AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782012179868
98 pages
Hachette Livre BNF (01/04/2013)
3/5   3 notes
Résumé :
Pièce de théâtre, comédie.
Que lire après Le Jodelet, ou Le maistre valetVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Surtout connu comme l'auteur du Roman comique, Scarron a été de son temps, un auteur de théâtre très apprécié. Plusieurs de ses comédies ont été écrites pour l'acteur comique le plus célèbre de son époque, Jodelet, et leurs titres comportent son nom. Les situations comiques reposent souvent sur une situation dans laquelle, Jodelet, qui est un valet, passe pour quelqu'un d'autre, un grand seigneur, voire un prince. Il y une inadéquation, un décalage, entre le rôle social attribué au personnage et son comportement.

Scarron a imité dans ses pièces des auteurs espagnols, en modifiant, francisant, un peu les situations, et aussi en réduisant ses sujets d'origine, puisque les comédies espagnoles se passaient souvent en trois journées. Or il fallait résumer cela en une pièce en cinq actes.

Les dates de création de ses pièces ne sont pas connues avec précision. Jodelet ou le maître valet est considérée comme la première, sans doute jouée pour la première fois en 1643. Elle a eu un immense succès, elle a été souvent reprise, et imitée. Scarron s'est inspiré de Rojas Zorrilla, un des auteurs espagnols parmi les plus connus à l'époque.

Don Juan un beau jeune homme noble vient à Madrid pour épouser une jeune fille dont il est devenu amoureux fou après avoir vu son portrait. Il enrage, parce que son valet, Jodelet, a par erreur envoyé son propre portrait à la jeune fille au lieu de celui de son maître. Arrivé de nuit, Dom Juan voit sortir par la fenêtre d'Isabelle, sa fiancée, un homme. Jaloux, il imagine de faire passer Jodelet pour lui-même pour observer Isabelle, et voir s'il va vraiment l'épouser. En même temps, il voudrait retrouver l'homme qui a tué son frère et séduit sa soeur.

Jodelet se cure les dents, se goinfre, se soûle et ronfle, et se montre couard en face de l'homme qui veut séduire sa promise. Il est sans doute difficile pour nous d'imaginer pourquoi cela faisait rire autant à l'époque, car la drôlerie devait venir en grande partie du jeu de l'acteur. Sans doute, comme par exemple pour Louis de Funès, dont les mimiques, les grimaces, les courses éperdues et les gestes frénétiques étaient plus importants que les dialogues et les scénarios (enfin dans beaucoup de ses films), Jodelet devait avoir un répertoire burlesque qui faisait son succès.

A noter, que Molière va engager en fin de carrière Jodelet dans sa troupe. Un Jodelet vieilli et qui n'a sans doute plus autant de ressources, et dont les pièces sont trop connues du public pour encore provoquer des triomphes. Mais Molière va utiliser brillamment la vieille gloire comique, en lui écrivant « Les précieuses ridicules » où il jouera encore une fois un valet déguisé en maître. Simplement, l'Espagne sera bien loin, c'est dans les salons parisiens (ou plus exactement ruelles, puisque le mot salon n'existe pas encore en français) que Molière va placer son action, produisant une brillante satire des moeurs de son temps.
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Beau-père trop hargneux, beau-père trop farouche,
Beau-père assassinant, et beau-père éternel
Qui me viens proposer un acte criminel
Que vous a déjà fait un misérable gendre,
Que vous tâchez déjà de voir son sang répandu ?
Monseigneur Belzébuth qui vous puisse emporter,
Vous aurait-il chargé de me venir tenter,
Si le danger n'était que d'un simple homicide :
Mais vous voulez sur moi voir faire un gendricide,
Et le faire devant la consommation,
Est certes Don Fernand très cruelle action.
Commenter  J’apprécie          50
Vous ne m'aimez donc pas, Madame la traîtresse ?
Et vous me desservez auprès de ma Maîtresse ?
Ha louve ! Ha porque ! Ha chienne ! Ha braque ! Ha loup-garou !
Puisses-tu te briser bras, main, pied, chef, cul, cou,
Que toujours quelque chien contre ta jupe pisse,
Qu'avec ses trois gosiers Cerberus t'engloutisse.
Commenter  J’apprécie          40
Vous jugez donc d'un homme en voyant son portrait ?
Souvent un vilain corps loge un noble courage,
Et c'est un grand menteur souvent que le visage,
Il est vrai, celui-ci doit se plaindre de l'art,
Et tout y représente un indigne pendard,
Où Diable ai-je pêché ce détestable gendre ?
Et comment Don Fernand a-t-il pu se méprendre ?
Commenter  J’apprécie          10
Traître, si tu dis vrai, (mais je crois que tu railles)
J'irai chercher ta vie au fond de tes entrailles.
Commenter  J’apprécie          50
Mes yeux, mes traîtres yeux qui recouvrent la flamme,
Qui noircit mon honneur, et me couvre de blâme.
Mes traîtres yeux de qui les criminels plaisirs
Me feront à la fin exhaler en soupirs :
Pleurez donc, ô mes yeux, soupirez ma poitrine.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Paul Scarron (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Scarron
Emmanuel Carrère V13 éditions P.O.L - entretien avec Grégoire Leménager, directeur adjoint de la rédaction de l'Obs - rencontre au Mans, soirée d'ouverture du festival Faites Lire le lundi 29 septembre au théâtre Paul Scarron au Mans (Sarthe) - à l'occasion de la parution de "V13" aux éditions P.O.L
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz spécial handicapé, connaissez vous l'écrivain Scarron ?

Quelle est son milieu d'origine ?

Paysan
Bourgeois
Noble

9 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Paul ScarronCréer un quiz sur ce livre

{* *}