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4,2

sur 846 notes
Le vide un roman d'une force incroyable, percutant, violent et totalement addictif. On pourrait presque s'arrêter là tout est dit.

J'ai découvert cet auteur en cherchant un roman pour la catégorie "auteur Québécois pour le challenge défi 2017 et quand j'ai acheté ce livre je n'avais même pas vu qu'il faisait plus de 900 pages. Quand je l'ai reçu je me suis affolée en me disant, pourvu qu'il me plaise parce qu'avaler autant de pages cela a intérêt à être passionnant pour que cela ne devienne pas un calvaire.
Cet énorme roman se dévore tout simplement. Son originalité tient au fait que les chapitres ne sont pas dans le bon ordre afin de ménager le suspense jusqu'au bout et c'est vrai que ce désordre permet d'aborder petit à petit tous les aspects de cette histoire.
En effet si l'émission de télé réalité sert de pivot elle n'est pas forcement l'élément primordial de ce roman.
Le roman tourne autour de 3 personnages principaux :
Max Lavoie, jeune milliardaire créateur de l'émission de télé réalité qui permet aux candidats de réaliser leurs rêves les plus fous, mais c'est surtout un homme qui cherche vraiment à se démarquer de l'éducation reçue.
Fréderic Ferland est psychologue, par sa rencontre avec Max Lavoie il sera l'une des composantes de cette intrigue et quand sa route croisera celle de Pierre Sauvé, il cherchera à suivre son destin
Pierre Sauvé lui est flic, il mène l'enquête sur des meurtres violents qui surviennent dans sa ville.

Ses trois personnages vont donc se côtoyer pour le meilleur et pour le pire.

Donc comme je le disais, ces 928 pages se dévorent sans relâche tellement l'ensemble de l'intrigue est addictive, tellement on est happé par l'intensité des moments et des rebondissements.

Le fait de la chronologie aléatoire des chapitres permet à la fois de souffler dans certains moments particulièrement durs (surtout un qui m'a littéralement bouleversée) mais aussi de chercher à comprendre les évènements présents en se référant au passé des personnages.

Plus on avance dans le roman, et plus on est désireux de connaitre les motivations de tous les personnages, tant principaux que secondaires (certains personnages secondaires sont également d'une importance capitale) mais aussi de découvrir la finalité de tout ceci... si finalité il y a car le sentiment qui ne nous quitte pas est bien celui d'un grand vide dans lequel on plonge en apnée.

Je n'avais encore je crois jamais lu un roman de ce style, aussi percutant, aussi violent psychologiquement et dans lequel on reste longtemps immergé comme assommé bien après sa fin de lecture. C'est un véritable uppercut.


Ce n'est certes pas un roman à mettre entre toutes les mains, certains passages laissent des traces mais si vous ne craignez pas trop les scènes et les situations très sensibles je ne peux que vous conseillez de foncer, vous ne le regretterez pas.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Véritable réflexion sur la société, La nature humaine et ses travers, "Le vide" de Patrick Sénécal est un petit bijoux.
Miroir d'un monde décadant, ce roman révèle le profond malaise de l'humanité qui ne sait plus comment se satisfaire.
Jusqu'où peut-on aller pour combler ce vide ?
La question est posée et les réponses sont assez effrayantes, même carrément effrayantes.
"Le vide" c'est aussi un excellent thriller où l'alternance du passé et du présent des personnages principaux distille peu à peu l'intrigue jusqu'au final et quel final. À noter, une scène particulièrement difficile, qui m'a soulevé le coeur, mais vraiment nécessaire pour comprendre un point clé du roman.
Une chose est sûre : "Le Vide" m'a remplie d'une multitude d'émotions.
Je ne peux que recommander la lecture de cet incroyable roman.
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"Le vide" est un livre qui me laisse mitigée et qu'il m'est difficile de commenter. Il m'aura fallu quinze jours pour en venir à bout et ce non à cause de son nombre de pages qui avoisine les 730 pages mais en raison de sa densité.

