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Peveril du Pic tome 1 sur 2
3.67/5   3 notes
Résumé :
Bibliothèque de Louis Archambaud Douglas
Une circonstance accidentelle me détermina dans le choix du sujet de cet ouvrage. Il y a déjà plusieurs années que mon frère, plus jeune que moi, Thomas Scott, dont il a été parlé dans mes notes, était demeuré pendant deux ou trois saisons dans l’île de Man. Il avait eu accès dans les archives de ce singulier pays, et en avait copié plusieurs registres qu’il m’avait communiqués. Ces papiers furent mis entre mes mains l... >Voir plus
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Plaçant dans les bras de Bridgenorth la fille dont la naissance venait de lui coûter si cher, elle le conjura de se rappeler que son Alice ne lui était pas entièrement ravie, puisqu’elle se survivait à elle-même dans l’enfant qu’elle avait légué à ses soins paternels.
– Éloignez-la ! éloignez-la de moi ! s’écria l’infortuné ; je ne veux pas la voir ; ce n’est qu’un nouveau bouton qui a fleuri pour se flétrir bientôt ; et l’arbre qui l’a porté ne fleurira plus.
Ces mots étaient les premiers qu’il eût prononcés ; il jeta presque l’enfant entre les bras de lady Peveril, se couvrit le visage des deux mains, et pleura à chaudes larmes. Lady Peveril ne lui dit pas, Consolez-vous ; mais elle se hasarda à lui pro-mettre que le bouton s’épanouirait et porterait des fruits.
– Jamais, jamais ! s’écria Bridgenorth ; éloignez de moi ce malheureux enfant, et faites-moi savoir seulement quand je de-vrai en prendre le deuil. Le deuil ? répéta-t-il en s’interrompant ; ne le porterai-je pas pendant tout le reste de ma vie ?
– Je prendrai cet enfant pour un certain temps, dit lady Peveril, puisque sa vue vous est si pénible. La petite Alice recevra les mêmes soins que notre Julien jusqu’à ce que sa présence soit pour vous un sujet de plaisir, et non un renouvellement d’affliction.
– Ce moment n’arrivera jamais, répondit le malheureux père. Son destin est fixé ; elle suivra les autres ; mais que la volonté de Dieu s’accomplisse ! Je vous remercie, milady. Je la confie à vos soins, et je rends grâce au ciel de ce qu’il daigne m’épargner la douleur d’être témoin de sa mort. (p29/30)
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CHAPITRE PREMIER.

« Ce fut quand la discorde, arborant son drapeau,
« De la guerre civile alluma le flambeau ;
« Quand la haine, l’orgueil, la vengeance et l’envie,
« Vinrent dans tous les rangs semer la zizanie. » - Butler.

Guillaume-le-Conquérant fut, ou du moins croyait être le père d’un certain William Peveril qui combattit sous ses ordres à la bataille d’Hastings, et qui s’y distingua. Il n’était pas probable que l’illégitimité de son fils s’opposerait aux faveurs d’un monarque qui, méprisant le préjugé, prenait dans ses chartes le titre de Gulielmus Bastardus. Quand le conquérant normand fit la loi en Angleterre et put disposer arbitrairement des domaines des Saxons, William Peveril obtint la concession de plusieurs belles seigneuries dans le comté de Derby, et devint le fondateur de cette forteresse qui, suspendue en quelque sorte sur l’entrée de la Caverne du Diable, si bien connue de tous ceux qui ont voyagé dans ce pays, donne le nom de Castleton au village voisin. (p20)
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– S’il suffisait, milady, qu’une coutume fût ancienne pour qu’elle fût recommandable, il n’en est aucune, à ma connaissance, dont l’antiquité remonte plus haut en Angleterre que le papisme. La Providence a permis que nous ne fussions pas plongés dans les mêmes ténèbres que nos pères, et par conséquent nous devons agir conformément à la lumière qui est en nous, et non en hommes errants, comme eux, dans les ténèbres. J’avais l’honneur d’être à la suite de lord Whitelocke quand, à la table du grand-chambellan du royaume de Suède, il refusa positivement de boire à la santé de la reine Christine, au risque d’offenser tous les convives et de nuire au succès de la négociation dont il était chargé. Croyez-vous qu’un homme aussi sage aurait agi de la sorte s’il avait cru qu’un tel acte était une chose indifférente en soi, s’il ne l’avait pas regardé comme un crime honteux et digne de l’enfer ? (p53)
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– Il est possible que vous ignoriez, sir Jasper, que depuis que la lumière du christianisme est répandue sur ce royaume, bien des gens respectables ont douté que l’effusion du sang d’un de nos semblables puisse jamais être justifiée ; et quoique cette règle me paraisse difficilement applicable au temps d’épreuve où nous vivons, puisque le défaut de résistance, s’il devenait général, met-trait nos droits civils et religieux entre les mains du premier tyran audacieux, cependant j’ai toujours été et suis encore disposé à limiter l’usage des armes charnelles à la nécessité de la défense personnelle, à la protection de notre patrie contre une invasion étrangère, et au maintien de nos propriétés, de nos lois et de notre liberté de conscience, contre tout pouvoir usurpateur. Comme je n’ai jamais hésité à tirer l’épée pour aucune de ces causes, vous m’excuserez si je la laisse dans le fourreau dans une circonstance où l’homme qui m’a fait une injure grave me provoque au combat, soit par un point d’honneur frivole, soit par pure bravade, comme cela est plus vraisemblable. (p148/149)
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– Ces motifs sont-ils un secret ?
– Pas absolument, car je ne crains pas que tu trahisses la confiance que je te témoigne en cet entretien ; et d’ailleurs, quand tu serais capable de cette bassesse, la proie est trop loin pour que les chasseurs puissent en suivre la piste. Mais le nom de ce digne homme sonnera mal à ton oreille, à cause d’une action de sa vie, à cause de la part qu’il prit à une grande mesure qui fit trembler les îles les plus éloignées de la terre. N’avez-vous jamais entendu parler de Richard Whalley ?
– De Richard Whalley le régicide ? s’écria Peveril en faisant un mouvement d’horreur.
– Donnez-lui le nom qu’il vous plaira, répondit Bridgenorth ; il ne fut pas moins le sauveur de ce malheureux village, quoique, avec les autres esprits entreprenants du siècle, il ait siégé sur le banc des juges quand Charles Stuart fut accusé à la barre, et quoiqu’il ait souscrit la sentence de condamnation ren-due contre lui. (p232/233)
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
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