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J'avais adoré Sourires de loup - sa complexité, sa truculence, sa foutraquerie joyeuse, avec plongée en apnée dans les milieux jamaïcain et indo/pakistanais d'un Londres survolté, bouillonnant de vitalité.
Mais ce recueil de nouvelles?
C'est bien simple: même si je lui reconnais des qualités d'écriture, impossible de le lire jusqu'au bout.
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Zadie Smith, née en 1975 dans une banlieue du nord-ouest de Londres, est une écrivaine britannique, fille d'un père anglais et d'une mère jamaïcaine qui émigre en Angleterre en 1969. Ses parents divorcent alors qu'elle est encore adolescente et à l'âge de 14 ans, change son prénom de Sadie en Zadie. Elle étudie la littérature anglaise à l'université de Cambridge.
Grand Union, un recueil de nouvelles paru en 2021, vient d'être réédité en poche. Dix-neuf textes se déroulant dans des lieux différents, New York, Londres… à des époques elles-mêmes différentes, le plus souvent de nos jours mais aussi en 1959 ou carrément dans le futur.
Et finalement un bouquin dont je ne sais pas quoi penser. J'aime l'écriture bien rythmée, le texte qui court sous mes yeux, le style qu'on pourrait qualifier de banal car sans fioritures ou cet excès de trucs et machins que certains utilisent pour prouver qu'ils écrivent bien.
Par contre j'ai du mal à cerner la finalité du recueil ou même des nouvelles prises individuellement. Il y est question de notre monde moderne, allusions politiques, smartphones et technologies d'aujourd'hui modifiant nos comportements etc. Certes, de nombreuses réflexions ne manquent pas de pertinence et pointent nombre de nos travers… Mais certaines nouvelles sont franchement chiantes, d'autres faciles à lire mais difficiles à comprendre. Heureusement, deux ou trois, sans réellement sauver le tout, sont plutôt réussies : « Déconstruire l'affaire Kelso Cochrane », un assassinat raciste et gratuit ; « Pour le roi » qui s'interroge sur qui sommes-nous ? Que voient les autres de nous ?
L'éditeur a certainement eut autant de mal que moi avec ce livre puisqu'il ne peut en dire que ceci : « En dix-neuf nouvelles entrelaçant les registres et les points de vue, Zadie Smith explore les arcanes du monde moderne avec un humour et une perspicacité inégalés. » Une amorce floue et qui ne mange pas de pain !
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Les nouvelles, cela peut être très frustrant lorsque l'on est accro à l'histoire mais cela peut aussi être un format salvateur quand on se noie dans l'incompréhension.
Ici, la brièveté des récits m'a plutôt sauvé de l'ennui. Alors certes , trois quatre textes ont retenu mon attention comme 'Une sacré semaine" où une homme mur en pleine rupture évoque le souvenir de sa future ex, 'L'éducation sentimentale ' , tribulations d'un jeune couple à l'université ou 'Déconstruire l'affaire Kelso Cochrane'., autour d'un couple caribéens à Londres.
L'ensemble est bien écrit, de façon plutôt moderne m'a t il semblé.
Mais alors, que dire de la plupart des textes sinon que je les ai trouvés sans queue ni tête. Peut être que c'est moi qui n'avait pas les codes mais entre l'inintérêt du récit mais aussi la sensation que cette écriture mériterait un fond tellement plus attrayant, on se retrouve à prendre le texte une ou deux pages plus loin que prévues (n'aidant pas de fait à la compréhension, j'en conviens).
Les thèmes abordés, racisme, condition féminine, immigration et peut être d'autres qui m'ont échappé sont assez récurrents.

Une lecture étrange, oscillant entre l'indigent et le bon. Problème de ces recueils de nouvelles dont on apprend que certaines ont déjà été publiées durant la décennie.

