AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 184 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
7 avis
2
5 avis
1
1 avis
Stendhal m'a conquise une nouvelle fois avec deux nouvelles se passant en Italie et en Espagne.
Un texte magnifique sur les conditions des femmes au 19ème siècle; prisonnières de leurs amants, prisonnières de leurs mariages.
L'amour pour elles est un fardeau qui les entraînera vers le malheur et la mort.
Des mots qui nous emportent, nous submergent et nous séduisent avec leur beauté.
Honnêtement, ce serait bête de passer à côté d'un texte poétique, court et tout simplement fabuleux.
Commenter  J’apprécie          90
Vanina Vanini, une jeune, romanesque et belle princesse italienne, pourrait faire chavirer le coeur de n'importe qui. Mais c'est sous le charme de Pietro Missirilli, un jeune révolutionnaire, que cette jeune fille de 19 ans va tomber, n'accordant que peu d'importance au mari que son père lui avait préalablement choisi. Entre orgueil et amour, ces deux amants feront face à des sentiments grandioses soldés par de terribles stratagèmes. L'amour défie le pouvoir, et en subira les conséquences.

Le cocon doucereux d'un premier amour laisse ainsi place à une prison étouffante, un piège qui se referme finalement sur Vanina Vanini. En effet, celle-ci a décidé de dénoncer tous les membres des carbonari dont Pietro fait parti, excepté son amant, par simple jalousie car elle prétend que ce dernier porte plus d'amour pour sa patrie que pour elle. Ainsi, cette belle histoire d'amour se métamorphose en une tragédie amère, et ce, par la seule et unique jalousie de Vanina Vanini. J'ai trouvé ce personnage imbu d'elle même véritablement détestable du début à la fin. Tombant immédiatement sous le charme d'un parfait inconnu, elle se berce d'abord d'illusions avant de se lancer dans l'exécution d'un piège par pure jalousie, sans le moindre remords quant aux conséquences désastreuses que celui-ci engendre, sur le fond comme sur la forme : en effet, ce ne sont pas que de simples carbonari qu'elle dénonce, mais ce sont également les compatriotes de Pietro, qui lui avait explicitement expliqué que son amour pour la patrie l'appelait, ce dont elle n'a pas tenu la moindre rigueur.

Pietro quant à lui a seulement eu la malchance de rencontrer la mauvaise personne, voire même son total opposé : là où Vanina Vanini est égoïste, impulsive, jalouse et manipulatrice, Pietro est responsable, honnête, loyal et s'en tient à ses convictions. La belle princesse n'est que la représentation de ce qui est détestable chez l'être humain, tandis que le carbonaro révolutionnaire se trouve finalement être l'incarnation des plus belles qualités.
Cette opposition entre les deux amants est pour moi le point fort de cette oeuvre De Stendhal ; et la description de l'Italie du XIXe siècle devient à la fois le décor bucolique de cette romance mais également l'origine de sa fin tragique.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai lu la courte nouvelle Vanina Vanini dans le cadre du challenge Solidaire : je ne voulais pas relire le Rouge et le Noir, que j'avais apprécié il y a longtemps, et les autres pavés De Stendhal ne me tentaient pas. le début de l'histoire m'a bien plu, tant par l'histoire que par le style, jusqu'au moment où Missirilli quitte la demeure Vanini. Ensuite j'ai trouvé les événements passablement fouillis, chacun des deux amants n'étant pas bien clair sur ce qu'il veut, et finalement ne tenant absolument aucun compte de l'autre. le personnage de Vanina, plutôt sympathique au début avec son caractère affirmé, se révèle finalement une princesse riche et gâtée, habituée à mener son monde par le bout du nez sans se préoccuper d'autrui. Elle est très fine et en même temps plutôt écervelée. du coup plus le récit avançait et moins cela m'intéressait. Je reconnais que je ne suis pas très objective : je n'aime pas trop ni les romans d'amour ni les romans d'aventure (mais avec pas mal d'exceptions puisque j'adore le docteur Jivago).
Commenter  J’apprécie          80
Vanina Vanini :

Le récit lyophilisé des amours délétères de Vanina, orgueilleuse fille de prince, et d'un séduisant carbonaro n'émeut guère. Stendhal, à force de dessication, nous offre l'ombre d'un mélodrame : plume expéditive, passion réduite à une maigre nomenclature, réfrigération des sentiments...

