[Jean-Pierre Raffarin] est impressionné par l'exposé sans notes et le talent oratoire de Patrick Buisson. Mais il demeure très sceptique sur le rôle prépondérant qui lui est accordé. Comme beaucoup d'élus, il regrette que les "collaborateurs" du président aient pris le pas sur les politiques dans cette campagne. "Pour éviter les affrontements entre Fillon et Copé, Copé et Bertrand, etc., Sarkozy a préféré mener une campagne solitaire, avec une poignée de conseillers autour de lui." "Nicolas pense qu'il se suffit à lui-même", regrette aussi Thierry Mariani, l'un des plus anciens amis politiques du président candidat. "On est associés mais on ne partage pas, regrette Jean-Pierre Raffarin. Ç'aurait été utile de parler de stratégie en amont. On n'est pas dans la conception. Il faut juste qu'on ait le moral."