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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Célian, enfant précoce a du mal avec l'institution scolaire qui ne lui permet pas de s'épanouir et, sa maman l'exfiltre temporairement de ce milieu pour aller à la découverte de l'île suédoise de Ven qui a accueilli l'astronome Ticho Brahe au 16 ème siècle. En pension chez Solveig, ils redécouvrent un milieu naturel privilégié pour l'observation des étoiles qui alimente la curiosité du jeune garçon. le professeur leur raconte la façon dont Shakespeare se serait inspiré de la vie de Ticho Brahe pour écrire « Hamlet », et le calme, l'environnement, l'évocation des travaux du scientifique offrent une respiration bénéfique à la mère et à son fils, parfaitement restituée par la plume délicate de l'auteure.
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Et dire que j'ai bien failli ne pas lire ce roman, la faute à une intuition visiblement erronée qui m'en a détournée longtemps. C'eut été fort dommage car il m'a procuré ce genre de parenthèse enchantée dont on voudrait ne jamais s'extraire. Empreinte de douceur, de poésie et d'un charme indéniable. Une bulle. Comme celles qui font briller les yeux des enfants lorsqu'ils les produisent en soufflant dans de l'eau savonneuse.

Trois fois rien, donc. Une mère, son fils d'une dizaine d'années. Tous les deux sur un fil, un peu au bord de la route, sortis des rails. Mary sort d'une douloureuse rupture amoureuse et s'interroge sur cette tendance à l'échec dans sa vie affective. Cilian est un garçon surdoué, qui s'ennuie beaucoup à l'école mais s'enthousiasme pour le cosmos, l'astronomie, la poésie et la nature. Alors Mary prend une décision radicale. Devançant la fin de l'année scolaire, elle embarque avec son fils pour l'île de Ven, en mer Baltique, au large de la Suède et de la Norvège. Plutôt que le divan d'un psy, elle choisit de passer quelques semaines dans les traces de Tycho Brahe, célèbre astronome qui vécut au 16ème siècle et résida vingt ans sur Ven où il construisit l'un des plus importants observatoires. Regarder vers les étoiles lorsque la terre se fait trop pesante. Retrouver le lien avec la nature qui a guidé l'enfance de Mary et qui se détend au contact d'une vie trop citadine. Renouer avec la force des rêves. Se ressourcer et offrir à Cilian, l'enfant différent, un espace de liberté où personne ne le juge.

Trois fois rien, et pourtant. Cette île, cette nature, on en ressent tous les bienfaits et la puissance. Là, les histoires d'amour ont la magie des contes de fées, les vacanciers ressemblent à Des Esseintes, le héros de A rebours, enquêtent sur Shakespeare et s'inspirent des poèmes de Tennyson. Partout, la beauté de l'île, la nature préservée, l'immensité du ciel et les corps qui peu à peu se libèrent tandis que les esprits s'allègent. Grâce à une écriture tout en douceur, en délicatesse, le lecteur se laisse peu à peu gagner par la beauté de cette renaissance au monde, et la sensation de bien-être qui l'accompagne.

Parfois, le merveilleux tient à trois fois rien.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Mary et Célian. Une mère et un fils. Une femme quittée et un enfant surdoué, décalé.

Une passion commune pour Tycho Brahe, l'astronome. Une nécessité : celle de fuir leur spleen et leurs difficultés.

Une destination : l'île de Ven. L'île qui abrita Tycho Brahe et sa passion céleste.

Une île encore préservée, gardant les traces de l'astronome. Une île où les choses prennent leur temps, on l'on peut savourer les jours, se poser et explorer.

Faire le deuil d'un amour enfui. S'épanouir loin de la grisaille parisienne.

Ce roman ne s'explique pas, il se ressent. La lumière et les vagues. La nature et les gens.

Avec une plume délicate, subtile, Maud Simonnot par touches légères comme un peintre, nous entraîne dans le sillage de ces deux personnages. Mais aussi dans le celui de Tycho Brahe sans oublier de nous questionner sur Shakespeare.

Sans mièvrerie mais avec une grande douceur, nous cheminons avec Mary et Célian. Comme eux nous déposons nos peines devant la sérénité de cette nature.

