AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 288 notes
5
38 avis
4
51 avis
3
15 avis
2
4 avis
1
0 avis
Un roman poétique et envoûtant sur la reconstruction et la résilience.

Une mère et son fils, tout deux ébranlés par le monde qui les entoure, partent à la découverte d'un territoire sauvage et libre, l'île de Ven. La voix de Mary et de Celian s'alternent au fil des chapitres. Tous deux sont à la recherche de réponses, de vérités et de savoir.

Un texte emportant le lecteur dans un dépaysement total, où les sens sont décuplés ; Les paysages, les sensations, les émotions sont si bien décrites que l'on a l'impression d'être du voyage.

L'auteure a une écriture délicate, sensible et féérique.

A travers les yeux de Celian, le lecteur est plongé dans un univers étonnant, celui d'un astronome Tycho Brahé et dans ceux de Mary, il est question d'amour.

C'est une très belle lecture. Ne passez pas à coté de cet ouvrage. Un livre que l'on offre autour de soi. Vivement sa sortie en format poche.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          70
C'est une histoire d'amour et de reconstruction. L'amour d'une mère pour son fils si spécial. La reconstruction de cette mère après une histoire d'amour mais aussi celle de l'enfant qui ne trouve pas sa place à l'école.

Je dois avouer avoir eu du mal au départ. Ce livre se compose de plusieurs chapitres courts, des moments de vie qui s'enchaînent de façon non chronologique sans lien.. Tellement de mal que je me demandais parfois qui était le narrateur...

C'est la deuxième partie, le départ pour l'île de Ven et l'aventure, qui m'aura m'emportée. J'ai adoré les descriptions de l'île, cette île qui devient comme un personnage à part entière de l'histoire.
J'ai aimé l'amour que Mary porte à son fils Célian.
Mais plus que tous les autres, Célian a ma préférence. Ce petit garçon précoce avec une sensibilité si rare. Il est beau de voir le monde à travers son regard et d'avoir un accès direct à ces pensées foisonnantes.

Bon moment de poésie. On ressort de ce livre avec un certain apaisement, peut-être l'ambiance paisible de l'île de Ven ?
Commenter  J’apprécie          70
Si vous avez entendu parler de l'Enfant céleste ce fut sans doute en bien. Je n'imagine pas qu'on puisse écrire une critique négative sur ce livre au charme léger et délicat.

On devine combien Maud Simonnet a mené des recherches pour nourrir l'intrigue, habilement nouée avec les recherches que Tycho Brahe entrepris sur l'île de Ven où il imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.

Et combien il fallut de travail à l'auteure pour que tous ses effort ne se sentent pas. Il en résulte un récit empreint de délicatesse et de légèreté qui coule de source.

A la dérive, l'île, un dernier rivage, ces trois parties aux intitulés marins racontent l'histoire de plusieurs voyages, autant réels qu'intérieurs, qui mèneront la mère, Mary, et l'enfant, Célian, à envisager des horizons plus sereins.

(…) J'ignorais cet endroit, d'à peine la moitié de la superficie d'Ouessant, si loin de Paris et de nos soucis. Maud Simonnet la décrit si finement que, si nous n'étions pas interdits de lointains voyages, je bouclerais illico une valise pour l'arpenter moi aussi et me laver de ces jours en creux qui accompagnent les chagrins (p. 113) que Mary n'est pas unique à devoir traverser.

(…) L'auteure explique ce qui marque la surdouance (p. 35) en particulier une hypersensibilité. Elle nous donne plus loin un indice qu'elle qualifie de caractéristique déroutante pour repérer un surdoué (p. 119) : une pensée arborescente qui ne cesse de faire des liens entre les choses les plus improbables. J'ajouterai que ce qui est vrai d'un enfant l'est tout autant d'un adulte parce que la surdouance est une spécificité qui ne disparait pas. Elle reste dérangeante à tous les âges.

Les allers-retours entre le ciel et la terre sont constants. La dimension écologique est récurrente, parfois à travers quelques mots, mais qui sont essentiels. Par exemple en pointant (p. 84) combien la sauvegarde des semences est un combat . Et je recommande fortement de regarder le documentaire Les Liberterres qui en fait la démonstration.

