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3,71

sur 276 notes
Voilà une épopée de la conquête de l'Everest avec une érudition accessible et savoureuse. J'ai été un poil déçu par la résolution du mystère qui, à défaut d'être abominable, est simplement sordide, mais c'est déjà bien !
N'hésitez pas. Les personnages sont intéressants, les émotions sont fortes et plus que tout, le contexte d'époque est rendu avec une précision digne d'un essai historique. le charme de Simmons opère.
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Ce roman m'a laissé épuisé, K.O. !
Magistral document sur l'histoire de l'alpinisme et la conquête de l'Everest. Après lecture, si l'on n'a pas le vertige, on est suffisamment instruit pour affronter l'escalade.
Bien écrit, extrêmement documenté, "L'abominable" est néanmoins fortement longuet au cours de sa première moitié. Je me demandais sans cesse "mais quand est-ce que ça commence ?".
Et puis, tout à coup, aux deux tiers, ça démarre !
Ça fini comme un roman d'aventure, d'espionnage et d'action qui laisse haletant et transi de froid.
Si vous êtes patient vous ne serez pas déçu. Et si vous êtes curieux, vous allez peut-être, comme moi, faire chauffer Google pour vérifier et compléter la masse d'informations qui vous sont données dans ce livre.
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Dans L'abominable de Dan Simmons, Jake Perry (le narrateur) étudiant d'Harvard, un peu naïf et idéaliste, passionné d'escalade, spécialiste de l'escalade sur les rochers, nous raconte l'expédition sur le mont Everest en 1925, à laquelle il a participé avec deux de ses amis d'alors, Richard Davis Deacon, poète et vétéran de la première guerre mondiale, ainsi que Jean Claude Clairoux, un guide de montagne originaire de Chamonix qui se spécialise lui dans l'ascension des glaciers.
Cette expédition avait pour but « officiel » de retrouver Lord Percival Bromley (ou tout du moins, ce qui pouvait rester de lui) qui a disparu avec une jeune autrichien Kurt Meyer au sommet du toit du monde le mont Everest en été 1924. Cependant, les trois amis voulaient surtout eux-mêmes conquérir le mont Everest, ce monstre de glace et de pierre qui n'avait jusqu'à présent jamais été conquis (c'est le vrai monstre de l'histoire pour moi, et pas nécessairement le yeti comme pourrait laisser penser le titre au départ).
Par ailleurs, encore en 1924, George Mallory un alpiniste anglais renommé, avait organisé une expédition pour conquérir ce sommet, où aucun homme n'avait réussi à poser le pied et il y a laissé la vie avec son jeune compagnon Sandy Irvine (ici, il s'agit d'un fait historique – leurs corps n'ayant jamais été retrouvés).

Le livre est composé de trois parties, la première assez introductive, décrivant avec détails les préparatifs à ce genre d'aventure, comment financer cette expédition, les préparatifs logistiques, les préparatifs techniques (quel équipement et les améliorations apportées), et enfin l'enquête concernant les recherches à effectuer qui les mènent en Angleterre et en Allemagne avant de partir pour l'Asie de Sud Est.
Je l'ai trouvée un peu longue parfois, mais elle comporte beaucoup de détails et quelques morceaux de bravoure (notamment les deux escalades au pays de Galles). Comme j'ai lu ce livre en polonais, je n'ai pas toujours compris a 100% le vocabulaire technique et le lexique montagnard très précis (Dan Simmons a vraiment réalisé un énorme travail de recherche, tout comme pour Drood ou Terreur).
La deuxième partie, ma préférée pour tout dire décrit l'ascension de cet ogre froid et venteux. On rentre dans le vif du sujet et je l'ai lu avec l'envie de savoir la suite perpétuellement.
La troisième partie tourne à de l'action pure et dure, un peu comme dans un film de série B. Cela se lit très bien, même s'il me semble qu'il existe quelques invraisemblances. On y découvre ce qui est vraiment l'abominable. le scénario est resté cependant assez prévisible pour moi. Je ne souhaite pas en dire d'avantage pour garder le suspens pour les futurs lecteurs.

