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3,78

sur 3797 notes
Que dire de plus, après les 62 critiques déjà publiées ? Juste mon impression personnelle : Stendhal a fait plus que raconter des histoires et inventer des personnages, il a inventé une Italie qui n'est qu'à lui, pays semi-imaginaire, semi-réel (la proportion varie selon les textes et les époques), pays que l'on visite uniquement en lisant ses livres, car il n'existe pas. Quand on tombe amoureux de cette Italie, ou si l'on préfère, de cette Stendhalie, on aime à la visiter dans 'La Chartreuse de Parme", mais aussi dans les "Chroniques Italiennes", dans la 'Vie de Rossini" et autres "Promenades dans Rome". On ne peut qu'aimer ce romancier qui est l'auteur d'une géographie romanesque, plus que d'une histoire (ce sera le domaine De Balzac).
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Avec le rouge et le noir, de l'oeuvre de Stendhal, on a surtout retenu La chartreuse de Parme. Ce roman est l'histoire de Fabrice del Dongo, jeune homme médiocre, grand admirateur de Napoléon. Que de péripéties ! Il s'engage dans l'armée française où il ne restera que peu de temps, retourne en Italie, se cache, fait des études de théologie ; il s'en passe tellement que je ne saurais le raconter dans le bon ordre. Durant tout ce temps, Fabrice est protégé, de près ou de loin, par sa tante Gina, duchesse Sanseverina qui est, il faut bien le dire, un peu amoureuse de lui.
On commence à se lasser de ces aventures incessantes, sur un fond d'intrigues de cour, quand arrive, passée la moitié du roman, l'évènement qui va tout faire basculer : Fabrice est emprisonné à la citadelle de Parme pour le meurtre de Giletti, un petit acteur jaloux qui cherchait à se venger de ce que notre héros avait séduit sa maîtresse. Tout bascule, donc, et tout commence : la fenêtre de la cellule de Fabrice donne sur la volière de Clélia Conti, la fille du gouverneur et Fabrice, le coureur, le léger, tombe éperdument amoureux de Clélia. Alors que la duchesse Sanseverina et son amant le comte Mosca tentent l'impossible pour le délivrer, Fabrice se meurt d'amour pour cette jeune fille timide, discrète et incroyablement jolie. A force d'astuce, ils parviennent à communiquer au moyen d'alphabets. Puis, lorsqu'elle apprend que l'on cherche à empoisonner son bien-aimé, Clélia lui fait passer boisson et nourriture, elle, la fille du gouverneur. Cette liaison des âmes, de fenêtre à fenêtre, est ce qu'il y a de plus grand dans ce roman ; que n'écrit-on plus rien de ce genre?
Je passerai rapidement sur la fin du roman : Fabrice s'échappe grâce à sa tante. Il désespère de revoir jamais Clélia. Elle a fait voeu à la Madone, pendant une maladie de son père, de ne jamais revoir Fabrice ; elle le recevra toujours dans l'obscurité.

Challenge ABC 2015/2016
Challenge Pavés 2015/2016
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Le roman De Stendhal "La Chartreuse de Parme" est un ouvrage dicté par l'auteur mais rédigé de manière moderne et très enlevée. Point de sentimentalisme qui semblerait superflu ou dépassé; le langage est léger et les remarques et digressions sont invariablement saillantes.

