Loin d'être un cancre, notre ami Charles qui avait mis tout son coeur et toute son âme pour apprendre
l'albatros de
Charles Baudelaire, semble bien l'avoir oublié, peut-être parce que Monsieur Krocus, le maître, l'intimide, peut-être parce que les enfants le dévisagent… Alors Charles va s'évader, s'enfuir vers des contrées lointaines, porté par les mots, par ses mots. « J'étais le fier capitaine de mon poème » affirme-t-il, et il perd pied, et il sort, quitte cette ambiance de récitation pour donner naissance à sa poésie, affrontant l'ouragan « Krocus » pour revenir et atterrir sous les applaudissements de la classe.
Cette pépite montre bien comment de sentiments, peut naître la poésie, comment on peut s'envoler d'une prison en planant sur les mots. Cette histoire m'a séduite parce j'y vois personnellement, un clin d'oeil à
Prévert et son magnifique poème : «
page d'écriture ». On y remarque le contraste entre la vie quotidienne et ses obligations, école, récitation, rigidité du maître présenté de façon comique avec de long bras pour mieux dominer les enfants de son savoir, et l'environnement scolaire disparaît, laissant place à des paysages de mer, des illustrations du ressenti de l'enfant qui s'absente pour se percher sur les épaules de
Baudelaire, oubliant les oiseaux marins et fuyant une réalité quelque peu embarrassante.
Une histoire qui montre combien nous avons besoin de poésie dans cette vie qui parfois nous malmène et nous rappelle sans cesse nos obligations. Une belle façon d'amener les enfants à jouer avec les mots.
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