Ce récit graphique, inspiré de la vie d'ancêtres de l'auteur, raconte le sort de familles des îles Canarie dont certains membres ont fui la pauvreté et la répression politique du régime franquiste dans les années 1950. Des hommes sont partis en Amérique latine, croyant y faire fortune, laissant derrière eux le reste de leur famille. Mais l'accueil là-bas n'est pas à la hauteur des espoirs, et pour certains la parenthèse ouverte ne s'est pas refermée.
Ces histoires sont très intéressantes, et l'ouvrage met en avant un pan peu connu de l'histoire espagnole. Dommage que le graphisme soit si rébarbatif, à la limite de l'illisibilité (sauf pour ceux que sont prêts à faire l'effort de regarder avec attention et à décoder des représentations très symbolisées et abstraites, ce qui n'est pas mon cas).
J'en resterai là avec cet auteur, malgré tout l'intérêt de ce qu'il peut avoir à raconter.
Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet ouvrage envoyé dans le cadre d'une opération Masse Critique.
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L'auteur et illustrateur nous confie ici une bien triste et rude histoire familiale, celle de ses grands-parents sur île de la Palma, aux Canaries. Son travail a été récompensé par deux prix : Prix de la révélation au salon del Comic à Valence et le prix de l'illustration au salon del Comic de Tenerife.
J'ai tout d'abord été un peu déstabilisée par le style des illustrations, il m'a paru un peu étrange, j'aime assez mais il n'est pas commun, il m'a fait penser au cubisme de Picasso et il y a aussi le choix des couleurs qui est important pour montrer l'alternance de deux points de vie, celui des femmes restées sur l'île et celui des hommes qui ont dû fuir la dictature de Franco.
Merci aux Éditions de l'échiquier de contribuer à nous faire parvenir le travail d'auteurs étrangers, ainsi que leurs histoires pour que nous soyons conscient de l'impact des dictatures sur leurs familles et leurs quotidiens.
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C'est l'histoire de communautés pauvres des Îles Canaries qui virent des hommes émigrer au Venezuela tandis que les femmes et les enfants restaient derrière. C'est l'histoire de familles déchirées par la pauvreté, la solitude, la distance que l'immigration inflige. Une histoire pas si lointaine que ça en 1956 seulement en couleur rouge pour la violence policière espagnole et vénézuélienne contre les migrants, en kaki pour le Venezuela et en turquoise pour les Îles Canaries…
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Récit tragique et inspirant, cette mémoire est habilement transmise par Elías Taño qui en fait un album singulier remarquable.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
• AOUT 1956 - 60 MIGRANTS CANARIENS ILLÉGAUX ARRETÉS AU VÉNÉZUÉLA
[ un détenu écrit à sa femme restée dans l'Espagne franquiste ]
- Ma chère Gloria, j'espère que vous allez bien. Dieu merci, on est arrivés à Caracas sans problème. On a été très bien accueillis.
(p. 32)