Dan Simmons réalise plusieurs tours de force dans ce roman.
Tout d'abord cette histoire est introduite, comme si Jake Perry avait réellement existé (pour le coup, je suis même allé chercher ce matin sur internet, pour savoir si oui ou non, toute cette histoire était vraie), puisque Dan Simmons y raconte dans le prologue, sa rencontre avec ce vieux Monsieur de près de 90 ans dans une maison de retraite de Delta, une ville du Colorado en 1991. Il conclut d'ailleurs le livre en racontant, comment il téléphone au petit neveu de ce monsieur (si je ne me trompe pas dans les liens de parenté) pour essayer de retrouver un vieil appareil photo Kodak qui pourrait prouver que tout cela était vrai.
Ensuite , sa capacité à tirer des faits réels une fiction qui nous immerge dans ce monde des années vingt est exceptionnelle. Au fur et à mesure du roman, j'ai été happé par l'histoire racontée par cet alpiniste américain.
Les personnages sont hauts en couleur et décrits avec profondeur, parfois avec pas mal d'humour. Je dois dire que mon préféré est Jean-Claude Clairoux (un peu peut-être par patriotisme quelque part).

Donc, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et ça m'a permis de vivre un peu par procuration cette aventure hors du commun qu'est l'ascension du « toit du monde », et que je n'aurai jamais peut-être l'occasion de vivre en vrai.
Ça me conforte aussi dans l'idée que pour moi, Dan Simmons est vraiment un excellent écrivain, et pas seulement de romans d'horreur ou de science-fiction.
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Dan Simmons s'attaque ici à un mythe de l'histoire de l'alpinisme : la conquête de l'Everest, et le mystère Mallory, à ce jour toujours non élucidé (son corps a finalement été identifié en 1999). A-t-il atteint le sommet ou non, avant de dévisser ? Qu'est devenu son fameux appareil photo ? Ces interrogations ont donné lieu à une abondante littérature, très connue des amateurs du genre (dont je fais partie). On y retrouve tous les ingrédients « classiques » : citations épiques, rivalités et amitiés à la vie à la mort, course au sommet entre les nations européennes, tragédie, mystère, émerveillement, et bien sûr les inévitables détails macabres qui participent au mythe de l'Everest, plus haut cimetière du monde !

Raconté à la première personne du singulier par le narrateur Jake Perry à l'auteur comme s'il s'agissait d'une histoire vraie, le récit épouse la structure en « poupées russes » chère à Dan Simmons : il s'agit d'une histoire imbriquée dans une autre (comme Hypérion). Simmons possède un réel génie pour mettre en scène l'horreur au détour d'une phrase, avec une description bien sentie. La présence de quelques coquilles et répétitions ne nuit pas à l'ambiance dépaysante et la poésie qui se dégage de ce texte. Une fois de plus, Simmons fait montre de ce talent de conteur qui fait de lui un grand écrivain et un auteur de best-seller, cette « musique » que, selon lui, on « entend ou pas ». Il est indéniable qu'il l'entend, cette voix, cette « transmission venue des dieux » ! Une fois qu'on attaque un livre de lui, sur n'importe quel sujet, on ne peut que tourner les pages jusqu'au dénouement ultime, au bout de 951 pages. Et pourtant, ses bouquins sont tous des pavés !

L'intrigue haletante est néanmoins desservie par quelques longueurs (notamment la préparation interminable des alpinistes, qui n'atteignent le sous-continent indien qu'au bout de 317 pages), des incohérences majeures et de grosses ficelles scénaristiques.

Info cruciale qui tombe à point nommé, interventions divines, « rien ne peut plus nous arriver d'affreux maintenant » et autres apparitions grand-guignolesques sont au menu (Churchill, Chaplin, et même Lawrence d'Arabie sont convoqués dans cette histoire, ainsi qu'un autre personnage bien connu) : les deus ex machina sont assez visibles, même pour un lecteur bon public (ma grand-mère, ancienne grimpeuse, a lu le livre et trouvé ça gros).

Simmons puise sans complexe dans les clichés et stéréotypes : les Anglais se montrent nobles et chevaleresques même par – 40°, les Français pittoresques tout en parlant un anglais parfait sauf quand le scénario requiert le contraire. Cette exposition universelle est complétée par d'affreux nazis d'opérette qui feraient passer ceux de Tarantino pour du premier degré, une poignée de Tibétains crasseux, superstitieux et cruels, ainsi qu'une armée quasi anonyme de sherpas idiots, paresseux et souriants. Ma grand-mère – encore elle – m'a dit que le bouquin lui rappelait « Indiana Jones » et « Tintin au Tibet ». On frôle parfois les limites du politiquement correct… mais un dossier sur Dan Simmons récemment lu (Bifrost n°101) m'a appris que l'auteur était coutumier du fait (ce qui, personnellement, m'étonne de l'auteur d'Hypérion, une véritable ode à la tolérance et à l'humanisme).

