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« Bande de salopards, je suis toujours vivant ! » C'est de cette réplique du film Papillon que l'auteur napolitain Roberto Saviano va tirer le titre percutant de son récit autobiographique pour lequel il va délaisser ses formes d'écriture habituelles et se tourner vers le roman graphique. Dans Je suis toujours vivant paru conjointement aux Éditions Steinkis et Gallimard, l'homme qui a choisi un jour de ne pas se taire se livre pour la première fois et, sous le trait réaliste, onirique et symbolique du dessinateur israélien Asaf Hanuka, nous fait pénétrer dans son intimité en brossant le tableau choc de son quotidien sous haute protection policière depuis sa condamnation à la « vita blindata » 15 ans plus tôt suite à la parution du cultissime Gomorra.

L'homme qui a choisi de ne pas se taire
Roberto Saviano, né à Naples, a étudié la philosophie et les sciences politiques avant de se tourner vers le journalisme. Sa vie a basculé en 2006 suite à la publication et au succès de Gomorra, fresque corrosive sur la mafia napolitaine, livre traduit dans 42 pays, vendu à près de 5 millions d'exemplaires dans le monde dont 630 000 en France et qui a donné naissance à un film éponyme grand prix du festival de Cannes en 2008, puis à une série télé comprenant 5 saisons. le succès du livre dès sa sortie ainsi que la désignation et nomination de 3 parrains présents dans l'assistance en les pointant du doigt lors d'une rencontre avec le public lui ont valu d'être condamné à mort par la Camorra à l'âge de 26 ans et contraint de vivre dans la clandestinité sous protection rapprochée. Devenu une véritable icône dans son pays, adulé par les uns, haï par les autres, il continue le combat en étant très actif sur les réseaux sociaux et présent dans les médias italiens à travers des émissions télévisées tout en continuant à écrire des livres sur le sujet mais pas seulement.
Qu'est-ce qui fait qu'un jour, Roberto Saviano a choisi de ne pas se taire ? Les philosophes et écrivains qu'il a lus bien sûr mais aussi des évènements : le fait d'avoir été témoin à l'âge de 12 ans de l'exécution en pleine rue d'un homme après une course poursuite, le choc ressenti à l'assassinat d'un prêtre qu'il connaissait bien pour avoir trois ans auparavant placardé sur les murs de sa petite ville un manifeste : « Je ne me tairai pas. » Il était alors âgé de 15 ans et c'est ce jour là, 10 ans avant la parution de Gomorra, qu'il a pris la décision de ne pas se taire.

« Je voulais donner une image réaliste mais aussi symbolique, expressionniste, de ma vie. »
Roberto Saviano, grand amateur de bandes dessinées, séduit par le graphisme de la série le réaliste d'Asaf Hanuka dans laquelle l'auteur raconte le quotidien d'un Israélien dans un pays constamment sous tension, demande à Bao Publishing son éditeur italien de contacter le dessinateur pour « réalister » sa biographie en bande dessinée. Pourquoi ce choix ? Lui qui a écrit des romans, des témoignages, des essais, a scénarisé pour le théâtre, la télévision a estimé que le médium lui apportait ce que n'auraient pu faire un documentaire ou une biographie classique : la possibilité et la liberté de transformer, transposer, transcender en images chaque sensation, chaque émotion avec énergie et pour ce faire, Asaf Hanuka était l'homme idéal pour raconter son histoire par le biais de ce jeu visuel entre réalisme et rêve. Et il ne s'est pas trompé !
Illustrateur israélien vivant à Tel Aviv diplômé de l'école Émile Cohl, grand dessinateur de presse, Asaf Hanuka est notamment connu dans le domaine de la bande dessinée pour KO à Tel Aviv, série couronnée d'un Eisner Award du meilleur album étranger pour le tome 3 en 2016 qui prit le nom de « Le réaliste »à la sortie du 4ème tome en 2021. Dessinateur d'un des soldats, il a également participé au film d'animation Valse avec Bachir d'Ari Folman pour les scènes oniriques. On reconnaît bien son style dans la scène d'ouverture avec les chiens, scène qu'on se remémore immédiatement à la lecture de l'épisode concernant le prêtre assassiné.
Étant donné la nature personnelle et profondément intime du récit, difficile de faire ça par mail. Alors ils se sont retrouvés. La première rencontre a eu lieu à Milan dans la maison d'édition italienne et ce fut le prélude d'un long jeu de ping pong entre les 2 hommes, Saviano envoyant l'histoire, Hanuka lui renvoyant le découpage. le récit puissant simultanément descriptif et symbolique, constitué d'une succession de petites histoires emprunte la forme d'une conversation entre deux amis afin que le lecteur ait l'impression d'écouter un copain de bar lui raconter sa vie, ses aventures. Il nous livre des épisodes marquants de sa vie : son enfance, ses relations avec son père, son frère, nous raconte les détails de son quotidien, une vie faite de procédures, sa perte de liberté, les répercussions sur ses relations familiales et intimes mais également ses pensées, ses angoisses, ses cauchemars, imagine les différents scénarios de son assassinat. Dans la liste des choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, il va citer en premier lieu la mozzarella, mais pas n'importe laquelle, celle de bufflonne d'Aversa, véritable madeleine de Proust, symbole pour lui du retour à la maison.
Les auteurs ont trouvé un équilibre entres les épisodes graves, tragiques et d'autres plus légers teintés d'ironie flirtant même par moments avec le comique.

