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EAN : 9782804183271
216 pages
De Boeck Supérieur (05/09/2014)
3.5/5   6 notes
Résumé :

- Pourquoi accumulons-nous autant d'objets ?
- Pourquoi sommes-nous aussi boulimiques d'objets ?
- Et d'abord, accumule-t-on encore aujourd'hui à l'heure du digital, de la mobilité, du nomadisme, du mouvement, du contexte de crise économique et du développement durable ?

Oui, répondent les auteurs de ce livre, et plus que jamais !

L'accumulation s'observe partout : au domicile, pendant le temps de transport p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A priori, c'est le genre d'ouvrage que j'aborde avec suspicion: il s'agit non d'un essai mais d'une succession d'articles que rassemble certes la même thématique mais qui n'égalera jamais, selon moi, le plaisir qu'il y a à suivre une pensée organisée en chapitres et sous-chapitres (Outre mes nombreuses qualités, je suis également psycho-rigide: j'aime les sous-chapitres).
Donc, oui, bien sûr, tous les chapitres ne se valent pas (zut) et ceux qui méritent le détour souffrent d'un excès de synthèse (re-zut), mais j'ai tout de même gambergé des neurones, ce qui était le but.
À moins d'être étudiant en sociologie, je pense qu'on peut superbement ignorer les articles qu'on qualifiera charitablement de pointus comme "Ethnographie des acheteurs d'occasion en Belle Province" (s'il existe UNE personne qu'un titre pareil fasse saliver, qu'elle lève le doigt). On s'embêtera un peu (mais avec profit) à étudier "Les intérieurs parisiens" au XIX° siècle". On se découvrira avec étonnement de l'intérêt pour la vie chahutée des sacs plastiques (Pourquoi Leclerc a-t-il le premier supprimé les sacs plastique, hein? Parce qu'il est long d'y empiler ses emplettes et qu'il contribuait à allonger le temps d'attente aux caisses! Mais bon sang, c'est bien sûr!). Mais surtout, on s'éclatera à comprendre ce qui différencie l'objet de la chose (non, je n'en dirai rien; j'ai déjà eu à faire avec des mauvais coucheurs qui m'accusaient de spoiler une intrigue) ou à "penser l'énantiodromie" (qui par ailleurs ne rapporte pas grand chose au Scrabble).
Si on ajoute à tout cela une préface éclairante de Tisseron, on aboutit somme toute à une cinquantaine de pages vraiment intéressantes. Sur 200, ce n'est pas si mal. Certains polars ont des ratios beaucoup plus faméliques...
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Boulimie d’objets

7h30- Sac à main (ok) ; sac à déjeuner (ok) ; dossiers (ok) ; ordinateur (ok)… parée pour la journée. Heu, mes clés ! Maison (ok) ; bureau (ok) ; voiture (ok). Allez j’y vais ! Heu… Un manteau, peut-être, il fait frisquet… parapluie ? oui, on n’sait jamais ! Le sac de sport ! J’allais oublier ! Bon, j’y vais, je vais être en retard ! Les papiers de la voiture, je les ai replacés ? Oui, c’est bon ! Ah ! La carte bleue ! Je dois passer faire des courses… Pfff les courses ! ‘faut que je prenne les sacs alors, allez hop, tout ça dans le coffre ! Sauf le sac à main, ça peut servir sur la route…

Un dernier regard circulaire dans la salle à manger… tout est à sa place ? ça ira pour aujourd’hui, sauf, peut-être les télécommandes, en bazar sur le canapé, comme d'hab'… rhhh je peux pas les laisser là ! Et les chaussons ? qu’est-ce qu’ils font là, les chaussons ? Hop, vite fait dans le meuble à chaussures ! Mais c’est quoi ce truc ? La montre de Valérie, elle l’a oubliée hier, je la prends, je la lui déposerai au passage. Et ce carton, il m’énerve à rester là depuis des lustres ! Il faut vraiment que je m’en occupe ! Les vieilleries, ça dégage ! Sauf le service de Mamie, ça, le service de Mamie, je le garde, ça se garde des trucs comme ça, je vais lui trouver une petite place… vite, vite, l’heure tourne ! C’est parti ! Je prends juste un p’tit bouquin, si y’a de l’attente, ça m’occupera. Hop hop hop ! J’m’arrête deux secondes à la boîte aux lettres, on n’sait jamais si ma commande est arrivée, ce serait trop cooOool ! Bah, je ne pourrais pas m’empêcher de l’ouvrir si elle est arrivée, bonjour le retard ! ‘vaut mieux pas regarder, alors ! zou ! C’est parti !

