alentour…
alentour la différence entre nous
l’accès à l’un l’ouverture à l’autre
mais toujours une préférence un choix
le jugement pour celui qui serait ou ne serait pas
véritable poète
existes-tu poète
quand c’est l’écrit qui te désigne ou nomme
et la force de ta parole
et le souffle de ta langue
existes-tu poète
quand les autres t’admirent
te craignent ou te bafouent
nous délivrer de cette idée perpétuelle
le poète serait un et unique
sans possibilité de partage
sans autre compagnie que de l’aide
au quotidien bien perdu
franchement fou un détraqué malade
un fantôme d’hier
en sempiternelle partance
par la nacelle du langage
je te suis en vélo…
je te suis en vélo à la traîne te surpasse
à la nage des raquettes aux pieds me pèsent
le canoë se renverse quand tu y montes
je contourne à pieds la falaise où tu grimpes
je me suis mise avec lenteur à ton pas du patineur
je t’ai chaussé de souliers roulants
la différence du genre et l’écart de nos âges
s’estompent à la trace vibrante où nos êtres
nous propulsent en avant verte vigilance
quand je parle amitié…
quand je parle amitié on y décèle amour
j’écris à quelqu’un sans dire qui
et l’on te croit celui pour qui je dis tu
combien de gestes impromptus inattendus
ont scellé d’avance le devenir d’un couple
qu’entendra-t-on si je m’adresse à celui
me liant à la vie chaque nuit tous les jours