Une parenthèse enchantée qui donne envie de se ressourcer.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Au travers d'un séjour sur une petite île, une mere tente de dépasser son chagrin d'amour et d'offrir à son fils de 12 ans un autre univers, un autre espace pour comprendre les clés du monde peut être même de l'univers.
Dans un espace restreint qui est celle d'une île, les émotions, les perspectives se font plus grandes. J'ai aimé la relation qui unie cette mère à son fils. Ce dernier perçoit le monde sous un prisme différent du nôtre. Est-ce lui qui est différent où finalement nous, car ce petit tigre donne envie de voir le monde comme il le perçoit.
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L'histoire de Mary et de Célian, deux êtres meurtris par la vie. Mary vient de vivre une douloureuse séparation, tandis que Célian, enfant surdoué a du mal à s'adapter en milieu scolaire.
Mary décide donc de partir avant la fin de l'année scolaire. Ils vont aller se ressourcer sur L'île de Ven, au large du Danemark. Lieu célèbre pour la construction du plus grand observatoire de l'Occident où vécu le savant Tycho Brahé qui y observa les étoiles et créa une cartographie de celles-ci. Tycho Brahé aurait inspiré Shakespeare pour écrire Hamlet.
Mary et Célian vont parcourir l'île à bicyclette et observer la nature. Ils visitent le palais et nagent pour oublier le quotidien et effacer leurs blessures.
Y arriveront-ils ?
Ce roman alterne le récit de Célian et celui de sa mère Mary en y incluant des éléments biographiques sur Tycho Brahé.
La couverture de ce livre est attractive.
Ce roman révèle également la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils.
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Déprimée par une rupture douloureuse, préoccupée par le bonheur de son fils Celian, Mary décide de changer d'air et de partir quelques mois sur une île scandinave, sur les traces du célèbre astronome Tycho Brahe.
Ce scientifique danois, à la prothèse de nez en or, fit construire un somptueux palais et observatoire sur l'île de Ven. Sa mort mystérieuse (problème rénal ou empoisonnement ?) ajoute à l'aura singulière du personnage.
Cette escapade entre la Suède et le Danemark aidera la mère et le fils à prendre un nouveau départ.

Celian est un enfant fervent, intelligent et sensible, qui s'enflamme pour la nature, "le noir entre les lumières", la source de toutes choses, mais ne parvient pas à surmonter son ennui à l'école.
Ses interventions dans le roman, une page de temps à autre, en font un enfant attachant et attendrissant, et offrent un regard ingénu et frais sur l'histoire.

Je dois avouer que je n'avais malheureusement jamais entendu parler de Tycho Brahe, astronome dont le récit de la vie a bercé l'enfance de Mary, passion qu'elle a transmise à son fils Celian.
Et c'est bien dommage car ce personnage a eu une vie fascinante ; je comprends parfaitement l'attirance qu'il exerce sur Mary et Celian.
Certains pensent même que Hamlet a été inspiré de la vie de Tycho Brahe. Sa proximité avec la reine du Danemark aurait pu inspirer le personnage de l'amant de la mère d'Hamlet. Ainsi, le célèbre "To be or not to be" pourrait également se comprendre comme "Tycho Brahe or not Tycho Brahe".

L'écriture de Maud Simonnot, que je découvre avec ce roman, est sensuelle ; elle a éveillé en moi des sons, des odeurs, des couleurs, des visions enchanteresses. Chaque mot semble avoir été pesé pour constituer la phrase la plus harmonieuse possible.
Les chapitres sont courts, poétiques, et nous entraînent à partager cette retraite sur laquelle plane aussi l'ombre de Shakespeare.
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Un court livre, poétique, fugace, qui ne laisse que des traces étherées, un moment en suspens. Charmant livre sur une mère, sombrant dans la douleur suite à une rupture, et son fils, mal adapté à notre système scolaire qui ne peut prendre en compte les enfants un peu en dehors de la normalité. Célian, cet enfant céleste, dont on aurait pu aussi dire solaire, observe, se passionne pour les choses du vivant et les étoiles. Mary décidera de l'extraire de l'école où il est incompris, et elle avec, loin de sa morosité, pour aller sur l'île de Ven dans la mer Baltique, là où Tycho Brahe a vécu et a construit son temple consacré à l'astronomie. C'est une histoire d'apaisement, d'amour entre une mère et son fils, sur leur lien si fort et doux. L'écriture est belle, hypnotisante et apaisante. Un très beau livre.
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Merci à Babelio et l'opération Masse critique, de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Le titre L'enfant céleste avait attiré mon attention, tout comme le résumé.
Je n'ai pas été déçue par ce roman atypique, emprunt de poésie, de douceur, de simplicité et de profondeur.
L' écriture est fluide et nous fait traverser une parenthèse de vie du point de vue de la mère et de l'enfant, en alternance.
Avec des mots touchants, intimes, l' auteure nous entraîne dans un voyage intérieur de quelques semaines dans la lumière et les paysages scandinaves.
De rencontres en lâchers prises, l'état d'esprit des deux narrateurs évolueront, faisant de cette parenthèse une pause salvatrice.
Une lecture très appréciée donc, à découvrir pour son originalité, sa couleur si particulière, sa lumière intérieure.
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Cette histoire est celle de deux écorchés, deux êtres blessés qui tentent de refaire surface. Ou plutôt Mary, elle-même dévastée par une rupture amoureuse, cherche à préserver son petit garçon de 10 ans, Célian, de la cruauté ordinaire à laquelle il se heurte. Car Célian ne rentre pas dans les cadres. A l'école, les journées s'étirent pour lui en d'interminables minutes d'ennui. Il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s'évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Et il connaît les secrets de la nature, qui est pour lui plus qu'un refuge.