Ce synopsis, nouvelle "en poudre", proliférait pourtant de scènes à faire : quiproquo sexuel, violation de serment, séduction sous contrainte, aveux cruels, rancoeurs et représailles, pardon impossible... mais le cérébral romancier se contente de les énumérer. Giono (avec sa trilogie du Hussard) s'en souviendra qui réhydratera de son style puissant l'hubris de héros et héroïnes stendhaliens.

Sec comme un coup de trique.

Le Coffre et le Revenant :

Un Stendhal généreux pour cette nouvelle qui lorgne vers le romantisme noir. Une malle sanglante, un cimetière, de dangereux subterfuges, un mysticisme funèbre et un dénouement des plus abrupts... ce mélodrame en gynécée m'a ravi.

Dans une Espagne aux relents d'Inquisition, la belle Doña Inès est contrainte de quitter son amant de coeur pour un despote (peut-être ?) impuissant : le directeur de la police, Don Blas Bustos y Mosquera, "succédamné" d'Ambrosio, a l'âme desséchée et fulgure d'une diabolique aura. Inapte à forcer un coffre (et sa jeune épouse ?), sa présence-absence -le méchant est mutique- hante ce récit très réussi dans lequel le romancier lâche un peu de lest à sa siccité habituelle.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60
Je n'ai pas été conquis par ces deux nouvelles de Stendhal. Je les ai trouvées toutes les deux encombrées de détails superflus ou de complications inutiles de l'intrigue. du coup ces deux histoires m'ont laissé de marbre (de Carrare sans doute).
Commenter  J’apprécie          60
Je connaissais Stendhal avec le Rouge et le Noir, lu il y a longtemps. Avec cette oeuvre, je me suis donc replongée dans ce genre de littérature et cela n'a pas été très simple. L'écriture n'est pas celle dont on a l'habitude aujourd'hui. J'ai eu donc un peu de mal à entrer dans cette façon d'écrire.
Côté histoire, c'est aussi assez particulier, entre amour, batailles, trahison, repentance… Les sentiments sont souvent contradictoires et je vous laisse le soin de découvrir s'ils se rejoindront ou non à la fin.
Lien : http://www.sevylivres.fr/201..
Commenter  J’apprécie          60
J'avais lu au lycée et beaucoup aimé le rouge et le noir, à tel point que j'avais enchaîné avec La chartreuse de Parme. Pour le challenge solidaire j'avais l'intention de lire Armance (que je lirai de toute façon à l'occasion) mais c'est finalement Vanina Vanini qui m'a fait passer quelques temps (c'est court, ça se lit très très vite).

Si Stendhal excelle dans le roman, il ne démérite pas du tout dans l'art de la nouvelle.
En quelques pages il pose parfaitement intrigue et personnages. Et finalement cette nouvelle est assez représentative de l'auteur je trouve. Si on l'aime on peut se lancer dans les romans (et inversement si la nouvelle déplaît inutile de s'infliger plus de pages).

Vanina est une jeune et belle princesse romaine qui refuse obstinément tous les prétendants que son père lui présente.
Un soir, elle découvre une femme cachée dans une pièce à l'écart. Mais cette "femme" est en fait un jeune révolutionnaire dont elle va tomber follement amoureuse.
Elle fera tout pour le garder près d'elle. Lui est déchiré entre sa passion pour Vanina et son devoir envers la patrie.
Plus Vanina intrigue pour retenir son amant, plus il lui échappe.

Tout le drame de la passion amoureuse, de l'orgueil, de l'honneur sur fond politique.

