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sur 13178 notes
" le rouge et le noir ", ce grand classique contient quelques scènes cultes, comme celle où Julien à l'aide d'une échelle fait irruption dans la chambre de Madame de Rénal :
"Quel accueil me feront les chiens de garde, pensait-il ? Les chiens aboyèrent.....(1)
Il appuya son échelle à côté de la fenêtre, et frappa lui-même contre le volet, d'abord doucement, puis plus fort. Quelque obscurité qu'il fasse, on peut me tirer un coup de fusil, pensa Julien, le coeur tremblant....(2)
Il ouvrit le volet assez pour passer la tête .Tout à coup il vit une joue qui s'appuyait à la vitre contre laquelle était son oeil. Il tressaillit, et s'éloigna un peu....(3)
Un petit bruit sec se fit entendre ; l'espagnolette de la fenêtre cédait ; il poussa la croisée, et sauta légèrement dans la chambre. Il serra Madame de Rénal dans ses bras ; elle tremblait, et avait à peine la force de le repousser. Ainsi, Julien obtint ce qu'il avait désiré avec tant de passion, ainsi obtenu avec un tel art, ce ne fut plus qu'un plaisir...(4)"

1 : Julien, lors de sa tendre enfance, avait été mordu au mollet par un caniche nain, d'où son appréhension en entendant les chiens aboyer.
2 : Julien, lors de sa tendre enfance, avait volé des pommes dans un verger et le propriétaire l'ayant vu, lui avait tiré quelques plombs dans les fesses, d'où son appréhension.
3 : Julien, lors de sa tendre enfance, avait fait un bisou sur la joue de sa voisine (du même âge que lui), qui se croyant enceinte avait tout dit à ses parents. le père de sa voisine avait attrapé Julien et lui avait asséné quelques bons coups de martinet sur le postérieur, d'où son appréhension dans ses relations avec les filles car comme le dit Lacan :" Qui aime bien, châtie bien "
4 : Pour lire la version complète de la nuit torride qu'ils ont passée ensemble se rendre à la Bibliothèque nationale, à la section "L'enfer", on y trouve toutes les scènes "explicites" censurées. Demander le responsable de la section, M. Visselar.


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Quand on a des papillons dans le ventre, une envie folle de quelqu'un qu'on commence à connaître, quand on a une passion obsessionnelle pour cette personne, doit-on, et surtout peut-on résister stoïquement ?
Verrières, petite ville dans le Doubs, 1827. Julien Sorel est fils de charpentier. Il est méprisé par ses frères, forces de la nature, et même battu par son père parce qu'il est fin, délicat, ambitieux, et lit beaucoup. L'abbé Chilon le forme à la prêtrise. Julien a une mémoire prodigieuse. le maire, Monsieur de Rênal, cherche un précepteur parlant latin pour ses trois jeunes enfants. Il engage Julien. Mme de Rênal s'ennuie entre un mari coléreux et une vie de province paisible.
Coup de foudre simultané entre Mme de Rênal et Julien !
Elle prend l'initiative.
Mais elle résiste, car sa réputation de femme mariée est en jeu.
Combat moral intense !

La nuit, Julien grimpe à l'échelle....

Elle cède. La chose finit par se savoir. Julien est obligé de quitter Verrières et va au séminaire à Besançon.

Puis, par le fil des relations, il est recruté par Mr de la Mole à Paris.
Mlle de la Mole s'ennuie entre des amoureux riches, beaux, mais plats sur les quels elle a le dessus en moqueries à toutes les conversations, et une vie parisienne sans épopées héroïques comme celles dont elle rêve des temps de son aïeul Benjamin de la Mole, Henri III, la reine Margot, et Henri IV.
Julien est fort en gueule comme Danton. Elle est séduite.
Coup de foudre entre Mlle de la Mole et Julien.
Elle prend l'initiative !
Mathilde de la Mole, jeune fille d'esprit hautaine, orgueilleuse, ayant plusieurs partis en vue, résiste : elle ne va pas tomber amoureuse d'un petit abbé !
Combat moral très intense, car Mlle de la Mole est bien plus orgueilleuse que Louise de Rênal.
Le combat fait rage entre son envie viscérale de ce beau jeune homme audacieux et courageux, un peu fou, et loin du caractère mielleux de ses prétendants, et qui lui rappelle son aïeul Benjamin de la Mole, et son cerveau qui s'insurge contre ce charpentier de province, de tellement basse extraction, alors que son père, le marquis de la Mole vise un poste de ministre !
Bref !