Oulah ! J’allais oublier ! « Les enfants ! On y vaaaaa ! »
Alors, les enfants… cartable (ok), goûter (ok), carte de bus (ok), clés (ok), manteau, écharpe, bonnet, gants, les deux gants ! Il est passé où ton deuxième gant, ma puce ?
pffffffffffffffffffffff

Et c’est comme ça tous les jours, sauf le dimanche ! Car le dimanche, c’est jogging matinal, mon p'tit moment rien qu'à moi, sans AUCUNE contrainte ! Survêt (ok), baskets (ok), MP3 (ok), écouteurs (ok), téléphone portable (ok), brassard (ok)… mais bon, j'ai entamé une thérapie depuis quelques temps, avec Valérie Guillard et son équipe... déjà, j'ai pris conscience du problème !
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je tiens donc à remercier les éditions de Boeck et Babelio.

La lecture de cet ouvrage collectif m'a permis d'appréhender ce phénomène d'accumulation des objets sous divers aspects : sociologiques, anthropologiques, historiques, philosophiques et marketing. Il m'a aussi permis de comprendre tous les enjeux générés par cette accumulation d'objets.

Je dois avouer que si j'ai été surprise et intéressée par certains chapitres, j'ai totalement décroché avec d'autres. Tout est une question de terminologie, de vocabulaire qui rendent accessibles ou non les propos à la béotienne que je suis. A mon sens, certains chapitres s'adressent uniquement à un lectorat spécialisé.

J'ai découvert les enjeux des contenants (sacs plastiques, sacs à main), les différences entre collectionneurs et accumulateurs, l'histoire de la consommation post-apartheid en Afrique du Sud, l'historique de la mise en place des hommages dans les commerces. Et ma curiosité a été satisfaite en bien des points.

Par contre, ce qui a trait au marketing et à la philosophie des objets, ne m'a pas vraiment parlé. Un vocabulaire très pointu, la complexité des propos m'ont laissée sur la touche.

Une lecture instructive sur certains points. Un ouvrage d'honnête facture qui s'adresse toutefois davantage à des spécialistes qu'au grand public.







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Le principe de cet d'ouvrage est classique dans le monde de la recherche : c'est la collection de contributions, souvent disparates, autour d'un même thème.

En l'occurrence, par rapport à la moyenne de ce genre de publications, il s'agit d'un des plus homogènes, des moins inégaux que j'ai eu l'occasion de consulter. Et le principe des contributions "exotiques" est souvent de nous aider à se mettre à une distance respectable de l'objet qu'on a tendance à regarder de trop près.

J'apprécie personnellement la cohabitation de visions sociologiques, marketing, et philosophiques.

Certes c'est plutôt un livre pour chercheurs, mais dans la catégorie "assez accessible au non-spécialiste".
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Voici un livre d'étude, de recherche qui s'adresse aux étudiants, chercheurs, mais aussi au grand public. La thématique principale est l'accumulation d'objets, mais cela implique d'autres questionnements et pistes explicatives.
On peut se reconnaître facilement dans les cas évoqués car dans notre société de consommation, de sur-consommation, avouons-le, on amasse beaucoup aussi. Je suis la première concernée. C'est une occasion de mieux cerner son mode de fonctionnement, de saisir la portée de certaines de nos habitudes. Ce regard extérieur peut faire beaucoup de bien à mon sens.

Le langage universitaire en guise de style et retranscription de témoignages québécois (expressions traduites en notes, mais perturbantes) va peut-être en rebuter plus d'un. C'est vraiment une lecture pour apprendre et comprendre, pas exactement de détente.
Encore que, cela dépend des goûts !

Un ouvrage intéressant, avec une approche pas si ordinaire que cela (du moins hors des circuits de recherches ou universitaires). A regarder de plus près.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les racines psychologiques du désordonné sont le refus de grandir, le besoin de marquer son territoire, ou encore la difficulté à dominer ses angoisses, racines qui ne sont pas nécessairement celles du gardeur, dont le comportement est davantage marqué par la peur du manque.
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"Avoir", c'est donc contrôler et jouir sans contrainte de cet objet aux allures de miroir de soi.
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