Je me suis vraiment régalée avec cette nouvelle. La plume De Stendhal est magnifique tout en restant très accessible.
Un très bon moment de lecture.
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          50
Voici un roman court, qui correspond quasiment aux débuts de Stendahl dans le genre romanesque (avant le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme). On y retrouve sa passion exaltée pour une Italie idéale et l'archétype de la femme de ses rêves en la personne de Vanina Vanini. Cette histoire d'amour passionnée et mouvementée est nourrie par un arrière-plan historique : celui de l'évolution politique des états italiens au 19 siècle vers une Italie qui se cherche encore. Ce qui fait qu'un romantisme exacerbé, un réalisme historique contemporain de l'époque de l'auteur et les affres intérieures de la passion des deux principaux protagonistes rendent cette nouvelle pour ainsi dire inclassable ! Une belle entrée dans l'univers très littéraire de Henri Beyle dit Stendahl.
Commenter  J’apprécie          50
N. B. La photo de première de couverture sur Babelio varie selon les pages du site. Il est question ici de l'édition du Livre de Poche.

Cette édition de Poche de trois nouvelles des trois romanciers les plus connus du XIX°s, Stendhal, Balzac, Zola, permet d'utiles comparaisons sur la manière et le style de ces trois auteurs. Le thème commun est celui de l'amour contrarié. Le premier auteur, dans Vanina Vanini, emploie les ficelles du mélodrame et de l'histoire d'amour, mais légèrement, avec une ironie toujours fine qui éclaire le récit et le dédramatise, même en ses moments les plus violents. Les passions sont le trésor des jeunes héros de Stendhal, et l'Italie le théâtre de rêve de leur triomphe. Quand la passion s'éteint, le récit se termine. Balzac, avec ses personnages corses (qu'il confond avec des Italiens), semble faire de même, mais dans le cadre de la France impériale et de la Restauration. Cependant sa nouvelle, apparemment très stendhalienne, souffre du voisinage de Stendhal : comme ce narrateur est pataud avec ses explications, ses digressions, ses analyses générales ! Comme il s'empêtre dans les stéréotypes et comme il en est bêtement la dupe ! Comme il prend au sérieux les grosses ficelles du mélodrame dont Stendhal jouait avec humour ! Seul trait de génie : Balzac est une tête politique et sociale, il sait résumer toute la "guerre civile" de 1815 entre bonapartistes et monarchistes dans un atelier de peinture où sont des jeunes filles, et il sait faire agir les forces économiques et sociales sur ses héros. Stendhal ignore de genre de Nécessité dont les critiques marxistes feront leur quotidien. Stendhal ne connaît que la politique. Enfin, troisième auteur, Zola. Zola souffre encore plus du voisinage des deux autres, car il est bien plus bête, appliqué, besogneux que Balzac. Cependant il se tire mieux de ses nouvelles que de ses romans, car la forme brève lui interdit d'étaler complaisamment toutes ses "idées" pédagogiques étroites dont ses romans, selon lui, doivent faire la démonstration. Aussi le portrait de l'ambitieux Nantas est-il réussi, et l'idée de transformer un mariage de raison en prétexte de passion est intéressante et plutôt bien traitée. Les impressions que ce petit livre hétéroclite donnera sont très instructives et éclairantes.
Commenter  J’apprécie          40
Vanina, une jeune princesse italienne, tombe sous le charme d'un jeune fugitif et décide de l'aider. Mais l'amour peut-il triompher de la trahison ?
Dans le « Coffre et le revenant », il s'agit encore d'une histoire d'amour contrariée mais en Espagne.
Allergique aux « pavés », j'ai choisi ces nouvelles pour le challenge solidaire 2021. Je n'ai pas réussi à entrer dans ces histoires où les femmes sont le moteur des événements et prennent des risques par amour.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (876) Voir plus



Quiz Voir plus

La chartreuse de Parme

De quel pays est originaire le héros du roman ?

France
Italie
Espagne
Allemagne

10 questions
209 lecteurs ont répondu
Thème : La Chartreuse de Parme de StendhalCréer un quiz sur ce livre

{* *}