Les invraisemblances apparaissent jusque dans le comportement des protagonistes : le rochassier « lumière du rocher » prend peur devant une falaise et laisse l'Anglais (forcément héroïque) prendre la tête et ouvrir les voies. le glaciériste expert tombe dans toutes les crevasses. le meilleur, le plus solide du groupe, l'est plus parce qu'il est un ancien soldat reconverti en moine zen qu'un alpiniste. le médecin de l'expé, un véritable « réanimator », nous tire des super médocs de ses poches comme un magicien des lapins de son chapeau : c'est un peu le mage de la compagnie, qui, comme Gandalf le Gris, apparaît toujours au bon moment, sans une égratignure ni la moindre mèche de travers. L'histoire d'amour, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, est improbable et peu crédible. le sommet de l'incroyable est atteint avec les courses-poursuites sur des arêtes, les gun-fights à 8700 mètres d'altitude, des prouesses d'escalade à la « Cliffhanger » et autres scènes de « déshabillage » à la sortie du deuxième ressaut, face nord de l'Everest, par moins quarante degrés...

D'ailleurs, il y a de surprenants anachronismes dans les techniques d'alpinisme utilisées, bien trop avancées pour l'époque : Jumar inventé par « J.-C. » – qu'il nomme d'après son chien ! – crampons à douze pointes, baudriers, frontales inventées par notre équipe de choc, 6° atteint à 8500 mètres d'altitude en 1925 avec des « grosses », etc. : on s'attend presque à voir surgir un grigri + ou une arva primitive ! Ils sont probablement délibérés, car on sent (et on sait, si l'on est un familier de l'oeuvre de Simmons) qu'il a fait un gros travail de recherche pour ce livre, ainsi que le montre la profusion de détails connus des aficionados.

Autre point négatif, les dialogues, qui sonnent de manière artificielle et peu crédible. Les personnages expliquent tout pour le lecteur, même des choses qui devraient leur sembler évidentes à des alpinistes de leur niveau. Que dire de ces interminables et pompeux monologues à plus de 8000 mètres, en pleine « zone de la mort », où des surhommes comme Reinhold Messner avaient à peine la force de se prendre en photo et où bien des gens ont perdu leur main, car ils n'arrivaient plus à mettre leur gant ! Plus on monte en altitude, plus les invraisemblances s'accumulent. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas divulgâcher l'intrigue !

Mais le plus décevant reste la fin. Il s'agit d'un mystère qui ne tient pas ses promesses : on reste sur notre faim face à ce final explosif et décevant. Une fois refermé, le livre nous laisse un petit parfum « hollywood » et l'impression persistante que Simmons avait pour but, en écrivant ce livre, d'être adapté au cinéma par Tarantino.

Si vous êtes un inconditionnel de la littérature de montagne et que vous pratiquez l'escalade et l'alpinisme, vous apprécierez sûrement l'ambiance montagnarde et les références aux mythes de la varappe, mais vous aurez sans doute du mal à prendre cette histoire au sérieux. Les historiens à cheval sur le respect des faits grinceront des dents, puisqu'il s'agit presque d'une uchronie et que l'auteur mêle fiction et réalité historique avec beaucoup de liberté. Quant à ceux que les détails techniques et les longs chapitres d'exposition rebutent, ils reposeront sans doute le livre avant même d'arriver à la moitié. Mais pour les autres, si vous aimez l'aventure, le mystère et l'horreur, je vous garantis que vous passerez un bon moment !


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Les passages sur l'alpinisme sont parfois un peu longs pour quelqu'un comme moi qui ne suis pas spécialiste mais on se laisse malgre tout prendre par ce récit qui nous montre l'exploit que c'était de grimper ces hauts sommets avec les techniques et équipements de l'époque !
Par contre le motif ( que je ne peux dévoiler) de cette ascension m'a un peu déçue.
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Il faut de la patience pour entrer dans ce grand roman d'aventure, qui repose sur les tentatives de conquête du sommet le plus haut du monde : L'Everest. Une fois passé l'introduction de 39 pages (édition de Poche), on devient l'un de ses hommes qui se surpassent, des fois bien malgré eux.

