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EAN : 9782298127027
400 pages
France loisirs (02/05/2017)
4.55/5   64 notes
Résumé :
Malgré ses années d'expérience en tant que mère d'accueil, Cathy Glass fait face à un défi de taille avec le cas d'Aimee, petite fille de 8 ans, qui n'a jamais connu que des conditions de vie déplorables : pas d'hygiène, pas d'éducation... et une violence omniprésente. Alors qu'elle découvre les joies simples de l'enfance, Aimee se libère de ses plus sombres souvenirs.
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Lorsque la petite Aimée, 8 ans, arrive dans le foyer de Cathy, elle est dans un état catastrophique : sale, avec des poux, empestant toute la maison. Ce n'est pas ce qui arrête cette mère d'accueil ! Elle en a vu d'autres ! Non, ce qui l'attriste profondément, c'est plutôt la vie de cette pauvre gamine, dont la mère, droguée, a fait n'importe quoi. Au fur et à mesure que les jours passent, l'enfant délivre des épisodes épouvantables qu'une petite fille de cet âge n'aurait jamais dû subir…

Je vais me répéter mais je tire mon chapeau à ces familles d'accueil qui reçoivent des gamins dont les histoires sont bouleversantes. Dans ce témoignage, on voit également la lenteur, par manque de personnel, de l'administration. le ballet incessant des assistantes sociales fait que ce dossier n'a pas été traité comme il aurait dû. Et même si cela se passe en Angleterre, on peut imaginer que c'est un peu partout pareil.

Il s'agit là, certes, d'un roman dur à lire, comme les livres de Torey Hayden mais Cathy Glass, forte de son expérience, arrive toujours à insuffler de l'espoir dans ses témoignages.
Lien : https://promenadesculturelle..
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C'est une histoire bien triste que je vais vous raconter.....
*
Une maman de 3 enfants, dont la profession est d'accueillir de manière provisoire, dans sa maison, un enfant placé .
Cela fait 25 ans qu'elle fait ce métier. Il faut une certaine dose de courage, du dévouement, de la résilience, de la fermeté et beaucoup d'amour.
*
Ce récit est donc autobiographique d'une période de quelques mois où elle a accueilli Aimée, une fille de 8 ans.
Aimée, ne pouvant plus rester avec sa maman. Par incurie et négligence.
On suit donc dans ce livre, tout le processus - de l'accueil jusqu'au placement permanent d'Aimée.
Un récit touchant, bouleversant et aussi révoltant.
Comment Aimée a-t-elle pû passer entre les mailles du filet des services sociaux? Cathy (l'auteure) nous explique, avec prudence, les failles et les dysfonctionnements du service social anglais. Ici, l'histoire d'Aimée se terminera bien. Mais combien d'autres enfants seront ignorés et ne bénéficieront d'aucun secours quand leurs parents failliront à leur devoir d'éducation.
*
Par ailleurs, la protection sociale essaie d'abord de proposer une seconde chance aux parents défaillants et Cathy, par expérience, nous montre qu'à l'évidence, cela n'est pas possible et que le placement devrait être le plus précoce possible. La séparation de l'enfant de sa famille permet de lui offrir un nouveau départ et de sauver sa vie. C'est extrême mais souvent nécessaire (et ici avec l'exemple d'Aimée, cela se confirme).
*
En tant que maman, cette histoire m'a extrêmement touchée.
Encore merci (et beaucoup de gratitude) à ces formidables parents d'accueil.
*
PS: Pour avoir les 2 chroniques complètes (dont celle de ma fille de 15 ans, rendez-vous sur notre blog mère & fille:
https://red2read.wordpress.com/2018/03/30/lenfant-de-lenfer-de-cathy-glass/


Lien : https://red2read.wordpress.c..
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Cathy va devoir relever un sacré défi avec Aimee. La fillette est assez attachante, se montrant extrêmement lucide sur sa vie avec sa mère mais voulant tout de même lui être loyale et donc se montrant assez difficile dès qu'elle a vu ou parler à sa mère. le problème est que le juge a accordé des conversations téléphoniques tous les soirs où il n'y a pas de rencontre, lesquelles ont lieu 3 fois par semaine. Autant dire que pour chaque pas en avant que fait Cathy avec Aimee, elle en fait 3 en arrière et 2 sur le côté.