Commençons par ce que j'ai apprécié. J'ai particulièrement aimé la construction du livre, avec des chapitres désordonnés qui nous font faire des allers-retours entre plusieurs périodes. Patrick Senécal nous explique d'ailleurs dans la préface ce choix et les raisons pour lesquelles il a opté pour celui-ci. Cette construction était on ne peut plus périlleuse, rien à voir avec une simple alternance entre deux périodes dans un ordre chronologique, il s'agit ici d'une alternance entre plusieurs périodes de manière désordonnée. Ainsi nous commençons par le chapitre 21 puis nous poursuivons avec les chapitres 8, 22, 1 et ainsi de suite.

C'est une véritable prouesse de la part de Patrick Senécal de perdre son lecteur sans se perdre lui-même dans cette construction acrobatique, construction d'ailleurs expérimentée avec brio avec l'un des maîtres du thriller français, j'ai nommé Monsieur Franck Thilliez dans son dernier livre "Rêver".

Passons à ce qui a inspiré mon sentiment mitigé. Il s'agit d'un livre philosophique, d'une réelle satire de la société dans laquelle on vit. J'ai donc apprécié ce livre pour les travers qu'il dépeint et tout ce qu'il pointe à plusieurs niveaux, cette société qui nous aliène, cette capacité qu'ont les humains à se voiler la face et j'en passe. Il y a même certains aspects avant-gardistes dans ce thriller et notamment concernant la télé-réalité et son incongruité, les abjections qu'on peut y voir et qui sont révélatrices de l'évolution de la société actuelle.

Je n'ai par contre pas compris certains choix de l'auteur et notamment le but du protagoniste principal dans lequel j'ai vu une sorte de propagande qui m'a quelque peu déplu. L'auteur voulait-il à travers cette issue accroître l'effet de ce livre sur le lecteur, le malaise qui l'étreint, sa prise de conscience ? Il y a tant de choses effroyables sur cette terre, certaines qui vont bien au-delà de l'imaginable, certaines qui vont au-delà des pires horreurs et perversités imaginées par l'auteur.

Néanmoins, je ne pense pas que cette surenchère dans l'horreur, que cet étalage soit forcément très pertinent. Et finalement, ne banalise-t-on pas à trop les évoquer certaines abominations.

