Sa terre. Trieste. C'est à Trieste qu'il avait commencé, à Trieste qu'il revenait après avoir accompli chaque cycle de sa vie, à Trieste où se trouvait sa mère que fut adressée sa dernière pensée.
Le Podgora est là pour en donner la preuve. Il est symbolique qu'il soit mort face à son "Carso". Et si nous ne savions pas que les paroles du poète sont toujours les réalisations de l'avenir, nous resterions frappés de stupeur devant la vision exprimée dans ces paroles, cinq ans avant de mourir:
" In un giorno, ancora giovane, camminando nel Carso, quando i sassi e i fiori mi diranno le cose che io ho già dette, allora uno slavo mi scaglierà addosso un sasso corroso e forte e pieno di spigoli. É io cadrò giù, sul Carso. Non nel letto, con lagrime e puzza e bisbigli e passi cauti nella stanza. Voglio morire alla sommità della mia vita, non giù. Sara l'ultima "Calata" portato a spalle. "
L'oeil amoureux donne aux choses une valeur nouvelle. Les choses renouvelées s'éternisent dans l'imagination du poète et éternisent l'amour dans cette réalité mythique.
"Pensa un poco che cosa è diventato per i nostri occhi il color bianco, il mandorlo fiorito, il velo di neve. Ogni cosa a cui noi badiamo diventa un caro mito che ci accompagna per tutta l'eternità. "
La folie le guette. Il ne croit plus à rien. Toute la vie se brise. L'unité obtenue au prix de tant de douleur et d'effort est perdue. L'amour est détruit et même le devoir moral est inutile. Le voici lui -même tout près de se perdre, proche du désespoir, du suicide.
Claudio Magris et
Giani Stuparich : Trieste
Olivier BARROT présente les livres de
Claudio MAGRIS "
Microcosmes", et de
Giani Stuparich "Trieste de mes souvenirs", deux
récits inspirés par la ville de Trieste dont ils sont originaires.