « faire ce genre d’idioties »
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Et toi, pourquoi veux-tu devenir mangaka ?
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Videos de Shuho Sato (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shuho Sato
Stand by Me Kakuemon, l'oeuvre-choc de Shuho Satô sur la face sombre du manga, arrive aux éditions Meian. Retrouvez l'intégralité de la news ici : https://www.manga-news.com/index.php/actus/2024/01/17/Meian-annonce-le-manga-Stand-by-Me-Kakuemon
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