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3,77

sur 477 notes
Quel plaisir de retrouver la délicate et élégante plume de Monsieur Eric-Emmanuel Schmitt.

Perdre sa maman, quelle terrible épreuve, et ce n'est pas l'âge avancé d'Eric au moment de cette dramatique disparition qui amoindri le sentiment de perte. Bien au contraire, tant de choses partagées au fil des années - la complicité, les habitudes, les souvenirs - dont il est si difficile de faire le deuil.

EES se raconte, à travers cet implacable chagrin, inconsolable, qui le conduit à la dérive de son âme. Il raconte sa maman et son papa, sa soeur, ses chiens, sa belle-fille, son monde qui l'aide à appréhender la noirceur de la vie: le théâtre et l'écriture.
J'ai été happée par tous les aspects de sa vie.

Touchée par chacun de ses mots, émue par sa sensibilité. J'aurais pu relever une citation toute les 5 pages, tant ce roman renferme de mon point de vue une sagesse infinie, une vérité qui aurait pu être le miroir de mes sentiments.
J'en extrait 2:

- "Profite! Ca disparaît un jour". Même si j'appartenais à la scène que nous partagions, un recul l'emportait "savoure, goûte, embrasse car l'instant s'évanouit"
La réalité prenait déjà la forme d'un souvenir. La nostalgie a l'avance."

- "Il faudrait ne vivre que dans l'instant, sous son unique soleil. le souvenir n'éclaire pas, il éteint. Quant aux projets, ils distillent des rayons de lumières étroits sélectifs et pauvres sur la réalité immédiate.
...
Se méfier de deux assassins: la nostalgie, l'espoir. Ils tuent le présent."

Ce roman m'a réconcilié avec l'auteur, dont j'avais déjà lu une dizaine d'oeuvres, mais que j'ai laissé de côté depuis 2014 avec "L'élixir d'amour" qui m'avait déçu.
Je reviendrai donc vers ses autres oeuvres manquées avec une maturité et une envie nouvelle grâce à ce magnifique roman.
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Eric-Emmanuel SCHMITT rend un très bel hommage à sa mère, décédée. Comment vivre sans cette femme qu'il adorait ? Qui lui a appris à marcher ? A se construire ? Deux ans à pleurer sa mère, à se demander comment mettre un pas devant l'autre.

Ils formaient un couple ces deux-là. La seule exception était son père qui venait s'immiscer entre lui et sa mère. Ils ont eu du mal à accrocher les wagons tous les deux, mais au fil du temps, ils ont réussi à se rencontrer.

J'ai été très touchée par ce livre qui touche à l'essentiel, l'amour entre des parents et des enfants.
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« Journal d'un amour perdu », Éric-Emmanuel Schmitt, RL2019, Albin Michel

Il est des biographies où raconter un amour perdu présente un intérêt, comme raconter la folie, témoigner d'Alzheimer, réhabiliter un être aimé aux yeux du monde…

Mais il est des témoignages sur la mort d'un proche qui n'apportent rien. Ce livre en fait partie.
Il y a certes de belles phrases sur le deuil, Monsieur Schmitt sait manier le verbe. Il y a certes un bel étalage de tout ce que l'auteur fait et à quel point il est une figure importante dans le paysage littéraire français, voire international. Les fans seront comblés.
Mais c'est tout.

Le reste est même dérangeant. Pourquoi un tel déballage public d'amour à sa mère décédée ? Une déclaration où ce grand garçon de 56 ans est dévasté par le décès de sa maman de presque 90 ans, un amour à la limite de l'obsession, un amour presque déplacé d'un garçon vers sa mère.
Un besoin de se soulager ? Mais quel intérêt de l'écrire à des milliers d'inconnus et de transformer ce journal "intime" en source pécuniaire ?

Un livre sur le deuil d'une platitude effarante. Dommage, il se vendra plus que celui d'Anne Pauly, "Avant que j'oublie", si tendre, si utile...
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Je l'ai terminé ce matin et ai eu la chance de rencontrer Eric-Emmanuel Schmitt cet après-midi.
Une rencontre riche en émotions…
Que dire…. J'ai lu quasiment d'une traite ce récit dans lequel il nous livre sans filtre la détresse immense dans laquelle l'a plongé le départ de sa mère.
Une fois de plus, ses mots m'ont touchée, ses phrases tellement belles que j'ai eu envie de les noter pour ne pas les oublier... Cet homme est un poète.
Lui qui dit qu'il est venu au monde pour donner la vie à travers les mots, a su cette trouver les mots justes pour parler de la mort et partager avec ses lecteurs toute la souffrance qu'il a enduré pendant près de deux ans.
Mais malgré toute cette souffrance son message reste positif, optimiste, et nous montre que la lueur est toujours au bout du tunnel.
Magnifique hommage à une mère et Gros coup de coeur en ce qui me concerne…


