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3,86

sur 451 notes
Cela faisait un moment que l'envie me titillait de découvrir R.Silverberg et je dois dire que je suis ravi de cette rencontre.
Je ne sais pas s'il était pertinent de commencer par ce titre, je l'avais mis en "pense-bête" il y a longtemps suite à une critique, de plus le thème m'intéressait.
Cinq étoiles sans hésiter, j'aime beaucoup la sobriété du style et son côté intimiste et quasi documentaire.
j'ai aimé tous les aspects de cette lecture, un scénario subtil dans son déroulement, qui est Richard Muller ? Pourquoi s'est-il exilé sur cette planète hostile au coeur d'une ville mystérieuse qui est ni plus ni moins qu'un labyrinthe infesté de pièges mortels ?
Et surtout pourquoi une expédition est-elle organisée pour le tirer de sa retraite contre son gré ?
Beaucoup de mystères qui seront levés les uns après les autres à un rythme idéal, il faudra attendre la toute fin pour savoir, un aspect que j'apprécie infiniment ;)
De la pure SF, avec extra-terrestres et artefacts en prime, mais aussi et peut-être surtout des personnages intéressants à la psychologie particulièrement travaillée, je n'ai trouvé que des qualités à ce roman et je vais étudier la bio de l'auteur avec soin pour essayer de passer à la suite de la façon la plus pertinente possible.
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Bon,
Finalement ce roman me laisse une impression mitigée. Comment, pourquoi ? Difficile de faire le tri. Je vais essayer d'en parler avec toute la subjectivité possible :)

Je crois que le fait que ce roman constitue essentiellement une réécriture du mythe de Philoctète – si bien mis en scène par Sophocle (et paraît-il par Eschyle et Euripide aussi, mais ces dernières ont été perdues) – a malheureusement joué contre moi. J'ai pris le texte de Sophocle comme grille de lecture principale. Je comparais sans cesse les caractères des personnages, j'essayais de retrouver le rythme et le ton de la tragédie antique dans le texte du 20ème siècle. J'étais déçu quand ça ne collait pas. Si proche qu'il soit de son modèle, ce roman reste une oeuvre originale qui veut aborder ses propres thèmes.

La proximité avec Philoctète est patente, surtout dans les caractères des personnages. Boardman fait un Ulysse plus roublard et désagréable que l'original si c'est possible, mais on peut aussi le voir comme un Churchill qui n'hésite pas devant les moyens à employer (merci à Nadou38, splendide compagne de LC, qui m'a inspiré ce point). Rawlins est un authentique Néoptolème, naïf à souhait (même trop parfois) mais bordé de noblesse et de justice.
Mais le plus réussi est Muller, l'homme marqué d'une malédiction qui l'a éloigné de son espèce, isolé dans le labyrinthe. le caractère, les réactions de ce Philoctète sont beaucoup plus approfondies. L'homme est devenu bipolaire, enchainant le rejet intégral de l'ordurière humanité en général et de Rawlins en particulier, et le besoin vital de retrouver enfin un être humain avec qui parler. Il est persuadé qu'il a subi la punition divine des héros antiques qui cherchaient à dépasser leur condition humaine. Tout le roman tourne autour de lui, le reste est presque de l'habillage.

Presque. Car un autre thème est abordé que j'aime beaucoup : celui de la difficulté de communication entre espèces différentes. Dans ce roman, la communication est incroyablement difficile, le résultat est au minimum frustrant, au pire très dangereux. Robert Silverberg en vient pratiquement à déclarer qu'aucune communication n'est possible, hormis un darwinisme mécanique ou une relation du genre « botte-fourmi » mis en avant dans le premier film des Avengers. On n'est au-delà de la Stratégie Ender et La Voix des Morts d'Orson Scott Card où la communication était déjà un souci majeur.