Dan Simmons a appuyé son roman sur une documentation très riche et par la même, réussi à nous associer aux préparations et ressentis d'alpinistes, qui vont tenter de conquérir le Chomolungma (Everest) dans les années 1920. En dépit des dangers mortels de cette montagne invaincue, poursuivis par des secrets abominables.

A lire sans modération.


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Etrange livre ....
Une somme (presque 1000 pages) pour une histoire à la fois captivante et sans grand intérêt. Je m'explique :
Il y a dans ce livre deux histoires en une, celle de l'ascension de l'Everet (ou tentative d'ascension) en 1925 (!) et une intrigue politico-policière sur ces mêmes pentes.
Le récit de l'ascension (et de sa longue préparation) est intéressant pour qui aime la haute montagne (et j'en suis) car il nous plonge dans cet ambiance qui nous facine tout en nous transportant en 1925 à une date où ces conquêtes étaient des exploits bien plus importants encore qu'elle ne le sont aujourd'hui. Une chose toutefois m'a chagriné ce sont les progrès techniques apportés par les protagonistes (crampons 12 pointes, piolet traction et jumar entre autres) dont je ne suis pas certain qu'ils aient réellement existé à cette date (pour moi ceci est arrivé bien plus tard, dans les années 50, voire 60... mais je peux me tromper).
Quant à l'intrigue politico-policière, elle m'a grandement déçue même si elle repose sur un fond historique vrai, de compétition entre Etats dans la conquête des sommets himmalyens.
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Dan Simmons est un de mes auteurs préférés, mais j'ai souvent du mal à entrer dans ses romans.
J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour la série des « Cantos d'Hypérion », mais je me félicite d'avoir persévéré car ce cycle est un de mes meilleurs souvenirs de lecture.
« L'Abominable » m'a aussi demandé des efforts, les premières pages ont été laborieuses, puis petit à petit, le récit s'est mis en place et j'ai pris du plaisir à suivre le trio d'alpinistes dans son ascension de l'Everest.
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La raison principale de mes difficultés à entrer dans le livre est que je ne m'attendais pas à un récit d'aventure, mais plutôt à un thriller fantastique, avec une petite pointe d'horreur. Je pensais que l'histoire se rapprocherait de « Terreur » du même auteur dont le scénario évolue autour d'une créature des glaces mystérieuse qui attaque des marins et s'évapore dans le froid glacé.
On suit ici trois alpinistes dans leur tentative de vaincre le plus haut sommet du monde et le yéti n'est mentionné que tardivement dans le roman et de manière très sporadique.
Alors, le titre est-il bien choisi ou est-ce un titre aguicheur ? La dernière partie du roman permet de comprendre le choix judicieux de l'auteur.
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J'aime beaucoup cet auteur qui sait se renouveler en proposant des récits d'aventure, de science-fiction, de fantastique, d'horreur ou de policier. Dan Simmons aime s'emparer de faits divers pour construire son récit, les zones d'ombre laissant l'auteur libre d'orienter son récit vers le fantastique.
« Terreur » revient sur l'expédition maritime dans l'Arctique du capitaine Franklin en vue de découvrir le passage Nord-Ouest. L'Erebus et le Terror quitteront l'Angleterre en 1845 avant de disparaître.
« L'abominable » quant à lui, revient sur la mystérieuse disparition du célèbre alpiniste George Mallory et de son compagnon de cordée Sandy Irvine dans l'ascension de l'Everest le 8 juin 1924.