La nuit, Julien grimpe à l'échelle...
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Lourd au début, le récit s'anime ensuite.
Des épisodes du roman semblent hors contexte, comme la conspiration du marquis.
Une première force du roman est sa portée contre la religion qui est blâmée, par l'hypocrisie du vicaire Frilair, menteur et calculateur, qui vise un poste d'évêque, mais aussi par le jeune jésuite qui veut absolument confesser le condamné pour voir son nom étalé dans les journaux. Il y a aussi la lettre qui, dictée par un homme d'église à Louise de Rênal qui trahit Julien, met celle-ci en mauvaise posture entre la passion et le devoir moral.

Mais ce qui est captivant, c'est l'analyse des sentiments, le questionnement des amoureux, que ce soit Louise et Julien ou Mathilde et Julien.
Julien est au départ un plébéien révolté complexé par sa classe sociale. Il admire les exploits de Napoléon. En tant que secrétaire, il se "hisse" à la classe des petits bourgeois, mais ce n'est pas assez ; il imagine, soupçonne des complots que feraient dans son dos Mathilde et ses soupirants pour se moquer de lui.
La force De Stendhal, c'est cette capacité d'analyse de l'observation, de l'amusement puis de la naissance de l'amour...
Puis il y le combat, la lutte, les pièges tendus, les rêves ( ce petit curé serait un Danton ! ) de l'un comme de l'autre. le doute. Entre la pensée et le parler, il y a parfois un gouffre que comble l'imagination.
Et enfin l'auteur décrit le développement de la passion dévorante, obsessionnelle qui submerge tous les obstacles après une lutte acharnée du Viscéral, du Cerveau et du Coeur, passion qui explose comme un barrage qui cède sous la pression de l'eau, que les amants ne peuvent plus cacher, que ce soit à l'un comme à l'autre, ou à l'entourage !
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Je me suis ennuyé au début, mais le style est prenant à la fin :)
Ceci est une relecture.

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Ne souhaitant pas rester sur l'impression mitigée de "La Chartreuse de Parme" lue en début d'année, je me suis plongée dans l'autre très célèbre roman de Stendhal, "Le Rouge et le Noir". Contrairement au premier, je savais avec celui-ci où je mettais les pieds, connaissant l'histoire dans ses grandes lignes et ayant vu une adaptation à l'écran.

Au final, mon opinion est plus tranchée, j'ai préféré, surtout le premier tome qui se déroule en Franche-Comté, et où Julien Sorel, notre héros, découvre la vie et la société, ainsi que l'amour auprès de Mme de Rênal. Le second tome, à Paris et à l'hôtel de la Môle, souffre de quelques longueurs mais offre dans le même temps de plus nombreux développements touchant la politique, la philosophie, la passion et l'ambition.

***ALERTE SPOILER***
L'ambition est la vraie héroïne de ce roman à la structure classique et à la plume superbe. C'est avec délectation qu'on lit la prose de Stendhal et qu'on loue son talent à décrire l'idéalisme de la jeunesse, l'immobilisme de la vieillesse et les mouvements de la vie affective de ses personnages très attachants.

Julien Sorel est un jeune ambitieux qui peine à trouver sa place, étant d'extraction basse mais ayant reçu une bonne éducation. Ne voulant plus travailler de ses mains, rêvant de gloire mais étant empêché par son manque de fortune, c'est d'abord vers l'Eglise qu'il tourne ses regards avant de comprendre que son rejet de l'ordre établi s'accommodera mieux de l'opportunisme. Entré à Paris dans une grande maison aristocratique, il débute son ascension, entre amours impossibles et espoirs inassouvis, assujetti à son ambition qui forme la part la plus ferme de sa personnalité.

La vacuité de ses efforts, son incapacité à rester maître de son destin, l'orgueil qu'il ne parvient pas à dompter, l'enterrement de ses illusions juvéniles, le mépris qu'il témoigne à la société qui lui est échue le feront hélas chuter prématurément, lui offrant à titre posthume cette gloire tant désirée.

Et Julien Sorel décrit mieux que moi l'enjeu de toute son existence, à l'heure de la chute, après sa tentative d'assassinat sur la personne de Mme de Rênal : "Mon crime est atroce, et il fut prémédité. J'ai donc mérité la mort, messieurs les jurés. Mais quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s'arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation et l'audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle la société."

