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Ron Lim (Illustrateur)
EAN : 9780785121053
400 pages
MARVEL - US (05/04/2006)
3/5   2 notes
Résumé :
After Adam Warlock's return in Infinity Gauntlet, his worse half Magus wasn't far behind. The struggle for ultimate power over the universe continues when a stockpile of evil twins overwhelms the Fantastic Four, Avengers, X-Men and more. Will the universe be saved, destroyed, or both?
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Ce tome fait suite à The Infinity Gauntlet. Il contient les 6 épisodes de la minisérie "Infinity War" (parue en 1992), ainsi que les épisodes 7 à 10 de "Warlock and the Infinity Watch", et "Marvel comics presents" 108 à 111 (l'histoire "I, Thanos").

Quelque part dans notre plan d'existence, Thanos se rend compte que l'univers est soumis à d'étranges fluctuations d'énergie. Il se rend à un point de dysharmonie et contemple le spectacle d'Eternity plongé dans un coma, avec à son chevet Galactus qui s'interroge sur les raisons de cet état. Sur Terre les superhéros sont soumis à l'attaque de leur double déformé ; ça commence par Spider-Man, ça continue avec Mister Fantastic, Wolverine, Iron Man, Hawkeye, etc. Mister Fantastic convoque tous les superhéros au Baxter Building pour les informer de la situation et de qu'il a découvert. Thanos s'en va quérir de l'aide auprès de l'Infinity Watch : Adam Warlock, Pip, Gamora, Drax et Moondragon (Heather McDonald, la fille de Drax, enfin d'une certaine manière).

On prend les mêmes et on recommence ? Oui et non.

Oui, Jim Starlin reprend donc les principaux personnages de "Infinity gauntlet" et reprend une trame similaire : l'existence de la réalité est en danger, un être presqu'omnipotent souhaite la remodeler à son image. le nombre de personnages d'envergure universelle est plus réduit, même si la menace reste à l'échelle de celle d'Infinity Gauntlet. de manière analogue, il est possible de prendre un plaisir un peu pervers au rôle secondaire joué par la pléthore de superhéros. Dès le départ, il est évident qu'ils ne sont pas de taille, de Spider-Man aux X-Men, en passant par Thor ou Hulk. Et c'est vrai que c'est assez rigolo de les voir patauger en masse au milieu d'un plan machiavélique démesuré. le lecteur ne peut par contre que constater que Starlin reprend à nouveau l'idée de Jim Shooter issue des Secret Wars quant au rôle de Doctor Doom.

Non, Jim Starlin a choisi un nouvel ennemi (que reconnaîtront facilement ceux qui ont lu Warlock) généré par les actions de Warlock dans Infinity Gauntlet, et l'enjeu cette fois-ci est de déterminer quel est l'objectif de cet détraqué. Cette partie d'échecs en aveugle se révèle intrigante de bout en bout. La position d'Adam Warlock est toujours aussi ambiguë vis-à-vis des superhéros, d'autant que son alliance avec Thanos le rend encore plus suspect. En plus, Warlock semble atteint d'une forme de langueur qui le relègue souvent au second plan, encore plus que dans Infinity Gauntlet. le final s'avère spectaculaire à souhait, mais aussi curieusement hermétique. Passé le dispositif narratif qui rend l'avantage aux héros, le combat final est plus frustrant que révélateur ou même cathartique.

L'ensemble de la série est illustré par Ron Lim, encré par al Milgorm. Ce dernier fait un excellent travail pour faire ressortir les personnages les uns par rapport aux autres dans les scènes de foule et pour conférer un minimum de texture aux décors. Ron Lim est dans un mode stakhanoviste, aggravé par certaines caractéristiques du scénario. Pour commencer il semble qu'un personnage sur deux soit en train de montrer ses dents. J'ai rarement vu autant d'individus avec les lèvres retroussées dans un rictus artificiel (sauf peut être quand Sal Buscema dessinait plus vite que son ombre). Certes Ron Lim devait rendre un numéro double par mois, mais quand même ce raccourci graphique sur les expressions des visages lasse très vite. le deuxième souci de Ron Lim apparaît justement dans les scènes de foule. À plusieurs reprises, des superhéros en grand nombre se mettent à taper sur ce qu'ils ont sous la main (leurs dopplegängers vicieux, ou l'Infinity Watch) et Ron Lim se contente de les empiler les uns sur les autres jusqu'à ce qu'il ait rempli les pages. Il n'arrive pas à concevoir une mise en scène dans laquelle chacun serait en train d'accomplir un mouvement logique. Ce défaut de conception souligne l'artificialité de ce type de scènes qui se contente de montrer plein de superhéros s'apprêtant à frapper, sans jamais développer le combat.

En soit, "Infinity War" est une histoire avec une intrigue moteur efficace et une exécution narrative et graphique un peu basique. Ce crossover marque aussi le début de la forme moderne des crossovers : une histoire de base, avec des répercussions dans la majorité des titres mensuels du moment. Heureusement, les épisodes mensuels n'apportaient rien à l'intrigue principale. Il y a également une disparition des civils : l'être humain normal n'a plus aucune espèce d'importance dans ces affrontements très exclusifs où seuls les superhéros et les supercriminels sont admis.

Les 4 épisodes de la série "Adam Warlock and the Infinity Watch" servent à compléter la minisérie "Infinity War" par des scènes qui ne tenaient pas dedans. Épisode 7 : Warlock et consorts acceptent l'hospitalité de Mole Man sur Monster Island, et reçoivent la visite de Thanos. Épisode 8 : les membres de l'Inifnity Watch papotent sur un astéroïde perdu en attendant que le fauteuil technologique de Thanos se recalibre automatiquement pour traquer le signal d'énergie. Visiblement Starlin avait des pages à ne savoir qu'en faire et ça discute pendant tout un épisode pour des informations plus ou moins intéressantes. Ces 2 épisodes sont illustrés par Tom Raney dans un style un peu m'as-tu-vu, avec une maîtrise relative de la morphologie.

Coté graphique, il en va tout autrement des épisodes 9 et 10 illustrés par Angel Medina dans un style exubérant et flamboyant magnifique, complètement en harmonie avec la démesure des scénarios. Dans l'épisode 9, Gamora voyage au sein d'Eternity pour le réveiller de son coma. L'épisode 10 est irrésistible avec le combat homérique de Thanos contre son dopplegänger : ahurissant de force brute, d'énergie, d'absence de pitié. Pour ces 2 épisodes, Starlin retrouve son meilleur souffle épique et grandiloquent.

L'histoire "I, Thanos" permet à Starlin d'apporter une forme de résolution à l'amour de Thanos pour la personnification de la mort. Pas vraiment convaincant, avec des illustrations de Shawn McManus pas très inspiré.

Globalement, ce tome propose une aventure épique et cosmique qui ne se contente pas de ressasser les mêmes idées que "Infinity Gauntlet", même s'il y a plus que des ressemblances. Warlock finit de réparer ses erreurs dans The Infinity Crusade vol. 1 & The Infinity Crusade vol. 2.
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