Vanina Vanini - Le Coffre et le Revenant

Vanina Vanini :

Le récit lyophilisé des amours délétères de Vanina, orgueilleuse fille de prince, et d'un séduisant carbonaro n'émeut guère. Stendhal, à force de dessication, nous offre l'ombre d'un mélodrame : plume expéditive, passion réduite à une maigre nomenclature, réfrigération des sentiments...

Ce synopsis, nouvelle "en poudre", proliférait pourtant de scènes à faire : quiproquo sexuel, violation de serment, séduction sous contrainte, aveux cruels, rancoeurs et représailles, pardon impossible... mais le cérébral romancier se contente de les énumérer. Giono (avec sa trilogie du Hussard) s'en souviendra qui réhydratera de son style puissant l'hubris de héros et héroïnes stendhaliens.

Sec comme un coup de trique.

Le Coffre et le Revenant :

Un Stendhal généreux pour cette nouvelle qui lorgne vers le romantisme noir. Une malle sanglante, un cimetière, de dangereux subterfuges, un mysticisme funèbre et un dénouement des plus abrupts... ce mélodrame en gynécée m'a ravi.

Dans une Espagne aux relents d'Inquisition, la belle Doña Inès est contrainte de quitter son amant de coeur pour un despote (peut-être ?) impuissant : le directeur de la police, Don Blas Bustos y Mosquera, "succédamné" d'Ambrosio, a l'âme desséchée et fulgure d'une diabolique aura. Inapte à forcer un coffre (et sa jeune épouse ?), sa présence-absence -le méchant est mutique- hante ce récit très réussi dans lequel le romancier lâche un peu de lest à sa siccité habituelle.
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Un classique De Stendhal. J'ai trouvé cette lecture agréable et fluide. L'auteur se concentre beaucoup sur le profil moral de ses personnages et non sur le physique.

Je n'ai pas réussi à vraiment adhérer à l'histoire d'amour car peut-être le vocabulaire était un peu trop complexe pour moi.

Vanina et le carbonaro, les deux amants, m'ont fait beaucoup de peine à la fin quand ils se quittent à jamais

J'aurais aimé que le livre soit un peu plus long et détaillé, mais sinon je l'ai trouvé très instructif!

Vanina Vanini, une jeune, romanesque et belle princesse italienne, pourrait faire chavirer le coeur de n'importe qui. Mais c'est sous le charme de Pietro Missirilli, un jeune révolutionnaire, que cette jeune fille de 19 ans va tomber, n'accordant que peu d'importance au mari que son père lui avait préalablement choisi. Entre orgueil et amour, ces deux amants feront face à des sentiments grandioses soldés par de terribles stratagèmes. L'amour défie le pouvoir, et en subira les conséquences.

Le cocon doucereux d'un premier amour laisse ainsi place à une prison étouffante, un piège qui se referme finalement sur Vanina Vanini. En effet, celle-ci a décidé de dénoncer tous les membres des carbonari dont Pietro fait parti, excepté son amant, par simple jalousie car elle prétend que ce dernier porte plus d'amour pour sa patrie que pour elle. Ainsi, cette belle histoire d'amour se métamorphose en une tragédie amère, et ce, par la seule et unique jalousie de Vanina Vanini. J'ai trouvé ce personnage imbu d'elle même véritablement détestable du début à la fin. Tombant immédiatement sous le charme d'un parfait inconnu, elle se berce d'abord d'illusions avant de se lancer dans l'exécution d'un piège par pure jalousie, sans le moindre remords quant aux conséquences désastreuses que celui-ci engendre, sur le fond comme sur la forme : en effet, ce ne sont pas que de simples carbonari qu'elle dénonce, mais ce sont également les compatriotes de Pietro, qui lui avait explicitement expliqué que son amour pour la patrie l'appelait, ce dont elle n'a pas tenu la moindre rigueur.

Pietro quant à lui a seulement eu la malchance de rencontrer la mauvaise personne, voire même son total opposé : là où Vanina Vanini est égoïste, impulsive, jalouse et manipulatrice, Pietro est responsable, honnête, loyal et s'en tient à ses convictions. La belle princesse n'est que la représentation de ce qui est détestable chez l'être humain, tandis que le carbonaro révolutionnaire se trouve finalement être l'incarnation des plus belles qualités.
Cette opposition entre les deux amants est pour moi le point fort de cette oeuvre De Stendhal ; et la description de l'Italie du XIXe siècle devient à la fois le décor bucolique de cette romance mais également l'origine de sa fin tragique.

Stendhal fait partie des auteurs à découvrir ou à redécouvrir dans le challenge solidaire 2021.