Mais plusieurs trucs m'ont déplu : l'aspect trop mécanique de la pénétration dans le labyrinthe par l'équipe venue y chercher Muller ; on se croirait dans un vieux jeu vidéo des années 1990 comme Lara Croft ou Prince of Persia (encore une fois merci Nadou38 pour l'image). du coup, on se demande comment Muller a réussi sans avoir plusieurs vies (et j'ai presque pleuré de dépit quand il l'a expliqué). Autre chose : l'aspect artificiel des dialogues (j'avais dit que je serais subjectif). J'ai eu beaucoup de mal à y faire coller de vraies gens. Ce n'est pas de l'imitation du théâtre, ce n'est pas surjoué, c'est… très peu convainquant (en tout cas moi j'ai souvent raclé ma gorge). C'est peut-être un effet de la traduction. Enfin, Bob prend un peu par-dessus la jambe les dimensions de l'univers en cherchant la galaxie d'origine de certains extraterrestres et en la trouvant en une dizaine d'années. le genre de trucs qui m'agace.

Voilà. Résultat mitigé. Sauf sur un point capital : la LC avec Nadou38 qui a définitivement bonifié ma lecture et sorti de temps en temps de ma grille de lecture Philoctète. Un grand merci à elle.
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Pourquoi donc Muller a t'il choisi de quitter la terre et de venir vivre dans un labyrinthe truffé de pièges mortels ?
Cela fait pourtant neuf ans qu'il vit là, tout seul…
Mais une équipe de terriens arrive bientôt et a pour mission de le ramener avec elle.
Dans quel but ?
Beaucoup de questions sont posées dans ce roman que j'ai beaucoup aimé et les réponses nous seront fournies au fur et à mesure de la lecture.
L'intrigue est véritablement prenante, l'écriture est sobre, le style est plaisant, et les personnages sont très travaillés.
Un excellent roman de science-fiction.
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Dans le cadre du challenge Robert Silverberg, je continue à découvrir l'oeuvre de cet auteur et la, avec la lecture de L'homme dans le labyrinthe, j'avoue que je n'ai pas été déçue, au contraire.
J'avais choisi ce livre un peu au hasard, alléchée par la quatrième de couverture, et franchement, je ne peux que me féliciter de ce choix.
Un homme, dont on ne sait pas grand-chose au début si ce n'est son nom (Richard Muller) vit depuis 9 longues années dans un labyrinthe. Ce labyrinthe, truffé de pièges presque toujours mortels a ceci de particulier qu'il ne se trouve pas sur Terre. En effet, nous sommes à des années lumières de la Terre que Muller a quittée pour des motifs bien mystérieux. Il s'est réfugié et caché de l'humanité dans cet endroit inhabité et inhospitalier.
Mais, si Muller pense que tout le monde ignore son lieu de repli, il se trompe car rien moins qu'une expédition arrive sur sa planète avec comme mission principale de franchir ce labyrinthe et de lui mettre la main dessus.
Avec cette expédition, deux autres personnages vont partager la vedette avec Muller. le jeune Ned Rawlins, enthousiaste, idéaliste, qui se fait fort de rejoindre Muller et de la convaincre d'accepter de revenir parmi les siens. le deuxième, Charles Boardman, beaucoup plus retors, nous fait bien comprendre que tous les moyens seront bons pour mettre la main sur Muller.
Le labyrinthe reste évidemment le centre de cette histoire et malgré tous les pièges qui y fourmillent, on n'a qu'une hâte, lire la suite. Ce que j'ai d'ailleurs fait en l'espace d'un week-end.
J'ai vraiment bien aimé lire cette histoire, où l'on s'interroge régulièrement sur les raisons qui ont amenées Muller à se réfugier dans un endroit aussi inhospitalier. L'ambiance de cet endroit plus que dangereux est fort bien restituée et Silverberg possède vraiment un sacré talent de conteur. On ne découvre qu'au fur et à mesure de la lecture les réelles motivations des différents protagonistes.
En conclusion, je ne rajouterais qu'une chose : j'ai adoré et puis c'est tout !
Un de mes préférés pour le moment, je dois l'avouer…

Challenge Robert Silverberg

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Cela fait des années qu'il survit dans ce labyrinthe infernal, protégé par des mécanismes qui rendent hautement périlleux l'accès au coeur de l'ouvrage. Pas question pour lui de quitter cet endroit et sa solitude, qu'il préfère au risque de révéler son infamie à d'éventuels interlocuteurs. Seul sur cette planète vidée de ses occupants, il vit des jours tranquilles, sans apaisement mais sans contrainte de voisinage. Alors, lorsque débarque une mission qui a clairement l'intention de l ‘approcher dans un but qu'il ignore, l'homme s'apprête à lutter contre cette intrusion.