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Comme à l'habitude Éric Emmanuel Schmitt écrit bien. L'écriture est fluide, la langue française est à son meilleur. L'humanisme, l'empathie, l'émotion habite le livre. Et pourtant il y a un je ne sais quoi qui dérange.
Pourtant le sujet du roman Journal d'un amour perdu est on ne peut plus universel : la perte de sa Maman.
Peut être que ce qui me dérange est cet amour quasi incestuel entre Éric Emmanuel Schmitt et sa mère.
Tout cela est remarquablement écrit, ressenti. Les moments de détresse, tout comme les moments de l'enfance. Et pourtant il y a quelque chose qui dérange.
Serais ce le besoin de nier le père ( secret de la naissance ) afin que seule existe la relation avec Maman.
Et que penser du secret détenu par les Riklin sinon qu'il s'agit d'une facilité romanesque pour faire exister un moment le père.
Vous aurez compris que je reste mitigé, partagé devant ce Journal d'un amour perdu.
Contrairement à ce qui est indiqué en quatrième de couverture, je ne pense pas que nous touchions à l'universel à force de vérité personnelle et intime.
La vérité intime n'est que partielle et partiale. L'universel ne se suffit pas de partialité et de vérité partielle.


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La perte d'un être cher et adoré est toujours une phase difficile pour tout le monde.

Comment surmonter la peine, le chagrin, le doute, la colère, le déni, la peur, l'angoisse ?

Personne n'a de remède miracle, mais écrire tout cela sur un cahier pourrait-être une solution comme une autre.

C'est ce qu'à fait Eric-Emmanuel Schmitt après le décès de maman avec qui il était très proche.

Une fois de plus, je dois cette lecture à La Grande Librairie (émission du 18/09/2019). L'auteur était venu présenter son livre et j'avais été émue par ce qu'il disait, il avait su me toucher.

J'ai sauté sur l'occasion de découvrir cet auteur autrement que je ne l'avais fait, il y a des années et que, depuis, je refusais de lire alors qu'il n'était en rien responsable (je vous expliquerai plus bas le pourquoi du comment tout ça est arrivé).

Alternant les phases de dépression, de chagrin intense, on sent bien au travers des lignes que l'auteur a plongé fort bas au décès de cette mère qu'il adorait et si je m'attendais à trouver un texte de deuil et puis de remontée vers la lumière, j'ai aussi trouvé que l'auteur nous confiait plus que ça.

Ses pensées vont dans tous les sens, sur tous les sujets, passant de ses chiens à sa nièce, à ses spectacles, qu'il doit continuer, à ses amis, à sa famille, ses voyages, son chagrin, son envie de tout abandonner de la vie et ses réflexions sur bien d'autres sujets.

On pourrait penser que le récit est décousu, mais non, il suit le cheminement de la pensée, des actes d'une personne qui se retrouve plongée dans l'inévitable et qui doit y faire face en passant d'abord par les pompes funèbres et le cimetière.

Il est difficile de parler de ce livre à des gens qui ne l'ont pas lu mais j'ai trouvé que malgré tout, l'auteur restait pudique, même sur ses interrogations sur son père. Malgré le chagrin, il a su aussi offrir des bouffées d'oxygène à ses lecteurs en nous parlant de sa chienne, très majestueuse, et en nous livrant ses pensées canines.

C'est un récit bourré d'émotions, de tristesse aussi, car la mère de l'auteur était quelqu'un d'exceptionnel à ses yeux et même tout court. Une mère qui méritait son statut de mère, quand tant d'autres ne méritent même pas le nom.

C'est un roman que l'on dévore tranquillement, un sourire triste sur les lèvres, mais en se gorgeant de tous les bons mots qui parsèment cet ouvrage et lorsqu'on a terminé, même si on a ressenti une empathie profonde avec l'homme, on sait aussi qu'il a retrouvé le chemin vers le bonheur et vers l'acceptation.

Un roman profond, beau, tendre, triste, mais sans pour autant que l'on se mouche car le récit reste sobre et profond. Plus une mise à l'honneur de sa maman que d'un récit larmoyant. Malgré tout, on est ému, touché car un jour, ce sera à notre tour de dire au revoir à notre maman (là où d'autres l'ont déjà dit).

Une fois de plus, merci à l'émission de François Busnel de m'avoir fait découvrir un auteur qui m'a fait sortir de mes sentiers battus et qui m'a réconcilié avec Eric-Emmanuel Schmitt, ce pauvre auteur qui ne m'avait rien fait mais à qui j'en voulais pour de mauvaises raisons.

