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4,06

sur 2831 notes
C'est un livre court qui se lit rapidement.
Un délice, une douceur, une dégustation…

J'ai apprécié ce roman japonais, il y a de la tendresse, mais il y a aussi du désespoir.
L'histoire de Tokue cette vieille dame mis hors de la société parce qu'elle est malade à l'age de 14 ans. Elle perds ainsi son identité, sa famille, sa vie… J'ai plus entendu son cri de détresse que la dégustation des pâtisseries japonaise.

Un hymne à la vie…
Et comme le dit si bien la description : Poignant, poétique, sensuel : un régal.


Bonne lecture !

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Après mes dernières lectures puissante, violente, fortes...

J'avais besoin et envie de la légèreté
Des pétales de fleurs de cerisier
Du raffinement culinaire, "du fait maison"
Juste voyager, découvrir la culture du Japon
Cette poésie sensuelle, empreinte de délicatesse
De mots à goûter, à savourer telle une caresse
Et puis l'éveil des sens, la contemplation
J'ai aimé cette communion !

Mais il me fallait l'ingrédient essentiel à la puissance d'un livre qui me nourrit d'avantage que les dorayakis
(même si miam ! )
Ce sont les rencontres humaines improbables, sans séduction, juste magiques !
Deux solitudes qui se trouvent, se rapprochent :
Tokue et Sentarô .
Prendre le temps d'écouter la parole de Tokue permet à
Sentarô de redonner un sens à sa vie, une utilité !
Et pour Tokue cette transmission du savoir l'a fait renaître.
Ces personnages sont attachants :
Tokue, cette vieille femme meurtrie par la vie est pleine de sagesse, de joie de vivre, de bonté.
Sentarô m'a touchée également : un passé agité, un rêve brisé, ne sait pas s'imposer, a baissé les bras et la tête !
Un rapport mère-fils s'installe peu à peu entre eux.

Et derrière cette délicate fable culinaire, une réalité tragique et profonde du Japon, la troublante histoire de la lèpre au Japon : j'avoue, je ne connaissais pas cet internement forcé pour les patients.
Cette loi ne sera abrogée qu'en 1996 !!!!
Ces sanatoriums publics étaient en réalité des centres de rétention. Les patients chassés de chez eux, dépouillés de leur nom ... L'exclusion !

Je crois que je viens d'ajouter beaucoup de salé à ce roman écrit avec poésie, subtilité : un vrai délice !

Mais le sucré-salé ne s'épousent-ils pas ? ...
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Sentarô paie encore le poids de ses erreurs passées en tenant une petite boutique où il vend des dorayaki sans âme qu'il fabrique lui-même. Se lever tôt, remonter le rideau, mélanger la pâte de haricots rouges à partir d'une base congelée, préparer sa pâte à beignets, ouvrir la boutique, sourire, supporter les lycéennes, sourire encore, même quand la pâte est critiquée, baisser le rideau, faire la caisse, les comptes et constater que la recette est maigre. le sourire s'estompe. Pas le travail idéal. Mais ce n'est pas le pire. le pire est le manque d'envie, de motivation. le pire est de porter sa vie, de sentir ses épaules ployer sans que jamais son fardeau ne soit allégé. Ne lui reste que la boisson le soir, cette fidèle compagne.

Parfois, Sentarô fait le bilan de sa vie et seule une impasse se dessine devant ses yeux. Seul, dans un emploi qu'il n'aime pas, avec une patronne qu'il aime encore moins, il aimerait pouvoir se libérer. Redonner un second souffle à sa boutique peut être la solution. Une petite annonce et normalement, son futur sera radieux.

Mais la personne qui se présente pour l'emploi n'est pas celle qu'il attendait. Une vieille femme, aux doigts tellement courbés qu'il doute de ses aptitudes au travail, lui propose son aide pour un salaire dérisoire. Il ne le sait pas encore, mais vient d'entrer dans sa boutique la femme qui va changer sa vie.

Bien loin d'être une simple histoire d'amitié ou de renaissance, ce petit roman qui se lit d'une seule traite aborde des questions complexes, notamment en se concentrant sur un pan de la culture et de l'histoire japonaises dont j'ignorais tout. C'est un roman qui suit le rythme de la floraison des cerisiers, distillant ses réflexions sur le monde au fil des saisons. Sentarô va trouver en Tokue, cette vieille femme qu'il aurait pourtant fuie en temps normal, le déclencheur vers une autre façon de voir les choses, vers une autre manière de vivre. En la voyant observer les haricots rouges dans l'eau, Il va apprendre à regarder le monde, à aller au-delà de ce que nos yeux limités voient, à ressentir les choses. Il va apprendre à découvrir les autres en plongeant dans les profondeurs de ce qu'ils sont.