Que lui veulent-ils ? Il le saura bientôt.

Dans un décor de science-fiction comme l'on savait en construire dans les années 70, l'intrigue a tout pour plaire. Les relations interhumaines sont analysées avec finesse et l'histoire se tisse avec une adresse qui attise l'intérêt du lecteur.

L'importance du décor est capitale : cette histoire pourrait se dérouler de nos jours, ou dans un passé lointain, avec un héros solitaire et antisocial que l'on vient supplier de rendre service car il es le seul à détenir le secret d'une pratique. C'est un thème classique. le fait de de transposer dans un futur si lointain que les distances se mesurent en années-lumière, ajoute une dimension de rêve et d'imagination passionnante.

Très belle découverte de cet auteur dont je compte explorer les autres parutions

307 pages J'ai lu 2003

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Une fois n'est pas coutume l'auteur en bon écrivain de science-fiction nous emmène dans un roman bien nourri, à l'intrigue plaisante, réjouissante. le scénario est assez solide, assez bien ficelé. Ce que j'aime, c'est de partir d'une situation donnée (même d'une réalité improbable ou impossible) et l'auteur fait son histoire en comblant tous les trous. Tout est expliqué, logique. Rien ne manque. Silverberg fait partie de cette catégorie d'auteurs de SF. Même mon vénéré P. K Dick (paix à son âme), oui, lui-même présente quelques lacunes dans ses écrits. Pas grand-chose, vraiment pas. Juste un détail qu'il n'a pas éclairci. Revenons à nos moutons. Pas électriques (ça, c'est une blague pour aficionado de Dick)
Alors l'histoire du livre me dites-vous ? En quelques mots. Muller, un ex illustre aventurier, est dans un labyrinthe. Tout seul. Mais un labyrinthe version la Crête. de terribles pièges mortels sont à chaque mètre carré dudit lieu. Il y a pas de Minotaure mais y a pas mal d'étranges créatures. Ca fait 9 ans qu'il y est. Volontairement. Alors forcément au bout d'un moment, arrive ce qui doit arriver. On a besoin de lui. Quelque chose comme sauver le monde. Mais n'est pas Bruce Willis qui veut. Muller a tout le contraire d'un homme charismatique. Il voue une haine pour l'humanité.
Plan de bataille parfait pour que l'auteur nous parle d'humanité, de psychologie (comme il l'avait fait brillamment pour l'oreille interne) et d'un peu de mythologie cachée tout au long du roman.
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Robert Silverberg nous offre ici une magnifique métaphore sur l'acceptation de soi.
Richard Muller, l'homme qui rêvait depuis son adolescence de devenir un Dieu, est frappé d'une étrange malédiction. Il suinte un mal insupportable pour toute personne qui l'approche. Il devient tel un miroir de l'âme de chaque être humain. Du coup, se sentant rejeté, il va trouver l'exil dans un mystérieux labyrinthe dont nul ne connait l'origine.

Au cours du roman, on découvre ce qu'il faut savoir sur ce héros, à travers des flashbacks et des réflexions personnelles. Il a pris du recul sur son ancienne soif aveugle de gloire et de notoriété, et à défaut d'avoir sombré dans la folie il a acquis une certaine sagesse. Sagesse qu'il perfectionnera au contact du second protagoniste de l'histoire, en la personne du jeune Ned Rawlins, en qui il se voit un peu lorsqu'il était encore jeune et naïf.
Il est difficile d'en dire davantage sur la morale de ce roman sans dévoiler, au moins partiellement, le dénouement final. Pour cette raison, ma critique est donc extrêmement courte, mais je conseille vivement ce titre de Silverberg.

En effet, ce livre se lit très bien. C'est un savant mélange d'aventure et d'introspection que ce soit de l'ermite ou du jeune "apprenti", avec en toile de fond cette grande question : "Est-ce que l'humanité vaut-elle vraiment le coup d'être sauvée?" ou encore "A quel moment doit-on faire passer l'intérêt collectif avant l'intérêt individuel?".