Mais parce que j'ai trouvé ce livre original dans sa construction, parce que "Le vide" est un livre qui malgré tout n'est pas qu'un simple thriller, parce que la plume de l'auteur est très agréable agrémentée par quelques petites particularités québécoises, je ne pense lire prochainement "Hell.com" qui avait beaucoup fait parler de lui à sa sortie.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
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Le vide
Me voilà bien mal prise, moi qui en étais déjà à préparer un top 5 de l'année en ce mois de décembre, je pensais que rien ne pourrait plus venir chambouler ce qui était évident.
Peu attirée par le titre, encore moins par la couverture, mais bon, un auteur canadien ça ne se refuse pas (rien que pour les expressions délicieuses et exotiques). J'avais quand même fait descendre ce titre dans ma PAL plusieurs fois, il était temps de commencer à le lire. Ca y est là ? Vous le sentez le CLIMAX ? (Comment ça ce n'était pas tout en finesse ? Ok j'ai du oublier le roulement de tambour…).
Voici l'histoire, celle qui vous remue, qui met mal à l'aise. Celle pour laquelle il est intéressant de lire et après laquelle on ne sera plus tout à fait le même.
Les chapitres sont dans le désordre : l'auteur nous dévoile petit à petit ce qui nous amènera au pire. le langage est cru, les situations sont sordides et les relations sont glauques. La vérité en pleine lumière, l'être humain dans ce qu'il a de moins humaniste.
Moi, mes voisins, mes amis, mes élèves : on est tous un peu comme ça, non ? A pleurer sur le sort de ces pauvres petits enfants qui travaillent des heures dans des usines dégueulasses au bout du monde, et vas-y que je partage leur détresse sur un panneau Facebook via mon joli smartphone dernier cri ou mon ordinateur rempli de petites pièces (assemblées par qui encore ?) et tout cela pour me donner bonne conscience. A vomir de paradoxes.
Il n'y a pas de hasard : alors que j'en suis à la moitié de mon livre,mes élèves me parlent de télé réalité et du fait qu'ils trouvent ça cool eux, de pouvoir passer à la télé, gagner des milliers d'euros, et faire des choses extraordinaires. «Donnez moi des exemples de choses extraordinaires que vous aimeriez accomplir dans votre vie » - « ben, faire du parachute ascensionnel, rencontrer des stars, acheter des yachts..et vous madame, vous avez fait quoi d'extraordinaire dans votre vie ?"
Et c'est là, que le vide, vous happe et vous tire avec lui… pendant quelques minutes. Tout cela a-t-il un sens ? Un but ? A quoi je sers ? A qui ?
Des choses extraordinaires ? Ouais je dois bien en avoir fait quelques unes. Mais et après ? C'est quoi faire des choses extraordinaires ? C'est quoi, combler un vide ?
La meilleure réponse me viendra d'une des deux personnes que j'aime le plus : « Moi, ce que j'ai fait d'extraordinaire, c'est d'être heureux, d'avoir exactement la vie que je voulais avoir. D'aimer et être aimé, de connaitre ce bonheur et ce frisson que jamais un parachute, qu'il soit ascensionnel ou pas, ne m'offrira. »
Ouf, le vide nous a libéré...
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Une femme tue tout une famille... le monde se passionne pour une télé réalité ... le vide est tout autour d'eux, mais ils ne le voient pas. Un thriller que j'ai lu en ayant l'impression de regarder un film. L'auteur a une écriture très descriptive qui nous plongent au coeur de l'histoire. Après cela, on ne sait plus quoi lire.
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Je viens tout juste de terminer ce livre qu'on m'a offert ce Noel en me disant que c'était vraiment un bouquin à lire, et je dois avouer que je ne suis pas déçue. J'ai été captivée, du début à la fin. J'ai été outrée, scandalisée aussi car avouons-le, cette histoire est loin d'être réjouissante. Soyons honnête, j'ai passé rapidement certain passage, trop dégoutée par quelques scènes trop ''heavy'' pour mon ti-coeur de maman mais en sommes, j'ai beaucoup aimé. Un thriller incroyable qui nous emporte et qui ne nous quitte jamais vraiment. Voir à quel point l'auteur parvient à nous tenir en haleine est inscroyable. Jamais je n'ai été aussi transportée par un livre et je le conseille vivement à tout le monde. le fait que les châpitres soient mélangé, personellement, cela ne m'a pas dérangé. le livre est trop bien écrit pour que cela perturbe le lecteur et je dois même dire que j'ai aimé qu'il soit construit ainsi. Je suis persuadée que l'histoire n'aurait pas eu le même impact s'il avait été bâti autrement. Alors n'attendez pas, hâtez-vous de vous procurer ce chef d'oeuvre, vous en aurez pour votre argent, je vous le garantie. Pour ma part, je vais me laisser un peu de temps pour me remettre de cette histoire avant d'entammer un autre livre. Vous en direz autant vous aussi, croyez-moi!!!!!
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Quelle histoire, presque mille pages (et quant on ne peut pas beaucoup lire tous les jours ça pourrait être long) mais aucun ennuis. Les paragraphes dans le désordre pour mélanger le cours des évènements ne pausent aucun problème. C'est fluide, jamais lassant et incroyablement raconté.
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L'intrigue mêlant les histoires de Pierre Sauvé, de Philippe Ferland et de Maxime Lavoie, est comme d'habitude excellente. L'auteur nous propose un thriller d'un genre bien particulier où bon nombre de thématiques sont abordées : le consumérisme, le désarroi, le suicide ou encore le « vide » abyssal des émissions de télé réalité. A l'exception de quelques passages un peu longuet et d'un chapitre outrageusement trash (Focus sur Gabriel), j'ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ce pavé. Décidément, voilà un auteur avec lequel je ne suis jamais déçu. Je ne peux que vous le recommander.
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Le milliardaire, Max Lavoie, a une vie peu banale. Avant la mort de son père, il vie simplement, profitant de la vie avec son meilleur ami.
Son père décédé, il reprend les reines de l'entreprise familiale en espérant changer les mentalités, le fonctionnement de l'entreprise. Il veut que cette entreprise internationale devienne éthique.
Mais il se rend vite compte que rien, hélas, ne changera.
Il quitte tout, vend les parts de son entreprise et crée un jeu télévisé « Vivre au Max ».
Un jeu qui permet le temps d'un instant de réaliser le rêve, le fantasme du participant. L'émission crée la polémique mais est un succès sans nom.
Parallèlement, des gens se suicident, des meurtres ont lieux des enquêtes sont menés.
Le détective Sauvé enquête mais des problèmes personnels le perturbe.
Quel est le lien entre les gens qui meurent et l'émission de Max ? le détective Sauvé arrivera-t-il a trouvé une piste ?

