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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime les récits de famille, du regard d'un adulte sur son enfance, des hommages à un père ou à une mère. Je ne pouvais donc qu'être conquise par « un fils obéissant ». le narrateur accompagne son père pendant ses derniers instants et revient avec nostalgie sur son enfance et sa vie d'étudiant. Il rapporte aussi le récit que son père lui avait fait de son propre père et son oncle. Lire ce roman est agréable ; il y a de la nostalgie certe mais sans voyeurisme ni sans être larmoyant. Tout le récit est fluide malgré le deuil.
Je ne crois pas qu'on puisse être déçu en fermant ce roman.
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Un Fils obéissant - Laurent Seksik

Amour filial

Après le très bon roman « de Franz Kafka ne veut pas mourir », « le cas Edouard Einstein », j'ai souhaité revenir sur une précédente sortie littéraire et je n'ai pas été déçu.

L'émulation entre un père et son fils est ici un récit poignant.

Le père souhaitait que son fils soit écrivain, la mère, médecin !

Laurent Seksik est médecin et écrivain !

Dans ce récit, il intercale des chapitres « le livre de mon père » où il retrace la vie conter par son père sur sa propre vie, celle de son grand-père, et le dialogue avec une passagère à bord d'un avion lorsqu'il doit se rendre au chevet de son père avant qu'il ne meure. L'échange avec cette passagère, loin de s'apitoyer sur son sort, va aussi lui conter sa vie et reviendra sur les difficultés qu'il a eues pour devenir écrivain et ses déboires avec les maisons d'édition.

Avec beaucoup d'émotion et de sincérité, Laurent Seksik développe l'enfant sage et respectueux qu'il a été avec son père.

Un coup de coeur !
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C'est avec une certaine appréhension que je me suis plongée dans ce livre. En effet, avec un thème très intime, celui du travail de deuil, j'avais peur d'être mal à l'aise, pas à ma place. C'est en fait une lecture bouleversante qui m'attendait, dans laquelle tout un chacun peut trouver une part de lui-même. "Un fils obéissant" est une auto-fiction, qui met en scène l'histoire de L'auteur, confronté à la mort de ce père qu'il admirait tant. Alors qu'il se rend sur sa tombe pour lui rendre hommage un an après sa disparition, il prend le temps de son voyage pour revisiter son histoire et celle de sa famille, les liens si fort qui l'unissent à ses parents et qui ont défini en partie la personne qu'il est devenu.
Un superbe témoignage, plein de tendresse et de respect, sur l'héritage familial, avec toute sa richesse mais aussi le poids qu'il fait peser sur les épaules de l'enfant lorsque celui-ci qui veut à tout prix satisfaire le projet d'avenir imaginé pour lui par ses parents.
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Dans ce roman, Laurent Seksik imprime une nouvelle fois ce style qui lui est si particulier. Une écriture propre, fluide et presque chirurgicale tant les mots semblent parfaitement associés les uns aux autres. Ainsi, il nous plonge dans les souvenirs d'un homme qui fait le deuil d'un être qui lui est cher. Les liens père et fils sont ainsi évoqués à travers quelques anecdotes particulièrement touchantes qui montrent à quel point la vie d'un être repose sur l'imprévisible Histoire qui décide du sort de chacun.
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L'Autofiction est un genre difficile et parfois indigeste pour le lecteur. Pourtant, rapidement ce lecteur découvre un récit riche d'anecdotes, de sensations et de sentiments. Rien de mièvre, rien de rebutant ! le lien puissant qui unit père et fils donne lieu à une narration qui sonne juste et qui est porteuse d'une rare émotion.
Au début du récit, un homme attend l'avion qui l'emmènera en Israël ; il se rend sur la tombe de son père pour le premier anniversaire de sa mort. Lucien Seksik avait été professeur, était un grand lecteur et administrait, à Nice, une société de bienfaisance qui s'occupait de procurer aux plus démunis une « sépulture décente ». Son travail consistait à écrire et lire l'éloge funèbre de défunts abandonnés. C'est au fils, maintenant, de rédiger l'éloge funèbre de son propre père.
Dans l'avion, il lie connaissance avec une jeune femme et leur échange lui ouvre les portes du souvenir. Convoqué par la discussion enclenchée, le passé resurgit par bribes. Bien que fervent lecteur et désirant être écrivain - projet qu'encourage Lucien -, le narrateur est devenu médecin pour correspondre au projet maternel. Toutefois le père défend lui aussi la beauté de cette entreprise. Double prescrit familial ! Lourd, très lourd prescrit familial !
Le lecteur saisit à ce moment toute l'ambiguïté de cet amour contraignant et pourtant magnifique.
« Il n'importait pas tant à mon père que je devienne écrivain. ( …) L'essentiel était avant tout que je fasse entendre ma voix – et sans doute, par ma bouche, la sienne. (…) C'était une aspiration au devenir par procuration, qui voulait réparer l'arbitraire dont mon père s'estimait doublement la victime(…). »
Le roman de Laurent Seksik est intelligemment structuré par des mouvements de va-et-vient réguliers entre le récit raconté à la voisine dans l'avion et les notes intitulées le livre de mon père qui relatent directement quelques épisodes de l'enfance du narrateur.
L'obéissance peut être un poids mais en l'occurrence elle débouche sur une magnifique déclaration d'amour qu'on repose lentement, après la dernière page, la gorge nouée !
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Un « fils obéissant » raconte en toute délicatesse le chemin d'un fils, l'auteur, dans le travail du deuil de son père Lucien, qui a tant marqué sa vie.

