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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai mis cinq jours pour lire ce Maigret de seulement 186 pages. Pourquoi ?
Parce qu'un Maigret ça se savoure, ça se déguste
C'est pas du canard c'est du poulet, n'empêche

C'est une récréation après deux heures de Sciences Physiques
C'est une balade sur la plage après le départ des touristes
C'est un bon petit plat arrosé d'un bon petit vin en terrasse
C'est "La première gorgée de bière" de Delerm

Ça sent la pluie grise de Paris
Ça sent le pavé cent fois martelé
Ça sent l'air vicié de la Seine
Ça sent l'humain, l'humain moyen

Celui qui se lève tôt pour gagner moins
Celui qui tue pour quelques sous
Celui qui effraie, qui triche et qui ment
Celui qui traverse la rue pour... s'asseoir sur un banc

C'est du garanti sans déception
Ça sent le quotidien, le banal,
Celui qui est tout simplement bon

Merci M. Simenon
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Un livre de poche offert par mon libraire
L'occasion de retrouver Simenon après tant années
Des lectures fort anciennes , des feuilletons , séries ou film par dizaines
J' étais curieux de retrouver le texte original
Mauvaise pioche , compte tenu de l' oeuvre pléthorique de Simenon
Ce roman nous amène à Montmartre
L'intrigue est assez banale, la description du quartier ne m' a pas appris grand chose
Cela se lit en 3 heures et s'oublie aussitôt
Si vous voulez relire Simenon, il y a nettement mieux
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Emile Boulay, un petit bonhomme insignifiant....Après avoir travaillé sur les paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique, il a acheté un cabaret, puis deux, puis trois, puis...Des endroits bien tenus, comptes en ordre, impôts régulièrement payés....Le milieu, par mépris, le surnomme l"épicier"...Si on ajoute qu'il aime sa femme et ne bouscule pas ses employées féminines...
Alors pourquoi a-t-il disparu en faisant, comme chaque nuit, sa tournée entre ses cabarets ? Pourquoi le retrouve-t-on mort, étranglé, deux jours après dans une rue de Paris ?
Maigret ne comprend pas, ses adjoints non plus. Dans le milieu on n'étrangle pas ! On ne garde pas non plus un cadavre chez soi pendant deux jours. On utilise une arme à feu et on laisse le corps sur le trottoir, là où il est tombé !
Maigret enquête, interroge sa famille, ses employés, se met dans ses pas pour aller, comme il le faisait le soir, d'un endroit à un autre pour vérifier qu'on ne manquait de rien, que les numéros se succédaient sans problème...Pourquoi Boulay s'est-t-il arrêté sur son trajet habituel ? Qui lui en voulait assez pour le tuer ?
Quand Maigret le comprend il est pris d'une immense colère ! Il était bien loin d'imaginer ce qu'il allait trouver !
Encore une promenade dans Montmartre...Ce que j'aime bien avec Simenon c'est qu'il ne nous étouffe pas avec des descriptions. Un ou deux détails, on imagine le personnage, la rue....On peut terminer un livre et ignorer la couleur des yeux de l'assassin, de la victime, mais on a vécu avec eux pendant plus de deux cents pages et on a l'impression qu'on sait tout d'eux...
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Le commissaire Maigret toujours sur le pied de guerre, surtout quand on retrouve en pleine rue, trois jours après son assassinat, Emile Boulay un cabaretier en plein Paris étranglé.
Méthode peu habituelle pour les gros bras du milieu, ok pour flinguer, pour larder, mais étranglé n'est pas dans les pratiques de ces messieurs.
Et puis la victime ne correspond pas au cliché du patron de boîte.
Il vit en famille, gère en bon père de famille ses trois cabarets, il n'a pas de maîtresse, pas de vices.
Les autres patrons l'appellent " l'épicier " c'est dire.
Maigret a beau chercher, il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire.
Difficile de tromper plus longtemps le locataire du 36, il va remonter le fil jusqu'au principal suspect ténor du barreau mais surtout maître chanteur acculé qui finira par là où il a fauté.
En outre Obsédé par quelques images qui lui viennent des éléments fournis par l'enquête, Maigret laisse éclater sa colère à la fin du récit, en apprenant qu'on a abusé de son nom pour le mêler à une escroquerie
Enfin un bon polar classique
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Un crime dans le milieu un peu crapuleux de Montmartre. Un gérant de boîtes de nuit est retrouvé mort. Un épisode qui met à l'honneur ce quartier de Paris, et montre un Maigret fidèle à lui-même. Quant à sa "colère", elle reste toute relative ! En effet, c'est juste une "gueulante" vers la fin, mais on imagine que ça doit impressionner !
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Voilà donc un excellent Maigret ! Une intrigue pas trop compliquée, quelques chausses-trappes, un commissaire qui doute, un Maigret humain, véritable !

