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sur 13211 notes
Julien Sorel est un fils de charpentier. Si ces deux frères suivent la voie de leurs pères, Julien lui aime bouquiner et étudier. À 19 ans il aspire à d'autres destinées que celle de sa famille paysanne. Il a pour modèle Napoléon Bonaparte et connait par coeur toutes ses idées. L'abbé Chélan, un de ses amis, l'inscrit au séminaire après que Julien lui ait fait part de ses apspirations. Il le recommande auprès du maire de Verrières qui cherche un précepteur.

Julien va donc s'installer chez celui-ci contre un salaire négocié par son propre père. La femme du maire, Mme de Rénal appréhende l'arrivée de cet étranger. Elle s'imagine qu'il pourra être terrible et sévère avec ses enfants.

Finalement à son arrivé, elle découvre un jeune homme dont l'allure et le visage le font apparaitre comme un enfant. Elle découvre que cet être sensible, cultivé et orgueilleux face aux gens dont le niveau social est plus élévé, sait débattre et se défendre face à son mari.

Un lien fragile et dangereux va se créer entre Julien et Mme de Rénal... Il va se fondre dans ce milieu sans difficultés tout en continuant à rêver d'une vie Napoléonienne. L'idylle va prendre fin quand une domestique, jalouse de cette union éhontée va les dénoncer.

Au grand malheur de Mme de Rénal qui va vivre une période difficile, Julien débarque alors au séminaire de Besançon où la vie est stricte. Il va malgré tout se lier d'amitié avec l'abbé Pirard qui lui offre une bonne place dans l'aristocratie chez le marquis de la Mole. C'est le début d'ennuis bien plus sérieux pour Julien qui rencontre la jeune fille du marquis, Mathilde...

Amour, ambition, opportunisme sous fond de Napoléon, voilà les thèmes du livre de Stendhal. C'est un classique qui vaut la peine d'être lu car sources d'inspirations pour de grandes oeuvres...
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Le prodige du genre romanesque. Stendhal nous promène à travers les frasques de Julien Sorel dans le labyrinthe des strates sociales de la vie française de son siècle en empruntant les chemins du coeur et de la raison, en passant par déceptions amoureuses et ambitions de carrière. Un chef d'oeuvre.
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Si "Le Rouge et le Noir" n'égale pas tout à fait la sublime "Chartreuse de Parme", c'est néanmoins un magnifique roman que nous livre ici Stendhal.
Un roman multiple, aussi : roman de moeurs ; roman d'amour ; roman psychologique ; roman expérimental ; roman-monde, en fait, qui échappe aux étiquettes et que je n'ose qualifier que d'une façon qui transcende toutes les étiquettes ; que je n'ose qualifier que de roman de la vie, que d'incomparable roman de la vie, même.
"Le Rouge et le Noir", c'est l'histoire d'un jeune homme qui rêve à la puissance, à la fortune, jusqu'à la désillusion finale. Et une très belle histoire, une histoire multiple, qui finit magistralement ( je ne dirais pas "tragiquement". L'absence de pathos et l'extrême simplicité du style De Stendhal, loin de toute recherche d'effet tragique m'en empêche. ).
L'extrême complexité de la psychologie de Julien Sorel, ces aventures successives, le plaisir du style : tout est là pour un enchantement !...

[...]

Bien malin qui sera deviner le secret du "Rouge et le Noir" !... du titre jusqu'aux derniers passages, ce livre étrange, étonnant, envoûtant, semble receler comme un mystère caché.
Non seulement, on se perd en théories quant au sens du titre, mais il y a, littérairement parlant, de vrais mystères, dans ce texte… A commencer par ce mystère : pourquoi ce roman simple, où le style est sobre, où l'histoire n'est pas si exceptionnelle, est-il considéré ( non sans raison ) comme l'un des plus grands livres des lettres françaises ?...
Pourquoi cette oeuvre a-t-elle cette puissante magie ?... Pourquoi ce texte m'a-t-il envoûté ?...
Rien n'est plus simple, rien n'est plus facile à lire, que "Le rouge et le noir". Rien n'est plus accessible, en apparence. Dans peu de classiques de la littérature, on trouve un style aussi clair, une histoire aussi simple. Pourtant, je suis persuadé que, sous ses dehors de sobriété et d'extrême simplicité, que sous ses dehors d'accessibilité, "Le rouge et le noir" est en réalité, non seulement, un roman monde, non seulement une chronique de ce qu'était la France au XIXème siècle, non seulement un roman psychologique passionnant, mais bien plus : une des plus grandes oeuvres d'art, de la littérature française. Stendahl n'est pas célèbre sans raison !...
Cette grande oeuvre d'art, qu'en dire ?... Je pourrais énumérer les traits du génie De Stendhal, parler durant des heures de cette oeuvre envoûtante…
Mais il est assez vain de parler du "Rouge et le Noir" : ce n'est pas un livre dont l'on doit discourir, c'est une expérience à vivre.

[...]

