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EAN : 9782844462862
79 pages
Descartes & Cie (10/09/2015)
2.75/5   4 notes
Résumé :

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voila un livre qui a toute sa place actuellement avec les réseaux sociaux ou tout est permis, sans filtre cette course à l'audience, ou tout les coups son permis sans réfléchir aux conséquences qui peuvent être désastreuse.
Une parole est plus déplaisante, voire blessante parce que les personnes ne pense aux ravages que cela peut engendrer, pour ceux qui le lise ou l'entendent.
C'est maintenant d'une facilité déconcertante. Tout le monde peut maitriser ses paroles sans exceptions. C'est urgent !!!
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Dire du mal est devenu tout a fait normal et presque banal dans notre société. L'auteur essaie d'expliquer ce fléau qui s'est ancré dans chacun de nous
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Dire du mal

Des autres.
Des voisin, des gens qui passent, des passants que l'on ne connait pas.
Des silhouettes de grosses, des silhouettes de corps tordus, des ombres à forme humaine.
Des couples qui s'embrassent, des sourire entre deux.
Des couples qui ont l'air heureux.
Des femmes mal coiffées, des hommes mal rasés.
Des femmes sans profession et des chômeurs planqués.
Des femmes moches parce qu'elles ont vieilli ou parce qu'elles ne vous sourient pas
- elles font la gueule ou quoi ?
Des hommes, toujours des hommes, occupants tous les sièges du pouvoir, toutes les fonctions illustres.
Dire du mal de l'humanité. Trop d'enfants, trop de pauvres, trop de misères. Et ainsi vivre en prévoyant le pire, la fin du monde, l'extinction des races et des espèces, la grande déflagration.
C'est un reflexe commun, une manie qui ne cesse.
Dire du mal dès que l'on se réveille.
Des que l'on sort de chez soi.

Dire du mal quand on est dans la foule, dans la masse des usagers, des publics, des files d'attente, sinon le cœur flanche, sinon nous ne sommes rien. Rien que des anonymes, des soumis, des silencieux, têtes baissées, pas précipités qui suivent les pas précédents.

Comme si en allant plus vite nous allions raccourcir le temps. Et qu'un regard bien droit, un sourire ouvert, un - bonjour, comment allez-vous - qui attend une réponse et ne s'évanouit pas avec le dos tourné, pouvait menacer toute une vie. Ce n'est pas de l'hostilité, pas encore, mais c'est une bouderie de confort, une protection polaire, la fermeture annuelle d'un rideau commercial afin d'éviter toute agression, toute intrusion dans son intérieur.
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Dire, ne pas s'arrêter de dire que rien ne va, que tout va mal,que çà va péter, qu'il faut renverser la table, que l'Europe est coupable, que les Noirs font trop d'enfants, que les Arabes sont trop Musulmans, que les Chinois sont trop nombreux, que les Gitans font trop de bruit, que les Juifs sont trop puissants, qu'il y a trop de chômeurs, trop de pauvres, que la France est trop ouverte....Cela ressemble à une grande marée sans digue, une vague continuelle, une inondation où nous tiendrions largement ouverte les vannes tout en se lamentant du désastre.
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Dire du mal de la ville.
Sale.
Encombrée, des bouchons, des feux rouges, des ronds points, des stops, des interdictions de stationner, des parcmètres, des cartes d'abonnements, des fonctionnaires antillaises qui verbalisent, des camions bennes, des trottoirs pleins de trous et des pavés disjoints où les chevilles glissent et se tordent, des crottes de chiens, des traces d'urine, des poubelles qui débordent et des camions poubelles qui encombrent, des encombrants qui ne sont pas passés des types qui téléphone et vous font un doigt d'honneur, des types qui jettent des papiers gras sur la chaussée, des vélos qui se fichent des feux rouges et des scooters qui slaloment, des femmes au volant vieille blague éculée, des bouchons à cause d'un con, des embouteillages aux heures de pointe, des flics qui ne sont pas là quand il faudrait, des flics qui bousculent la circulation à coups d'avertisseurs et de gyrophares bleus. L'urgence pour eux alors nous aussi.
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J'écris tout cela pour me défendre de la lassitude, pour dire du bien de mon temps d'aujourd'hui, pour entretenir l'appétit de nos semblables, des cités lointaines [...] j'ai écrit ce petit livre pour l'envie de vivre en étant séduit, en étant amoureux. [...] Ma façon d'être des vôtres, d'apprendre à celles que je ne connaîtrais pas, à ceux qui me resteront inconnus, l'infini bonheur d'être libre de ne pas émettre de jugement.
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Cela commence en mode lamento, un tracas, une gène, un tourment infime, le degrés supérieur de la lassitude, une contrainte mineure mais quand même, une petite exaspération, un truc désagréable. Il faut alors nommer ce truc. Cet empêchement contraignant. Un bruit sourd en bas dans la rue, une porte qui claque, le pot d'échappement d'une moto gonflée, un coup de vent qui décoiffe, un bus bondé qui vous passe sous le nez.

Et c'est parti.
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