1898 - La Havane.
Ce premier album du second cycle de Flor de Luna débute alors que Cuba est une proie économique et stratégique qu'envient à la fois Espagnols et Américains. La main-mise sur le commerce du tabac sera le levier pour des profits considérables dépassant la simple production ou la distribution des cigares, car l'île pourrait être la tête de pont d'une économie beaucoup plus importante.
Alors que dans les rues du port, entre bordels et cafés, se croisent les militaires des deux nations, les cubains eux-mêmes ne savent pas quel allié choisir, ou s'ils ne doivent pas revendiquer leur indépendance et s'affranchir d'un maître quel qu'il soit.Toujours est-il que lorsque le steamer USS Maine lourdement armé explose dans la rade, provoquant de nombreuses victimes, la question de la responsabilité de l'attentat peut-être envisagée de bien des façons.
À une explosion, répond une autre, verbale, celle-là, celle d'une femme de tête, face aux autres planteurs qui refusent de la suivre sur le terrain de l'indépendance financière, elle qui a remis sur pied l'exploitation héritée de la famille Portero, la Finca et la Fabrica, productrices des fameux Flor de Luna.
Rosalia Portro, Pesudo, c'est son nom, a hérité du caractère bien trempé de sa grand mère, Corina Portero devenue une vieille femme acariâtre et vindicative, que l'on avait connu beaucoup plus jeune dans l'album précédent. Rosalia, aussi volontaire et ambitieuse qu'à l'inverse son frère Gustavo, fainéant et pusillanime, va avoir fort à faire pour résister aux pressions qui s'annoncent.
Ainsi commence donc ce deuxième cycle avec aux commandes Boisserie et Lambert, Stalner ayant quitté la série. Nouvelle époque, un peu comme dans Les Maîtres de l'Orge, qui avait marqué les années 90 avec la réussite que l'on sait. On se plaît à penser que si les auteurs de Flor de Luna continuent dans la même veine et le sérieux nécessaire à un scénario solide et un dessin toujours aussi abouti, le succès sera au rendez-vous. À suivre de près donc…
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Un nouveau cycle dans cette histoire de familles.
Même si on perd un peu d'intérêt car nous n'avons plus le lien avec le présent, la qualité du scénario est excellent et l'histoire très prenante. de très belles images viennent ponctuer un tome particulièrement intéressant....on attend avec impatience le tome suivant.....
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Encore une dégustation de cigare pour débuter ce tome. Je lis pour finir la série.
Je ne suis pas convaincue d'avoir tout compris.
Ce bon dans le temps m'échappe.
Et en plus je confonds les différents personnages.
Pour ce qui est des explications à propos de la fabrication des cigares, je crois qu'il n'y a plus rien à apprendre. Maintenant c'est plus un cours très accéléré de l'Histoire de Cuba.
Plus qu'un tome pour tout comprendre...
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Ce premier opus […] pose subtilement les bases du nouveau volet. Le trait d'[Eric Lambert] est cohérent et bénéficie d’une maturité remarquable. On perçoit que l’artiste cherche avec application à se conformer à une certaine authenticité historique, un plus nécessaire pour ce genre d’aventure.
Lire la critique sur le site : Sceneario
La vengeance n'est pas un plat. C'est un besoin, une urgence, une obsession dont on ne sait même pas si l'accomplissement nous apportera le moindre soulagement.
La fortune des Portero est tachée du sang des Castellano. Il faudra un jour payer et on vous saignera à votre tour jusqu'à ce que justice soit faite.
Dans le 144e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Inséparables, premier tome de Jumelle, nouveau projet autobiographique de Florence Dupré la Tour, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album monsieur Apothéoz que l’on doit au scénario de Julien Frey, au dessin de Dawid et c’est sortie chez Glénat dans la collection Vents d’ouest
- La sortie de l’album Madones et putains que l’on doit à Nine Antico dans la collection Aire libre des éditions Dupuis
- La sortie de l'album Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l’hippopotame que l’on doit à Vincent Zabus pour le scénario, Hippolyte pour le dessin et c’est édité chez Dargaud
- La sortie d’Elliot au collège avec un premier tome baptisé Panique en sixième, un album qui nous vient de Théo Grosjean et des éditions Dupuis
- La sortie de l’album Ambroise Paré, le père de la chirurgie que l’on doit au scénario conjoint de Jean-Noël Fabiani-Salmon et Pierre Boiserie, au dessin de Vincent Wagner et c’est publié aux Arènes BD
- La sortie en intégrale de Capucin, autre album que l’on doit à Florence Dupré la Tour et aux éditions Gallimard
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