(…) L'analyse argumentée (p. 79) autour de ce que Maud Simonnot appelle des convergences troublantes avec Shakespeare est absolument passionnante, surtout pour quelqu'un qui a travaillé dans l'univers du théâtre.

On peut songer à diverses figures spectrales, comme celle du résident dit invisible (p. 75). de nombreux personnages célèbres traversent cet ouvrage et il faut remercier l'auteure de nous en donner les principales références p. 165. Elle y avoue un travestissement, celui du titre du poème de Tennyson, sans doute par humilité puisqu'il porte son propre prénom, Maud.

Ce premier roman (après avoir signé une biographie remarquée) nous parle de résilience avec élégance. Mary voudrait "oublier" Pierre en se débarrassant de l'imprégnation qui subsiste dans sa mémoire. Elle s'appuie sur ce qu'elle a lu de Proust (p. 137), un spécialiste en la matière pourrait-on dire. Elle a aussi recours à une forme de dénigrement en lâchant (p. 81) l'étrangeté de cet homme qui se tenait au bord de l'amour comme un échassier au bord de l'eau. Comme s'il existait un risque à être ou ne pas être emporté par des sentiments.

Curieusement et alors qu'elle avait placé en lui un fol espoir d'éternité, Mary ira mieux quand elle réussira (p. 101) cet exercice périlleux : J'essaie de refouler cette pensée que le bonheur présent est un moment volé. A la fin, elle sera sans doute parvenue à traverser à l'envers tous les sentiments. Elle pourra revenir sur les lieux de son défunt amour, y déposer des fleurs (p.160) et se sentir enfin prête à rejoindre ce rivage où l'on guérit du mal d'aimer.

(…) Quand Mary reprend l'escalade, ce sport lui fait l'effet d'une remontée d'un abysse. le livre s'achève sur cette citation célèbre de Shakespeare, figurant dans La Tempête : Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves (p. 162). Il m'aura manqué de la musique pour qu'il soit parfait. Qu'importe, j'ai entendu le bruit des vagues.

Lire la totalité à l'adresse :
https://abrideabattue.blogspot.com/2021/03/lenfant-celeste-de-maud-simonnot.html
Lien : https://abrideabattue.blogsp..
Commenter  J’apprécie          70
Des étoiles plein les yeux

Laissez-moi vous présenter Mary, la mère, et Célian, le fils. Il n'y a pas de père dans cette histoire et ce n'est pas bien grave. La cellule mère-fils se suffit largement à elle-même, du moins au début de l'histoire. Celle-ci se résume en un énorme besoin de « voir ailleurs ».

Célian est un enfant catalogué comme ayant des difficultés de concentration à l'école. le rejet dont il fait l'objet, le mal-être dans lequel il semble s'enfoncer petit-à-petit, celui dans lequel Mary semble se morfondre depuis sa séparation, tout cela fait que Mary, sur une idée brillante de son fils, va décider de momentanément tout plaquer pour aller s'isoler sur l'île de Ven, au Danemark.

Le choix de cette destination n'a rien d'innocent. Mary a transmis à Célian tout son intérêt pour le personnage historique de Tycho Brahe. Astronome danois de la seconde moitié du XVI° siècle, il se voit offrir par le roi du Danemark l'île de Ven sur laquelle il construit le palais d'Uraniborg et surtout un observatoire, un centre artisanal permettant de produire des instruments d'études de l'espace…

Le livre met ainsi en parallèle la vie de Mary et de Célian et le destin de Tycho Brahe, astronome aussi brillant, dans l'esprit fantasmé de Mary et de Célian, que tyrannique, dans les traces laissées par cet homme aussi intelligent que controversé sur l'île de Ven. Plus précisément, Maud Simonnot jalonne l'histoire de Mary et Célian des épisodes marquants de la vie de Tycho Brahe, comme si ceux-ci répondaient à ce que vivent Mary et son fils ou pouvaient apporter des réponses.

Ces réponses viennent en fait par l'intermédiaire des personnes que mère et fils vont rencontrer sur l'île, des liens profonds d'amitié qui vont se nouer en très peu de temps et, pour certains, des liens sentimentaux voués à être sans lendemain mais qui possèdent une pureté à nulle autre pareille.