Cette affaire a créé une vive émotion dans le monde de l'alpinisme. Un témoin aurait aperçu les deux alpinistes gravissant l'arête nord-est de l'Everest en direction du sommet, avant que la brume ne s'élève et ne les dissimule au regard. Les maigres indices retrouvés sur les lieux à l'époque ne permettront pas de retrouver la trace des deux hommes, ni de savoir s'ils sont parvenus ce jour-là au sommet tant convoité. Cette énigme continue à obséder les nombreux passionnés d'alpinisme.
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En marge de l'accident qui a coûté la vie de Mallory et Irvine, Dan Simmons nous relate, sous la forme d'un journal de bord, un autre accident, fictif celui-ci, du jeune Lord Percival Bromley et de son compagnon de cordée, un dénommé Kurt Meyer.
Un trio inattendu composé trois alpinistes passionnés monte alors une expédition ayant pour but de retrouver le corps du jeune lord : Jacob Perry, un jeune étudiant américain arrogant et narrateur de l'histoire, Richard Deacon, un ancien colonel anglais vétéran de la première guerre mondiale, et Jean-Claude Clairoux un guide français de Chamonix.
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Ce roman est incroyablement bien documenté sur le monde de l'alpinisme. Il aurait pu ne pas me plaire, car très loin de mes goûts : je n'aime pas le froid, la neige, la glace, les pentes abruptes, j'ai le vertige, bref, la montagne, c'est un endroit magnifique et merveilleux, mais de très loin. Et bien, cette ambiance glacée, rude, vertigineuse, mortelle, bien au chaud emmitouflée dans ma couette toute douce, m'a conquise.
Pour entreprendre une aventure aussi audacieuse et périlleuse, il fallait être très courageux, totalement inconscient, voire suicidaire.
Le récit est tellement ponctué de renseignements, d'anecdotes et de détails sur l'alpinisme, le matériel et les techniques d'escalade, véritablement passionnant même pour un néophyte, que le lecteur est totalement absorbé par cette atmosphère. On vit l'expédition comme si on y était. On ressent le froid tranchant, le mal des montagnes, les difficultés pour respirer, la lumière aveuglante et impitoyable.
Une véritable immersion.
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Si cette première partie est très intéressante, le scénario est très long à se mettre en place et peut décourager certains lecteurs qui pensaient lire un récit surnaturel sur le yéti, ce démon des montagnes. Il faut attendre le troisième quart du roman pour que l'histoire s'accélère vraiment et monte en puissance pour devenir un vrai thriller. En effet, l'expédition va être attaquée par … Je vous laisse le découvrir !
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« L'abominable » allie plusieurs genres : roman historique, thriller, récit de voyage, fantastique. Il met du temps à se mettre en place, mais il est passionnant du début à la fin. Si vous recherchez un roman au rythme trépidant, je vous le déconseille. « L'abominable », comme « Terreur » par ailleurs, est un roman qui se vit au ralenti, qui s'apprivoise doucement. Je l'ai lu, en prenant tout mon temps, en suivant les pas de ces intrépides aventuriers. Un presque coup de coeur, à lire.
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"Atteindre son but... Est-il dans la vie pire désenchantement ?"
Stevenson
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Je suis fascinée par les récits himalayens et j'adore Dan Simmons. L'ensemble, trouvé par hasard à la librairie, m'a fait frémir de plaisir...et je n'ai pas été déçue, tout au moins pendant les trois-quarts du livre...
Un an après l'échec de George Mallory et Sandy Irvine sur l'Everest, en 1925 donc, de puissants alpinistes présentés comme réels se lancent à leur tour dans l'aventure, sous prétexte d'aller chercher le corps d un jeune lord disparu dans une avalanche après le premier ressaut qui marque, largement au au-dessus de 8000 mètres, la première des dernières épreuves de l'ascension. La mère du disparu finance les recherches, mais nos trois gaillards comptent bien avant tout atteindre le sommet...
La préparation de l'expédition, les détails techniques ne m'ont pas ennuyée le moins du monde...toutefois, critiquant le matériel de Mallory, Dan Simmons devrait savoir que des recherches récentes ont montré qu'il était très bon et suffisant pour monter...enfin bon...
Première partie : ascension, froid, glace, montage de camp, escalade de folie, j'adore ce type de récit...Ensuite ça reste très bien en terme de narration, mais pour ce qui est du réalisme, ça pèche...Dans la zone de la mort, au-delà de 8000 mètres, où l'on peut à peine penser ni marcher, où chaque pas est une torture et où il ne faut pas rester bien longtemps, nos alpinistes ont de fort longues conversations, un souffle hors norme et des activités chronophages et multiples qui me semblent parfaitement impossibles, d'après tout ce que j'ai vu et lu...Ils auraient dû geler dix fois...Comment parler autant avec les masques à oxygène ? Y'en a même qui courent sur l'arête entre les deux ressauts...Par Reinhold Messner au secours ! de plus, le temps est splendide, pas la moindre allusion aux vents tempétueux des sommets...mais bon...C'est juste ce bémol que je mettrais.
Sinon une lecture addictive et quatre soirées de lecture fort agréable quand on est bien au chaud...

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Glaçant, comme l'air autour de l'Everest. Il faut aimer la montagne pour progresser dans ce livre et atteindre enfin le moment où quelque chose de grandiose se produit. Et si le portrait dressé ici de ce sinistre personnage était vrai, vu que certains personnages, dont le narrateur, le sont ?
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