La couleur, servant la narration, a un sens émotionnel et symbolique. L'album est réalisé en nuances de gris auxquelles viennent s'ajouter pour chaque chapitre une couleur franche. le changement de couleur marque le passage d'un chapitre à un autre mais est également utilisée comme symbole. Si le rouge incarne la violence, la menace, le danger le jaune quant à lui est la couleur su surnaturel, de la magie. Dans l'épisode mettant en scène Roberto et son père, la couleur franche cèdera la place au sépia soulignant ainsi l'intimité de la relation père-fils.
On est frappé par le côté spectaculaire, la puissance graphique des représentations mentales, la plupart émanant de Roberto Saviano, d'autres telle le requin surnageant sur un océan de larmes venant d'Asaf Hanuka. C'est dur, violent, poétique aussi. Terriblement juste.

Je suis toujours vivant est un cri, un exutoire d'un homme dont la seule liberté demeure la parole. Alors, lisons-le, écoutons-le et laissons-lui le dernier mot : "J'écris. Je fais entendre ma voix. Je refuse de me taire. Je fais donc tout ce qui est en mon pouvoir avec le reste de liberté qu'il me reste."

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La bande dessinée est empreinte de courage. Saviano est une star maintenant. Quand j'ai vu Gomorra, j'ai été écoeuré par la violence de la mafia, il a bien su décrire cette cruauté, cette absence de sentiments des tueurs. Raconter sa protection permanente, donc un manque d'action dans sa vie surveillée représente un exercice de style. le moment préféré de cette histoire tient pour moi dans le souvenir de son grand père.
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Les vacances c'est aussi l'occasion de lire les albums qui t'ont échappés dans l'année. C'est le cas de cette autobiographie de Roberto Saviano dessinée par Asaf Hanuka.

L'autobiographie d'uUne vie sous protection policière depuis 15 ans. Depuis que Roberto Saviano a publié Gomorra, un livre (puis un film et une série) au succès mondial où il dit tout sur la mafia napolitaine.

Protection rapprochée, clandestinité, déménagements forcés, isolement, solitude, Saviano vit depuis une vie de reclus. Il raconte à la première personne comme dans une conversation au coin du bar, nous dit tout sans fard, c'est passionnant, percutant, froid et intime à la fois.

Roberto Saviano a choisi son dessinateur. Asaf Hanuka réussit à mettre en images ce récit grâce à des mises en scènes audacieuses, des trouvailles variées et l'utilisation habile de la couleur qui vient marquer le changement de chapitres dans un dessin en nuances de gris.

