Si vous aimez les films un peu déjantés de
Woody Allen (les premiers comme Bananas), voire ceux de
Tim Burton ( Dark Shadows ou Sweeney Todd), vous serez sûrement conquis par le
roman de
Joann Sfar,
L'éternel.
Ionas et Caïn sont deux frères juifs, officiers dans l'armée des cosaques. En 1917, sur le champ de bataille, Ionas, chaste amoureux de la belle Hiéléna, fait preuve de bravoure et risque sa vie en affrontant une armée allemande. Caïn, beaucoup plus libertin et lâche parvint à s'échapper.
C'est en vampire que Ionas retrouvera son frère marié à Hiéléna. Heureusement, il est un vampire bien mignon qui ne veut pas tuer pour survivre. Et même, craignant d'avoir fait le mal, Ionas voudra faire une psychanalyse auprès de Rebecka dans la seconde partie du livre.
Vous l'avez compris, le style est ironique avec un vampire gentil, une vampire rousse jalouse (ça me rappelle quelque chose), une mandragore et même un loup-garou. Un professeur
Lovecraft plus que centenaire dans la seconde partie donnera encore un peu plus d'humour à la situation.
L'humour aurait pu me séduire si l'auteur ne tombait pas un peu trop facilement dans le vulgaire ou le sanguinolent (vous me direz c'est normal chez les vampires) ou dans l'humour scabreux.
En dehors d'une satire humoristique sur les vampires et la psychanalyse, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de ce énième récit sur ce thème, ni le lien entre la première et la seconde partie du
roman ( première partie en Ukraine, seconde aux États-Unis cent ans plus tard, image d'une émigration historique). La fin restera pour moi assez énigmatique.
En extrapolant, je peux y trouver une apologie sur l'honneur ou une illustration de la quête de l'amour éternel vers celui ou celle auxquels on peut se confier mais je crois que c'est tout simplement l'expérience d'un auteur de bande dessinée d'évoquer son monde fantastique en
roman.
Il me semble que c'est le genre de livre qui se bonifiera en version cinématographique où ce style d'humour passe mieux (enfin en ce qui me concerne). J'ai effectivement repensé aux films de
Tim Burton (Dark Shadows) ou de
Roman Polanski ( le bal des vampires) et bien évidemment à l'humour juif et l'obsession de la psychanalyse de
Woody Allen que j'aime particulièrement.
Nul doute que ce
roman aura ses fans. Même si personnellement, ce n'est ni mon univers, ni mon style de littérature..
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