Et aussi un petit polar de rien du tout qui raconte Paris, un vieux Paris avec ses cabarets, sa faune interlope, ses petits brigands, et le milieu presque gentillet de Paris la nuit.

Avec une bonne grosse colère qui lui donne son titre et sa saveur
Lien : https://www.noid.ch/la-coler..
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Si j'ai écrit à plusieurs reprises que je ne trouvais pas Simenon très à son aise dans les histoires se déroulant dans le monde de la pègre, La colère de Maigret vient contredire cette opinion. Peut-être parce que, bien que le monde de la nuit et les cabarets de strip-tease de Pigalle soient au centre du roman et qu'il soit fait référence à un règlement de comptes entre truands, l'intrigue est ailleurs.

Qui avait donc intérêt à éliminer Emile Boulay, propriétaire de quatre établissements de nuit, un homme rangé et prudent en affaires menant une vie de famille tranquille, une personnalité bien éloignée des stéréotypes attachés à ce genre de tenancier ? Et quand l'autopsie révèlera qu'il a été étranglé – « Or, ni Maigret, ni Lucas, malgré leurs nombreuses années de service dans la police, ne se souvenaient d'un seul crime du milieu commis par strangulation. » – et que la mort remonte à deux jours au moins avant la découverte du corps, le mystère s'épaissit.

Toute l'enquête tourne autour du quartier de Montmartre où sont situées trois des boites de nuit de Boulay, son logement et celui de son avocat. Un quartier, un peu comme un village, que Maigret connaît bien et où il semble revenir avec plaisir : « Et cela ne lui déplaisait pas, au fond, de retrouver l'air de ce Montmartre-là, qu'il n'avait pas respiré depuis des années. » Il y retrouvera quelques connaissances dont un chasseur de boite de nuit, Mickey, déjà rencontré dans Maigret au Picratt's. C'est aussi pour le commissaire, qui qui piétine un peu, l'occasion de s'échapper un dimanche avec Mme Maigret à l'auberge le Vieux-Garçon à Morsang, celle de la guinguette à deux sous et, et sous un autre nom, de Signé Picpus.

Roman mêlant fausses pistes – Boulay a-t-il trempé dans l'assassinat de Manzoni ? – et préjugés – les patrons de boites de nuit ne sont-ils pas tous des truands ? – La colère de Maigret montre le commissaire peinant à avancer dans la recherche de la vérité.

Bien sûr, il y reste les convictions fondées sur l'expérience – « les gens du milieu, les truands, comme on dit aujourd'hui, n'étranglent pas. » – ou le simple bon sens – « Un avocat ne tue pas ses clients… » – mais cela ne mène nulle part. Ce n'est qu'à la toute fin du roman, en faisant le lien avec d'autres affaires de petite délinquance, que Maigret commencera à entrevoir la vérité, une vérité bien sordide qui donnera son sens au titre du roman. La fin sera glaçante, avec un Maigret furieux certes, mais comme tenté pour une rare fois par un désir de vengeance…
Lien : http://maigret-paris.fr/2020..
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Avec un titre évocateur, on s'attend à un Maigret vraiment "colère" ! Bien-sûr qu'il va nous faire une petite colère mais rien de retentissant !
C'est somme toute, un Maigret classique, en dehors du fait que son médecin lui a demandé de limiter l'alcool….donc finalement, je reviens sur ce je j'ai dit…ça n'est pas un Maigret classique. Pas d'interrogatoire avec le traditionnel sandwich et les bières en quantité !!!
Sans boire beaucoup, il va résoudre l'affaire du meurtre d'Emile Boulay, le tenancier de boites de nuit du nord de Paris. Calmement, mais surement, il va éliminer les options les unes après les autres, pour ne retenir que la dernière. Une fois repéré, il n'aura de cesse que de chercher les indices pour démasquer le coupable.
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