Une sentence qui résonne encore aujourd'hui avec une réelle actualité.


Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge PAVES 2017
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Je suis un peu honteux d'avoir attendu l'âge de 69 ans pour lire « le Rouge et le Noir », alors que Stendhal figurait à mon programme de français en classe terminale… Quoiqu'il en soit, ma première impression au début du roman a été la surprise : j'avais en mémoire l'affiche du film d'Autant-Lara (1954) avec Gérard Philippe, et donc automatiquement Julien Sorel ne pouvait être qu'un héros romantique d'une grande noblesse d'âme… Or ce que l'on voit dans la plus grande partie du roman, c'est un jeune homme dévoré d'ambition et de haine pour le monde des nobles, monde qui lui est inaccessible du simple fait de sa naissance.
Face à cette injustice, on pourrait attendre une révolte contre l'ordre des choses et de la société, un désir de changer le monde… Il n'en est rien : Julien n'est pas un révolutionnaire, il veut seulement profiter lui aussi de ce monde qu'il méprise, et il trouve un moyen : les femmes. Il séduit tout d'abord Mme de Rênal, puis Mathilde de la Mole. La tentative de séduction de Mme de Fervaques est presque caricaturale, Julien se contentant de recopier des modèles de lettres que lui a données un « spécialiste » de la conquête féminine !
C'est au moment où Julien atteint enfin son objectif, en recevant grâce au père de Mathilde un brevet de lieutenant de hussards « pour M. le chevalier Julien Sorel de la Vernaye », que tout s'écroule par suite de la « dénonciation » de Mme de Rênal. Julien cherche à se venger, mais sa tentative de meurtre échoue, et là, nous trouvons un nouveau visage du héros. Il découvre ce que signifie vraiment l'amour, et cela remet en question toute sa vie précédente.
Alors que la société à laquelle il voulait absolument appartenir peut lui permettre d'échapper à son destin de criminel (on note au passage la dénonciation de la corruption de la justice par Stendhal, qui décrit en détails comment on peut à sa guise, quand on est puissant, « arranger » un jury de cour d'assises), Julien saisit l'occasion de son procès pour cracher son mépris au visage de ce monde, et par là-même, se condamne à mort.
La fin du roman est consacrée à cette sorte de rédemption intérieure de Julien, et alors que Stendhal avait décrit en détails les réflexions intimes des personnages tout au long du roman, avec des analyses psychologiques très fouillées, il reste étrangement très discret sur les derniers moments de Julien : comment s'est-il comporté en montant à l'échafaud, alors que les exécutions étaient publiques à l'époque ? A-t-il encore une fois défié la société, ou est-il resté muré dans cette sorte de paix intérieure qu'il trouve dans sa prison ? Nous ne le saurons pas, à nous de l'imaginer…
En définitive, un roman très prenant, malgré un style qui peut nous paraître maintenant un peu « daté », et qui , je crois, figure à juste titre parmi les grands ouvrages du XIXème siècle.
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L'idée géniale De Stendhal, dans ce roman inspiré d'un fait divers, est de s'être servi des rapports amoureux comme lieu paroxystique où s'expriment les motivations personnelles et les contraintes liées à l'appartenance de classe. L'évolution des sentiments entraîne dans son sillage la majeure partie des passions humaines (vanité, instinct de domination, ambition, crainte, oubli de soi) et permet à l'auteur de réfléchir à travers ce miroir grossissant un contexte social particulier (ici celui de la restauration).
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Une ambiance tout à fait exquise est servie par une écriture parfaitement maîtrisée. Stendhal aime la précision dans les détails. Les états d'âmes et sentiments des personnages sont retranscrits avec une grande acuité.

On suit le parcours d'un jeune provincial qui fait son chemin en séduisant la gente féminine. le scénario se déroule dans une paisible vie de campagne remplie de ses petites tracasseries politiques et religieuses.

Le récit aborde les émois amoureux d'un jeune homme qui découvre une vie insoupçonnée au-delà de sa condition et qui rêve de réussite.
Julien Sorel est orgueilleux, fier, méprisant et il alimente une haine des nantis qui lui fait perdre la tête. Il voudrait tirer des avantages de tous et de toutes situations. Sévère, colérique, ses mouvements de passion prennent des airs de tempêtes.
Fervent admirateur de Napoléon il s'inspire de ce dernier pour alimenter des rêves de conquêtes. Il a l'orgueil de posséder et n'hésite devant aucun obstacle, prêt à blesser et détruire.