Un album puissant, dur, le cri d'un homme qui refuse de se taire et veut continuer le combat avec les armes qui sont les siennes, les mots.
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Se taire ou parler? Se soumettre ou s'opposer ? L'écrivain italien Roberto Saviano a sûrement dû peser le pour et le contre. Depuis la parution en 2006 de son roman-enquête Gomorra sur la mafia napolitaine, la Camorra, sa "vie" a radicalement changé. Je mets des guillemets car peut-on appeler "vie" une existence en sursis, placée sous protection policière, où le moindre bruit tétanise, où effectuer les simples gestes de la vie quotidienne (se promener seul, boire un verre, rouler en scooter…) n'est plus envisageable?
Une chose est sûre, la rage n'a pas quitté Roberto Saviano, comme en témoigne le titre percutant et incisif de ce roman graphique, titre que j'interprète comme un cri de rage et comme un pied de nez clairement assumé à l'encontre de ses haters. Les profils de ces derniers m'ont d'ailleurs beaucoup surprise: au premier rang, figure la mafia bien sûr mais aussi les anonymes sur les réseaux sociaux qui lui reprochent de mener la belle vie, d'être encore vivant et de tirer profit de sa célébrité...!
Ce roman graphique autobiographique, écrit à la personne, revient sur ce qui l'a décidé, adolescent, à entrer en résistance et à ne pas fermer les yeux: les règlements de compte. Il aborde aussi les non-dits de cet exil forcé, avec une certaine ironie: déménagements incessants (hôtels, casernes), interrogations sur sa mort, répercussions sur sa famille qu'il a involontairement exposée, relation amoureuse impossible...
Graphiquement, c'est magnifique!J'ai découvert le coup de crayon du dessinateur Asaf Hanuka, primé aux Eisner Awards. Les couleurs vives puis froides selon les événements retranscrits ainsi que le dessin réaliste et truffé de saisissantes métaphores visuelles, à l'image de la première de couverture, traduisent de manière onirique l'angoisse de Saviano, sa solitude, sa colère, ses souhaits.
J'en ressors bluffée et terrifiée. S'il avait la possibilité d'appuyer sur un bouton "Reset", le ferait-il?
Briser l'omerta a un prix et une contrepartie : la survie. Si Saviano n'est plus libre de ses mouvements, il a conservé sa liberté d'expression (la plus précieuse) et continue de se battre contre les injustices, avec, pour seul arme, sa plume.
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Il est bien courageux Roberto Saviano, à l instar des Rushdie, Musil, Charb ect... et les autres qui de leur plume dénoncent cartel, corruption, fanatisme, mafia....Ils vivent perpétuellement dans la clandestinité, d'hôtels en hôtels, de villes en villes, prisonniers à la merci perpétuelle de portes flingues de l'ostracisme international.. Récit poignant, illustrations sobres.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Avec cette bande dessinée, on découvre la m moitié de la vie de Roberto Saviano, comme il le dit lui-même dans le récit. J'ai apprécié cette lecture parce que ça m'a permis d'en apprendre plus sur sa vie. Notamment l'évènement qui déclenche son envie et son besoin de dénoncer ce qui se passe dans les rues de Naples et qui est mis en place par la Camorra, la mafia de la ville. C'est lorsque son livre Gomorra sort que les membres de la mafia le remarquent et que les ennuis vont commencer. Il va être inviter à Casal di principe pour discuter de ses écrits, et c'est là qu'il va oser pointer du doigt les parrains de l'un des clans les plus puissants. Il ne se doute pas des conséquences que son geste va avoir. C'est lorsqu'il revient d'une rencontre dans une librairie que des carabiniers vont l'intercepter pour lui dire qu'il va être sous protection policière. C'était censé durer deux semaines, ça fait 15 ans. Quinze ans qu'il change de lieu de vie, qu'il n'est pas rentré chez lui, qu'il ne peut plus se balader seul dans la rue... Quinze ans qu'il n'est plus libre de ses mouvements parce que sa tête a été mise à prix par la mafia Napolitaine. C'est difficile à concevoir comme mode de vie, difficile d'imaginer ce que l'auteur peut ressentir. On apprend qu'il a des détracteurs, que certains pensent qu'il mène la belle vie parce que son livre s'est bien vendu, qu'une série a été réalisée, que finalement, ça n'a été que bénéfice pour lui de n'avoir pas voulu se taire. J'ai été très touché par sa relation avec son frère, le fait que ce dernier a dû mettre de la distance entre eux, cacher son nom de famille, pour se protéger. Ils ont arrêté de se voir pour leur sécurité mutuelle, les dernières pages sont très touchantes sur ce sujet. J'ai appris des détails qui permettent de prendre une meilleure mesure de la situation, et c'est assez révoltant. C'est Roberto Saviano qui a eu le courage de s'opposer à des criminels, mais c'est lui qui doit vivre comme un prisonnier, comme s'il était le coupable. C'est vraiment une lecture passionnante et enrichissante.
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Je tiens Roberto Saviano en grande estime. J'ai le plus profond respect pour ses ouvrages et ses combats. Je rejoins la critique de JamiK pour cette BD... La question principale est: qu'est allé faire Roberto Saviano dans une BD sur sa vie?

Roberto Saviano a une excellente plume. On le sent dans la BD. D'ailleurs, elle est parfois un peu verbeuse, ce qui n'est jamais bon signe. Il se lie à Asaf Hanuka, qui est loin d'être un dessinateur de seconde zone. Il va multiplier les angles d'attaque, entre interviews, modification de la charte graphique, pleines pages, flashbacks, souvenirs d'enfance... de manière à tonifier un récit qui en a parfois bien besoin.