La manière tellement subtile avec laquelle Stendhal dépeint l'essence du caractère des protagonistes de son roman nous pousse, au fil de sa lecture, vers une certaine empathie à leur égard. le Comte Mosca dont j'ai admiré le caractère entier et dont je comprends les actes est à mon sens l'un des personnages des plus passionnants du livre. Cependant, c'est par son dénouement comme j'aime à le croire, consciente de plusieurs critiques émises à l'époque, que se situe la grandeur du récit. Car une fois l'échéance annoncée, l'auteur ironique à souhait, réussit néanmoins à faire prendre conscience au lecteur de ses propres sentiments profonds et quelques fois contradictoires. J'en ai été pour ma part profondément bouleversée.
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Je baisse honteusement la tête, je me flagelle les yeux et me couvre d'opprobe pour l'avouer : j'ai abandonné Fabrice del Dongo à la fin de la première partie.
Ce n'est pas faute pourtant d'aimer nos grands classiques du 19ème et d'avoir à toute force voulu croire le grand Balzac qui tient ce roman pour l'un des plus grands, mais là rien à faire : impossible de m'intéresser au récit, de m'attacher aux personnages, de savourer la plume. le rythme, le propos politique, l"élégance du style sont pourtant bien là, mais après trois cent pages parcourues avec le sentiment au mieux d'être tenue à distance, au pire de ne rien comprendre, j'ai préféré arrêter.
Un classique qui n'est pas pour moi, en tout cas pas maintenant.
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Au risque de décevoir l'amie MH17, Les 60 pages de Fabrice del Longo à Waterloo sont sublimes. Que serait-ce la dimension universelle De Stendhal si on le privait de cette guerre perdue ? Personne ne souhaite la guerre, mais combien de pays belliqueux la font, parce que c'est au fond des hommes, le chef guerrier étant là juste pour envoyer une pichenette dans L Histoire ; et ce serait bien dommage qu'on ne mêle pas à ça notre fin lettré qui en fait des pages anthologiques.
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Encore, une fois, un livre de Stendhal, La Chartreuse de Parme, est encensé et
considéré comme un chef-d' oeuvre après, le Rouge et le Noir .L' avis que je
porte est celui d' un modeste lecteur et, je ne suis nullement un fort en thème.
Mais en lisant ce livre, je suis parti avec l' idée que j' avais sur l' auteur .
Stendhal est un grand admirateur de Napoléon et ce n' est pas un tort .Il est
aussi très ambitieux . Toutes ces caractéristiques, il les projette sur ses héros à
l' exemple de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir et Fabrice del Dongo dans
la Chartreuse de Parme. .Stendhal, suivant les campagnes militaires de Napo-
-léon, il écrit admiratif ;" le 15 mai 1796, le général Bonaparte fit son entée dans
Milan à la tête de cette jeune armée qui venait de passer le pont de Lodi, et
d' apprendre au monde qu' après tant de siècles César et Alexandre avaient
un successeur" .
Ensuite, il nous parle du charme et de l' élégance du fils du marquis. Ce Fabrice aimé par toutes les femmes mais lui, il est insensible à toutes ces attentions.De quoi rester perplexe ? Cet avis ne concerne que ma petite
personne.
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Je serai lapidaire : 50 pages formidables nous faisant vivre (et rire de) l'errance de Fabrice sur le champ de bataille de Waterloo, doutant d'être vraiment au coeur de la bataille alors qu'il suit pendant un moment le Maréchal Ney et qu'il croise Napoléon qu'il ne reconnait pas au milieu de son escorte ! Un grand moment donquichottesque. Et puis 500 pages insipides narrant d'interminables intrigues de cour au milieu desquelles j'ai vainement cherché le talent de l'auteur des 50 premières pages.
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S'il me fallait donner un adjectif, un seul et unique adjectif à ce roman, ce serait sublime. Vous l'aurez donc compris, j'ai beaucoup aimé, que dis-je, j'ai adoré, j'ai énormément aimé ce livre hors du commun. La langue de Stendhal et puis les faits et gestes de ces personnages, y insuffle un esprit qui est un esprit artiste.
En outre, comme Balzac l'a bien compris, c'est un grand roman politique. Dans La Chartreuse de Parme, en effet, les grandes conspirations, permette une analyse des rapports entre l'individu et le collectif, dans le cadre des événements de la vie politique... Rien que ça !
Mais on ne peut réduire La Chartreuse de Parme à un roman politique. C'est aussi, et fondamentalement, un roman d'amour. Attention ! Pas un roman d'amour tout simple, non : une histoire paradoxale, étonnante, et surtout... Sublime, comme l'ensemble de ce livre !
Donc, vous l'avez compris, j'ai adoré ce roman. Je mettrais peut-être un petit bémol sur la fin ; mais comment, comment prétendre que le reste de ce livre ne compense pas ce petit défaut ? Et, d'ailleurs, Stendhal n'est pas parfait, seul Balzac est ( presque ) parfait.
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Les puristes De Stendhal vont m'en vouloir mais "La Chartreuse de Parme" est une histoire d'amour à rebondissements à la cour du prince de Parme en Italie dont j'ai trouvé l'intérêt limité. Les histoires d'aristocrates, de comtesses, de duchesses, de princesses et autres majestés ne m'attirent pas particulièrement.
Par contre, j'admets que le style De Stendhal est superbe et j'aime beaucoup la façon dont il raconte, par exemple quand il écrit Notre héros... en s'adressant aux lecteur.trice.s.
Ce roman retrace la vie d'un jeune aristocrate italien au 19ème siècle, Fabrice del Dongo. de retour de Waterloo, il tue un comédien involontairement d'où une série d'aventures où il devient l'instrument de la vengeance ou des intérêts des uns et des autres. C'est sa tante qui est la plus active, la virulente duchesse Gina de Sanseverina parce qu'elle aime son neveu en secret. Elle est déterminée et fait face au prince de Parme pour éviter la condamnation de Fabrice mais ses agissements ne vont pas les rapprocher, au contraire. L'emprisonnement de Fabrice dans la tour Farnèse lui permettra de connaître l'amour de Clélia avant celui de dieu auquel il est destiné.
Je dois dire qu'il y a certains passages réussis notamment quand Fabrice est en prison et que sa vie lui devient précieuse. Malheureusement, Stendhal n'a pas réussi à me passionner malgré quelques propos politico-littéraires bien placés car il y a trop de rebondissements mélodramatiques et une distorsion du temps qui rend le roman parfois confus.



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Encore un classique qui m'avait échappé pendant des années! J'avoue que le début du roman ne m'a pas spécialement emballée, un peu près jusqu'à Waterloo, mais la suite m'a conquise.
Je ne saurai vous dire qui est réellement le personnage principal de cet histoire: le jeune Fabrice? Je le trouve un peu insupportable à vrai dire. Sa tante? Déjà bien plus intéressante celle-ci, un personnage avec du cran, de la cervelle, comme d'ailleurs le second personnage féminin, qui semble attaquer l'histoire comme une oie blanche et se trouve finalement intelligente, audacieuse.
Non, mon préféré est peut-être le Comte, vieux courtisan roublard, bien plus malin que son maître...
C'est une Parme imaginaire que nous visitons ici, et c'est incroyable la façon dont la cour semble réelle pourtant, criante de vérité dans ses complots et ses travers.
Ravie de l'avoir enfin découvert, je recommanderai ce roman sans problème!
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