Une forme de poème en prose, d’une douceur et d’une tristesse poignante, un livre qui m’a touché beaucoup et qui relate une dimension féminine du désespoir […]
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On a placé ma tombe sous le séquoia, j'ai invité celui que j'aime à s'y coucher. Le flot de nos baisers a fait grand fleuve tout autour de la terre où l'amour, comme un réfugié, a pris le dernier bateau. Mes cheveux déployés comme un linceul tenaient les coyotes à distance tandis que nous dessinions des glyphes avec nos corps. Les vents clamaient leur triomphe, notre dos ployait sous le fardeau, nos os craquaient comme de vieux arbres, mais un sourire comme une toile d'araignée s'accrochait à l'entrée de la caverne fatale.
Que diront la rose et l'églantine aux enfants de ma soeur qui jouent près de la tombe ? Elle me pique la main, la jolie fleur. C'est d'une rose que parle mon chant.