Qu'on ne s'y trompe pas... mes critiques sont destinées à l'objet BD, par à Saviano ou à Hanuka. Je pense que la BD n'était pas le bon médium pour parler de ces 15 ans de protection policière, des angoisses de se faire abattre ou empoisonner, des déménagements, des problèmes de mener une vie de couple, du fait de prévenir sa mère qu'il est vivant alors que les journaux l'annoncent exécuté, des procès ou des altercations avec la mafia qui met un contrat sur sa tête...

OK, il veut rajeunir son public, renouveler son auditoire, il se rappelle à la jeunesse qui n'était pas née il y a 15 ans et ne le connaît sans doute pas. Nous vivons à une époque où ce qui n'est pas vu n'est pas connu... Saviano a peur de tomber dans l'oubli, ce qui serait la plus belle victoire de Cosa Nostra, finalement. C'est sans doute la plrincipale utilité de cette BD à l'esthétique impeccable.
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Qu'est ce qu'une vie sous protection policière ? Comment faire entendre sa voix quand on est menacé de mort ? D'où vient la volonté de dénoncer les systèmes mafieux au péril de sa vie ? Autant de questions auxquelles cette bande dessinée apporte des réponses.
Le témoignage de Savianio est servi par un dessin de grande qualité, qui nous enferme dans le quotidien de l'auteur et joue habilement avec les couleurs pour imprimer un ton, une teinte, à chaque chapitre : la famille, les menaces, les symboles…
A lire car au-delà du combat contre la Pieuvre, c'est d'humanité et de justice dont il est question et en ces domaines, nous pouvons tous apporter notre pierre à l'édifice. Ce serait en tout cas une belle façon de rendre hommage à Roberto Saviano.
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Dans son autobiographie illustrée, on approche Saviano de près, ce qui est devenu désormais quasiment impossible. Depuis la parution de son livre Gomorra sur la Camorra, sa vie est menacée par la mafia italienne. Depuis qu'il a 26 ans, il « survit » en protection rapprochée.

Cette BD est introspective, intime et mélancolique. L'action n'a pas sa place ici. Saviano évoque sa solitude, son impossibilité d'avoir une vie normale, amoureuse, amicale. Il passe d'un appartement à l'autre, s'enfermant dans des bunkers intérieur et émotionnel autant que physique. Il craint en permanence pour sa vie, la question de sa mort est son quotidien. Si sa vie sociale est limitée, cela ne l'empêche pas de continuer d'écrire, de s'exprimer, de dénoncer.

Le dessin sobre et pure avec une mise en couleur blanc, gris, noir, associée à une couleur unique et principale selon les lieux ou les moments renforce le message d'isolement et de solitude. J'ai par ailleurs découvert avec un plaisir immense les dessins d'Asaf Hanuka. Outre que son trait pur et net correspond à mes goûts, il renforce le caractère déterminé, clair et sans concession de Saviano.

La beauté et le côté artistique des illustrations équilibre à la perfection l'amertume et l'inquiétude permanente que semble être aujourd'hui le quotidien de Saviano.

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J'ai trouvé ce récit vraiment glaçant. Après qu'il ait écrit un livre dénonçant l'empire criminel de la camorra en Italie, la tête de l'auteur a été mise à prix par ce groupe mafieux.

Ces événements remontent à 2006, et depuis l'auteur vit sous surveillance policière. Il raconte ici à travers une interview et des souvenirs, comment il est devenu prisonnier pour être protégé.

Les dessins correspondent parfaitement à cette histoire violente et tragique. le trait est net et les couleurs restent assez sombres. On ressent l'enfermement subi par l'auteur, c'est assez éprouvant.

J'ai eu du mal à me repérer dans la temporalité du récit, le rythme varie selon ce que raconte Roberto Saviano, entre les moments d'ennui où il est pris entre quatre murs et les moments de danger lorsqu'il sort.

J'ai aussi ressenti l'injustice par rapport à cet homme, qui a eu le courage de parler et de mettre en lumière la mafia napolitaine et les dangers qu'elle représente au quotidien pour les locaux, et qui se voit réduit à se cacher et à fuir de lieu en lieu pour survivre.

Ce récit est un beau rappel de combien notre liberté est précieuse, mais aussi qu'elle ne dépend pas uniquement de nous et se construit aussi sur l'intérêt collectif.

Lien : https://www.instagram.com/da..
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