L'auteur offre de l'espoir, tout en maintenant le voile sombre de l'esprit humain face à la menace provenant de l'intérieur (l'égocentrisme humain) comme de l'extérieur (l'incompréhension de l'étranger).
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Nouveau format de critique où j'analyse le texte par l'intermédiaire de questions soulevant tous les aspects de fond du récit. La critique révèle néanmoins en grande partie l'intrigue du livre.

Ce chef d'oeuvre de Silverberg aborde de nombreuses notions sans pouvoir toutes les développer, et laisse beaucoup d'interrogations du lecteur sans réponses.
Le personnage de Muller semble avoir jusqu'aux dernières pages du livre une vision pessimiste de l'humanité, une opinion qui sera balayée à grand fracas à la toute fin du livre d'une façon très optimiste et émouvante.

Si l'on s'attendait à un récit centré sur le labyrinthe de Lemnos, le scénario dépasse très vite le contexte du labyrinthe mais laisse des questions sans réponses: qui sont les mystérieux constructeurs de labyrinthe et pourquoi l'ont-ils construit? Pour se protéger de quoi? Et quelle est cette mystérieuse maladie qui semblait anéantir toutes les espèces intelligentes de la galaxie à une même période de l'Histoire, et qui eut raison des constructeurs du labyrinthe?

Qui sont vraiment les Hydriens? Une communication est-elle vraiment possible avec-eux? Sont-ils vraiment inférieurs aux hommes? Qu'ont-ils vraiment fait à Muller? Il y a-t-il une discipline commune avec eux, un domaine absolu comme les mathématiques qui serait similaire à toutes les espèces possédant une intelligence développée? Les Hydriens ont-ils finalement aidé inconsciemment ou non l'humanité (et eux-mêmes par la même occasion) en infligeant ces dommages à Muller?

L'action de Muller a-t-elle suffit à faire comprendre aux Extragalactiques que l'humanité était consciente et intelligente et ne devait pas être soumise? Est-ce que des êtres considérés supérieurs à d'autres auraient plutôt tendance à asservir les êtres inférieurs ou au contraire à être bienveillant à leur encontre, leur supériorité étant signe de sagesse, ne leur conférant donc pas le besoin d'asséner cette supériorité en asservissant ceux qui leur sont "inférieurs"? Lorsque l'on cherche une réponse chez les hommes, qui n'hésitent pas à réduire en esclavage tout ce(ux) qui leur semble inférieur, l'avenir se révèle inquiétant si l'humanité devait tomber sur des êtres supérieurs à eux dans la galaxie.

Silverberg envisage les deux extrêmes de l'humanité, et symbolise son mauvais côté (même si Silverberg insiste sur le fait que l'idée de clivage bien/mal est absurde) par Boardmann, qui cependant ne semble vouloir agir que pour la sauvegarde de l'humanité: cette ambivalence appelle à se demander qui croire? Boardmann est-il vraiment le "méchant" de l'histoire?

En quoi la réaction de la majeure partie des humains face à la maladie de Muller est-elle révélatrice de la mauvaise partie de l'humanité et justifie le profond dégoût et mépris de Muller pour l'humanité? Qui de Muller ou du reste de l'humanité déteste le plus l'autre? Pourquoi Muller accepte finalement si facilement de collaborer avec Boardmann, ce qui tranche avec tous les propos qu'il a tenu?

Pourquoi le fait de pouvoir voir l'âme de Muller ne laisse apparaitre aux yeux du monde entier uniquement le coté obscur de Muller, ne dévoilant que la partie puante (dans les termes de Silverberg) de l'âme de Muller? Qu'en est-il de la belle partie de l'humanité qu'il y a chez Muller, de son bonheur, de ses souvenirs heureux, de son ambition débordante, de son ambition de devenir un Dieu? Pourquoi n'est ce pas cela que l'on aperçoit lorsqu'on approche Muller?