Et puisque Mary et Célian partagent l'histoire étonnante de Tycho Brahé, ils vont partir plusieurs semaines pour l'île suédoise de Ven où le savant avait au XVIe siècle établi son observatoire astronomique. Une île austère où la nature règne en maître. Une île où quelques personnages un peu hors du temps et hors du monde les accueilleront avec bienveillance. A leur contact et en harmonie avec les éléments, mère et fils vont peu à peu reprendre les rênes de leur existence et retrouver peut-être une forme de paix.

De multiples raisons nous amènent vers un livre. Cet Enfant céleste, je l'avais choisi pour son auteure, une talentueuse éditrice sensible à des voix personnelles, à des styles puissants qui ne cherchent pas épargner leur lecteur. C'est à elle en effet que nous devons la publication des textes de Violaine Huisman ou de Bénédicte Belpois (l'auteure de Suiza) qui m'avaient tellement touchée. Je m'attendais alors de sa part - un peu bêtement, sans doute - à une écriture fulgurante et bouillonnante. Et c'est tout le contraire que nous offre Maud Simonnot : une écriture toute en délicatesse, une écriture comme un baume posé sur les fêlures et les plaies de ses personnages. Une autre manière d'exprimer la douleur et le refus de s'y soumettre. Une autre manière qui possède sa propre force et sa beauté.


Lien : https://delphine-olympe.blog..
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L'enfant céleste publié aux Éditions de l'Observatoire, est le premier roman de Maud Simonnot. Non seulement ce roman se distingue par son style rêveur et évocateur, mais surtout par le fait qu'il a reçu en mars dernier le Prix Choix Goncourt de l'Italie. Pour une première fois, c'est très prometteur. Et justement en évoquant les premières fois, ce roman fait partie de la sélection 2021 des 68 premières fois.

Avec L'enfant céleste, Maud Simonnot nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années passées en Norvège. Ce récit est avant tout celui d'une guérison. La guérison d'une mère qui décide de stopper l'hémorragie sentimentale que le départ de celui qu'elle aimait a provoquée et celle de son fils, enfant précoce et hypersensible victime de brimades et rejeté par système scolaire. Dès lors, quoi de mieux pour se recentrer, que de tout quitter ? Ces deux-là échouent d'abord chez la grand-mère. Rattrapée par ses souvenirs, la mère décide de pousser plus loin et de mettre les voiles. Cap sur l'île de Ven en Suède dans les traces de Tycho Brahe, astronome danois du XVIème siècle.

Plonger dans L'enfant céleste c'est s'immerger dans la nature brute, opulente, celle que la main de l'homme n'a pas cherché à dompter. C'est se retrouver suspendu entre ciel et terre. Tantôt les pieds ancrés dans la terre pour se reconnecter, tantôt les yeux rivés dans les étoiles pour, à l'instar de ce célèbre astronome de jadis, les relier. Les relier tout comme ce qui relie une mère à son fils. L'enfant céleste traite de l'essentiel, de l'indispensable, du vital. Ajoutez à cela la plume à la fois délicate et poétique de Maud Simonnot, vous obtiendrez une apaisante invitation à la contemplation et à l'introspection. Un conseil, dégustez L'enfant céleste, mais lentement.

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