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Constantin Cavafy et son frère John ont quitté Alexandrie et leur famille pour faire un tour d'Europe. Alors que l'affaire Dreyfus secoue encore Paris, Constantin essaie de faire publier ses poèmes par Jean Moréas. Mais ce dernier, en trois mots, prononce une sentence douloureuse que le poète ressasse jusqu'à la nausée. Ses efforts et son acharnement ne semblent pas porter de fruits. « Ça faisait si longtemps qu'il travaillait sur ce poème et voilà qu'il lui fallait de nouveau se pencher dessus. Non, il ne pouvait pas le jeter. Il y avait de la force là-dedans. Il était remarquablement conçu. » (p. 33) Pendant des nuits entières, dans sa petite chambre et à la lueur des bougies, il reprend les mêmes vers, les mêmes mots et travaille avec obsession. « Il aspirait plus que tout à s'affranchir du lyrisme et des fioritures, à extirper le superflu, à trancher dans le gras pour aller droit à l'os. » (p. 63)

Autre chose l'obsède et le tourmente, la beauté des hommes. de cet homme surtout, si jeune, si lumineux, aperçu un soir et jamais oublié. L'évocation de ce souvenir est alors puissamment érotique et sensuelle. « On pourrait les mordre ces lèvres et elles pourraient vous le rendre passionnément, et ensuite comme on se retirerait pour les contempler, repérer un infime soupçon de débauche se dessiner aux commissures, les marques invisibles d'un probable vice. » (p. 128) Constantin passe d'un extrême à l'autre, entre morosité trouble et exaltation dangereuse, à la fois poussé et freiné par ses désirs. « Qui sait s'il ne se promenait pas dans le même quartier. Si leurs trajectoires ne les rapprochaient pas l'un de l'autre à chaque instant. Une si douce nuit. Les poèmes pouvaient attendre. » (p. 159) Mais le beau garçon a été avalé par Paris et le poète reste seul avec son désir qui est tellement lié au souvenir de sa mère, image horrifique de femme vieillissante en quête d'affection.

Constantin maudit les maîtres qui l'écrasent par leur talent, comme si leur présence tutélaire bloquait son inspiration. Mais il ne cesse jamais de chercher, même quand le désespoir guette et s'insinue dans chaque instant. « Et cependant il y avait des poèmes qui se concentraient simplement sur un infime détail, songea-t-il. Ils attrapaient un fil, une petite trame du cycle de la vie. Une chose presque inexistante dans le fatras général des passions et des évènements. Ils l'attrapaient et le décortiquaient. Et ces compositions qui s'inspiraient d'un rien s'avéraient être parfois des chefs-d'oeuvre. Ils l'attiraient, ces poèmes-là. » (p. 155) Il est souvent pris d'une envie de tout détruire, de faire table rase et d'annihiler son oeuvre. Éternellement insatisfait, Constantin est près de céder la tentation du néant pour ne pas subir la douleur du rejet, aujourd'hui ou demain. « Que l'oeil de quelqu'un tombât sur un vers inachevé, un poème en cours d'écriture, l'eût fait bondir hors du tombeau. » (p. 230) Finalement, que retiendra l'histoire de Constantin Cavafy ?

Je ne connaissais pas ce poète largement reconnu en Egypte. le portrait qu'en fait Ersi Sotiropoulos est tourmenté, flamboyant, digne des poètes maudits français. Je regrette un peu qu'il n'y ait pas plus de ses poèmes dans le roman. Les quelques vers qui sont présentés montrent une inspiration familiale profonde, une sorte de mythologie des origines. Tant que ça ne tombe pas dans l'autofiction qui me déplaît tant, ce substrat littéraire m'intéresse beaucoup. Je vais chercher à en savoir un peu plus sur ce poète et ses écrits.
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Ce roman me laisse partagé. J'avais été attiré par le titre mais le contenu ne m'a pas fait la même impression.
C'est le récit des trois derniers jours du voyage à Paris du poète grec d'Alexandrie Constantin Cavafy en 1897. le poète a la trentaine. Il est en proie au doute et se demande s'il a une chance de réussir comme écrivain, écrasé par les modèles de Baudelaire et Rimbaud. Les quelques événements, assez banals, sont racontés avec beaucoup de détails et de redites. Ce qui est plus intéressant c'est le déchirement entre Orient et Occident, Constantinople et Alexandrie d'un côté, Liverpool et Paris de l'autre, et Marseille au milieu. Et aussi les tourments de l'homosexualité, qui ne trouve pas à s'épanouir.
Même si le livre se laisse lire sans peine, le style est vraiment trop explicatif et répétitif. On a l'impression que l'auteure a peu à dire et doit donc l'étirer.
Il reste quelques évocations réussies du Paris de la Belle époque et l'envie d'aller voir les écrits de Cavafy. C'est déjà quelque chose, mais ce n'est pas beaucoup.
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Il y a si longtemps, fascinée par le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durell, j'ai rencontré Cavafy, le poète d'Alexandrie. Et quand j'ai visité la ville, j'ai cherché à marcher sur les traces de Justine, visité de Cecil hôtel, traîné devant les cafés, cherché les terrasses de cafés, cherché des traces grecques sur les vieux murs délavés...