Il y a des romans qui marquent, des romans dont on se souvient encore des année plus tard. Je sais que « Les délices de Tokyo » sera de ceux-ci, j'en suis sûre. J'ai vraiment adoré.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Il est communément admis que la cuisine est bien souvent une histoire d'amour.
Sentarô prépare et vend des dorayakis, ces délicieux petits gâteaux japonais fourrés à la pâte de haricot rouge. Mais Sentarô travaille sans grand plaisir, de façon routinière ; les jours succèdent aux jours et sa petite échoppe vivote.
L'arrivée de Tokue (prononcez "To-kou-é"), une vieille dame timide et résolue à la fois, va tout changer.
Tokue a un secret : elle sait préparer les haricots comme personne parce qu'elle les écoute et leur parle.
Bizarre ? Et pourquoi pas ? Certains murmurent bien à l'oreille des chevaux, alors pourquoi ne pas le faire à celle des haricots ?
Mais Tokue a un autre secret, caché celui-là. Sentarô finira par le percer et découvrira petit à petit toute l'histoire de la vieille dame.
Les délices de Tokyo est un joli roman, assez fin et traversé par de multiples thèmes, à l'image de son auteur qui est présenté comme étant "poète, écrivain et clown, diplômé de philosophie et de l'École de pâtisserie du Japon", rien que ça !
Les passages sur la cuisson des haricots et la préparation des dorayakis m'ont enchantée : il y a de la vie, de la gourmandise, des odeurs, des goûts et des textures dans ces pages savoureuses.
L'histoire de Tokue m'a touchée : comment ne pas être émue par cette vieille dame courageuse et digne malgré toutes les difficultés qu'elle a traversées ?

Ce roman aurait pu être un coup de coeur pour la passionnée du Japon que je suis. le hic, c'est que j'ai vu il y a quelques années l'adaptation cinématographique qu'en a fait Naomi Kawase, et que ce film est éblouissant : la cinéaste a véritablement sublimé les ingrédients de base présents dans le livre.
Il est rare que je préfère un film au livre dont il est tiré, mais c'est vraiment le cas ici : dommage pour moi, j'aurais dû procéder dans l'ordre inverse, j'aurais mieux apprécié ma lecture.
Pour ceux qui seraient tentés par ces délices, je vous conseille vraiment de commencer par le livre et de voir le film ensuite.
Tout en tournant les pages, mordez dans un dorayaki et buvez un bon thé japonais : vous allez vous régaler.

Les dorayakis ? Un vrai délice… et pas qu'à Tokyo !
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Voici un très joli roman aussi gourmand que fleuri mais au-delà de tous ces agréables parfums se cache le plus subtil et précieux des parfums, celui de la Liberté.

Sentarô, dans sa petite boutique au pied du cerisier, se démène à vendre des pâtisseries mais la pâte d'haricot le « an » ne lui réussit pas. Par contre, Tokue Yoshii, ça lui parle la pâtisserie. Cinquante ans à mélanger le sucre, elle sait y faire.
La vieille dame insiste pour travailler auprès du petit marchand, ce dernier n'ayant plus grand espoir en rien finit par l'accueillir. Une jolie histoire d'apprentissage et de confiance commence alors pour ces deux là.
Avec des doigts crochus et un visage à moitié figé, le passé de la vieille dame la pourchasse. Et semble nous rappeler que seule la bêtise humaine est contagieuse.
Personne ne semble libre de vivre, la méfiance abat les cartes, chacun est ici emprisonné. Préjugés et peurs se mélangent comme si les dettes ne pouvaient être épurées.
Marvy, un canari tout jaune, lui a peut-être plus de chance. Les barreaux sont partout mais pour qui sait voler, la vie attend à chaque carrefour.

Très beau roman. Tout en simplicité, de beaux messages de tolérance, d'espoir, d'écoutes parcourent ce roman. Sans compter la nature asiatique pleine de promesses.
De la douceur qui fait du bien émoustillant les babines du coeur.
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Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako

Les "délices", ce sont les dorayaki, des pâtisseries japonaises.
Les "délices", ce sont les personnages de ce roman.
Les "délices", ce sont les cerisiers en fleurs.
Sentarô fabrique ces "délices".
Tokue, une vieille dame très mystérieuse, lui conseille « d'écouter la voix des haricots » qui sont la base des dites pâtisseries.
Tout cela fait un délicieux mélange plein de poésie, de secrets, de douleurs, de bonheurs fugaces.
Un régal à déguster sans modération
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Un vendeur de dorayaki, spécialité japonaise fourrée à la pâte de haricots rouge, fait la connaissance de Tokue Yoshii. Cette vielle dame va apprendre à Sentaro le secret de la préparation de sa pâte de haricots rouge, mais lui faire découvrir surtout, le plaisir de sa réalisation. Au fur et à mesure, ils vont se connaître, s'apprivoiser. Ils finiront par se confier sur leur vie et leur passé.