Avis :
Un pavé de 900 pages lu en même pas trois jours.
Un livre écrit il y a plus de dix ans et probablement d'une justesse sur la vie de certaines personnes. Max ne s'élève pas en gourou mais en visionnaire d'une société ou le VIDE règne.
J'ai adoré ce livre mais je déconseille de le lire si vous êtes dans un état de tristesse.
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Je crois que je n'ai pas dévoré un roman comme le vide depuis le chuchoteur de Donato Carrisi et L'affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Patrick Sénécal allie avec forces qualités romancières une intrigue policière bien charpentée, aux multiples facettes, aux nombreux rebondissements. Les personnages ont une vraie personnalité, des défauts, un passé que l'on découvre au fur et à mesure, sans pour autant être une des traditionnelles caricatures de policiers.

Bien que ce roman soit paru au Québec en 2007 en pleine période d'explosion de la télé-réalité, contexte principal du roman, il n'en reste pas moins d'actualité en le transposant avec les mouvances religieuses extrémistes qui exploitent de la même manière la détresse des personnes en quête de sens dans leur vie.

Bien que ce roman soit noir et ait que quelques scènes difficiles, celles-ci ne le sont pas autant que celles amplement décrites dans Hell.com qui demande à ses lecteurs d'avoir le coeur bien accroché; le lecteur n'aura ici que quelques frissons

Le seul reproche que l'on peut formuler à son encontre est un final légèrement décevant, non pas qu'il soit bâclé mais tout simplement trop évidente.

La rédaction est impeccable, tout en fluidité : l'auteur a repris son roman spécialement pour sa publication en France afin que ses lecteurs ne bloquent par sur certains idiomes québecois. On pourrait penser que 736 pages, denses, constituent un roman marathon, que cela nécessite un certain entraînement, voire une endurance à la lecture. Que nenni, la structure et l'écriture ne vous laissent pas vous reposer, vous soutiennent même tout au long de ce roman en alternant actions, réflexions, histoires parallèles, vie des personnages.

Enfin, un dernier élément qui montre la qualité du roman est sa couverture. Si au début on a du mal à comprendre ce que c'est, elle illustre parfaitement le sujet du livre : un tourbillon qui entraîne les gens vers le fond, comme une vidange de la société. Chose rare qui témoigne de sa justesse, cette couverture a été conservée lors de son passage en version poche.

Un grand roman qui confirme Patrick Sénécal comme étant un des meilleurs auteur de polars noirs du moment.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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