Une petite phrase issue de la meilleure nouvelle , selon moi, Une sacré semaine.
"Il avait simplement été victime de ce que ses collègues et lui appelaient "l'effet Al Capone": quand on tombe, c'est rarement pour l'acte le plus grave qu'on a commis.
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Je m'intéresse à la nouvelle sans vraiment y avoir goûté jusqu'à présent. C'est chose faite avec « Grand Union » de Zadie Smith. Les anglo-saxons sont les maîtres de la nouvelle. Il y a Raymond Carver que j'ai découvert l'année dernière. Et aujourd'hui, Zadie Smith. Peut-être que je me sens proche de son style parce que nous sommes nées dans la même décennie – je suis son aînée de trois ans. J'apprécie ce qu'elle fait avec la matière (mots). Elle la malaxe, la façonne comme un architecte de la forme. Ses intentions sont réelles, celles de montrer le sort des vivants de couleurs de peau différentes. Elle révèle la structure de la nature humaine confrontée à la société contemporaine. Elle raconte les saisons de l'existence. Elle fait voir la liberté de ceux qui se soustraient à la société. Je m'interroge : peut-on vivre en dehors de la société ?
Zadie Smith travaille sur la lenteur, ce que l'on a perdu à vivre trop vite. Elle pointe son doigt vers la lune dans le ciel. J'aimerais bien goûter à mon autre vie et y essayer différentes textures du silence. Zadie Smith me charme. Et je ferais le choix sans état d'âme de lire ces ouvrages plutôt que d'allumer « cette boîte à âneries ». Les nouvelles que j'ai préférées sont « Une sacré semaine » : c'est l'histoire d'un homme séparé de sa femme. Ses amis – mais est-ce vraiment des amis – se moque de son amour toujours aussi vivace pour sa femme. « Déconstruire l'affaire Kelso Cochrane » où il est question d'amour entre deux êtres qui ne se marieront jamais car lui sera victime de lynchage. Et « Pour le roi » qui se déroule à Paris.
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Je l'ai déjà écrit, j'ai du mal avec les nouvelles ! Qu'est-ce qui m'a pris de choisir ce recueil en tête de gondole à la médiathèque ? Peut-être l'étiquette Nouveauté sur la couverture ? Ou bien enfin l'occasion de découvrir la plume de Zadie Smith, sur laquelle j'ai souvent lu du bien au hasard des articles de blog ou de magazines, mais dont je n'avais jamais réussi à dénicher un des romans à la médiathèque ?
Eh bien, pas sûr que j'en sache plus sur l'écriture de Zadie Smith après la lecture de ces nouvelles, tant elles sont disparates, autant sur les sujets évoqués que dans les styles d'écriture !

D'ailleurs, je suis passée complètement à côté de certains textes, incapable d'en retirer ce qu'avait voulu dire l'auteure, quel était son propos, que voulait-elle démontrer.
En revanche, certaines nouvelles m'ont beaucoup plu, parce que pour une fois, je ne suis pas restée sur ma faim.
Ainsi, Bien sous tous rapports raconte les difficultés que rencontre Donovan pour se sortir des griffes de sa mère, pour échapper au cocon familial d'un petit théâtre de marionnettes, et pour être lui-même dans sa vie amicale et scolaire. Une intrigue en moins de vingt pages, où tout est dit, sans superflu mais sans que je me sois sentie frustrée au point final.

De même, Mlle Adèle et les corsets est une histoire bien ficelée (c'est le cas de le dire quand il est question de corset !), bien enlevée en vingt-cinq pages, qui dit tout ce qu'on peut ressentir dans une boutique quand on est regardée de travers et que l'on sait avoir sa propre originalité.
J'ai été émue par Une sacrée semaine et son héros, Michael Kennedy McRae, humble et persévérant, dont on découvre les mésaventures au fil des pages.

J'ai lu avec intérêt Déconstruire l'affaire Kelso Cochrane, basée sur une affaire réelle de meurtre non-élucidé à l'origine d'émeutes raciales à Londres en 1959.