Cette aventure que Mary et Célian vivent leur permet de se reconnecter à eux-mêmes à travers l'isolement proposé par l'île par rapport à leur environnement habituel et de se reconnecter aux autres à travers les nouveautés et les changements offerts par cette terre et la mer qui l'entoure qui fonctionnent comme autant de forces protectrices.

Il y a des livres auxquels on reste étranger, extérieur et il y a ceux qui vous prennent par la main, vous happent (tout en douceur) et ne vous lâchent plus, ni le temps de la lecture ni après, longtemps après.

Il y a des livres qui ne vous atteignent pas et il y a ceux dont chaque phrase, chaque mot vous touchent au plus profond.

Il y a des livres dont on attend la dernière page pour le finir et il y a ceux dont on redoute le point final parce qu'on voudrait qu'ils ne cessassent jamais.

« L'enfant céleste » fait pour moi indéniablement partie de la seconde catégorie. Malgré les regrets qu'on se prend en pleine face à refermer un récit que l'on aurait voulu sans fin, on sent qu'il continuera à vibrer intensément, d'abord en continu puis, petit à petit, à chaque fois qu'on repensera à Mary, à Célian et à tous les autres personnages qui jalonnent leurs parcours.

Ce livre est d'une beauté, d'une clarté et d'une humanité rares.

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          71
Mary élève seule son fis Celian, garçon rêveur et « surdoué « qui a du mal à s'adapter à l'école mais passionné par la nature et le cosmos. Suite à une rupture douloureuse, elle décide de quitter Paris avec Celian pour rejoindre une île sauvage de la mer Baltique où vécu Tycho Brahe, astronome célèbre qui y fit construire un palais pour observer les étoiles et produire une nouvelle carte du Ciel.

Le choix d'une lecture est souvent aléatoire et une superbe couverture peut nous attirer d'emblée, ce fut le cas pour ce discret roman d'une centaine de pages.
On s'attache immédiatement aux deux personnages principaux, Mary, dans sa détresse amoureuse et sa fragilité et Celian pour sa fraîcheur, sa candeur et sa pureté.On les suit dans leur cheminement vers plus de lumière, de joie, de liberté.
C'est avec une écriture fine, légère et poétique que l'auteur nous décrit les divers paysages de cette île , à la fois tourmentés par la puissance de la mer et apaisants au milieu des forêts et landes. Les personnages , plongés dans cette nature sauvage et réparatrice se recentrent peu à peu.Mary retrouve la sérénité oubliée des promenades en forêt de son enfance.
J'apprécie les livres qui nous ouvrent des fenêtres vers l'Autre et l'Ailleurs : on fait connaissance avec Tycho Brahe, prince danois, peu connu en France, personnage curieux de la Renaissance qui bouscula les connaissances sur les étoiles et astres lointains et qui fut disgracié , voire empoisonné. Sa vie est si riche et complexe qu'elle aurait inspiré Shakespeare pour son Hamlet. Une belle découverte !
Le récit, fait de courts chapitres, se déroule à deux voix, celles de Mary et Celian ; il permet une lecture calme, contemplative . le récit de Celian amène beaucoup de poésie à travers ses observations de la nature.
L'auteur analyse avec tendresse et justesse le chagrin d'amour de Mary, elle nous le représente comme un cycle nécessaire que celle-ci doit suivre pour atténuer sa douleur. Les divers personnages rencontrés sur l'ile vont chacun à leur manière être un appui pour avancer dans sa quête du bonheur.
Elle parsème son récit de citations lumineuses de Rainer Maria Rilke, de Borges et Shakespeare.Tout un plaisir.
C'est un roman d'une douce et tendre mélodie.
Commenter  J’apprécie          60
Mary et Célian ont tous les deux bien des choses à fuir. Alors que l'année scolaire n'est pas terminée, que Célian, trop "rêveur", est malheureux et incompris par sa maitresse, que Mary vient d'être quittée par son amant, sans raison, ils s'envolent tous les deux pour une longue pause sur l'ile de Ven dans la mer Baltique.

