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4,21

sur 582 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
À LIRE : les amoureux de la Perse et de l'orient, vous allez voyager et vivre sans doute au plus profond de vous à travers la biographie du Cheik El raïs l'histoire de ce savant et médecin mais pas seulement car vous allez traverser des paysages ! Incroyable personnage, et dire qu'au XXI siècles ces terres sont toujours et encore en déchirement, idem pour la religion, et pour ma part je suis attristée de voir que nous en sommes toujours au même point alors que l'on doit beaucoup en Occident à de très nombreux savants de l'Orient. Je ne sais pas pour vous mais le seul point négatif dans sa biographie c'est l'âge de cette jeune esclave, mineur… culturellement c'est malheureux c'est encore d'actualité, c'est ces dernieres lignes qui m'ont mis un froid dans le dos. Mais je vous laisse découvrir cette homme. Bonne lecture !
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Avicenne ou La Route d'Ispahan/Gilbert Sinoué
Cette biographie légèrement romancée retrace la vie du médecin le plus célèbre en son temps, Abu'Ali al-Husayn ibn Allah ibn Sina ou plus simplement en terme latinisé, Avicenne. Né en 980 près de Boukhara en Perse, il fut tout à la fois médecin, philosophe, écrivain et scientifique.
Cet ouvrage passionnant de Gilbert Sinoué est fondé sur un manuscrit authentique rédigé par un disciple d'Avicenne, Abu Obeid al Jozani qui vécut 25 ans à ses côtés.
Dans un très beau style classique, sont retracées les pérégrinations, les aventures et les amours torrides d'Avicenne, éternel nomade jusqu'à la ville d'Ispahan où il trouva la mort à l'âge de 57 ans.
« Quoi qu'il arrive n'oublie jamais ceci : Notre existence s'écoule en quelques jours. Elle passe comme le vent du désert. Aussi, tant qu'il te restera un souffle de vie, il y a deux jours dont il ne faudra jamais t'inquiéter : le jour qui n'est pas venu et celui qui est passé ». (Parole de Ibn Sina à El Chirazi) Autrement dit, Avicenne appliquait à la lettre la maxime d'Horace « Carpe diem quam minimum credula postéro ».
Autre belle parole d'Avicenne : « C'est pour le péché que le pardon existe ».
Et cette autre : « Je pourrais te dire que la meilleure façon de se venger d'un ennemi, fût-il sa propre mère, c'est de ne jamais lui ressembler. Je pourrais te dire aussi qu'il ne faut pas se convaincre que ce que l'on désire est plus important que ce que l'on possède. Et t'assurer qu'aucune ambition ne mérite le prix d'une vie humaine… » Belle sagesse ! Qui se répète un peu plus loin : « L'homme ne doit pas sans nécessité ouvrir toutes les portes qui se présentent. » Et : » Une médiocre aisance avec la paix vaut mieux que l'opulence avec les soucis. » On devrait s'inspirer plus souvent de cette philosophie !
Sur la mémoire des peuples :
« Ce qui me chagrine le plus, c'est que les peuples souffrent d'une double infirmité : l'absence de mémoire et la cécité. Ce qui leur confère l'étrange aptitude de glorifier ceux qu'ils ont haïs la veille, et de haïr le lendemain ceux qu'aujourd'hui encore ils vénèrent. »
« La distance qui sépare le bonheur du malheur tient dans un souffle… »
Et je conclurai par cette sentence que j ‘aime entre toutes : « Rien n'impose au sot comme le silence : en lui répondant on l'enhardit ! »
En résumé, un très beau et riche récit, très facile à lire et qui fait du bien, apaise et donne à réfléchir ce qui n'est pas plus mal.
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Merci à Gilbert Sinoué, pour ce voyage dans la Perse de l'an 1000, où il m'a emmenée cette semaine, pour la deuxième fois. Sans en avoir l'air, on apprend comment Avicenne pratiquait sa médecine, comment Birouni commençait à mesurer la Terre, ainsi que la manière dont les tiraillements politiques entre les émirs locaux se passent... Quel conteur ! Là je découvre Averroès, qui s'annonce bien lui aussi !
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L'un de mes coups de coeurs, il est formidable. Avicenne ou cheikh el-raïs, c'est-à-dire « prince des savants ». On découvre Ibn Sina qui fut déjà érudit à l'age de 18 ans avec ces nombreuses connaissances en droit médecine et mathématique. Je vous le conseille vivement!
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J'ai lu ce livre il y a des années, mais j'en garde un souvenir particulier. Celui d'avoir recherché des informations complémentaires sur ce médecin et savant extraordinaire que fut Avicennes.
Aimant à la fois l'histoire et la médecine, j'ai trouvé ce roman fascinant
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Connu en occident sous le nom d'Avicenne, Ibn Sina est considéré comme le plus grand intellectuel de monde Perse. Il vécut au XIème siècle. Artiste, théologien, philosophe, écrivain, astronome, mathématicien, médecin, etc, …amateur de vin, …il était connu, reconnu, adulé donc craint par les Princes qui le vénéraient dans le besoin puis le rejetaient.
Gilbert Sinoué prend la plume au nom d'Abou Obeid el-Jojani qui fut l'ami, l'élève d'Avicenne, qui le suivi pendant 25 ans aussi bien dans l'errance, l'exil que dans la gloire, la puissance.
Il nous met en contact avec un monde perse évolué aux connaissances multiples, partagées mais un monde rude en proie aux invasions ottomanes, aux guerres de succession.
Celui que l'on appelait le Prince des médecins mourut à l'âge de 57 ans.
Un grand plaisir de lecture.
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Récit épique très accessible sur un des plus savants du Moyen-Orient :
Ibn-Sina, en abrégé
cheik el-raïs, "prince des savants", par ses disciples surnommé
Avicenne , en occidentalisé.
Persan parsi particulièrement doué, doté d'une mémoire phénoménale, , il acquiert très vite un savoir colossal, et devient médecin à seize ans. Il consacrera sa vie , quelles qu'en soient les conditions ( traqué, emprisonné, exilé ) aux études, (dans bien des disciplines), et aux écrits (autobiographie- encyclopédies), aidé en cela par son "script" et fidèle disciple, El- Jozjani, sans jamais se départir de son précieux calame, , et en jouissant de la présence de la belle Yasmina, l'amour de sa vie.