La mère d'Aimee, Susan, est agressive, violente et connais assez bien le système (elle a 6 ou 7 enfants, tous placés les uns après les autres depuis 25 ans) pour savoir ce qu'elle doit dire ou faire pour rendre la vie impossible à la famille d'accueil. Elle porte plainte, provoque enquêtes sociales et contrôles qui minent non seulement le moral de la famille mais aussi tout progrès fait avec la fillette.
Cependant, j'ai trouvé que Susan était finalement moins à blâmer que les services sociaux. A 8 ans, Aimee a eu une douzaine d'assistantes sociales dont pas une ne connait vraiment le dossier, les services sociaux ont plus à coeur de couvrir leurs arrières que d'aider efficacement la fillette. Aimee, qui aurait dû être placé dès sa naissance, est passée entre les mailles du filet pendant 8 ans, 8 années pendant lesquelles elle a vécu une vie sordide.
Contrairement à d'autres parents biologiques auxquels a eu affaire Cathy, ici, on n'a aucun doute sur l'amour que Susan porte à sa fille, mais elle ne sait pas l'élever et surtout elle est incapable d'échapper à l'emprise de la drogue et du coup de celle de ses différents dealers.
J'ai aussi été choquée que Cathy soit systématiquement considérée comme fautive a priori par les services sociaux : quand le coup de téléphone quotidien n'a pas pu être donné, on lui dit qu'elle est obligé de le faire, sans se demander s'il y a eu un problème quelconque, quand Susan laisse échapper son agressivité, l'assistante qui supervise ses rencontres avec Aimee n'intervient pas, et la directrice du centre ne trouve rien d'autre pour la calmer que de lui dire de venir dans son bureau faire la liste de tout ce qu'elle reproche à Cathy.
Susan est droguée jusqu'à la moelle et malheureuse de ne plus avoir sa fille près d'elle, on peut comprendre son agressivité, mais pourquoi la laisser s'enliser dans cette attitude ? L'absence de réaction des services sociaux est presque criminelle.
Heureusement Cathy peut compter sur le soutien de sa famille et sur celui de son assistante sociale référente qui se bat bec et ongles pour que sa meilleure mère d'accueil ne soit pas harcelée.
Il faut vraiment une grande force morale pour faire ce métier car, en plus des révélations souvent à la limite du soutenable que fait un enfant abusé quand il commence à se sentir en sécurité, il ne s'agit souvent que de placement de longue durée mais temporaire (entre 6 mois et 18 mois). Largement de quoi s'attacher profondément à lui, avant de le voir partir pour une autre famille.
Je ne sais pas si j'aurais cette force.
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Dans ce roman, Cathy Glass évoque le cas d'Aimee, petite fille de 8 ans gravement négligée par sa mère toxicomane. Cathy Glass est une formidable mère d'accueil qui sait redonner goût à la vie à ces enfants martyrs. Elle pointe également du doigt les dysfonctionnements des services sociaux britanniques. Récit très émouvant et fort. A lire.
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Je remercie les éditions de l'Archipel, qui m'ont envoyé ce l'enfant de l'enfer, dans le cadre d'un partenariat temporaire. C'était ma première participation et ce livre de Cathy Glass, dont j'ai déjà un ouvrage dans ma PAL, m'a attiré à cause du sujet abordé. Plus jeune, j'ai lu de nombreux livres de Torey Hadey, psychologue pour enfant, qui s'inspire de ses expériences vécues pour écrire des romans; c'est ce que j'ai retrouvé avec Cathy Glass, même si je ne ferai pas de parallèle plus poussé, mon expérience Torey Hayden remontant à trop loin !
J'ai beaucoup aimé ma lecture de l'enfant de l'enfer, bien que la plume de Cathy Glass ait été un peu trop descriptive à mon goût, on découvre presque une retranscription, un compte rendu de son quotidien. Ceci est peut être préférable afin de ne pas trop heurter le lecteur en créant une empathie plus grande encore avec la petite Aimée.
L'enfant de l'enfer se lit relativement vite, nous avons envie de savoir ce qui arrive à Aimée et les chapitres s'enchainent sans que l'on s'en aperçoive. Cathy Glass soulève des sujets très graves dans son récit, comme, je le pense, dans tous ses romans. Elle nous livre ici son témoignage de mère d'accueil, avec le cas d'Aimée, placée à 8 ans et passée entre les mailles du filet de l'aide sociale à l'enfance depuis sa naissance. J'ai été marquée par plusieurs choses au cours de ma lecture : Cathy, la mère d'accueil, et les défaillances du système. Car malgré le style plutôt plat de l'écriture, l'enfant de l'enfer fait naitre tout un tas de sentiments, et notamment la révolte. J'ai été bluffée par l'expérience de Cathy, sa capacité à interagir avec Aimée, à fixer des limites à une enfant qui n'en a jamais eu; par sa façon de gérer sa vie de famille en y intégrant des "enfants de passage". Car elle nous parle également un peu de sa famille et ses trois enfants (dont une enfant adoptée) semblent également admirables dans leur façon d'être. Moi-même mère de trois enfants, je ne peux qu'admirer son organisation, sa psychologie et l'amour qu'elle donne. Bien sûr, mère d'accueil est un travail à plein temps et l'expérience de Cathy est probablement différente de ce que l'on pourrait vivre en France mais c'est une femme formidable.
J'ai également été révoltée par le système (encore une fois, je ne ferai pas le parallèle avec la France, bien qu'il y ait probablement des similitudes); système hyper rigide, appliqué par des personnes qui semblent parfois s'en laver les mains (du moins d'après mon interprétation du point de vue de Cathy qui ne jette à aucun moment la pierre), privilégiant les règles à l'humain (nécessité certaine pour ne pas se laisser "manger" par les problèmes des autres). La bureaucratie, avec tous les intermédiaires, la volonté de maintenir le lien avec les parents naturels, au détriment de l'enfant, en prenant pour argent comptant ce qu'on nous dit sans le vérifier; c'est aussi ça l'inconvénient des passages de dossier, le changement constant de personnel... le cas d'Aimée est particulièrement révoltant et déchirant car malgré tous les appels à l'aide lancés, personne n'a réagit avant ses 8 ans, avant que sa "maman" n'ait eu le temps de s'attacher à elle et inversement.
Un témoignage bouleversant qui ouvre les yeux (ou non) sur la misère qui nous entoure, les ravages de la drogues, les mauvaises personnes qui profitent des autres; tout en y apportant une touche d'espoir par le biais de Cathy.
Des mots forts, de la bouche d'une enfant qui, malgré une immersion dans un monde d'adultes, avec une éducation sexuelle beaucoup trop avancée pour son âge, conserve une candeur et émeut son entourage.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ainsi, à l’âge de huit ans, Aimée n’avait jamais franchi les portes d’une salle de cinéma. Certes, cela ne relevait pas d’une négligence mortelle de la part de ses parents, mais, dans une société évoluée, il semble normal qu’un enfant puisse profiter de tout ce qui s’offre à lui et partager cette expérience avec ses camarades.
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