C'est sans doute le roman De Stendhal où l'on suit de plus près l'évolution psychologique d'un personnage.



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Un grand classique qu'on ne pourra pas facilement mettre dans les oubliettes. Après l'avoir lu au lycée, c'est toujours un grand plaisir de relire les moments intensifs que nous présente Stendal dans ce livre. On suit les pas de l'auteur dans sa démarche comme ceux d'un caméléon qui prend le temps de marquer caque pas, le même rythme est observé au cours de la lecture, aussi les personnages prennent corps sous le même souffle, on les voit se transformer tout doucement. Les émotions naissent en plusieurs étapes, elles prennent le temps de s'enraciner si bien qu'elles perdurent une fois sortie de la terre comme des arbres.

Le personnage Julien est un combattant qui s'ignore. Celui-là qui n'a pas eu le temps de se construire, aussi c'est à la fin du livre que sa bravoure s'exprime lorsqu'il accepte tout bonnement sa condamnation, et même là, encore, les nombreuses interrogations qui agitent son être se trémoussent sur une balance. Julien, tel présenté par Standal n'est pas un héros mais il est simplement un vécu...il marche sur une route puis sur une autre, il semble marcher tout innocemment. C'est une espèce de glaneur, il n'a qu'une seule arme: sa mémoire qui est une bonne glaneuse. Ça chope tout, sa mémoire! de sorte qu'il se retrouve dans une histoire de réunions clandestines où se prépare une trahison. Son protégé, le Marquis de la Mole se sert de lui à l'image des passeurs des drogues, et lui c'est sa mémoire qui avale la drogue...Il aurait pu...mais il n'est pas un héros...il n'est qu'un vécu...

Haï par son père qui a besoin d'hommes de mains que d'hommes de tête, récupéré par monsieur le maire comme précepteur des enfants de celui-ci et pour le père c'est bon débarras, Julien tombe dans les mailles de l'amour, il est amoureux de Madame de Rênal, la femme du maire. le sentiment qui ronge ces deux personnages naïfs commence comme dans une ignorance, il se prononce peu à peu, s'affirme, s'assoit, se plante, grandit puis explose...il faut une réparation, repartir à la case de départ, la passion est trop forte... Qui portera cette croix sur son dos? les deux amants se démerdent tant bien que mal...mais...le poids est trop...Julien doit partir...

Julien Sorel va connaitre un autre parcours. Il part au séminaire, il est détaché par un abbé à qui il a fait bonne impression, le voilà secrétaire du marquis de la Mole...une fois de plus une histoire d'amour naît entre Mathilde, la fille de la Mole et lui...un amour capricieux, hautain qui baissera des ailes une fois que la jalousie est au rendez-vous...

Mais, au fond, le coeur de Julien a toujours été occupé par Madame de Rênal, aussi lui pardonnera-t-il après qu'elle ait détruit par une lettre son élévation comme lieutenant, aussi lui pardonnera-t-elle après qu'il ait tiré sur elle à bout portant...de même devant la mort, aussi silencieusement qu'ils ont su taire leur amour, aussi silencieusement ils se serrent les coudes ...

