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3,75

sur 13149 notes
J'aime beaucoup les classiques. Cependant, il se trouve quelques auteurs qui m'insupportent. Stendhal fait partie de ceux-là. D'autant plus que j'avais dû lire « le Rouge et le Noir » à toute allure pour la classe de français. Je trouvais cet auteur plutôt aride, les circonstances ont certainement fait que je l'ai encore trouvé pire dans ce roman. Alors oui, c'est un classique, un maître du roman d'apprentissage, etc… mais la gamine de 16 ans que j'étais n'avait ni accroché, ni apprécié et avait même été momentanément dégoûtée du genre. L'histoire de Julien Sorel est aussi belle que tragique, j'en conviens parfaitement. Il est intelligent, doué et très ambitieux. Ses amours sont loin d'être simples et pourtant il a réussi mais… mais un instant de perdition et la chute n'en est que plus rude. Il sera superbe dans son procès et tout aussi cynique et cassant qu'il avait pu l'être durant son apprentissage. Il ne veut pas qu'on le pardonne, il appelle à lui la guillotine… qu'il aura. Belle histoire, je le répète, mais le style, lui, est rude et sans fioritures. Très loin, en fait, de ce que j'espérais et aimais lire à cette époque-là. Mes goûts ont certes évolué, mais un style aussi sec reste pour moi un véritable repoussoir. En tout cas, une chose de certaine : je pense que pour pleinement apprécier ce roman, il ne faut surtout pas le lire dans l'urgence…
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Attention chef d’œuvre de la littérature française ! Un grand Classique du Romantisme exacerbé !

Si vous voulez connaître les affres du sentiment amoureux, c'est ici, le paroxysme du romantisme, les élans lyriques des personnages stendhaliens c'est de la haute voltige ! pour un peu je rebaptiserai bien "mon jules " en julien !...
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J'avais lu ce livre en seconde, soit il y a .... 20 ans .. pfiou! le coup de vieux! Bref

Ceci étant à 16 ans, ça avait été un véritable coup de coeur. Ce livre, cette histoire, et surtout, surtout, ce personnage qu'est Julien Sorel.

Je me rappelle encore cet amour que je lui ai voué. Je lui avais trouvé tant de sex-appeal. C'était mon premier book boyfriend en fait lol

Bon et bien sachez que 20 après, il ne me fait plus tout à fait le même effet ...

Ce livre n'a pas été un coup de coeur une seconde fois.
Tout d'abord à cause de l'écriture.
Comment à 16 ans j'ai réussi à entrer dans cette histoire?
Je m'impressionne, vraiment! J'ai perdu l'habitude de lire des classiques! Il n'y a pas à dire, si vous changez de style de lecture, revenir sur du classique, et en particulier sur la plume De Stendhal c'est quand même assez difficile.

La tournure des phrases, les descriptions, tout cela a été assez éprouvant pour ma lecture.

Malgré cela, l'histoire en elle-même a de nouveau été très touchante. J'ai aimé le travail qu'il y avait sur les personnages.

Cette pudeur mal placée et cet orgueil démesuré qui fait tout perdre.

J'ai aimé l'ambiance impulsive de leur amour, si l'on peut parler d'amour. Je n'en suis plus très sûre. Je ne vois vraiment pas les choses de la même façon. C'est plus de l'égocentrisme mal géré que de l'Amour.

Sans faire une analyse sur les sentiments et l'histoire de Julien, cet arriviste de premier rang, j'ai juste envie de dire que ce livre, qui a été placé 20 ans dans mon estime comme un pur chef d'oeuvre, UNIQUEMENT pour l'amour que je vouais à Julien, vient de finalement descendre de quelques étages, car ni la plume, ni les mots, ni le rythme, ne pourraient sauver ma désillusion.

Attention, je ne dis pas non plus que c'est une déception, au contraire, je suis très contente d'avoir pu revivre l'histoire de Julien Sorel, 20 ans plus tard. C'est sur moi que j'ai appris.