Ses trois grands romans, le rouge et le noir, La chartreuse de Parme et Lucien Leuwen allient amour et politique, tout comme les deux petites nouvelles Vanina Vanini et le coffre et le revenant.

Stendhal place ces deux nouvelles dans les années 1820 à 1830 avec la montée des Républicains, réprimés, tant en Italie (Vanina Vanini) qu'en Espagne (Le coffre et le revenant).

Vanina trahira son amant révolutionnaire en étant jalouse de ce qu'il donne à la patrie, rendant leur amour impossible. Inès pour protéger l'homme qu'elle aime se mariera à un autre, mais l'amour étant plus fort les mènera à leur perdition.

C'est peut-être une bonne introduction pour appréhender l'oeuvre De Stendhal, ses grandes thématiques étant rapidement développées, ou peut-être pas, car on a du mal à s'attacher à ses personnages en si peu de pages… Un avis donc mitigé.

J'ai lu la courte nouvelle Vanina Vanini dans le cadre du challenge Solidaire : je ne voulais pas relire le Rouge et le Noir, que j'avais apprécié il y a longtemps, et les autres pavés De Stendhal ne me tentaient pas. le début de l'histoire m'a bien plu, tant par l'histoire que par le style, jusqu'au moment où Missirilli quitte la demeure Vanini. Ensuite j'ai trouvé les événements passablement fouillis, chacun des deux amants n'étant pas bien clair sur ce qu'il veut, et finalement ne tenant absolument aucun compte de l'autre. le personnage de Vanina, plutôt sympathique au début avec son caractère affirmé, se révèle finalement une princesse riche et gâtée, habituée à mener son monde par le bout du nez sans se préoccuper d'autrui. Elle est très fine et en même temps plutôt écervelée. du coup plus le récit avançait et moins cela m'intéressait. Je reconnais que je ne suis pas très objective : je n'aime pas trop ni les romans d'amour ni les romans d'aventure (mais avec pas mal d'exceptions puisque j'adore le docteur Jivago).

J'ai passé cette nouvelle sans vraiment me sentir emportée par l'histoire.
Si les sujets de fond abordés sont intéressants : l'amour, l'orgueil, la loyauté, la lutte pour la liberté, j'ai trouvé l'histoire brouillonne et inaboutie.
Est-ce dû au format court ? En effet Stendhal est plutôt adepte des gros volumes.
La princesse Vanina a un caractère bien trempé. Après une lutte contre ses sentiments elle n'hésite pas à prendre des risques pour vivre son amour.
Ses sentiments son si forts qu'elle développe une jalousie féroce. Missirilli est amoureux de son pays et y est tout dévoué. L'Italie passe avant tout.
L'auteur met en avant le paradoxe du sentiment amoureux avec ses mauvais côté car pour garder son amant, la princesse va aller jusqu'à le trahir pour me garder. Malheureusement c'est ce qui la mènera a sa perte.

Vanina, une jeune princesse italienne, tombe sous le charme d'un jeune fugitif et décide de l'aider. Mais l'amour peut-il triompher de la trahison ?
Dans le « Coffre et le revenant », il s'agit encore d'une histoire d'amour contrariée mais en Espagne.
Allergique aux « pavés », j'ai choisi ces nouvelles pour le challenge solidaire 2021. Je n'ai pas réussi à entrer dans ces histoires où les femmes sont le moteur des événements et prennent des risques par amour.

Le rouge et le noir, mais aussi La chartreuse de Parme ou Lucien Leuwen m'avaient transportée à la suite de leurs personnages, dans les émois et les affres des amours « impossibles » (ou presque !), et dans leurs contextes historiques, aussi.
J'attendais donc beaucoup de cette nouvelle, Vanina Vanini, mais l'ai terminée sans avoir connu aucun de ces transports. je l'ai trouvée fade et un peu embrouillée dans les détails de l'intrigue (une belle histoire d'amour, contrariée bien sûr, pourtant).
Ce court format ne permet-il pas au prolifique auteur de développer sa verve ?
Quoi qu'il en soit, je recommande plutôt un de ses bons gros romans !

Challenge Solidaire 2021

Vanina Vanini nous emmène au coeur de l'Italie, pays encore divisée en micro Etats, au temps des carbonari luttant pour l'unification de l'Italie.
La princesse Vanina Vanini est belle et le sait déclinant les unes après les autres les offres de mariage. Un jour, elle découvre dans une pièce fermée une blessée qui se révèle un jeune carbonoro évadé. La passion s'installe ainsi dans son coeur.
En peu de pages, cette nouvelle reprend tous les codes de l'amour impossible, contrarié, entre la passion d'une cause politique et l''amour passionnel d'une toute jeune fille. Lutte entre le patriotisme et la passion jusqu'à la trahison.