Voilà une nouvelle de 1838 dénichée sur la bibliothèque russe et slave ( 33 pages) et disponible aussi en audio livre ( 41mn). Sollogoub est un contemporain de
Pouchkine et Lermontov. Dans cette nouvelle qu'il a écrite à 25 ans, il fait la satire de l'aristocratie oisive de son époque.
Serge est un jeune et beau hussard, qui a "le mal du siècle": il s'ennuie. Au début du texte, le narrateur nous le montre en voiture, gémissant, soupirant. le pauvre
Serge est contraint de rentrer à la campagne sur ses terres. Lui qui avait su séduire une comtesse à Petersbourg. Lui qui s'est persuadé qu'il en était amoureux mais surtout lui qui avait su en persuader ses amis. Mais voilà on est en octobre et la saison des bals masqués n'est pas encore ouverte. Et puis, il a bien du souci, il lui faut éponger ses dettes . Et la comtesse me direz-vous ? Et bien, elle est mariée avec un vieux ( un homme de cinquante ans) et elle est vertueuse. Elle aime bien
Serge comme un ami de bal, comme un danseur de mazurka, vous voyez. Mais elle ne songe pas à l'amour, elle préfère ne pas penser du tout ."Le temps coule rapidement, et la vie se passe à changer des toilettes". Pendant ce temps à la campagne sur ses terres,
Serge notre pauvre barine
Serge retrouve le moral...
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, son humour, sa légèreté. le narrateur rend le lecteur complice des événements et fait des digressions amusantes. Notre héros, ce n'est ni
Eugène ( Oneguine) ni Petchorine ( le Héros de notre temps de Lermontov).
Serge n'est pas du genre à se battre en duel du tout du tout. Derrière l'humour léger, Sollogoub dénonce cette société mondaine figée, oisive et hypocrite.
Je ne suis pas responsable de la couverture, totalement hors-sujet.