Des prouesses médicales, jugées miraculeuses ( extraction d'un calcul de la vessie- trachéotomie- amputation et césariennes réussies) vont lui permettre parfois de sauver sa peau, d'asseoir sa renommée, de se voir gratifié et honoré, jusqu'à même être nommé Vizir.

Malgré la complexité du contexte politico-religieux, les différents conflits engendrés par les différentes dynasties, je fus rapidement et durablement charmé par ce pays des mille et une nuits, aux parfums envoûtants ! Magie de l'Orient !
Un roman savant sans être barbant, comme ceux de cet auteur déjà lus précédemment.
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Lecture très agréable et instructive.

J'ai pris mon temps, mais j'ai savouré chaque chapitre de ce roman historique. Gibert Sinoué y raconte avec talent la vie du célèbre Avicenne, surnommé alors « prince des savants ». Il s'est inspiré pour cela du récit de Abou Obeïd el-Jozjani, ancien disciple du cheikh el-raïs.
On suit avec délice la vie du médecin dans la Perse du XIeme siècle. J'y ai découvert pour ma part les tensions politiques et religieuses d'alors, mais aussi le faste des palais y rassemblant les plus grands intellectuels.

Ali Ibn Sina a eu une vie époustouflante, jalonnée de hauts et de bas au gré des humeurs des puissants. Un jour idôlatré, le lendemain exilé ou emprisonné, on le verra aussi bien nomade que vizir.
Reconnu comme le plus grand des médecins par ses pairs, il s'intéressait également à la philosophie, à l'astronomie, même à la maîtrise de la langue arabe. le cerveau constamment en ébullition, il était impressionnant par ses capacités de mémorisation. Diverses capacités intellectuelles qu'il ne cessera jamais d'exploiter toute sa vie durant, au bénéfice des sciences en générale et de la médecine en particulier.

Un livre passionnant et écrit magnifiquement. A lire sans hésitation !

Lu dans le cadre du Challenge Livre Historique 2020
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Gilbert Sinoué nous fait découvrir l'Orient qu'il aime à travers plusieurs romans. Sa passion pour cette région transparaît dans la biographie d'Avicenne, philosophe et médecin d'exception du début du XIe siècle.

Ali Ibn Sala naît en Ouzbékistan en 980, et rapidement le jeune homme montre des capacités intellectuelles hors-norme. Sa mémoire impressionnante lui permet de retenir les enseignements des grands médecins de l'Antiquité qu'il a lus. Exigeant, il ne se fie qu'à son observation et à son sens de la déduction pour diagnostiquer, soigner et chercher. Cet état d'esprit démontre une intelligence rationnelle éloignée du cliché du médecin du Moyen Âge.

Comme les autres intellectuels remarquables du passé, son savoir ne se limite pas à la médecine, bien au contraire : il maîtrise aussi les mathématiques, l'astronomie, et se révèle un philosophe parmi les plus grands. Inlassablement, il écrit des sommes sur toutes ces disciplines, dont les plus célèbres sont des traités de médecine et de philosophie.