Le Rouge et le Noir est un livre à mille aspects. Très original, rassemblant l'histoire, la psychologie, l'analyse sociale, ce livre, c'est surtout celui de ces fous ( mais de ces fous qui vibrent ), qui sont les principales figures stendhaliennes, de ces fous, que sont Julien Sorel, Mathilde de la Mole, Louise de Rênal, de ces fous furieux ! C'est la chronique de 1830, c'est aussi un ouvrage avec un vrai style littéraire. Un roman, une histoire, un livre, enfin, à la fois complexe et complet. Magnifique.

Critiques collées par un administrateur.
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Ayant été un farouche apposant a la restauration, une époque ou la France déchirée entre l'aristocratie et la bourgeoisie qui s'en disputaient le gouvernail , et en se basant sur des faits réels ( l'histoire de Berthet 1827 ), je voyais Stendhal créer ce julien Sorel , le jeune plébéien ambitieux ,cultivé et excessivement fier, qui voulait être le Napoléon de son temps, en ayant un rôle dans les coulisses de la décision .et qui porte la bannière de la plèbe dans ce grand tumulte.
pour faire carrière a cette époque, julien devait choisir entre le rouge et le noir ,les galons et l'autel . Cependant pour s'y propulser , il fallait s'introduire au moins au sein de l'une d'elle. Es ce que l'arrivisme en est le seul sentier ?
l'auteur a développé plusieurs thèmes qui formaient des duels dans le roman entre autre ; province et paris, Jacobinisme , royalisme et libéralisme , la femme provinciale( madame de Renâl) et la femme parisienne( Mathilde de la Mole ) , amour plat et amour passionnel , Jansénisme et jésuitisme ,aristocratie et plèbe vertu et passion ......
La vénération de julien pour l'abbé Chélan et l'abbé Pirard témoigne le penchant de Stendhal pour le Jansénisme , est ce par croyance ? ou bien parce que c'était le meilleur adversaire pouvant faire face au Jésuitisme qui faisait horreur a l'auteur a travers les personnages tels que ; l'abbé Frilair et l'abbé castanède .on peut aussi conclure le jacobinisme de Stendhal via la bonne relation entre julien avec le conte Altamira.
Sur le plan de la psychologie,le roman est un chef d'oeuvre de l'analyse psychologique .notamment en la personne de julien et de Mathilde ; joie , tourment , peur . suspicion . orgueil .. parfois je voyais raskolnikov de Dostoïevski , parfois Eugène de Rastignac de balzac en lui.
j'avoue que les derniers chapitres m'ont montré a nouveau julien ; monstrueux , ingrat , voire traître, vis a vis de Mathilde a cause des ces anciens sentiments qui ont ressuscité en revoyant madame de Renâl ,
Je crois que l'échec était le destin inévitable de julien, non seulement a cause de son arrivisme et de son caractère , mais a cause du réalisme historique du roman qui a triomphé sur son romantisme . les données de l'époque ne permettaient pas l'essor de la plèbe.





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Le sujet d'un de mes devoirs de Français en classe de troisième...Effectivement ça remonte à loin!
Tout au long de ma lecture,j'ai été partagée entre la haine et la fascination pour cet arriviste de Julien Sorel.Petit joueur qui a voulu rentrer dans la cour des grands,ce héros sans panache qui se voulait le plus gros poisson de la mare a fini par se noyer dans l'océan.
On peut néanmoins saluer les efforts du monsieur pour tenter de se faire une place mais à quel prix...Tel est pris qui croyait prendre!L'adolescente de 14 ans que j'étais à l'époque n'a pas pu s'empêcher de le comparer à une espèce de gigolo un poil respectable et de le traiter de blanc bec dans ma dissertation,ce qui m'avait valu une énorme traînée rouge sur ma copie de la part de ma professeur. Aujourd'hui je ne regrette pas mes dires.Le Rouge et le Noir reste quand même pour moi le meilleur roman de Stendhal.A lire et à avoir dans toutes les bibliothèques.
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Oh là là ! Un de mes pires souvenirs de lycée question lectures obligées. Était-ce par révolte adolescente ? Toujours est-il que je n'ai jamais aimé ce livre. Et le pire c'est que cela m'a dégoûté De Stendhal. Jusqu'à ce que je découvre l'Italie en lisant ses récits de voyages. Je n'ai jamais aimé Julien Sorel et encore à ce jour, ce livre agit pour moi comme un répulsif. Une de mes rares déconvenues scolaires pour la littérature.
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Le Rouge et le Noir fait partie de ces lectures scolaires auxquelles je ne pouvais échapper... Depuis des années, je connaissais ce livre de nom qui était au programme de Première, mais cela me semblait bien lointain. Et puis voilà, j'ai fini par y arriver. Devoir lire ce pavé de 550 pages, honnêtement...? Je n'étais pas emballée, loin de là. Et pourtant je lis beaucoup, alors je n'ose pas imaginer pour ceux qui n'aiment pas la lecture... !