Cette destination n'est pas choisie au hasard puisque mère et fils, férus d'astronomie, se lancent sur les traces de Tycho Brahe, qui à la Renaissance a construit un observatoire prodigieux sur cette ile.

La tête dans les étoiles, le corps sur cette ile sauvage et pleine de vies, Mary et Célian vont-ils panser leurs blessures? Pourront-ils reprendre une vie normale après cette parenthèse enchanteresse?

Je suis passée à côté de cette histoire d'astronomie, de roi du Danemark et de Shakespeare, un peu tirée par les cheveux.

Par contre, l'exploration de l'ile, les descriptions de la faune sauvage, de la mer, des odeurs et des températures, des lumières, de la végétation… sont absolument sublimes. L'écriture très sensorielle de l'autrice a opéré sur moi et a rattrapé cette première partie assez ennuyeuse et peu crédible.
S'ajoutent à cela des portraits de personnages secondaires très tendres et attachants, au point où on se demande s'il est possible de les quitter un jour.

Ce n'est pas le livre de l'année, mais c'est… joli.

Lien : https://carpentersracontent...
Commenter  J’apprécie          60
Beauté, beauté, beauté ! Voilà ce que je pourrais dire sur ce roman, mais je vais quand même développer un peu…

A huit ans, Célian est un enfant peu ordinaire, extraordinaire même. Il observe, fasciné, la nature, les animaux et les étoiles. L'école est une épreuve pour lui, incompris par les autres enfants comme par sa maîtresse. Mary, sa mère, aimante et protectrice, décide de partir avec lui sur l'ïle de Ven en Suède. Là vécu l'astronome Tycho Brahe au 16ème siècle, dans son palais Uraniborg qui attirait tous les scientifiques d'Europe.

Poésie, douceur et délicatesse. le sentiment d'une parenthèse hors du temps, d'une émotion légère et sereine. Un roman aussi joli que son titre.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          60
Un texte empreint de poésie, mélancolique et sensuel. On accompagne la narratrice et son fils dans ces jours passés en pleine nature, où la beauté du monde apaise les peines. Sans véritablement de repères dans le récit, l'histoire progresse mais perd son rythme. Légère déception sur la fin du récit.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai entamé ma lecture avec beaucoup d'attentes suite aux critiques élogieuses des autres lecteurs et à la découverte de cette magnifique couverture, mais n'ai pas été aussi touchée que je l'aurais cru par cette histoire, somme toute assez triste.

Si Célian parvient à émouvoir, la "tendresse inconditionnelle" qui l'unit à sa mère m'a paru à peine esquissée durant une bonne partie du livre, celle-ci ayant d'ailleurs des réactions assez déconcertantes par moments. Parallèlement, l'introduction aux mystères entourant Tycho Brahe est bien amenée et intéressante. Cependant, j'ai trouvé la suite de l'histoire assez classique, avec l'arrivée d'un nouveau personnage et l'évocation de ses recherches sur l'astronome, qui alourdissent le récit. Heureusement, les chapitres sont très courts, passant du point de vue de Célian à celui de sa mère, ce qui fluidifie la lecture.

La nature préservée de l'île de Ven est très bien servie par l'écriture délicate de Maud Simonnot. C'est dans son écrin apaisant que l'enfant et sa mère vont réapprendre à rire, s'émerveiller et s'accepter, bercés par les joies simples qui rythment leur voyage. En revanche, l'auteure fait tellement l'économie des émotions chez ses personnages que j'ai eu l'impression de rester en périphérie de l'intrigue tout du long, pour finir par carrément m'ennuyer. Moi qui aime tant les écritures poétiques, j'avoue enfin avoir été déçue par la tournure de certaines phrases qui donnent une dimension un peu prétentieuse au roman.
Commenter  J’apprécie          60
Après une rupture amoureuse, Mary emmène son fils Célian sur l'Île de Ven, une île de la mer Baltique où, à la Renaissance, l'astronome Tycho Brahe a redessiné la carte du ciel. Cette île sera la renaissance pour la mère et son fils.

Un très beau roman, avec une écriture poétique et apaisante où l'on suit deux êtres qui cherchent à se reconstruire.

Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (551) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1231 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}