Plus tard, au cours de nos voyages dans les Iles grecques, souvent avec Durrell pour guide, j'ai retrouvé Cavafy. Éblouissement que son Ithaque que j'aime entendre en Grec, que j'ai écouté en boucle. Puis découverte En attendant les Barbares....

Cavafy me fascine.

Et voici que, par les hasards de Facebook, je trouve sur le blog de L'ivresse Litteraire le titre Ce qui reste de la nuit, sur les pas de Cavafy à Paris. Je l'ai téléchargé en négligeant l'avis très mitigé de Sandrine qui ne l'a pas beaucoup apprécié.

Certains livres, même si ce ne sont pas des chef d'oeuvres littéraires, tombent à pic dans l'humeur du moment. Constantin Cavafy et son frère John passent quelques temps dans le Paris de l'Affaire Dreyfus, en 1897. Autre sujet qui m'intéresse. Encore une coïncidence, je suis en train de suivre le MOOC Oscar Wilde. Ce dernier sorti de prison est justement venu en France, est ce que Cavafy le rencontrera dans le roman? Il aurait pu. En tout cas, les considérations esthétiques du jeune poète rencontrent celles de l'auteur du Portrait de Dorian Gray.

"Wilde avait été le précurseur de l'anti-mimesis[...]l'archiprêtre de l'anti-mimésis"



Dans ce Paris de la Belle époque, la vie artistique est brillante et les deux Alexandrins, pilotés par un compatriote, Mardaras, secrétaire du poète symboliste Jean Moreas, vont traîner du Boulevard des Italiens, à Montmartre, des Tuileries à la Place Clichy, à la recherche des endroits où il faut être où dînent ou soupent les célébrités.

"C'est ici-même, au rat mort que Rimbaud avait poignardé Verlaine en présence du poète Charles Cros..."

Quelles émotions pour un poète!

Baudelaire, Rimbaud, Hugo, vous me broyez. "Votre stature m'écrase"

"Et la merveilleuse métaphore de Baudelaire allant de l'oiseau marin au Poète" [....] "Tout homme, et pas seulement le Poète, ne se voyait-il pas condamné à vivre cloué au sol." inspire le jeune Constantin qui a hâte de rentrer dans a chambre d'hôtel pour écrire des vers qu'il déchire, le matin venu.

Promenades dans Paris, allusions à Alexandrie, bien présent. Recherches poétiques. Mais aussi déchirures dans la société causées par l'Affaire Dreyfus, curieusement comparées aux querelles byzantines :

"Iconomachie. Iconolâtres et iconoclaste. Une fumée épaisse montait de l'atrium de Sainte-Sophie"[...] "vois-là une preuve supplémentaire de ce fanatisme qui animait l'Empire byzantin"



L'amour des garçons sous-tend le récit, amour coupable, inavoué et inassouvi. Tension insoutenable après la rencontre avec un jeune danseur russe. Scène très pénible (pour la lectrice dans une pissotière). Un aspect interlope comme cette visite dans une Arche, lieu de perdition mondain où les hommes de la bonne société s'encanaillent après avoir traversé la zone.

Une lecture très riche, qui tombe au bon moment!














Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le projet d'approcher de l'intérieur le grand poète grec Cavafy est intéressant. Il apparait essentiellement à Paris en compagnie d'un de ses frères et du secrétaire de Jean Moréas poète reconnu, en Grèce pendant le roman. On comprend que Cavafy n'est pas encore reconnu et son approche manquée de Moréas est un des thèmes du roman, de même que son attirance inavouée pour un danseur ou encore des conversations dans un milieu mondain que l'on a du mal à suivre. L'intériorité, le fil des pensées dominent un récit qui peut en sembler enchevêtré, trop allongé parfois, dans un rapport avec la composition poétique qui aurait gagné à être éclairé. C'est curieux de voir Alexandrie ou Constantinople d'alors, ou la Grèce indépendante, si peu évoquées pour un tel portrait.