Toute ces questions que suscite le texte témoignent de la profondeur de ce récit et du grand génie de son auteur, Silverberg.
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Voila un opus de SF bien passionnant et hélas méconnu ...
L'on ne présente plus l'auteur , qui est devenu l'une des grandes pointures du genre .
Ici il propose un pitch pour le moins original , qui ravira nombre de lecteurs .
Cette histoire brille par sa singularité , ces personnages , il y a clairerent quelque chose d'original dans cet opus qui fait la différence dans la masse des romans de genre .
Ceux qui attendent un space opera seront un peu déçus .
Cet opus s'inscrit de maniére différente dans la grande histoire de la SF .
L'on peut lire plusieurs fois ce livre et se régaler à chaque fois , ce qui est bien rare .
En somme un opus à découvrir pour les amateurs curieux.
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Dans un avenir lointain, au fin fond de notre galaxie...
-BazaR, on est où là ?
-Sur Lemnos.
-Ha. Et... y'a quelque chose à voir sur cette planète ?
-Un labyrinthe.
-Chouette ! J'adore les défis ! Il a l'air immense... aussi grand qu'une ville !
-Oui, mais celui-là, c'est pas pour jouer, il est rempli de pièges mortels.
-Brrr... Qu'est-ce qu'on fait là alors ? Y'a pas âme qui vive là-dedans..!
-Si. Il y a un homme. Muller qu'il s'appelle : c'est l'homme du labyrinthe et on est venu suivre ses aventures.
-Ok, mais pourquoi est-il allé tout seul là-dedans ?
-C'est une longue histoire... En gros, il a voulu s'isoler des hommes suite à une sorte de malédiction qu'il subit encore certainement. T'as lu Philoctète de Sophocle ? C'est le même pitch...
-Non, faut que je le note... Ah ! Pas si seul que ça en fait. Regarde, y'a un vaisseau qui arrive...
-Pile à l'heure. C'est Boardman et Rawling qui viennent chercher Muller. Ils ont besoin de lui et j'ai l'impression que leur mission ne va pas être facile... Chut, ils arrivent...

Comme vous l'aurez compris, Nadou38 et BazaR, deux babelionautes intrépides et membres de la corporation silverbergienne ont exploré ensemble l'un des univers du grand Robert...

Et voici mon rapport :

On pourrait qualifier ce roman de «labyrinthopéra» puisque l'essentiel du récit s'y déroule. L'histoire est narrée tour à tour du point de vue de Muller, Boardman et Rawling. Même si l'organisation des chapitres ne le montre pas, on pourrait découper ce roman en 3 parties :

1/ «le défi du labyrinthe» où l'on suit, pas à pas, les étapes à franchir, les épreuves à traverser pour Boardman et Rawling afin de rejoindre Muller au coeur de cette construction diabolique, alors que de loin, ce dernier s'interroge sur leurs intentions et sur la réaction à envisager face à cette venue perçue comme une intrusion. Un passage qui aurait pu être captivant et oppressant, mais qui malheureusement tirait par moments en longueur. Il faut dire aussi que je m'attendais à davantage de surprises concernant les obstacles du labyrinthe.

2/ «la manipulation» où l'on va être témoin des mensonges et ruses employés pour convaincre Muller de suivre ses congénères.
Boardman est inflexible, il a une mission, certes de la plus grande importance, qui autorise sa conscience à envisager tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins, peu importe les dommages collatéraux.
Pour équilibrer cela, il y a le sensible et super naïf Rawling (il faut vraiment l'être pour accepter d'entrer dans une cage sans savoir quel piège elle lui réserve !) qui fait office d'interlocuteur exclusif face à Muller.
Quant à ce dernier, il oscille entre espoir et désillusion sur les hommes. Malgré sa lucidité sur la nature humaine, il veut quand même y croire encore... Vont-ils le convaincre, va-t-il être abusé ou au contraire est-ce lui qui aura le dernier mot...? La réponse dans la dernière partie...
On a également la réponse à un certain nombre de questions qui émergeaient au début du récit, mais je dois avouer qu'elles ne m'ont pas toujours satisfaites, souvent trop simple ou trop brève (je pense notamment aux explications du succès de Muller pour traverser le labyrinthe).

3/ le dénouement de l'histoire... Ben là je dirai juste que le rythme s'est accéléré pour mon plus grand plaisir, me laissant dans un certain suspens jusqu'au bout.

Silverberg est toujours agréable à lire, mais ce roman est loin d'être mon préféré de l'auteur. Heureusement que j'ai pu partager mes impressions avec BazaR, nos échanges contribuent fortement au souvenir agréable de cette lecture et je l'en remercie.

Lu dans le cadre du challenge «2018, l'année Silverberg...»
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