Il y a de la magie dans la littérature japonaise. D'une simple histoire de dorayaki, nous plongeons dans les saveurs culinaires du Japon, dans l'intimité des émotions et des sens. La culture japonaise est connue pour son respect des traditions, cette capacité à faire "façade" et garder une distance avec l'autre. On retrouve beaucoup de délicatesse dans les échanges entre Tokue et Sentaro, beaucoup de sagesse également.

L'écriture est simple, délicate et pleine de douceur. Pas de raffinement excessif hormis dans la description de la cuisine. Il y a une mélodie particulière, un respect des produits et de la réalisation. le personnage de Tokue a tout à offrir, on ressent ce besoin de faire parti de quelque chose, on le comprend d'autant plus lorsqu'on connaît son histoire. Elle a énormément de chose à apprendre à Sentaro puis à Wakana. Ces personnages sont attachants, humains. On a envie de continuer le voyage avec eux.

Durian Sukegawa arrive à nous étonner et nous surprendre alors même qu'en lisant le livre, on se doute un peu des événements qui vont se produire. Il y a une petite pointe de pression, on aimerait déjà changer certains événements de l'histoire et de l'Histoire. Un livre qui se déguste, accompagné de thé et pourquoi pas de dorayaki, ou tout autre pâtisserie.

En bref :

Un livre tout en douceur et raffinement, d'une grande simplicité mais qui nous offre un panel d'émotion et de saveurs à partager. Un auteur qu'il me tarde de retrouver.

Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Quelle belle histoire ! Sentarô vendeur de dorayaki mène une vie sans grande envergure et travaille comme un forçat à la fabrication de ces patisseries japonaises très prisées par les clients de passage. Jusqu'au jour où une veille femme lui demande de l'employer pour une somme dérisoire. La rencontre de ces deux êtres si différents se transforme en une histoire pleine de tendresse, de curiosité et de respect. Tokue, la vieille dame cache un secret que Sentarô finira par découvrir . le secret est souvent un ingrédient incontournable des romans mais celui-ci est plutôt inattendu et ouvre un éventail d'émotions, de beaucoup de pudeur et d'altruisme. le décor est enchanteur et le cycle de la floraison des cerisiers scande les saisons et le temps qui passe. Ce petit voyage au Japon m'a enchantée et je me suis vraiment régalée.
Lien : http://newcathzette.eklablog..
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Chacun cache ses lourds chagrins
Au pied du cerisier serein
Les pétales volent certains se mêlent
Aux dorayaki blanches étincelles
Dans son échoppe Sentarô peine
Mais une vieille dame soudain amène
Un peu d'espoir , tant de douceur
Cuisant des "an"avec ferveur
Tokue avec ses doigts tordus
Écoutant le vent , corps ému
Combien poignant est son destin
Sentarô le découvre enfin
Deux prisons pour deux âmes
Deux secrets et deux drames
Un lien fort et tendre naîtra
La lune sur leurs coeurs fleurira
Un cerisier les unira.


Un livre bouleversant et pudique, un beau lien improbable conté avec tant de poésie, au milieu des effluves de cuisine japonaise, un coup de coeur!

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Les dorayaki sont des sortes de petites galettes fourrées avec de la pâte de haricots.
J'ai déjà eu l'occasion d'en gouter et j'ai trouvé ça fade et un peu pâteux, mais c'était surement des préparations industrielles qui n'avaient pas grand-chose à voir avec ceux préparés avec patience et amour par Tokue, la vieille femme aux doigts déformés de ce roman. Ici, tout respire la douceur, la légèreté, la délicatesse.
Même la pate de haricots ne semble pas lourde, épaisse et écoeurante, dans ces pages, elle embaume délicatement, elle laisse une sensation de plaisir qui fond sur la langue et un sourire sur le visage de celui qui la déguste lentement.
Sentarô cuisine chaque jour des dorayaki, il tient l'échoppe de son ancien patron, afin de rembourser une dette, mais il travaille sans conviction et sans âme.
Une vieille femme, Tokue, va lui donner envie de faire de vrais dorayaki, tout en lui permettant de reprendre sa vie en main.
Voici encore un roman sur la transmission, sur les relations entre inconnus qui permet parfois de s'ouvrir aux autres, un roman qu'on lit comme on savoure un chocolat chaud, lové dans un canapé moelleux, un coussin dans le dos et une plaid tout chaud sur les jambes, un roman qui nous permet aussi de découvrir un pan caché de l'histoire du Japon.
Une très jolie découverte.
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