Une lecture très intéressante et forte. A lire au moins une fois, sans aucun doute.
Lien : http://plusieursvies.eklablo..
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J'avais peur de relire "Le Rouge et le Noir" et je l'ai sorti de ma bibliothèque d'une main hésitante. Je l'avais tant aimé la première fois. J'avais seize ans. Aujourd'hui, j'en ai quinze de plus et je suis toujours malheureuse quand mes idoles d'alors me déçoivent. Heureusement, ça n'arrive pas souvent.
J'ai donc attrapé mon exemplaire tout corné d'avoir été dévoré et je m'y suis plongée, avec délice, puis avec fièvre. "Le Rouge et le Noir " est toujours "Le Rouge et le Noir", et le restera toujours. Amen.
La première chose qui m'a frappée au cours de cette relecture est la même qu'il y a quelques années, à savoir que lorsqu'on parle de ce roman, on pense immédiatement "romantisme". Qui dit "romantisme" déclare alors "lyrisme", "épanchements" et pense aux envolées De Chateaubriand où aux volutes de Hugo... Rien de tout cela chez Stendhal: la langue est limpide et va à l'essentiel. Pour autant, elle n'est pas sèche et son roman n'en manque pas pour autant de force. Stendhal sait raconter. Il sait d'une phrase légère planter son décor, dévoiler un sentiment, aller à l'essentiel sans le malmener, l'affadir.
L'histoire, tout le monde la connait: à Verrières, en Franche-Comté, le menuisier Sorel a trois fils. le dernier, Julien, se destine à devenir clerc. Dur, idéaliste, le jeune homme voue un culte à Napoléon et n'aspire qu'à une autre vie que la sienne. Moqué de son père, de ses frères, il semble pétri de haine et surtout d'ambition. le maire de la ville, Monsieur de Rênal, l'engage un jour comme précepteur pour ses enfants, poussé par le curé Chélan, protecteur du jeune homme. Aussi séduisant qu'ombrageux, Julien commence sa carrière tiraillé entre sa peur de ne pas trouver sa place et sa froideur proche de l'arrogance. C'est alors qu'il se met en tête de séduire la douce maîtresse de maison, par calcul, par plaisir de dominer et de faire souffrir, parce qu'il lui semble que ce serait chez lui une preuve de courage que d'entamer une liaison avec la femme de son employeur. La conquête est d'autant plus aisée que Madame de Rênal est troublée plus que de raison par ce jeune homme qui ose lui prendre la main sous les arbres du parc. Julien est incrédule, stupéfait mais victorieux. Et puis surtout -ô imprévu!- il tombe éperdument amoureux de sa maîtresse qui le lui rend bien... Un amour fou, interdit qu'il tente de se cacher sans trop de succès. Verrières est une petite ville et les gens parlent et -c'est pire- envoient au mari trompé des lettres anonymes qu'il ne peut ignorer. Les deux amants doivent se séparer et Julien se retrouve étudiant au séminaire de Besançon où il se lie d'amitié avec le directeur, l'abbé Pirard. Ce dernier, bien que janséniste, a des relations, et de belles! Il présente son protégé au marquis de la Môle, qui cherche un secrétaire. Julien présente bien, il est engagé et fait bientôt partie du paysage chez cet aristocrate élégant mais un peu vain, lequel a une fille: Mathilde, une jeune fille belle, fière, assoiffée d'héroïsme, de grandeur et de passion. Julien, qui croit avoir oublié Madame de Rênal et tout à ses ambitions, se laisse aimer par la belle Mathilde jusqu'à lui faire un enfant. Jusqu'à la tragédie finale.
Autour du récit de ces passions, inspiré en partie par l'affaire Berthet, c'est aussi tout un monde que déploie Stendhal pour ses lecteurs: celui de la France de 1830, de la France de la Restauration qui voit s'opposer plus que jamais Paris et la Province, aristocratie et bourgeoisie, jésuites et jansénistes. Un monde dans lequel l'héroïsme n'a plus de place face aux petites tractations et aux grandes manipulations, dans lequel la pureté et les idéaux n'ont plus vraiment de place face à l'hypocrisie.
Au coeur de ce roman pluriel, bouillonnant, difficile de rester de marbre auprès de personnages aussi forts que Mathilde, amazone dont la soif d'absolu confine à la folie, que Madame de Rênal que d'aucuns trouveront trop douce, trop lisse (et pourtant que de courage et de force chez cette femme que rien ne disposait à vivre autre chose que la vie morne et sans éclats d'une notable de province) et surtout que Julien dont la dureté cache la faiblesse et la sensibilité, dont les calculs ne sont que le moyen de réaliser ses ambitions (ses rêves?), Julien qui restera lui-même de la première à la dernière page.
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Roman que j'ai découvert alors qu'il était imposé dans le cadre du programme de Français, j'ai fait sa connaissance en deux phases : une première, subie, où je me suis efforcé d'en tirer de quoi réaliser une fiche de lecture un peu construite, et une seconde, cette fois consentie, où j'ai pu en découvrir toute la profondeur et toute la richesse.
Un classique incontournable, repère dans la littérature française.
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J'avais en vie de le lire depuis longtemps. C'est chose faite. Et d'avoir attendu longtemps a été bien dommage. Les préjugés sur les « classiques », vous savez ce que c'est… Et pourtant…
Le style d'écriture très contemporain a été ma grande surprise. Je ne m'y attendais pas (si j'avais lu les critiques de mes amis lecteurs, je l'aurais su…) mais ça a été avec bonheur que je l'ai découvert.
La lecture est donc très facile et très fluide. On se laisse entrainer par l'histoire du jeune Julien Sorel et de ses tourmentes sentimentales…
Un classique à (re)découvrir …
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Il était grand temps que je me lance dans la lecture de ce monument de la littérature française. Un livre que nombre de lecteurs portent en leur coeur comme la plus belle réussite, selon eux, du roman épique du XIXème siècle. Inspiré à l'origine d'un fait divers, le roman ne rencontra pas son public lors de sa première publication. Il faudra attendre de nombreuses années avant que celui-ci atteigne le succès qu'il mérite.

