Quand j'ai vu le titre : le mort vivant, mon imagination s'est mise en route mais rien à voir avec The walking dead, une histoire de vaudou ou autre, pas de fantastique, pas d'horreur.
Le début avec une histoire de tontine m'a laissée plutôt sceptique. Mais de suite après grâce à un malencontreux accident de train, nous nous retrouvons confronté à un mort qui n'est pas celui que l'on croit. Cadavre qui apparaît et disparaît au nez et à la barbe des héritiers potentiels qui se retrouvent fort embarrassés.
Par inadvertance, je me suis plongée dans un vaudeville fort amusant, bien écrit, plein de rebondissements. Une excellente lecture pour se détendre.
Lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2019.
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Et quant au système de la tontine voici, en quelques mots, tout ce qu'il est nécessaire qu'on en connaisse pour l'intelligence du simple et véridique récit qui va suivre :
Un certain nombre de joyeux jeunes gens mettent en commun une certaine somme, qui est ensuite déposée dans une banque, à intérêts composés. Les déposants vivent leur vie, meurent chacun à son tour ; et, quand ils sont tous morts à l'exception d'un seul, c'est à ce dernier survivant qu'échoit toute la somme intérêts compris.
Les voies du destin offrent souvent un spectacle des plus divertissants à l'observateur désintéressé. Je ne puis, je l'avoue, m'empêcher de sourire en songeant que, pendant que Maurice et Jean s'ensanglantaient les mains pour cacher dans le sable le corps d'un homme qui ne leur était rien, leur oncle dormait d'un bon sommeil reconstituant à quelques cents pas d'eux.
Puisse mon récit empêcher ne fût-ce qu'un seul de mes lecteurs de se plonger dans le crime à la légère, sans s'être suffisamment entouré de précautions : et j'aurai conscience de n'avoir pas travaillé en vain !
Pendant que le fiacre filait par les rues de Londres, Maurice s'évertuait à rallier toutes les forces de son esprit. 1° le baril contenant le cadavre s'était égaré ; 2°il y avait nécessité absolue à le retrouver.
... Il me semble, mon cher oncle Edouard, il me semble, en vérité, que me voici délivré !
_ Délivré de quoi ? demanda le radical.
_ Mais de toute l'affaire ! s'écria Gédéon. Cet homme a été assez fou pour voler la carriole, avec le piano et ce qu'il contenait ; ce qu'il espère en faire, je ne le sais, ni ne me soucie de le savoir. Mes mains sont libres ! Jimson cesse d'exister ; plus de Jimson ! Félicitez-moi, oncle Edouard ! ... Julia, ma chère Julia, je...
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