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Madeleine de Sinéty (Autre)
EAN : 9791094060285
180 pages
Editions GwinZegal (25/08/2020)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Autodidacte en photographie, Madeleine de Sinéty s'installe à Poilley, en Ille-et- Vilaine entre 1974 et 1980 et commence à documenter la vie de ce petit village rural de 400 âmes. Elle y reviendra régulièrement et constituera une archive photographique unique, fruit d'un travail d'observation intense et d'une relation intime avec le sujet. Ses photographies nous montrent les couleurs d'une France rurale disparue, un village qui fut une communauté soudée avec ses ri... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dimanche 26 octobre 1975

À écrire.
- L'étable aux veaux chez Touchard.
- Maria et les méchants rois.
- Père Eugène et son vélo neuf.
- Les carottes avec Mme Saulnier et le chara qui arrive (et le retour à plat ventre dans les carottes).
- Mme Raballan au cimetière.
- L'extirpateur. Père Gus travaille de nuit.
- Le retour des juments dans les phares de ma voiture. Leurs longues queues.
- Elles fument dans la brume du soir.
- Père Gus, lampe électrique à la main, oublie de faire signaux aux voitures.
- Anna Touchard et son plâtre.
- La mort de Francis Hamand.
- On charrue dans le soir qui tombe, soleil rouge.
- La dispute: "Ah! tu sais rien faire - Après toi, je charruerai pas, je prendrai un tracteur - Eh bin, je viendrai voir comment tu t'y prends, tu verras, tu m'regretteras. Y aura encore moins de travail de fait quand je s'rai parti."
- Ils bêchent sous les pommiers. Personne ne le fait plus.
- Le ramonage du propriétaire.
- Le veau mi-né dans le champs, on le rapporte en tracteur.
- La bouillotte clandestine.
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M. Denoual, de la Roche-Gaudin, me dit: "C'est comme le remembrement, il y a six ans, quelqu'un est venu et nous a dit: "Ce champ-là qui est à vous, on va vous le prendre et vous en donner un autre." C'était un bon champ, je ne voulais pas. On me l'a pris quand même, il n'y a rien eu à faire. On pouvait pas prendre un fusil et leur tirer dessus! On n'était même pas propriétaires. Et puis un jour ils viennent, ils disent: "Il faut prendre un fusil pour défendre la patrie." Quelle patrie? Y nous l'ont déjà prise, la patrie, c'est le gouvernement français qui nous l'a prise."
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Jeudi 8 avril 1976

Dimanche matin, il y a dans l'étable un veau tout frais, fait par sa mère pendant la nuit. Il est aussi blanc que si on l'avait roulé dans la neige, il écarquille de grands yeux bruns et sort un bout de langue tout rose. A genoux dans la paille à côté de lui, Marie-Christine le serre dans ses bras, joue contre joue, embrasse le museau humide. "C'est dommage, dit Maria, c'est un mâle, faudra le vendre. - On non! crie Marie-Christine, en serrant plus fort le petit veau contre son coeur. Non, maman, je veux pas qu'on le vende!... C'est nous qu'on le mangera et on gardera la peau!..."
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Samedi 14 décembre 1974
On frappe à la porte pour la dixième fois, parce que les enfants sortent de l'école à midi ce matin. Cette fois, c'est Colette Guimard, et je lui dis, comme aux autres, que mon papa est mort, et que ça me fait drôle, je n'y crois pas, et elle me regarde, elle fronce les sourcils, elle comprend et elle sent ce que je dis, elle est avec moi, c'est drôle, c'est la seule de tous les enfants de Poilley, les autres repartent, gênés, silencieux.
Le téléphone de la poste n'a pas voulu marcher ce matin, c'est une chance, je préfère avoir appris ça chez Emilienne, c'est François qui me l'a dit.
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Mardi 3 septembre 1974
J'ai bu du lait de jument. M. Langlois trayait les tétons noirs de Soumise, pendant que je tenais un verre sous le jet blanc. Ça ne mousse pas comme du lait de vache, c'est beaucoup plus léger et fluide comme de l'eau, c'est sucré avec un petit goût de noisette fraîche. Je buvais, à un téton, le poulain tirait sur l'autre. Nous sommes frères de lait maintenant.
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