L'histoire se situe dans un contexte historique bien précis (celui de la Restauration et l'approche des trois glorieuses), Julien Sorel, un jeune provincial, fils de charpentier, grand admirateur de Napoléon Bonaparte, extrêmement ambitieux quant à sa future carrière ecclésiastique, est engagé comme précepteur pour le compte de monsieur de Rênal, le maire de Verrières. Il s'éprendra, par un jeu de séduction, de la maîtresse de maison et afin d'éviter le scandale, sera obligé de quitter la ville. de là, il débutera ses études au petit séminaire à Besançon, puis sera engagé à Paris comme secrétaire par le marquis de la Mole. Il y découvre le monde aristocratique des salons ainsi que l'orgueil et l'hypocrisie intrinsèque à cette classe sociale. Il connaîtra une passion tumultueuse avec la fille du marquis : Mathilde. Ce qui le conduira de péripétie en péripétie sur l'échafaud.

Pour certains, comme Aragon, tout le livre est politique, pour d'autres, il ne s'agit que des passions excessives de l'amour. Pour ma part, je refuserai de trancher parce que ces deux aspects se rejoignent de toute façon. Tout y est très bien décrit, analysé, chaque protagoniste tient tout à fait son rôle dans l'élan qu'a voulut leur donner Stendhal. le livre n'évite pas aussi certaines longueurs dans le récit. Bien que Stendhal soit un écrivain très talentueux, je lui préfère Balzac.
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Gérard Genette évoquant les réflexions de Borges dans "Figures I", dit : « Chaque livre renaît à chaque lecture. » J'en ai fait l'enthousiasmante expérience avec "Le Rouge et le Noir" de Stendhal. Ma récente relecture fut donc une découverte.
D'après les nombreuses critiques des babelionautes, Stendhal ne laisse pas indifférent. Soit il est adoré, soit détesté, et très peu d'avis restent dans la demi-mesure. Car le génie de Stendhal surgit par éclats. Il peut nous laisser mariner pendant plusieurs pages, s'amuser à endormir son lecteur à travers des « landes » monotones pour, sans crier gare, ouvrir une nouvelle fenêtre et peindre des scènes grandioses, passionnées et inoubliables. Ces incessantes ruptures sont, de plus, renforcées par les brusques changements d'humeur et de décision des personnages. On peut crier à l'invraisemblance et à l'incohérence, mais ces revirements intempestifs sont dans le principe même de l'apprentissage. On peut se définir une ligne à suivre (réussir socialement) et se proposer des modèles (Napoléon Bonaparte), mais le chemin est toujours semé d'embûches, obligeant à des questionnements, des doutes, des changements de cap. Vous arguerez à bon droit que Madame de Rênal n'est plus toute jeune et n'a donc plus rien à apprendre, mais le narrateur précise bien qu'elle aussi, malgré son âge, ne connaît encore rien de la passion amoureuse. Roman d'apprentissage et apprentissage du roman, tel est le « miroir » que nous offre "Le Rouge et le Noir".
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Julien Sorel et Mme de Rênal se trouve perdu dans une passion dévorante ou le jeune homme arriviste articule ses tentacules pour poursuivre sa destinée finale celle de sa chute .....
Mathilde de la Mole reste cette fraicheur qui caresse l 'espoir de l 'amour et de la vie ....
Dans l 'ivresse d'un amour sans issu ..les deux amants se détruisent mutuellement dans des vies différentes ou la fin exprime leur union celle de la mort....
Jalousie .amour .passion .mensonges ....une multitude de sentiments dans cette oeuvre magnifique
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Malgré un bac littéraire je n'avais pas eu l'occasion (ou l'envie probablement) de m'attaquer à cet ouvrage. Un peu plus de 25 ans plus tard, c'est chose faite.

Le thème est archi connu, un jeune prêtre ambitieux et instruit est fort désireux de quitter sa classe sociale .Il est employé par une riche famille pour assurer l'instruction des enfants. Ce sera le premier pas à l'étrier. d'une irrésistible et fulgurante ascension. Il connaîtra l'amour, le doute, la passion dévastatrice, l'envie, l'arrivisme ... . Les sentiments sont passés au crible.

Ce roman long (près de 600 pages) se lit très facilement grâce au brio d'écriture de Stendhal.

Le contexte historico-politique est également très intéressant. Nous sommes là dans le passage entre la Restauration et la monarchie de Juillet en 1830, période quelque peu méconnue ou peu traitée dans les romans.
D'un point de vue social, c'est l'avènement d'une nouvelle classe dominante qui supplantera l'ancienne aristocratie revenue au pouvoir. On y découvre une bourgeoisie de province et les salons parisiens. Stendhal se montre sur cet aspect tout à fait précis, préfigurant en quelque sorte un Zola.

Un roman essentiel, à lire à n'importe quel âge.


Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
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