Dans ces quelques textes, j'ai, pour une fois, trouvé que l'histoire racontée était tout à fait à l'aise dans le format de la nouvelle, qu'il aurait été superflu de l'étirer pour en faire autre chose. En revanche, j'ai parfois regretté de ne pas sentir davantage le point de vue de l'auteure. Elle n'exprime aucun avis, elle ne fait que décrire sèchement des situations. Quelquefois, le sens de l'histoire est évident, bien sûr, mais à d'autres moments, j'aurais aimé qu'elle soit plus démonstrative ou au moins plus explicative sur son objectif.
Entre la lecture de ce recueil et la rédaction de ce billet, j'ai commencé un autre roman de Zadie Smith, Ceux du Nord Ouest et je sais déjà que la démonstration et l'affichage de ses idées personnelles ne sont pas au programme, là non plus ! Il va falloir s'y faire…
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Cela faisait très longtemps que j'avais envie de découvrir la plume de Zadie Smith, je n'ai donc pas hésité très longtemps lorsque j'ai trouvé ce recueil de nouvelles en bonne place à ma médiathèque.
Je l'ai déjà dit, même si je préfère généralement m'immerger dans un roman, j'aime aussi beaucoup le format de la nouvelle, qui peut être extrêmement courte ou plus aboutie, estimant qu'un « bon » écrivain est capable de faire les deux. Je partais donc plutôt confiante : une autrice que je voulais lire, un format qui me plaît.
Et ? Et bien je peux dire que le rendez-vous n'est pas seulement manqué, il est totalement raté.

C'est simple, je n'ai (presque) rien aimé dans ce recueil : ni les nouvelles qui n'ont pas d'histoire, ni l'écriture que j'ai trouvée sans réel intérêt, sans flamme. Je veux bien croire que Zadie Smith sache « capturer » le moment, mais pour ma part, c'est tombé à plat.
Seule une nouvelle du recueil a éveillé quelque peu mon intérêt, sinon rien. A compter d'un bon tiers du livre, j'ai survolé les histoires, lisant quelques lignes, une page ou deux parfois. Puis j'ai abandonné. Ma PAL est trop fournie pour que je m'acharne sur un livre dans lequel je m'ennuie.

Je tenterai bien un roman de Zadie Smith, peut-être que ça m'ira mieux. Mais, j'avoue, je ne suis pas (plus) très pressée.


Lu (et abandonné) en septembre 2021
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J'ai commencé chaque nouvelle dans l'espoir qu'elle serait meilleure que la précédente... En vain. Cette autofiction qui ne s'assume pas et ces réflexions jetées sur la page avec une certaine arrogance m'ont semblé si inintéressantes qu'il m'est arrivé à plusieurs reprises de penser à autre chose en même temps que je lisais. Si c'est ça l'avenir de la littérature britannique, je les plains !
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Célèbre pour ses romans depuis plusieurs années, l'écrivaine britannique Zadie Smith signe un recueil de nouvelles sur fond de féminisme, antiracisme et surtout de dystopie. Des pages qui se dévorent aussi bien le temps d'un court trajet que durant une après-midi.

Dans Grand Union, Zadie Smith propose pour la première fois un recueil de dix nouvelles, dont certaines ont déjà été publiées dans The New Yorker ou The Paris Review, mais comprenant aussi plus de la moitié, qui n'ont jamais été montrées au grand public auparavant.

Quel « être » je suis ?
Une mère qui se remémore sa vie sexuelle et sentimentale à l'université, des touristes britanniques qui se laissent porter par une rivière paresseuse, une drag-queen new-yorkaise qui va s'acheter un corset… Ici, toutes les histoires sont différentes. L'écrivaine dresse une large collection de personnages, de genres, de décors et de styles. Malgré ces différences, elle aborde avec brio toutes les questions et tous les thèmes – qu'on retrouve d'ailleurs dans ces précédents ouvrages – tels que le sexe, la race, la classe sociale, l'immigration, les relations, la famille et la politique.

Qu'est ce que c'est d'”être” ? A travers ces nouvelles, Zadie Smith brosse – à l'aide d'un même fil conducteur qui est l'identité – un portrait de notre époque. Avec une écriture sous tension, elle nous fait réfléchir. Les histoires, au format et au nombre de pages complètement inégales, dressent des instants de vie, une existence, un passé qui dérivent dans le monde d'aujourd'hui. A travers le genre, la sexualité, le nom de la rue dans laquelle on vit, ou encore l'identité, elle joue avec cet “être” sous différentes formes et thématiques.