Pourquoi cette haine de l'auteur alors qu'il ne m'avait rien fait ? Tout simplement à cause d'un travail que ma petit soeur devait faire sur un de ses romans (Lorsque j'étais une oeuvre d'art).

Nous étions en 2007 (ou 2006), ma frangine me demande de l'aide pour cette fiche de lecture car elle ne savait pas comment la faire, par quel bout la prendre et vu sa dyslexie, il fallait ensuite corriger les fautes.

J'accepte, bien entendu. Mais, une fois de plus, ma soeur avait procrastiné et elle était charrette, comme on dit chez nous (à la limite de la dead line). Elle devait rendre le travail pour le lendemain (bordel de dieu), j'étais claquée de ma journée de travail et il fallait encore suer sur sa fiche de lecture d'un roman que je n'avais pas lu et qu'elle avait lu en diagonale. Bravo !

Laborieusement elle arrive à me donner quelques indications pour rédiger son travail (après que je lui aie sorti les vers hors du nez), je commence à pianoter mais elle m'arrête de suite car les phrases que j'utilisais n'étaient pas les siennes. le prof allait comprendre… Fallait que j'écrive comme elle ou du moins, pas comme moi !

On y a passé quelques heures, sur ce putain de travail, j'ai sué, elle aussi, je n'en pouvais plus, mais on a réussi à finaliser un brol qu'on a relu, ne tenant plus qu'à la caféine. Il était minuit.

Déjà là, je ne voulais plus entendre prononcer le nom de l'auteur (alors qu'il était innocent) mais lorsqu'elle a eu les résultats de son travail et qu'elle m'annonça que ses points étaient mauvais et que la prof en avait retiré encore à cause des fautes d'orthographes, c'est comme si c'était moi qui avait foiré à l'école.

J'étais fatiguée et ma relecture avait été merdique, laissant des fautes horribles dans le texte. Nous étions busée mais les mauvais points, c'est moi qui me les prenais.

Bref, depuis ce jour, le nom d'Eric-Emmanuel Schmitt me donnait des sueurs froides et des grognements de bêtes enragées. Tout ça pour une putain de fiche de lecture que j'ai dû faire pour ma frangine et dont l'auteur ne pouvait rien.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le journal d'un amour perdu d'Éric Emmanuel Schmitt ( livre de poche 233 pages)

Que d'amour pour sa mère ! Un lien fusionnel durant sa vie.
Ce roman, mais est ce bien un roman ? Ce roman donc commence par ces mots.
" maman est morte ce matin "
Éric Emmanuel va nous décrire sa souffrance, l'enterrement, ses souvenirs avec une grande liberté.
Rien n'est ennuyeux tout est émouvant et raconter avec un immense talent.
Il nous permet de mieux le connaître et devenir presqu'un ami.
J'ai aimé.
Lisez ses livres. J'admire ses écrits...
Avez vous lu "la vengeance du pardon etc...
Mireine
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Dans la lignée de nombreux auteurs (A. Cohen, M. Proust et bien d'autres), Eric-Emmanuel Schmitt nous narre à son tour la souffrance et la difficulté de vivre après le départ de celle qui lui a donné la vie. Cette oeuvre autobiographique est très touchante. On ne peut que s'identifier à lui. Comme toujours avec EES, les sentiments sont tellement bien analysés et décrits qu'on ne peut que se sentir moins seul une fois le livre lu et refermé...
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Un journal intime et donc très personnel.
Un hommage émouvant rendu à la maman que l'auteur vient de perdre.
Un parcours de deux ans pour se reconstruire et continuer son chemin, sans ne plus jamais être épaulé par la femme qu'il chérit tant.

Un retour sur les souvenirs avec sa maman, qu'ils remontent à l'enfance ou soient plus récents.
Un journal qui marque la fin d'un cycle et permettra d'en créer un nouveau ensuite.

Une écriture salvatrice, à la fois pudique et profonde.
Une lecture à la fois émouvante et dérangeante.
Une gêne occasionnée par les sentiments profonds auxquels se livre l'auteur. Un peu trop peut-être ?
Une épreuve qu'il a choisi de partager pour se libérer d'un poids.
Une nécessité pour l'auteur, c'est ce qui lui permet de clore un chapitre et d'en commencer un nouveau.
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Dévasté de chagrin, l'auteur parle de la perte de sa mère et de son ressenti face à la perte et à l'absence physique mais également d'autres deuils. C'est le témoignage d'un fils sur sa mère tant aimée et aimante, au détriment d'un père aimant, présent et mal aimé. C'est touchant, délicat et si vrai. Je recommande.
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