Lire Laura, c'est comme rentrer au chaud à la maison après une grande tempête.
Dans son recueil,
Recoudre la nuit, elle nous parle du deuil. de la douleur de l'absence. de l'étouffement qu'on dissimule après la perte d'un être cher quand notre coeur voudrait hurler au monde entier sa souffrance.
C'est si beau, sa poésie envoûte, émeut et réconforte... un peu.
Sa plume fait monter les larmes, mais elle fait aussi du bien. Il faut le lire, c'est un livre guérisseur malgré la pluie, un livre lumière, un livre poétique à garder sur sa table de chevet le dimanche soir.
"Ce n'est
Ni la perte du goût
Ni les acouphènes au coeur
[...]
C'est plutôt
Une anesthésie générale
Les yeux ouverts"
"Travailler la naissance de l'adieu
Espérer la libération par le cri
Accoucher de ton départ
En siège
Par césarienne"
"Espérer aux fenêtres la buée de ta voix"
"Suis-je même équipée pour être consolée"
"La neige ne m'en veut pas
Elle sait mieux que personne
La disparition"
"User le deuil
C'est surfiler le manque
Surjeter la matière qui résiste
Couper dans le comprendre
Effilocher l'idée même
Du souvenir"
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