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A quoi bon essayer d'imaginer ce qui passait par la tête d'un grand poète comme Cavafis lors du voyage qu'il effectue à Paris avec son frère, à partir de si peu d'archives disponibles ? A quoi bon imaginer ses fantasmes au moment où il découvre son homosexualité, qui ne sont peut-être que pure invention d'Ersi Sotiropoulos ?
Ce livre m'a déçue. Finalement, pourquoi chercher à entrer ainsi dans l'intimité des écrivains et poètes ? Qu'est-ce que cela nous apporte de plus que la lecture de leurs oeuvres ?
Il y a d'autres livres d'Ersi Sotiropoulos qui sont bien meilleurs.
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"Que se passe-t-il lorsque quelqu'un a rendu son dernier souffle, étendu sur son lit de mort, que tout le monde est sorti, qu'ils sont partis se préparer pour les funérailles et que la chambre est déserte ? Dans un coin se dresse le porte-manteau auquel sont suspendus les vêtements que le défunt portrait la dernière fois. La fenêtre est entrouverte, le vent du sud souffle. le rideau frisonne, les habits ondulent gentiment. L'insouciance des vêtements à côté du lit de mort." Deux frères fuyant la Grèce pour rejoindre la France, menacée en son coeur par l'affaire Dreyfus. Constantin Cavavy, poète hyper exigeant en quête d'un idéal lyrique inaccessible oscillant entre antiquité et mythologie. Personnage troublé, exalté et plombé, en constante mutation, essayant tant bien que mal de publier ses écrits malgré le désintérêt général de ses proches et des critiques. Révélé par quelques uns de ses vers semés à travers la trame historique, on aborde un homme divisé, en constante remémoration de son passé et de ses actes. Une mère trop possessive, une jeunesse envolée près d'Alexandrie, ses premiers émois masculins. Durant 3 jours, en pleine canicule et rodant dans les ruelles parisiennes, Constantin fait table rase de son existence et tente de capter l'inspiration vitale à travers les réponses à ses vielles questions.
Poète populaire en Grèce très peu reconnu en France, Constantin Cavary se voit ici s'offrir la passion et les recherches fructueuses de Ersi Sotiropoulos, lesquelles lui ont permis de construire un roman biographie fort intéressant.
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Quelle déception ! Ce titre, ce personnage, voilà qui promettait beaucoup... mais je n'ai trouvé dans ce récit d'un séjour parisien de Constantin Cavafis ni la profondeur, ni le lyrisme auxquels je m'attendais. Point de beau, point de véritable portrait du Paris du début du XXe siècle, rien ; tout le texte n'est qu'une succession de lieux et de personnages sans profondeur : tel café est fréquenté par tel auteur, tel artiste demeure ici. Les tourments personnels du poète ne sont pas d'une grande aide au récit qui reste superficiel... pour finir dans un dernier chapitre sordide.
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Constantin et John sont deux Egyptiens en escale à Paris à la fin du XIXeme siècle. Ils s'adonnent tous deux à l'écriture de poèmes. Mais si John semble être en mesure de se détacher du poids de la création, Constantin est quant à lui obnubilé par le processus créatif et ne tend qu'à être reconnu. Lorsqu'il prend connaissance des trois mots "sentences" écrits par Jean Moreas au sujet de ses travaux, Constantin s'enfonce d'autant plus dans les méandres de la création. le monde semble alors l'envahir et les rendez-vous qu'il honore avec Madaras en compagnie de son frère ne sont que prétextes à l'observation, la contemplation: des pigeons, une enfant, une vieille mendiante...Et il en est de même des évènements politiques puisque c'est ainsi qu'il appréhende l'affaire Dreyfus : "C'était le mécanisme qui l'intéressait, la trame du complot, si complot il y avait. Non pas le rôle joué par les protagonistes mais par ceux qui agissaient en coulisse. Combien de figurants dans cette histoire. Et bien sûr cet aspect du « seul contre tous » ou du « tous contre un seul » au moment où le scandale avait éclaté, se révélait passionnant. Si l'innocence de Dreyfus était démontrée en fin de compte, songea-t-il, l'affaire risquait de perdre son charme. du moins d'un point de vue littéraire."
Même les frustrations de Constantin, notamment son désir pour les hommes qu'il semble vouloir occulter sont sources de création.C'est d'ailleurs dans ces moments de tensions sexuelles que ses pensées seront les plus lyriques et qu'il trouvera un élément clé à sa création.