Dotée d'un sens de l'observation aiguisé, Zadie Smith tente – à travers ces petites histoires – de comprendre notre monde complexe. Certaines histoires marquent les esprits tandis que d'autres sont vite oubliées, pour laisser place à seules celles qui nous touchent réellement. Un exercice réalisé avec brio qui prouve une nouvelle fois le talent de l'écrivaine britannique.
Lien : http://untitledmag.fr/grand-..
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Grand Union, c'est un peu comme le nom d'une gare imaginaire où se mêleraient tous les personnages du recueil de nouvelles de Zadie Smith. Femme accomplie ou en pleine crise de la quarantaine, couple maudit, enfants de la dystopie, célébrités en fuite, transsexuels ou artiste en quête de l'inspiration… Autant de vies qui se cherchent, se questionnent, appréhendent des moments clés de leur existence, voire leur existence toute entière. Se posent alors les questions d'équité, de partage, de justice, de devenir… A travers ces nouvelles, la romancière anglaise interroge l'humain, avec un véritable sens de l'observation et du détail de la psychologie. On y retrouve ses thèmes de prédilection : le multiculturalisme, la classe sociale, la famille, les relations, la technologie, les genres...
Au final, Grand Union, ce sont des histoires variées, plus ou moins courtes, plus ou moins faciles à aborder également. le traitement est souvent différent, la prise de parole et de point de vue change en fonction des personnages. L'ensemble constitue un grand patchwork, tout un monde recréé sous la plume de Zadie Smith, qui fait notamment la part belle aux femme
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Zadie Smith nous propose un recueil varié d'une vingtaine de nouvelles, certaines déjà publiées dans des journaux ou des revues (la plupart dans The New Yorker). Ces petites histoires capturent la complexité de la vie contemporaine à travers des voix multiples. L'auteure explore le racisme, la lutte des classes, les différences générationnelles ou encore la politique et se permet même une pointe de fantastique ici ou là !

L'idée maîtresse est toujours la même : un personnage se sent la victime des circonstances et de ses désillusions.

Un narrateur à la première personne se cache dans bon nombre de ces histoires. Elles sont toutes de longueurs inégales. Lorsque le lecteur termine une nouvelle et tourne la page pour en commencer une autre, il n'est jamais sûr de ce qui va suivre.

« Fuir New York »

L'auteure met en scène Michael, Marlon et Liz quittant Manhattan le matin du 11 septembre dans une Toyota Camry de location, voyageant parmi des gens normaux et se rendant compte que quoi qu'il se passe, ils sont «coincés dedans, comme tout le monde. »

Cette nouvelle a été ma préférée, je l'ai trouvée totalement loufoque, imaginant ces trois « pointures » dans une voiture de location, comme n'importe qui !

« L'éducation sentimentale »

Cette nouvelle fouine dans les débuts de l'histoire sexuelle d'une femme. Il n'y a aucune exigence narrative réelle, le rythme est paisible, la plongée dans les souvenirs du personnage permet une réflexion et une révélation plutôt qu'une intrigue à proprement parler.

« Pour le roi »

Notre personnage principal voyage en train de Strasbourg à Paris, assis non loin d'une mère et de son fils adulte atteint du syndrome de la Tourette. Ce dernier répète sans cesse « Pour le roi ». Une ode à la tolérance et au don de soi.

« Une sacré semaine »

Cette nouvelle brosse le portrait d'un ancien flic de Boston devenu accro aux opiacés et dont la vie s'est effondrée (licencié, en instance de divorce).

Il est impossible d'apprécier toutes les nouvelles, mais certaines vous feront de l'oeil, c'est certain. La plume de Zadie est surprenante, mordante, truffée de métaphores et d'ambiguïté, et parsemée d'humour. Nous voilà face à une collection d'histoires vibrantes et follement dégressives qui capture toute l'étendue de son esprit et de son imagination. le ton s'avère pétillant.

Cette lecture s'est révélée agréable pour moi, même, si, je dois bien en convenir, certaines nouvelles ont glissé sur moi, ne m'apportant rien niveau émotion ou stimulation. Nous sommes dans une approche assez expérimentale, il faut le savoir avant d'attaquer cette lecture. L'avantage étant que si l'un des récit ne vous branche pas plus que cela, vous pouvez passer au suivant !

#GrandUnion #ZadieSmith #Gallimard
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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