Pour être complètement sincère... oui, j'ai bâclé cette lecture. Je sais. Je n'aurais pas dû. Mais je l'ai complètement bâclée.
J'ai essayé de me concentrer sur le récit pour tenter de rentrer dans l'univers du roman, disons que ça a marché les 100 premières pages, mais après j'ai fini par décrocher complètement.
Je n'ai pas du tout aimé ce roman. Il m'a ennuyé, et la seule chose que je voulais c'était le finir au plus vite pour revenir à des lectures personnelles. Donc oui, je n'ai pris aucun plaisir en lisant ce Classique, je n'étais pas concentrée dans l'histoire, quand je lisais je pensais à autre chose... Je sais que c'est dommage, que ce livre aurait probablement mérité que je m'y accroche davantage, mais je n'ai pas réussi.

À moins que je ne le relise un jour plus tard et que mon avis change, le Rouge et le Noir restera sinon, malheureusement pour moi, seulement un mauvais souvenir de lecture scolaire. Rien de plus.
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C'est un sentiment étrange de n'avoir pas adhérer à un roman reconnu comme un chef d'oeuvre par une majorité de lecteurs...

Je reconnais son talent d'écriture; elle est simple et directe, avec descriptions suffisantes pour apprécier ses paysages et personnages. Je reconnais son travail d'historien avec les nombreuses références afférentes.

La raison principale pour laquelle j'ai failli en abandonner la lecture est son personnage principal, Julien Sorel. Ce personnage est un ambitieux prétentieux, manipulateur et sans scrupule et sans valeur - mise à part celle de réussir à tout prix, tout en méprisant les autres.
Alors, oui, à la fin, par le fait d'accepter sa sentence, il redevient un humain doué de bon sens et de sensibilité mais bon je l'ai tellement détesté pendant les 500 pages que je n'ai réussi à me convaincre.
J'ai même trouvé très arrogant son plaidoyer où il appellerai à un jury issu de la population et non de l'aristocratie alors qu'il méprise tout autant les "basses" gens que ceux de hautes lignées.

Je n'ai pas été convaincu non plus par les deux personnages féminins qui se ressemblent en quelque sorte. Dans chacune des histoires, c'est "je t'aime, moi non plus", "Fuis-moi je te suis, Suis-moi je te fuis". Cela m'a fait pensé à Marivaux et l'inconstance amoureuse.
Mme de Renal, étant plus dans une inconstance dû à sa naïveté, à ses désirs opposés à son devoir alors que Mathilde doit son inconstance à ses légers troubles psychiques et son désir d'amour passionnel comme la Reine Margot.

En tout, il ne me laisse pas indifférente, mais je n'ai pas été transporté sans doute également par ce trop-plein d'inconstance et de comportements contraires.
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Je m'étais engagée dans la lecture de ce livre avec l'image d'une histoire d'amour romantique du XIXe siècle avec ses turpitudes de classes sociales. Or j'ai découvert une fresque romanesque sur la vie d'un jeune garçon qui rêve de grandeur rattrapé par ses sentiments qu'il voulait taire.
Magistral, le Rouge et le Noir est une oeuvre classique car Stendhal dépeint assez simplement (malgré les quelques longueurs traditionnelles de l'époque) les ambitions de la classe moyenne. Être militaire, entrer dans le clergé, se marier avec une fille noble... étaient des moyens assez classiques pour élever son statut social si cher à Julien Sorel. Mais il va rencontrer l'amour et contre toute attente ses sentiments qu'il pensait si bien cacher ressurgissent avec violence.
J'ai apprécié ce tableau élégant, Julien Sorel est magnifique plein de sentiments contradictoires et pourtant pleinement ancré dans son époque. Je suis contente de l'avoir (enfin) lu, c'est un classique dans la lignée de Victor Hugo.
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A la fin de ce livre, il est difficile de dire si l'on aime le personnage principal ou si on le déteste.
Julien est un arriviste, il rêve de se retrouver au sommet et il est prêt à tout pour atteindre son but. Il ne se cache pas derrière de faux-semblants, il est cruel, manipulateur. Ce n'est vraiment pas quelqu'un que j'apprécierais dans la vraie vie.
Et pourtant, il tombe amoureux, ce qui paraissait presque impossible vu son caractère et ses idées. Celle qu'il aime est mariée. On imagine déjà la suite.
Envoyé au séminaire, Julien ne renonce ni à son ambition, ni à la passion qu'il éprouve pour Madame de Rénal. Tout cela mènera à sa perte.

C'est sûr qu'il faut s'immerger dans ce livre. Je ne crois pas que tout le monde accrochera, et si l'on se force à le lire, on en perd tout le plaisir. Et la personnalité de Julien ne facilite pas les choses. Stendhal ne nous présente pas un héros traditionnel ; Julien est le total opposé de l'archétype du héros, il est difficile de l'admirer et parfois, il me révulsait presque.
Et pourtant, en refermant ce livre, j'ai pu affirmer sans mentir que le Rouge et le Noir était l'un des meilleurs romans que j'avais lus et que Julien Sorel était devenu l'un de mes personnages préférés.

A ceux qui veulent lire ce livre, je dirais ceci : soit vous détesterez ce livre, soit il deviendra l'un de vos préférés. A vous de juger...
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