L'auteur retranscrit à merveille les idéations de Constantin, rien ne nous échappe de son ressenti. Pourtant, au fil des pages cette accumulation m'a gênée, je me suis parfois sentie oppressée par les phrases, sans aucune distance avec les mots du poète qui m'envahissaient. J'aurais souhaité pouvoir reprendre mon souffle pour mieux replonger dans ses tourments.
(SP)
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Nous voilà voyageurs dans le Paris du XXème siècle en pleine affaire Dreyfus, le Paris littéraire, le Paris artistique, dernier lieu de passage après un périple Européen pour Constantin Cavafy, un jeune poète grec en mal de mots mais non maux. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui vont lui compliquer la tâche de mûrir son oeuvre poétique.

Pour sûr, l'auteure adopte dans ce roman une écriture remplie de finesse dans laquelle on ressent sans conteste le spleen de ce poète maudit qui cherchera sans cesse et partout l'inspiration, désireux de rencontrer les personnes influentes pour le faire connaître. Il retravaillera ses oeuvres jusqu'à parfois les détruire. Un véritable poète en proie à son insatisfaction perpétuelle, à son mal-être profond datant de l'enfance mais aussi de son orientation sexuelle qui le taraude sans cesse.

Si l'idée de faire découvrir un poète plutôt inconnu en France (en tout cas pour ma part) m'a semblé enrichissante, il n'en reste pas moins que l'auteure m'a littéralement perdue dans les méandres de ses descriptions, je me suis sentie comme étouffée. Et ce n'est pas à Constantin Cavafy que j'ai pu me raccrocher car cet homme à la fois vaniteux mais malheureux, doutant de tout mais aux idées bien arrêtées, ne m'a inspiré aucune sympathie.

Une lecture à côté de laquelle je suis passée et dont je ne retiendrai pas grand-chose. C'est dommage car l'écriture est profonde, le projet intéressant, et le fond poétique présent. Mais j'aurai, je pense, aimé en apprendre davantage sur l'oeuvre plutôt que sur l'homme.
Mon jugement sur l'auteure n'étant pas définitif, je retenterai ma chance avec un autre roman d'Ersi Sotiporoulos.
Lien : http://livresselitteraire.bl..
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Une invitation à la poésie : "Ce qui reste de la nuit", d'Ersi Sotiropoulos, aux éditions Stock.

Le pitch : Voyageant depuis un mois et demi à travers l'Europe, Constantin Cavafy et son frère John font escale à Paris, en pleine affaire Dreyfus. D'origine grecque mais ayant vécu entre Liverpool et Constantinople avant de rejoindre Alexandrie, ayant souffert de la faillite de sa famille qui l'a conduit à vivre dans la précarité durant son enfance, ce jeune homme ambitionne ardemment de devenir un poète reconnu par ses pairs. Profitant d'une rencontre avec Nicos Mardaras pour tenter d'approcher l'influent Jean Moréas à qui il a envoyé deux de ses poèmes, trois mots de ce dernier ne manqueront cependant de remettre en cause ses espoirs, résonnant telle une sentence lapidaire aux oreilles et au coeur du jeune poète qui, déjà tourmenté, va dès lors les ressasser jusqu'à l'obsession…

Membre du Cercle des Lecteurs du Furet du Nord, c'est dans ce cadre que j'ai eu l'immense privilège de recevoir ce roman dont le titre comme la couverture se révèlent intrigants.

Ce roman m'a permis de faire la connaissance de Constantin Cavafy, poète d'origine grecque qui a réellement existé. Très peu connu de son vivant, il semble désormais avoir acquis une certaine notoriété dans la littérature grecque du XXème siècle.
Avec un talent remarquable, l'auteur nous permet ici de découvrir cet auteur et plonger dans les affres de sa création. Soutenu par une écriture particulièrement soignée et soulignant à merveille la poésie évoquée, je n'ai cependant jamais réussi à pénétrer ce roman tant j'ai ici manqué d'empathie pour ce personnage pourtant intéressant.
Tel un de nos poètes maudits, cet homme, déjà tourmenté par une enfance douloureuse, une mère envahissante et une sexualité qu'il semble difficilement assumer, vit pleinement sa poésie, obsédé qu'il est d'atteindre la perfection et le niveau de ses maîtres. Jamais satisfait et particulièrement soupe au lait, il n'aura dès lors de cesse de créer en s'inspirant de tout ce qui l'entoure, de remanier ses textes jusqu'à l'excès, et d'en détruire un bon nombre sur un coup de tête tant il doute de lui-même.

En bref, un rendez-vous que je regrette d'avoir manqué mais qui fera sûrement le bonheur des amoureux de la poésie.
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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