Paris. Années 50's. Une enquête du détective Nestor Burma dans le cinquième arrondissement de Paname.
Un jeune étudiant en médecine, Paul Leverrier, s'est suicidé d'un coup de revolver dans sa 2cv quai Saint Bernard. Sa jolie promise, étudiante en théâtre, Jacqueline Carrier, affirme qu'il n'avait pourtant aucune raison de se mettre fin à ses jours et soupçonne un meurtre. Même si la thèse du suicide lui semble la plus plausible, Nestor Burma s'immerge dans la faune interlope gravitant autour du jeune étudiant et du Boul'Mich...
Les personnages retors, escrocs ou maitres chanteurs se croisent : la crapule de van Straeten, le gynécologue Leverrier, père du jeune suicidé. Les macchabées se succèdent et n'épargnent pas la police en la personne de l'inspecteur Masoultre. Burma, tout comme le commissaire Faroux, ont fort à faire.
Les couleurs chaudes, enveloppantes et appuyées se déclinent en ocre, brun, jaunâtre. Ce traitement colorisé convainquant tranche avec les précédents albums de
Tardi. C'est un Paris hivernal que la neige vient sublimer qui sert ici de décor.
Barral apporte autant de soin aux détails que son illustre prédécesseur dessinateur. Les phylactères connaissent le même traitement caractéristique. Les traits de Nestor Burma évoluent au cours du récit, ils peuvent par moment perdre fâcheusement de leur outrance.
Pour finir, les questions sociétales traversent le récit : le suicide, l'avortement clandestin et le droit des femmes, le racisme ordinaire.
Je prends toujours autant de plaisir à lire cette série des Nestor Burma.
Nicolas Barral est digne successeur de
Tardi. Chapeau monsieur
Barral, la tâche était rude.