Le deuil touche à l'intime et est très personnel. Ecrire sur cette thématique n'est pas aisé, car il y a toujours le risque de basculer dans le pathos. Dans cette autofiction, rien de tel. C'est avec beaucoup d'émotion et d'empathie que le lecteur accompagne l'auteur dans son processus de deuil.

Par son écriture fluide et pleine de tendresse, l'auteur nous parle de son père, de leurs relations, au travers de souvenirs et d'anecdotes qui expliquent l'homme qu'il est devenu aujourd'hui. Entre passé et présent, Laurent Seksik se raconte, et rend hommage à son père ainsi qu'à l'histoire de sa famille, avec beaucoup d'amour et d'humilité. C'est beau et touchant.

Mais en même temps, on peut ressentir une certaine gêne face à une personnalité aussi imposante que celle de Lucien envers son fils… Un fils si obéissant envers ses parents qu'il est devenu à la fois médecin et écrivain… L'enfant parfait qui ne déçoit pas… ou qui n'a pas pensé ou osé décevoir, par respect et devoir de fidélité envers l'histoire familiale. On est tenté de saluer une telle réussite professionnelle, un tel amour filial proche de la perfection envers ses parents. Mais cette trajectoire dessinée par les parents aurait-elle été la même si l'auteur avait pu laisser exprimer son essence profonde dès son plus jeune âge?
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Un bel hommage, poignant et tendre, d'un fils à son père, dans une remarquable construction de récits enchâssés. Derrière l'exercice de mémoire filiale et affective, la grande Histoire affleure et éclaire progressivement le narrateur, c'est passionnant.
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Mes Chers Vous,

Un fils obéissant relate la journée d'un homme qui prend l'avion pour Israël. Il part rejoindre sa famille pour assister à la cérémonie qui mettra fin à une année de deuil.
Alors qu'il devrait rédiger le discours qu'il est censé prononcer pour rendre hommage à son père disparu, il engage la conversation avec sa voisine.

Cette conversation sera l'occasion de se livrer sur sa vie, de son arrivée au monde au départ de son pilier, son Père.

Cet homme est Laurent Seksik.

Mais, alors qu'il analysait l'absence de relation dans le cas Eduard Einstein, puis l'absence du Père avec Romain Gary s'en va-t-en guerre, c'est une relation apaisée et fusionnelle que Laurent Seksik offre avec pudeur et tendresse.

Par une succession de scènes et d'instantanés, l'auteur livre petit à petit sa relation à son Père, cet homme qu'il a admiré plus que tout.

"Mon père comptait cette avalanche de défauts,
mais il possédait une qualité qui, à mes yeux, balayait tous ses travers,
imposait le respect, forçait l'admiration :
une façon de se tenir droit en toutes circonstances."

Certains pourront trouver impudique de livrer ainsi son histoire personnelle, de faire étalage de son deuil, mais pour Laurent Seksik, ce livre est avant tout un hommage à celui qui lui a permis de devenir l'homme qui l'est aujourd'hui

"Un tel roman m'offrirait surtout de nous retrouver côte à côte une dernière fois, le temps de l'écriture.
Signe qu'un an après sa disparition je n'ai toujours pas fait son deuil :
je préfère imaginer mon père vivant entre des pages, plutôt que sous la terre comme au ciel."

Sans pathos, Laurent Seksik offre un roman sur la transmission familiale, l'admiration filiale, la fierté paternel.... un magnifique roman d'amour inconditionnel !

C.
Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Un nouveau roman de Laurent Seksik qui change beaucoup de ce qu'il a écrit jusque-là, je n'ai pas tout lu mais Les derniers jours de Stefan Zweig ou Romain Gary s'en va-t-en guerre portaient sur des personnages littéraires où l'auteur s'emparait de ce que l'on connaissait pas ou peu du personnage pour raconter sa version de l'histoire tout en se basant sur la psychologie du personnage, les faits.
Ici on a un roman beaucoup plus intime, puisque le personnage principal n'est autre que l'auteur lui-même, le fameux "fils obéissant" qui met en scène son père récemment décédé. On a en réalité deux histoires qui se tissent, les derniers instants du père que le fils retrace alors qu'il se rend un an après sa mort sur sa tombe, et les relations du père et du fils autour de la littérature, comment le père a influencé le fils sur sa carrière littéraire, quel personnage il était lui-même.
Un roman qui se veut plus personnel qui permet à l'auteur de raconter mais aussi de mener une réflexion sur ce qui l'a amené à écrire et à réussir. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur fait intervenir une sorte de conscience à travers le personnage de la passagère de l'avion qui m'a fait penser à Enfance de Nathalie Sarraute où l'auteur réfléchit sur son rapport à l'écriture et ses motivations.
Un roman qui se révèle sensible donc, qui change par rapport à ce que j'ai pu lire de l'auteur, on a la sensation que l'auteur ose se livrer à son lecteur sans se cacher derrière un autre personnage pour explorer les relations père-fils, thème récurrent de son oeuvre.
Un très beau roman.
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Dans ses précédents romans , Laurent Seksik a souvent évoqué le rapport au père. C'est un sujet qu'il semble affectionner et à la lecture de ce neuvième roman on comprend mieux.
Dans ce roman, en effet, il évoque le sien un an après sa disparition.
Le père qu'évoque Laurent Seksik entretient avec son fils des rapports affectueux et de confiance. Il a toujours encouragé son fils souhaitant en faire un écrivain alors que sa mère le voulait médecin.
En fils obéissant, Laurent Seksik est devenu médecin et écrivain.
Bel hommage d'un fils à son père, ce roman est à la fois très émouvant et très pudique.
C'est un beau moment de vérité, lumineux et qui résonne encore après avoir fermé le livre.
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