J'ai souvent été étonnée par les compétences médicales d'Avicenne, et j'ai plusieurs fois vérifié qu'une opération ou que la connaissance d'une maladie existait déjà à l'époque… parce que j'avais du mal à y croire. Correspondant avec les autres savants de son temps et de sa région, il a la chance de vivre à une ère d'intenses effervescences intellectuelles et scientifiques.

Sa vie s'avère fascinante : il se met au service des émirs, s'élève aux postes les plus prestigieux avant de chuter, et doit prendre le chemin de l'exil et tout recommencer dans une autre cour. Réclamé par les princes, il est soumis à leur bon vouloir, et un tel destin est peu commun. Cette biographie romancée est l'occasion de découvrir une civilisation que beaucoup d'entre nous connaissent mal, entre l'Ouzbékistan, la Turquie et la Perse. Les paysages, les villes, les parfums et les senteurs nous entraînent dans un ancien Orient complexe, chaque émir étant en conflit ou sous la coupe d'un voisin.

Ce récit est inspiré des biographies existantes, et parfois il a un aspect hagiographique. Hormis une intransigeance qui suscitera haines et jalousies, Avicenne n'a que des qualités et pas de défauts… du moins pour un lecteur du XXIe : Avicenne s'adonne à la boisson et aux plaisirs de la chair, malgré la morale religieuse. C'est bien la seule chose qui le rend humain !

Une lecture que je recommande pour découvrir un personnage mal connu de la plupart des Européens, alors qu'il a marqué l'histoire de la médecine et de la philosophie.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Parfois le hasard fait bien les choses. Les copines et moi on a organisé cette LC au débotté parce que deux d'entre elles voulaient le lire. Finalement on s'est tous régalés avec ce roman biographique exotique à la fois divertissant et instructif, et nos échanges ont été riches et fructueux. Grand merci à elles.

Au travers du récit de la vie d'Ibn Sina – nom occidentalisé en Avicenne – c'est toute une époque peu connue par chez nous du Moyen Orient médiéval que l'on découvre : les régions de Perse, du Turkménistan ou d'Afghanistan aux alentours de l'an mille (calendrier de chez nous aussi). La première croisade est encore loin dans le futur et la civilisation de l'Islam se développe aussi bien dans son identité religieuse que dans la succession de la culture antique. En usant du chausse pied, je ferais bien un parallèle avec l'Europe du 16ème siècle : une civilisation qui développe sa connaissance du monde par les sciences et la philosophie (toujours un peu mélangées sauf à notre époque), bâtit des merveilles et, en parallèle s'investit dans la foi. Les rois sont des mécènes mais ce sont aussi des rivaux et les guerres locales sont légion, bien qu'interdites par l'Islam si elles ne sont pas « saintes ». Les courant religieux « irréconciliables » jouent leur rôle ici. Si Avicenne nous montre une région essentiellement chiite, la menace turque sunnite impérialiste et intolérante, dont la cruauté est aussi légendaire que celle d'Attila, le grignote peu à peu. On peut retrouver une atmosphère similaire dans la première partie de Samarcande de Amin Maalouf (au travers du poète mathématicien Omar Khayyâm).

A travers le récit – probablement un peu hagiographique – de son disciple et biographe Abou-Obeïd el-Jozjani (aimablement « traduit » par Gilbert Sinoué), Avicenne apparaît comme un géant de la connaissance, une machine de travail, un touche-à-tout du cérébral autant à l'aise en médecine qu'en mathématique, en philosophie ou en grammaire arabe. Tous ses pairs s'inclinent devant lui. Mais c'est clairement dans le domaine de la médecine que ses connaissances et son expérience impressionnent. Nombreuses sont les scènes où il les met en pratique avec l'esprit affuté d'un détective qui en aurait remontré à Sherlock Homes pour trouver le bon diagnostic. J'ai à chaque fois été soufflé par le niveau atteint par cette discipline à l'époque, et par les innovations apportées par Avicenne.
Hagiographique ai-je dit ? Pas vraiment non plus. Abou-Obeïd ne cache pas les « défauts » de cet homme parfois fier jusqu'à la présomption, abusant du vin, abusant des femmes même si seules quelques-unes ont su trouver le chemin de son coeur (le personnage de Yasmina, sa dernière épouse, est d'une incroyable richesse). Tombant parfois dans de profondes déprimes.
Et pourquoi ne déprimerait-il pas parfois ? Je n'imaginais pas que sa vie ait été autant en dent de scie très pointues, avec des hauts très élevés et des bas très profonds se succédant à une vitesse fulgurante. Avicenne se considère comme un éternel exilé et, le temps passant, a de plus en plus de mal à l'accepter.

Après Léon l'Africain, c'est mon second coup de coeur historique oriental de l'année, un peu pour les mêmes raisons. Et c'est mon premier Gilbert Sinoué. Gageons que ce ne sera pas le dernier.
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