Comment ne pas aimer ce classique!!!???
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J'ai lu "Le Rouge et le Noir" au lycée, et l'unique souvenir que j'en ai conservé est que c'est le seul roman que j'aie lu en diagonale, tellement il m'ennuyait. J'étais donc un peu curieuse de le relire, 35 ans plus tard, pour savoir si le temps, en m'apportant une éventuelle sagesse, a amélioré ma perception de ce livre.
J'avais donc oublié qu'il était question d'adultère, de passion et d'ambition. le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, séminariste doté d'une mémoire exceptionnelle, grand admirateur de Napoléon et Danton, cultive des rêves de grandeur où il se voit tour à tour évêque ou à la tête d'une armée victorieuse. Dévoré d'ambition, il n'hésite pas à séduire en faisant appel à toute son intelligence et à son charme pour se hisser dans la société, quitte à semer son ascension de larmes et de débris.
Stendhal dresse un tableau piquant de la bourgeoisie et de la noblesse de 1830, encore épouvantées par la Révolution française et défendant viscéralement la soi-disant supériorité de leur classe contre toute tentative d'intrusion du bas-peuple ; Sorel en fera l'amère expérience. Mais Stendhal se fait également analyste du sentiment amoureux, en opposant la façon d'aimer des deux femmes qui succombent à Sorel : l'une écoute d'abord son coeur, l'autre d'abord sa raison, et j'ai donc (re-)découvert un roman avant tout psychologique.
Mais à force de nuancer tous les états d'âme des personnages, j'ai fini par ne plus être capable de les suivre. En outre, par manque de culture, j'ai eu du mal à comprendre toutes les subtilités politiques ou historiques qui ponctuent ce roman, et je n'ai pas pu apprécier les traits d'humour de l'auteur. Par ailleurs, j'ai été gênée par le rythme de l'intrigue : soit c'est très lent, soit tout s'accélère. Mais ce qui m'a ramenée à mes 15 ans, c'est le style De Stendhal, bien trop ardu pour mon cerveau encore adolescent (ou déjà défaillant).
Je suis néanmoins satisfaite d'avoir lu, cette fois, toutes ces pages dans leur intégralité, même si cela m'a torturée pendant trois semaines. J'ai aimé l'intrigue et j'ai appris beaucoup de choses sur cette époque, mais je ne lirai pas ce roman une troisième fois, l'écriture De Stendhal n'étant vraiment pas à mon goût.
Toutefois, grâce à lui, j'ai découvert que le temps m'avait apporté une certaine sagesse, alors : merci Stendhal !
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Et bien, ça y est ! J'ai enfin lu «Le Rouge et le Noir» ! :-)
Cela faisait 2 ans qu'il m'attendait sagement dans ma liseuse et je me disais depuis bien plus longtemps encore que je devais le lire. Et oui ! Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté quand j'étais au lycée car je connais peu de personnes qui ne l'ont pas lu à ce moment-là... Bref. Je voulais corriger cette erreur depuis longtemps, mais je ne sais pas pourquoi, je me disais que ce serait laborieux à lire...
Je me suis enfin décidée et je ne regrette pas, bien au contraire !
Je peux même dire que j'aime beaucoup lire Stendhal ! J'adore sa manière d'écrire, sa plume est très abordable et agréable, j'ai apprécié ses petites pointes d'humour sarcastiques et bien placées sur la société du XIXème, et il a un sens de la formule qui me régale. Je n'ai d'ailleurs pas arrêté de relever des citations pendant ma lecture...
Je dois cependant admettre que je n'ai pas eu le même coup de coeur pour l'histoire de Julien Sorel. Ce personnage me déplaisait fortement au départ et même si cela a évolué au fil de l'histoire, son orgueil, son ambition et sa vision de ses relations avec Mme de Rênal ou Mlle de la Môle ne m'ont pas permis de l'apprécier vraiment. Il y a eu de bons passages avec Mme de Rênal, mais avec Mathilde... :-(
Par ailleurs, il y a eu des périodes de la vie de Sorel qui m'intéressaient moins, un peu monotones et qui contrastaient avec d'autres chapitres beaucoup plus dynamiques ; je pense à sa période au Séminaire ou ses débuts chez M. de la Môle. Ce qui est drôle, c'est que même Stendhal trouve des moments de la vie de Sorel ennuyeux : «Tout l'ennui de cette vie sans intérêt que menait Julien est sans doute partagé par le lecteur.»
Malgré ce bémol (qui n'engage que moi), j'ai quand même beaucoup apprécié ce classique et j'ai déjà mis dans ma PAL «La Chartreuse de Parme» car je sais que je retrouverai avec plaisir l'écriture de Stendhal.
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Voilà l'un de mes plus mauvais souvenirs du lycée...

Pour finir l'année de seconde, la prof de français - par ailleurs pire que médiocre - nous annonce le titre du dernier livre que nous allons étudier : le Rouge et le Noir.
(Autant dire que ça ne l'a pas aidé à remonter dans mon estime)

Il y a quelques jours, j'ai appris de la bouche d'un professeur de français, qu'il est presque de tradition chez les professeurs de lettres "raffinés" d'aimer Stendhal au point de le mettre sur son étagère des favoris. Et bien c'est que je ne dois pas être raffinée! Dommage pour moi !

Plus sérieusement, je n'ai pas supporter Julien Sorel, un personnage qui avait eu l'air de se tromper de roman. Et l'écriture de ce cher Stendhal était tellement indigeste - pour mes goûts de lectrice pas raffinée - que j'ai abandonné à 100 pages de la fin.
Tant pis ! Je retournerais dans les "bas fonds" décrit par le "sur-expressif" Emile Zola.
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